A ce stade, s'excuser pour le temps passé serait ridicule… Sachez seulement que je suis désolée, mais je galère sur cette suite depuis trèèèèèèèès longtemps. Le moins qu'on puisse dire, c'est que mes deux énergumènes m'ont donné du fil à retordre et ce n'est pas fini ! Mais bon, sous vos applaudissements (ou vos jets de tomates), voici la suite !
Petite précision : il m'est toujours impossible de répondre aux reviews depuis mon profil (grrrrr…) donc j'en profite pour remercier chaleureusement Petite-Licorne-Arc-en-Ciel, Roxane-JamesFFN, AnnaMerteuil, Tekilou, PlumedeSorbier, Kuroe Shizen, Gaby et Catsu qui ont eu la gentillesse de me laisser un commentaire. On écrit pour soi, mais on publie pour être lu… Un très grand merci à vous et à tous les autres lecteurs qui sont passés par là.
Petite précision (bis) : Je DÉTESTE les hiatus. Vraiment. Du plus profond de mon âme. Donc toutes mes histoires, quelles qu'elles soient, auront une fin qui sera publiée à un moment ou à un autre.
On y va pour les politesses d'usage ?
Disclaimer : J'ai un scoop pour tous ceux qui auront la patience de lire ces lignes : je ne suis pas J. K. Rowling et Harry Potter ne m'appartient pas. Je ne tire aucun profit de ce qui va suivre, ce qui est une bonne chose puisque j'ai juste envie de m'amuser un peu...
Warning : Un vestiaire d'après-match, uniquement peuplé de deux mecs qui se détestent… Comment vouliez-vous que ça tourne, franchement ? Ce texte est classé M et met en scène une relation explicite entre deux hommes. Si vous êtes trop jeune, gêné ou opposé à cette idée, lisez autre chose. Sinon... J'espère que cette suite vous plaira !
MFOWMFOWMFOWMFOWMFOWMFOW
-Rien de ce que tu pourrais faire ne me fait peur, Flint.
Le sourire horripilant était toujours là.
-Rien ?
Le Serpentard fit encore un pas.
-Même pas… Ça ?
Oliver fronça les sourcils.
-Qu'est-ce que…
Sa phrase s'acheva en un hoquet étranglé : les paumes un peu caleuses du Serpentard descendaient sur ses flancs. La cravate qui le maintenait prisonnier étirait son corps presque jusqu'au point de rupture, dévoilant le moindre centimètre carré de peau de la nuque aux orteils et bon sang... Oliver aurait donné n'importe quoi pour que Marcus s'en tienne au mélange d'insultes et de coups qui constituait son cocktail de malvenue habituel. Tout plutôt que l'émotion doucereuse qui tordait ses entrailles tandis que les mains du Serpentard se déplaçaient sans hâte sur sa peau. Les côtes exposées, le ventre tendu, le creux doux des hanches, et ce crépitement qu'il refusait de reconnaître, mais qui déjà creusait sa course sournoise sous sa peau tandis que Marcus se rapprochait encore de lui…
-Les règles sont simples, capitaine…
Ce n'était qu'un murmure, tout juste audible dans le bruit doux de la douche. A peine un souffle, mais qui suffit à figer Oliver dans ses liens. Les mots qui glissaient sur lui étaient aussi réels, aussi denses et présents que l'eau chaude qui ruisselaient sur eux... Assez, en tout cas, pour lui couper le souffle, et il lança un regard torve au Serpentard qui poursuivit sans sourciller :
-Un soupir ? Un point pour moi. Un gémissement ? Un autre point pour moi…
-Et ? riposta le Gryffondor, bravache malgré sa gorge nouée.
Aussitôt, une étincelle dangereuse flamba dans les yeux gris. L'instant d'après, le souffle d'Oliver corrodait durement sa gorge : la main sur sa hanche venait de glisser, les longs doigts calleux effleurant, avec une lenteur désinvolte, la courbe soyeuse du dos, bas, si bas au creux des reins... Si le gémissement d'Oliver échoua contre la barrière de ses dents serrées, ce fut de justesse, et il vit nettement le rictus de Flint s'élargir. Le Serpentard recula d'un pas avant d'achever tranquillement :
-Et quand tu me supplieras… La partie sera à moi.
Son sourire était un miracle de provocation narquoise mais il le regardait droit dans les yeux. Curieusement, ce fut ce qui permit à la réplique d'Oliver de forcer sa gorge serrée.
-Te supplier ? Tu rêves !
Quelque chose qui ressemblait à de l'humour courba les lèvres pleines du vert et argent.
-Je ne crois pas, non, souffla Marcus, suave. Mais tu peux encore déclarer forfait…
Une étincelle moqueuse dansait dans ses yeux gris, pourtant le souffle du Gryffondor marqua un accroc parfaitement audible dans le silence feutré de la pièce. La phrase du Serpentard s'enroulait autour d'eux comme une promesse de soie et derrière le défi tenace, familier, il entrevoyait soudain autre chose.
Ce mec qui n'avait jamais cédé devant lui lui laissait une porte ouverte, la possibilité d'une esquive. Si Oliver reculait, s'il refusait le défi... Les choses s'arrêteraient là. Flint se se foutrait probablement de lui pendant des jours – mais il ne le contraindrait à rien. Il lèverait le sort et il le laisserait partir.
La décision du Gryffondor fut prise en un éclair.
- Une défaite par jour, ça ne te suffit pas ? lança-t-il.
C'était cinglant, juste ce qu'il fallait, et dans le regard sombre, l'étincelle grandit, se mua en une flamme dévorante. Oliver l'affronta sans broncher.
Ce truc qu'il venait de sentir passer entre eux, cette putain de faille inédite, c'était tout ce qu'il fallait pour le convaincre d'engager n'importe quelle partie avec Marcus...
Sans surprise, la réponse fut brutale. Et rapide. Les mains qui l'avaient un instant quitté revinrent sur ses hanches et Oliver n'eut que le temps de bénir ses réflexes de joueur de Quidditch avant de sentir l'univers basculer sur son axe.
-Bordel, jura-t-il en fusillant inutilement du regard le mur blanc qui lui faisait désormais face.
On pouvait toujours compter sur un Serpentard pour aggraver les choses… Surtout si cela servait ses intérêts.
Flint venait de l'obliger à faire volte-face, induisant une torsion supplémentaire sur la cravate qui l'entravait. Résultat ? Oliver ne pouvait plus bouger d'un cil.
Auparavant, il était prisonnier. Désormais, il était littéralement rivé sur place.
Et totalement à la merci de Marcus…
Autant dire que la situation ne pouvait pas être pire.
Ou peut-être que si, songea Oliver en sentant une masse bien connue percuter son dos.
-Relax, Wood, détends-toi… La partie ne fait que commencer…
Se détendre ? Il en avait de bonne, cet enfoiré ! songea Oliver rageusement.
Marcus se tenait derrière lui mais cela ne rendait pas la confrontation plus aisée, au contraire... Le sourire de Flint - ce putain de sourire joueur - il pouvait le sentir sur lui maintenant : les lèvres pleines et chaudes qui effleuraient sa nuque à chaque souffle lui collaient la chair de poule. Et puis Marcus bougea derrière lui, assurant ses appuis comme le connard sournois qu'il était et Oliver l'aurait maudit comme il ne l'avait jamais fait s'il n'avait pas été si occupé à simplement essayer de respirer : son corps, comme mu par une volonté propre, venait de s'arquer contre la silhouette massive qui enveloppait son dos et le contact des muscles durs était assez intense pour lui faire perdre pied. Le capitaine Rouge et Or se retrouva à fermer étroitement les yeux pour tenter de se ressaisir et lorsqu'il les rouvrit, la vue des doigts de Marcus jouant avec la soie verte qui l'entravaient faillit lui arracher un gémissement de détresse.
C'était de la folie, par Merlin…Il n'était plus puceau depuis… Bon, depuis pas si longtemps que ça, d'accord. N'empêche qu'il n'avait pas à rougir de son tableau de chasse. Moldus et sorciers confondus, il avait couché avec un certain nombre de mecs -et, oui, quelques filles aussi- tous plus âgés que lui… Plus expérimentés aussi.
Mais aucuns de ses amants ne l'avait allumé comme ce petit geste désinvolte suffisait à le faire.
-Qu'est-ce que tu fous, bordel ?
Le rire qui s'éleva derrière lui sonnait comme le ronronnement d'un fauve satisfait et bon sang, Oliver ne pouvait pas lui en vouloir : lorsque le menton de Flint trouva sa place au creux de son épaule, le frottement délicieusement rugueux embrasa la peau sensible qui se trouvait là et la flèche brûlante qui rayonna jusqu'au fond de ses tripes l'obligea à inspirer sèchement pour retrouver son souffle.
-Impatient, on dirait...
Le baiser qui suivit n'aurait pas dû être une surprise -et d'une certaine manière, ça n'en était pas une, songea Oliver. Flint embrassait comme il vivait, comme il se battait, comme il jouait au Quidditch : durement et sans concession. Sa bouche était chaude sur sa nuque, sa langue brûlante, possessive… Mais aussi étrangement lente, comme s'il voulait se repaître de son goût, le savourer dans ses moindres détails. Les hanches d'Oliver tressautèrent durement en réponse, au dessus de sa tête, le lien de soie se tendit à craquer et Marcus étouffa un rire contre son cou avant de recommencer à l'embrasser. La bouche avide aspirait vicieusement la peau fragile juste sous l'oreille, y apposant le genre de marque impossible à dissimuler, même avec un Glamour, mais Oliver s'en foutait. Tout ce qui comptait, c'était les vagues de plaisir qui déferlaient à chaque fois que ces lèvres se posaient sur lui. Ça, et les mains de Marcus. Bon sang, les voir là, reposant sur son ventre comme en terrain conquis, n'aurait pas dû l'exciter à ce point… Mais elles étaient là. Et elles redessinaient chaque muscle du bout des doigts, avec une précision qui réveillait chaque pouce de sa peau.
Ce type allait le tuer…
Les muscles solides roulèrent contre son dos et le sourire qui se creusa contre sa peau fit comprendre à Oliver que dans l'étrange partie qu'ils venaient d'engager, il avait dû laisser filer quelques points... Dans le meilleur des cas.
Pour ce qu'il en savait, il aurait tout aussi bien pu gémir comme un animal en chaleur.
-Alors…Charlie Weasley hein ?
Le soubresaut de surprise d'Oliver était assez fort pour faire vibrer ses liens.
-Comment tu ...? Oh bon Dieu… Merde !
Le reste de sa phrase se perdit dans un grognement de pur plaisir : les doigts diaboliques qui exploraient sa peau venaient de se refermer sur la pointe soyeuse du mamelon et sous la torsion constante, irrésistiblement implacable, Oliver sentit tous ses muscles se contracter. La douleur doucereuse qui rayonna dans tout son corps lui coupa le souffle il s'arqua de la tête au pieds, incapable de se contrôler, et le frottement du corps de Marcus -la peau lisse du torse, le tissu rêche du pantalon trempé- faillit le mettre à genoux. Une prise dure se referma sur ses hanches, la jambe de Marcus se glissa brusquement entre les siennes, les contraignant sans douceur à s'écarter et Oliver, suffoqué, renversa brutalement la nuque en arrière dans un réflexe désespéré de fuite. C'était vain, bien sûr. Cette image de lui-même - sur la pointe des pieds, les reins cambré, les mains liées, trempé et à bout de souffle- allait hanter ses cauchemars pour toujours. Le rire de Marcus aussi, qui résonnait à ses oreilles tandis qu'il recommençait à caresser sa peau.
-Comment je sais pour toi et le rouquin ?
Oliver hocha machinalement la tête, trop peu sûr de sa voix -et trop hypnotisé par les mouvements du Serpentard- pour articuler une parole. Marcus le touchait avec des gestes fermes et sûrs, comme si son corps sous ses doigts était une chose acquise, familière et c'était de loin la chose la plus excitante qu'Oliver ait jamais expérimentée.
- A cause de tes notes en runes anciennes.
Oliver sentit ses yeux s'agrandir. Qu'est-ce que…
Comme s'il avait senti son incompréhension -et, Merlin lui pardonne, c'était probablement le cas, songea Oliver-, Flint poussa un soupir exaspéré.
-Oh Wood, pitié… Tu es une nullité en rune ! L'année dernière, tu galérais comme pas possible dans le cours du professeur Babbling et cette année tu décroches deux Optimals coup sur coup ? C'est un module optionnel, en plus. Je suppose que tu l'as choisi parce qu'il porte sur les runes roumaine ?
Même s'il l'avait voulu, Oliver n'aurait pas pu répliquer. La voix du Serpentard était retenue, presque sourde mais elle venait de le percuter avec la violence d'un Cognard. C'était puissant, vertigineux… C'était Marcus et découvrir que les yeux du Serpentard -ces putains de prunelles grises qui ne le quittaient jamais sur le terrain- ne l'avaient en fait JAMAIS lâché… C'était meilleur que le Quidditch, meilleur que la victoire, meilleur que tout.
-Charlie Weasley, donc… C'est un bon coup ?
Oliver frissonna. La main de Flint venait de se refermer sur une de ses fesses, les doigts creusant la chair ferme avant de glisser plus bas. La prise du Serpentard le dévoilait totalement, les gouttes tièdes qui ruisselaient sur lui exacerbait les sensations et lorsqu'il sentit les doigts de Marcus frotter paresseusement contre son intimité offerte, il sentit son cœur s'affoler à nouveau. C'était trop...
-Alors ?
La voix derrière lui était totalement rauque, maintenant, et cela ajoutait encore à l'excitation d'Oliver. Il se cambra encore -ce qu'il n'aurait pas cru possible- cherchant désespérément à en obtenir plus. Le corps derrière lui était une masse brute de muscles denses, tendus à l'extrême, mais la prise de Flint se resserra brutalement, le bloquant sur place.
-Marcus ! siffla Oliver.
Un « tsss… tsss... » faussement désolé résonna à son oreille.
-Tu ne m'as pas répondu, Woody…
La tête d'Oliver retomba, vaincue. C'était bien ce qu'il pensait : la main libre de Marcus reposait au creux de son aine, caressant doucement la peau sensible qui se trouvait là, à un cheveu de son sexe dur comme la pierre.
Ce type était un sadique.
-Alors ? Tu couches toujours avec lui ?
Les caresses continuaient à glisser sur sa peau, précises, délicieusement sournoises et Oliver se mordit les lèvres. Il allait…
-Oliver ?
-Non !
Le cri avait exposé entre eux et Oliver faillit hurler de frustration en sentant le Serpentard s'immobiliser totalement contre lui. Marcus bandait pour lui, il pouvait le sentir. Il allait les torturer encore combien de temps ?
-Non ? questionna doucement le Serpentard.
Oliver secoua la tête, se foutant pas mal d'avoir l'air aussi brisé et désireux qu'il l'était.
-Non. Charlie et moi… Enfin, c'était cet été, voilà. Rien d'autre. Bon sang, Marcus…
L'autre ne répondit pas. Il ne bougea pas, non plus, et l'espace d'une fulgurante seconde, Oliver crut qu'il ne se passerait rien de plus.
