Moi : Bonjour !

Ryuga : Je priais pour que tu sois lente...

Moi : Déso par déso, je suis motivée ! Par contre, ça ne veut pas dire que je vais poster aussi souvent jusqu'à la fin de la fic, j'ai un roman en cours en parallèle et un évent d'été sur My Hero Academia, même si j'y suis moins active x) En plus, j'entre à la fac le mois prochain x)

Kyoya : Yes, on aura la paix...

Moi : Mais je compte prendre le max d'avance possible, héhé !

Ryuga et Kyoya : ...

Gingka : *étalé par terre* Je meurs de chauuuuud TT_TT

Moi : Désolée mon pauvre, moi aussi j'ai chaud... Sinon, quelqu'un a lu le chapitre ?

Chris : Moi ! Le pdv sera le même durant toute la fic ?

Moi : Non, pas du tout, le pdv va changer très souvent, ce sera même très récurent qu'il y en ait plusieurs par chapitre ^^

Chris : Cool ! Ah, et j'ai bien aimé le chapitre. Du feel good et de l'introduction, un bon chapitre 1 quoi.

Moi : Merci Chris, t'es gentil ^-^ Sur ce, je ne possède pas Métal Fight Beyblade !


Kyoya claqua la portière de sa voiture derrière lui avant de la verrouiller. Tout en rangeant les clés dans sa poche d'un geste machinal, le jeune homme leva les yeux vers le B-Pit, réaménagé pour l'occasion. Quelques ballons de diverses teintes de bleus étaient accrochés à la devanture. Malgré le panneau « fermé » placé sur la porte en verre, la musique étouffée qui s'échappait du magasin et les quelques éclats de voix qui l'accompagnaient ne trompaient guère : une fête s'y déroulait. Une fête spéciale à laquelle l'aîné des Tategami avait été parmi les premiers à se faire inviter.

Le vingt-troisième anniversaire de son plus grand rival, Gingka Hagane.

Quand il avait reçu le carton écrit avec soin par Madoka – l'écriture était trop soignée pour que ce soit celle du concerné – Kyoya avait soupiré. Une soirée entière passée à célébrer Gingka, voilà un programme qui promettait bien des absurdités. D'un autre côté, ce serait une occasion idéale pour revoir certaines personnes qu'il avait un peu perdu de vue depuis le temps. Et même s'il préférerait se tuer plutôt que de l'admettre, le lion aimait bien son rival. Il l'énervait au point qu'il avait souvent envie de le frapper, mais il ne pouvait nier un certain attachement pour lui. Il n'était tout de même pas un monstre prêt à lui gâcher son anniversaire.

Kyoya remarqua que d'autres voitures que la sienne étaient déjà garées dans le parking, il y avait même une moto rangée dans un coin. Le jeune homme reconnut les véhicules qu'utilisaient Madoka et Tsubasa, mais les autres ne lui disaient rien. Au moins, il n'était pas le premier à arriver chez les fous.

Son cadeau dans la main, le PDG de la Tategami Corp. se dirigea vers la porte. A travers la vitre, il apercevait quelques silhouettes qui couraient de droite à gauche. Quand il frappa, il crut pendant un instant que personne ne l'avait entendu, mais quelqu'un le détrompa en venant lui ouvrir. Kyoya laissa un sourire étirer ses lèvres. Malgré les années, il reconnut aussitôt Hyoma.

– Kyoya ! s'exclama ce dernier de sa voix aérienne. Entre, je t'en prie. Content de te revoir.

– Ouais, moi aussi Hyoma.

Le bladeur d'Aries n'avait que peu changé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus : seuls ses traits s'étaient affirmés avec l'augmentation de son âge et il faisait bien cinq centimètres de plus qu'avant. Kyoya savait qu'il en était de même pour lui : mis à part les lunettes noires posées sur son nez, son lui d'avant et celui de maintenant ne différaient pas beaucoup.

– Tu permets que je prenne le cadeau ? s'enquit Hyoma quand ils furent dans la pièce principale. On les rassemble tous au même endroit, c'est plus pratique.

– Nan, pas de problèmes, répondit Kyoya en lui tendant l'enveloppe.

Il avait choisi deux bons pour un restaurant connu, dont son petit-frère lui vantait souvent les mérites. Leurs hamburgers valaient de l'or, selon lui, l'une des raisons principales de ce choix de cadeau pour Gingka. Et deux bons au lieu d'un, parce qu'aller manger seul ne transpirait pas vraiment le fun, et puis Kyoya avait largement les moyens d'en acheter deux.

Hyoma le remercia et s'en fut aussitôt. Laissé seul, le bladeur de Leone décida d'avancer pour voir qui se trouvait déjà là. Toutes les affaires commerciales du B-Pit s'entassaient dans un coin, laissant place à une multitude de ballons et de piñatas prêtes à exploser, d'un camaïeu de bleu qui plongeait la pièce dans une ambiance à la fois festive et apaisante. Pour l'heure, la musique rock dans laquelle ils baignaient ne lui vrillait pas les tympans ; une odeur alléchante de nourriture provenait d'une porte qui devait mener à la cuisine. Madoka avait trouvé un juste équilibre entre décorer pour la fête et n'agresser les yeux de personne, ce dont Kyoya lui était reconnaissant.

En parlant de Madoka, la jeune femme apparut bientôt devant lui, toute sourire. Tsubasa et Benkei l'accompagnaient.

– Kyoya, mon pote ! s'enthousiasma Benkei en passant son bras autour des épaules de Kyoya. Je suis super content que tu sois venu, ça fait super longtemps !

– Benkei, tu m'étouffes !

Voilà bien un élément qui ne changerait jamais : que ce soit sept ans auparavant, maintenant ou dans des décennies, Benkei l'idolâtrerait toujours. Malgré leur amitié sincère, l'aîné des Tategami soufflait de le voir un peu moins qu'avant, rapidement agacé par ses démonstrations d'affection en grande pompe.

– Comment ça va, Kyoya ? s'enquit Madoka une fois que l'interpellé fut libéré de l'étreinte possiblement mortelle de Benkei.

– Bien, merci, répondit-il en se massant le cou. Gingka n'est pas encore là ?

– Non, on lui a donné rendez-vous une heure après les autres, comme ça tout le monde devrait être là d'ici son arrivée, expliqua Tsubasa. Il est en apéro avec la nouvelle génération, ils sont chargés de nous l'amener à l'heure convenue.

Kyoya hocha la tête, l'idée se tenait. Un sourire carnassier étira soudain ses lèvres.

– Alors, monsieur le grand directeur, on a enfin coupé ses cheveux de princesse à ce que je vois ?

– Mais pourquoi tout le monde me fait la remarque ? se lamenta ledit directeur de l'AMBB. Ce ne sont que des cheveux !

– Parce que c'est hilarant de se moquer de toi avec ça.

La conversation reprit, ponctuée des sarcasmes de Kyoya, du désespoir de Tsubasa, des exclamations de Benkei et des tentatives de tempérer tout ce joyeux bazar de Madoka. Kyoya s'apprêtait à lancer une énième pique, quand une main se posa sur son épaule pour l'entraîner à l'écart des trois autres. Le bladeur du printemps reconnut aussitôt cette silhouette aux bras musclés, aux cheveux blonds et au sourire amical.

– Salut mon pote ! commença Chris avec entrain. Bon sang, ça te change de fou les lunettes ! T'aurais presque l'air sérieux !

– Sept ans qu'on s'est pas vus en chair et en os, commence pas par me chercher, sinon ça va pas le faire.

– OK c'est bon, c'est bien toi ! Content de te voir, mec. Tsubasa m'a dit que tu étais devenu PDG ? Ouah !

Kyoya avait presque oublié que tous ses anciens amis ne savaient effectivement pas pour son travail, qu'il exerçait pourtant depuis quatre ans maintenant. La faute à la perte de contact au fil des années… L'anniversaire de Gingka devenait vraiment une occasion pour tous de se revoir. Maintenant que la légende vivante du Beyblade s'était à nouveau posée dans cette ville, ils pouvaient se permettre d'organiser une telle réunion.

– Ouais, c'est ça. Mon père voulait prendre sa retraire, alors il m'a filé les rênes de l'entreprise familiale, et me voici.

– Punaise, ça doit être galère de gérer tout ça aussi jeune, non ?

– Non, ça va, Kakeru m'aide. C'est mon petit-frère, précisa t-il devant l'air perdu de Chris. Et toi ? T'es plus mercenaire il me semble ?

– Yep, j'ai raccroché après Némésis, répondit le bladeur d'Orion. Maintenant, je suis éducateur dans un centre pour délinquants aux Etats-Unis. Ca me permet d'éviter que certains jeunes finissent aussi paumés que moi à l'époque.

Cette réponse ne surprit pas Kyoya plus que ça : il imaginait bien Chris dans une telle profession. Il avait fait des erreurs, mais l'avait compris au contact de Gingka et avait changé. Aussi agaçant que cela soit, le pouvoir de Bisounours de la légende vivante fonctionnait toujours.

Les deux jeunes hommes poursuivirent leur conversation de longues minutes, d'un échange si fluide que de l'extérieur, personne ne pourrait se douter qu'ils se voyaient pour la première fois depuis des années. Dotés de personnalités qui s'accordaient bien, ils s'étaient aussitôt bien entendus lors des événements de Némésis. Il n'avait rien fallu de plus pour qu'un lien amical se crée. Quand il y repensait, c'était la deuxième fois que cela arrivait à Kyoya ; la première fut Dashan, durant l'assaut contre la cité d'Hadès. Ils s'entendirent en un temps record. Selon les informations données par Madoka, les Wang Hu Zhong ne seraient pas de la fête ; il faudrait que Kyoya pense à chercher des nouvelles de leur capitaine par lui-même.

L'heure qui précédait l'arrivée de Gingka s'écoula sans encombres. Kyoya se promena dans la pièce, qui se remplissait de plus en plus au fur et à mesure des arrivées. Ses quelques doutes quant au fait de passer une bonne soirée s'envolèrent : revoir tout le monde lui faisait du bien. Il se surprit même plusieurs fois à sourire, ce qui lui valut une remarque de Chris, comme quoi il s'était assoupli avec les années. N'importe quoi !

Il eut l'occasion de revoir tous ses camarades bladeurs légendaires, invités principaux de cette fête. Tout d'abord, Kenta. A présent en première année d'études supérieures, le garçon fragile de l'époque avait bien grandi. Sa voix était devenue une voix d'homme ; il se tenait droit de manière assurée et professionnelle, ce qui soulignait sa croissance élevée à vingt-cinq bons centimètres. Kyoya, qui l'avait toujours vu comme ce gamin trouillard collé aux basques de Gingka, le reconnaissait à peine face à sa nouvelle confiance en lui. Seul son caractère altruiste demeurait inchangé.

Vint ensuite Yuki. Si le bladeur légendaire de Leone portait désormais des lunettes, l'astronome avait remplacé les siennes par des lentilles. Lui aussi avait grandi, sans toutefois parvenir à la taille de Kyoya. Ils ne s'étaient jamais particulièrement entendus, alors leur échange fut court ; l'aîné des Tategami apprit juste que Yuki était devenu professeur dans un lycée de Kyoto. Il se demandait s'il parvenait à maintenir sa classe en ordre, vu sa personnalité timide…

En parlant de timidité, Tithi et son « oh non, pas le grand méchant bladeur ! » le firent grimacer à la première seconde. Yu vint tempérer la conversation, et à sa plus grande surprise, Kyoya constata qu'il s'était assagi. Sa manière de parler restait taquine et il continuait de l'appeler Yoyo, mais son gain en maturité se remarquait avec aisance. Tout comme Kenta, il poursuivait sa première année d'études. Tithi, lui, fréquentait les établissements scolaires de Métal Bey City depuis que l'AMBB l'avait pris en charge, ses parents étant introuvables. Il terminerait sa dernière année de lycée à la fin de l'année scolaire. Kyoya s'éloigna rapidement des deux compères : ils avaient certes grandi et mûri, ils n'en devenaient pas moins usants à la longue !

Deux caractères déjà plus calmes l'attendaient avec Aguma et Bao. Les deux camarades du Poing de Beylin conservaient le même gabarit que lors des événements de Némésis ; autrement dit, Aguma faisait toujours vingt centimètres de plus que Bao. Il paraissait même encore plus musclé qu'avant, à bien le regarder. Mis à part sa coupe de cheveux raccourcie, son acolyte n'avait que très peu changé et accueillit la conversation avec Kyoya avec politesse. Ils exerçaient tous deux en tant que gardes du corps, et autant le bladeur du printemps ne peinait guère à voir Aguma dans cette profession, autant il se demandait comment Bao s'y prenait.

Le calme instauré par les deux membres du Poing de Beylin vola en éclats à la seconde où Masamune et King atterrirent il ne savait comment à ses côtés. Leurs mains entrelacées lui apprirent qu'ils formaient à présent un couple, un fait qui les rendait encore plus chaotiques quand ils se trouvaient ensemble. La coupe rasée de Masamune lui allait étonnamment bien, tout comme la chevelure plus longue de King ; elle descendait désormais jusqu'à sa nuque. Comme Aguma et Bao, les deux énergumènes avaient choisi le même métier : coach sportif. Cette fois-ci, Kyoya ne tint pas longtemps et trouva un prétexte pour s'éloigner d'eux et les laisser à leurs mains baladeuses ; ils lui donnaient mal à la tête…

Le prétexte en question répondait au nom de Dynamis. Le premier choc fut son accoutrement : le jeune homme ne portait plus sa toge de gardien, remplacée par une tunique et un pantacourt. Il lui expliqua que son changement de style se justifiait par son déménagement ; il vivait à présent aux Etats-Unis, aux côtés de Chris et de l'équipe Dungeon, et remplissait la fonction de bibliothécaire. La solitude avait fini par lui peser dans son temple, surtout après avoir connu l'effervescence d'un groupe d'amis. Il revenait régulièrement à la Montagne de Brume pour retrouver ses étoiles adorées, sans plus y vivre. Kyoya allait mettre du temps à parvenir à se représenter Dynamis au milieu du monde moderne…

Il croisa également Ryo et Hikaru, mais son entrevue avec eux fut de courte durée, car Hyoma vint leur demander leur aide en cuisine. Il remarqua juste les cheveux plus longs d'Hikaru et les nouvelles rides sur le visage de Ryo, qui n'ôtaient pourtant en rien sa vigueur inchangée. Kyoya tenta bien de s'enquérir de son métier auprès d'Hyoma, mais celui-ci se contenta de lui adresser son sourire insondable avant de s'éloigner.

Après avoir fait son petit tour de tout le monde, le bladeur légendaire du printemps se retrouva à nouveau aux côtés du trio Madoka-Tsubasa-Benkei, les seuls – à part Gingka – avec qui ils entretenaient des contacts réguliers. Il venait tout juste de les rejoindre que le directeur de l'AMBB sortit son téléphone et esquissa un sourire. Kyoya jeta un œil sur l'écran pour lire le message que venait de recevoir l'argenté.

Shinobu Hiryuin, 19h48

On vient de l'envoyer au B-Pit, il ne devrait pas tarder

Ce nom lui rappelait vaguement quelque chose ; vu son message, il devait faire partie de cette nouvelle génération de bladeurs dont nombre de ses amis parlaient. Benkei et Gingka lui racontaient tant de choses sur eux qu'il les connaissait presque déjà, mais de là à retenir leurs noms avec exactitude…

Quoi qu'il en soit, ledit Shinobu ne mentait pas. A peine dix minutes après la réception du message, la porte s'ouvrit en grand devant un Gingka la bouche en O. Très vite, ses yeux oranges s'emplirent de larmes et Kyoya sut ce qu'il allait dire.

– Vous avez fait une fête pour moi, vous êtes trop sympas les gars !

Il se jeta sur leur quatuor, les plus proches de la porte, et embrassa sa petite-amie devant tout le monde, sans aucune gêne, pour la remercier. Madoka le repoussa en riant, le rouge aux joues.

– Allons Gingka, c'est normal ! D'ailleurs, on ne s'est pas contentés d'organiser une fête, regarde qui est là !

La légende vivante se détacha enfin d'elle, et ses yeux s'illuminèrent quand il reconnut les silhouettes présentes devant lui.

– Yuki ! Chris ! Dynamis ! s'exclama t-il, la voix montée d'une octave. Vous avez vraiment tous fait le déplacement pour moi ?

– Evidemment, idiot ! lui répondit Masamune en lui administrant une tape dans le dos. T'as cru que tu fêterais tes vingt-trois piges tout seul dans ton coin ? Comment pourrais-tu passer un anniversaire digne de ce nom sans le numéro 1 à tes côtés ?

Et ce fut reparti pour un tour. Gingka éclata de rire avant de partir saluer et remercier tout le monde avec son énergie habituelle. Ne se fatiguait-il donc jamais ? Quand il s'approcha de lui, Kyoya croisa les bras, sentant une migraine se pointer incessamment sous peu.

– Tu es venu, Kyoya ! Merci, ça me fait plaisir ! fit Gingka avec son immense sourire benêt.

– Evidemment que je suis venu, tu croyais quoi ?

– Bah je sais pas, les fêtes c'est pas trop ton truc et tu m'apprécies pas des masses, alors…

– Je te déteste pas non plus, Gingka. T'es juste trop naïf…

– Ahah, désolé ! J'y peux rien !

Kyoya se retint de dire que si, justement, il y pouvait quelque chose. Il préféra s'abstenir et se contenta de lever les yeux au ciel. Deux heures s'écoulèrent ainsi, dans cette ambiance joyeuse instaurée par l'arrivée en trombe de Gingka. La musique rock laissa place à de la pop dansante, qui inspirèrent quelques duos à essayer l'endroit aménagé pour se déhancher. Gingka et Madoka ouvrirent le bal, rapidement suivis par Masamune et King. Les deux seuls couples présents à la soirée monopolisèrent l'endroit pendant un moment, jusqu'à ce que Ryo s'interpose et demande à danser avec Gingka. Le père comme le fils ne se débrouillaient pas très bien, aussi leur valse fut très maladroite, mais ils riaient avec tant de joie que Kyoya surprit un sourire à étirer ses lèvres.

Les conversations s'élevaient de toutes parts. Si au début, il eut des réticences, l'aîné des Tategami se laissa finalement happer par la fête et se révéla plus sociable que d'ordinaire – ce sur quoi Chris ne cessait de le charrier dès qu'il le pouvait. Quand Yu proposa un blanc manger coco, tous se joignirent volontiers au jeu, et de belles pépites resteraient dans leurs mémoires un moment. Kyoya se sentait très fier de son tour gagné grâce à la carte « Une raison de continuer à y croire » placée pile au bon moment pour déclencher l'hilarité générale. Au final, le champion de l'humour fut King, ce qui regonfla son égo à bloc, si bien que beaucoup regrettèrent de ne pas avoir triché.

Vers 22h, Hyoma, le chargé en chef de la nourriture, s'éclipsa dans la cuisine. Pendant ce temps, ce fut l'heure de l'ouverture des cadeaux. Gingka les déballa un à un, surprenant tout le monde par sa patience à déchirer le papier avec précaution, au lieu d'en mettre partout comme tous pensaient qu'il ferait. Avant de poser le premier présent sur ses genoux pour le découvrir, il leur montra le cadeau que la nouvelle génération s'était cotisée pour lui offrir : un lanceur de haute qualité et personnalisé aux couleurs préférées de la légende vivante, et surtout orné du symbole de Pégasus.

Une demi-heure plus tard, Gingka faisait le tour de tout le monde pour remercier chacun. Il avait reçu quelques vêtements, des mangas, des objets d'entretien de toupie, un podomètre car il se mettait peu à peu au sport, ect. Les bons pour le restaurant lui plurent beaucoup, et il proposa aussitôt à Madoka de prendre le deuxième billet, ce qu'elle accepta avec plaisir. Ce fut ce moment-là que Hyoma choisit pour revenir et leur annoncer qu'ils pouvaient passer à table.

Merci le bladeur d'Aries, les burgers n'accaparaient pas tout le menu. Il y en avait, pour le plus grand bonheur de Gingka et Masamune, mais il avait aussi prévu des tacos, de la pizza, des salades pour les moins affamés, des lasagnes spéciales pour Yuki qui ne mangeait pas de viande… Hyoma se révéla être un véritable cordon bleu. Quand Hikaru le questionna sur cet étonnant talent, le jeune homme lui répondit qu'il avait eu le temps de pratiquer, à Koma.

Mis à part une guerre civile évitée de justesse quand Yu manqua de renverser son Coca sur le haut blanc de Madoka, le dîner se déroula dans une ambiance aussi joyeuse que le reste de la soirée. Tandis qu'il mâchait son bout de pizza en écoutant Yuki et Dynamis qui discutaient astronomie à côté de lui, Kyoya se rendit compte que Kenta ne prononçait plus le moindre mot depuis quelques instants. Il fixait son assiette encore pleine d'un regard vide.

– Kenta ? remarqua à son tour Gingka. Tu fais une drôle de tête, ça ne va pas ?

Kenta sursauta et agita les mains devant lui pour détourner l'attention de son expression faciale.

– Tout va bien, ne vous en faites pas ! J'ai juste pensé à quelque chose, mais c'est pas très joyeux, et j'ai pas envie de plomber l'ambiance…

– Dis toujours, l'encouragea Yu avec un sourire. On t'en voudra pas, Kéké !

– Bah en fait…

Sa voix se fit plus triste et il baissa à nouveau le regard.

– J'étais en train de me dire que j'aurais aimé que Ryuga soit là, avec nous.

Gingka ferma les yeux, comme s'il s'attendait à une telle réponse. Pendant un moment, il n'y eut aucun bruit. Puis, à la surprise générale, la légende vivante leva son verre.

– Moi aussi, j'aurais aimé. A Ryuga, ajouta t-il. Parce que même si nous n'étions pas proches, je ne serais pas ce que je suis aujourd'hui sans lui.

Kenta esquissa un léger sourire, s'essuya les yeux et imita le bladeur de l'automne.

– A Ryuga, fit-il.

D'un geste presque religieux, tous prirent exemple sur eux et exécutèrent le même geste. Toutes les voix reprirent le toast dans un murmure plus ou moins marqué selon les personnalités. Kyoya ne put s'empêcher de repenser à l'empereur dragon, alors qu'il abaissait son bras et reprenait une gorgée de vin. Il ne mentirait pas en affirmant ne jamais l'avoir beaucoup apprécié. Même si sa cruauté de l'Ultime Bataille avait disparu par la suite, Ryuga avait toujours été une personne bien plus associable que lui. Avec d'aussi forts caractères que les leurs, il comprenait qu'ils ne se soient jamais bien entendus. Malgré tout… Sa mort l'avait choqué. Voir un tel monstre d'arrogance et de puissance tomber face à Némésis avait secoué quelque chose en lui qui ne s'était jamais vraiment remis de cette perte. Même sans le vouloir, Ryuga les avait poussés à devenir plus forts, pour réussir à le vaincre. Gingka avait raison : sans lui, ils ne seraient pas les bladeurs – et les personnes – qu'ils étaient aujourd'hui.

A Ryuga, répéta t-il en pensée.

Les conversations reprirent bientôt ; la joie précédente se tarissait cependant pour laisser place à une gêne palpable. Un voile de culpabilité couvrait déjà les yeux de Kenta. Tsubasa et Madoka échangèrent un regard, puis cette dernière se leva et demanda à ce qu'on l'écoute. Tous se tournèrent aussitôt vers elle.

– J'aurai quelque chose à vous proposer, quand vous aurez tous fini de manger, déclara la mécanicienne. Pour l'occasion, Tsubasa et moi avons réservé un stadium dans un Bey Park de la ville. Un stadium traditionnel, pas un cyclone, précisa t-elle en voyant Yu ouvrir la bouche. Nous nous sommes dit que la meilleure manière de célébrer nos retrouvailles… Ce serait une bataille royale !

Comme si elle venait de prononcer une formule magique, les sourires reparurent sur les visages. Déjà, des expressions pleines de défi traversaient l'espace. Kyoya sentit une boule d'excitation remonter jusqu'à son cerveau : il souriait de toutes ses dents. Voilà une idée qui lui plaisait !

Il allait sans dire que le dessert fut rapidement expédié, suite à une telle déclaration. Hyoma se proposa pour rester et ranger, imité par Benkei et Tsubasa qui refusaient de laisser le bladeur d'Aries s'en charger tout seul alors qu'il s'était déjà occupé du dîner. Tous les autres reprirent leur manteau et se dirigèrent vers le parking. Du covoiturage s'organisa pour gagner du temps et économiser de l'essence ; Kyoya se retrouva sur la moto, qui appartenait à Chris. Celui-ci lui tendit son casque de rechange avec un clin d'œil complice.

La fraîcheur de la nuit les enveloppa quand ils s'avancèrent devant le Bey Park. Kyoya les yeux vers le haut de la bâtisse. Son dernier entraînement dans un lieu de ce genre datait de bien des années, à présent. Il exerçait sur des stadiums privés avec Kakeru depuis sa prise en poste dans l'entreprise familiale. A en voir la tête de ses camarades, tous partageaient le même type de pensées, à l'exception de Yu, Kenta et Tithi. Madoka saisit un passe donné par Tsubasa avant de partir et se dirigea vers la porte, quand une voix s'éleva.

– Excusez-moi ?

Ils se tournèrent comme un seul homme vers la source de cette interpellation. Il s'agissait d'une jeune femme d'à peu près leur âge, dont les longs cheveux roux bouclaient jusqu'au bas de son dos. Elle portait une blouse blanche sans manches et plus courte que la moyenne, ouverte sur une combinaison noire liserée d'argenté. Ses yeux violets les regardaient avec amabilité. Mais le détail qui attira le plus la curiosité de Kyoya, ce fut la ceinture de bladeuse qu'elle portait à la taille.

L'inconnue s'approcha d'eux ; son regard était fixé sur Gingka.

– Est-ce que vous êtes… Gingka Hagane ?

Gingka hocha la tête en souriant, comme habitué à de telles demandes. Rien d'étonnant venant d'un type littéralement surnommé « la légende vivante du Beyblade »…

– Ca alors ! s'écria t-elle en souriant. J'admire vraiment la manière dont vous combattez, vous savez. Est-ce… Est-ce que vous me feriez l'honneur de combattre contre moi ?

Pour illustrer son propos, elle sortit une toupie de sa petite sacoche et la tendit en direction de Gingka, qui s'approcha pour la regarder de plus près, empêchant ainsi Kyoya de voir.

– Euh, ce serait avec plaisir, mais j'avais déjà quelque chose de prévu…

– Oh t'inquiète Gingki ! intervint Yu. On peut attendre un moment, on est pas pressés !

– Il a raison, approuva Yuki. Vas-y, si tu as envie de la combattre. On ne va pas s'envoler.

Kyoya aurait bien protesté en disant que cette femme sortait de nulle part pour défier Gingka alors qu'ils se dirigeaient justement vers le Bey Park pour s'affronter, mais il semblait être en minorité. Ils le traiteraient d'associable et de parano, à tous les coups. Aussi il croisa les bras et ravala sa mauvaise humeur – pour le moment.

– Oh, merci ! sourit l'inconnue. Je vous promets de ne pas vous retenir très longtemps !

– Si mes amis sont d'accord, ça marche ! répondit Gingka avec le même entrain. Comment tu t'appelles ?

– Lucina !

– Eh bien Lucina, j'espère que tu es prête !

– Bien sûr !

Madoka leva les yeux au ciel, mi-exaspérée mi-amusée, et se décala pour les laisser entrer. Tous suivirent les uns après les autres : Kyoya fut le dernier. Malgré lui, il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. Comme par hasard, une fan de Gingka se trouvait dans les parages au moment où ils se rendaient tous au Bey Park. Que faisait-elle ici à une heure aussi avancée ? Il pouvait ne s'agir que d'une pure coïncidence, peut-être qu'elle aimait juste s'entraîner de nuit. Pourtant, une voix au fond de lui lui soufflait que quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Il avait un mauvais pressentiment.


Moi : C'est tout pour ce chapitre !

Ryuga : Un toast en mon honneur, sérieux ? Donc je suis vraiment mort, dans cette fic ?

Moi : Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ! Vous le saurez plus tard, héhé n_n

Kyoya : Même sans compter le prologue, je l'aurais pas sentie la Lucina là. Elle fait trop "meuf sympa qui sort de nulle part". C'est louche !

Moi : C'est bien, le vrai toi et le toi de la fic sont raccords au moins XD

Chris : Le chapitre est long, non ?

Moi : Normal, c'est une intro ! Je pense que les suivants seront plus courts, même si je suis pas devin ! Vous verrez, mais j'essaierai toujours de pas abuser niveau longueur quand même x)

Gingka : *toujours par terre* J'ai chauuuuuud...

Moi : *oriente le ventilateur vers lui* Meurs pas Gingka, s'il te plaît... ^^'

Gingka : Je vais pas mourir t'inquiète, mais je fooooonds TT_TT

Moi : Ca va aller ^^' Je pense qu'on va aller tous se boire un Coca bien frais, hein... A plus tard, tout le monde !