Hello!

Ce OS a été écrit pour la Nuit du Chaos, la 150ème Nuit du FoF, sur le thème Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, avec comme contrainte de ne pas avoir de mot avec la syllabe "pro"

Personnages: Edward Elric, Alphonse Elric, Pinako Rockbell, Darius, Vous-savez-qui (pas celui de Harry Potter, mais celui dont on parle ici)
Relations: Ed & Al, Edwin
Genres: Famille, Hurt Comfort

Bonne lecture!


— Est-ce que tu crois que Papa reviendrait si on lui envoyait une lettre pour lui annoncer la maladie de Maman ?

La question était à peine parvenue aux oreilles d'Edward qu'il réagit au quart de tour.

— Ne parle pas de lui ! Cracha-t-il, frustré. Il est parti sans un regard pour nous, donc il ne mérite pas qu'on lui adresse ne serait-ce qu'un mot ! D'ailleurs, on ne sait même pas où il est ! On est très bien sans lui !

Alphonse lui lança un regard peiné, et Ed se sentit soudain mal pour la manière dont il avait parlé à son frère. Ils étaient seuls, leur mère était mourante, et les seules qui se souciaient d'eux étaient Mamie Pinako et Winry.

L'autre n'avait pas sa place dans leur vie. Il n'en aurait jamais, décida Ed avec certitude.


— Ed, ton père est sur le point de partir ! S'exclama Pinako d'en bas des escaliers.

Edward grommela et prit son oreiller pour l'appliquer sur sa tête. Il ne voulait pas en entendre davantage. Il savait qu'il ne pourrait pas retenir sa colère s'il descendait. Il ne voulait pas le voir. Le souvenir de ses paroles était déjà trop brûlant en lui.

Es-tu certaine qu'il s'agissait vraiment de Trisha ?


— Je pense que tu devrais t'excuser auprès de lui, déclara Darius. La famille est suffisamment importante pour…

— Oh, la ferme Gorillus ! Je ne veux pas entendre parler de lui !

Edward concentra toute son attention sur le contenu du bol fumant devant lui, souhaitant ne jamais avoir vu les larmes sur les joues de l'homme à qui il avait donné les dernières paroles de Trisha.


Debout devant la tombe, Edward soupira.

— Franchement, fallait-il vraiment que tu meures pour que j'accepte de t'appeler Papa ? J'ai refusé de parler de toi toutes ces années, pour finalement comprendre ce que tu as ressenti le jour où tu nous as quittés, Maman, Al et moi, au moment où j'ai quitté Resembool, ma femme, et mes enfants ! Sauf que contrairement à toi, j'ai juré de revenir. Je prendrai soin de ma famille, et je resterai auprès d'eux jusqu'à ce qu'ils quittent le nid. Et même après.

Il agita un doigt accusateur vers la pierre tombale.

— Je te le dis, Hohenheim, tu as été un père peu exemplaire, mais au moins notre mère a été heureuse, et elle nous a eus, Al et moi. Donc si je dois t'être reconnaissant pour quelque chose, c'est bien de m'avoir donné la chance de vivre. Et je vais la saisir, crois-moi.

Une exclamation fluette le fit se retourner, et il aperçut une petite bouille blonde dévaler la colline du cimetière pour arriver jusqu'à lui.

— Papa !

Edward récupéra sa fille dans un grand éclat de rire.

— Tu es rentré ! J'ai dit à tout le monde que je savais que tu étais là, mais il n'y a que Maman qui m'a crue !

— C'est elle qui t'a dit de venir me chercher ?

Elle hocha la tête vigoureusement.

— Dans ce cas, il on ne va pas la faire attendre ! Est-ce que tu veux saluer grand-père et grand-mère ?