Moi : Salut salut !

Gingka : OUI, FAIT PLUS CHAUD TvT

Ryuga : T'aimes bien poster à pas d'heure toi, décidément !

Moi : Alors dans l'ordre : oui, revenir à 22 degrés, quel plaisir TvT Et pour l'heure de publication, baah j'écris surtout le soir après manger, dooonc ^o^

Chris : J'ai lu le chapitre, il est sympa !

Moi : Merci ! Il m'a bien faite galérer avec le combat Beyblade ! C'est mon premier, donc soyez indulgents svp XD

Kyoya : L'excuse.

Moi : J'aimerais bien t'y voir, toi ! Bref, un volontaire pour le disclaimer ?

Gingka : Fairy ne possède pas Métal Fight Beyblade !

Moi : Merci Gingka ! Bonne lecture à tous ^-^


Madoka alluma les lumières pour éclairer le Bey Park, plongé dans l'obscurité. Retrouver la simplicité d'un stadium ordinaire lui faisait bizarre, elle qui s'habituait aux tournois joués en stadium cyclone. Les centres d'entraînements qui n'en proposaient pas se faisaient moins populaires : elle n'avait eu aucune difficulté à réserver celui-ci, même à une heure aussi avancée.

– Ce n'est pas un stadium cyclone ? s'étonna celle qui s'était présentée comme se nommant Lucina.

– Eh non ! lui répondit son futur adversaire. J'espère que tu n'es pas trop habituée aux stadiums cyclone !

– En fait, pas du tout. Je dois même admettre que ça m'arrange que ça n'en soit pas un. Je n'ai encore jamais combattu en stadium cyclone.

Kyoya fronça les sourcils. Plus cette femme parlait, plus ses doutes à son sujet augmentaient. Elle était bladeuse à leur époque, mais n'avait jamais combattu dans le plus récent type d'arènes ? Même sans combattre dans les stadiums officiels, Kyoya avait déjà expérimenté le cyclone. Passer à côté relevait de l'impossible.

– Bon, allons-y, reprit Lucina sans se douter des soupçons cultivés à son égard. Je ne veux pas vous retenir trop longtemps, si vos amis vous attendent.

Elle aurait même pu revenir une prochaine fois, si elle souhaitait juste affronter son modèle ! Kyoya serra le poing et sa mâchoire se crispa. Il était prêt à observer le comportement de cette femme jusqu'à trouver ce qui clochait chez elle. Son instinct ne le trompait pas : s'il le mettait en garde, c'était mauvais signe.

– Kyoya.

Aguma se plaça à côté de lui ; au regard qu'ils échangèrent, l'aîné des Tategami comprit qu'ils partageaient le même problème.

– Je sais, souffla t-il.

Le plus grand hocha la tête et porta son regard sur Lucina. Cette dernière trottinait joyeusement vers le côté opposé du stadium. Ils allèrent tous s'installer dans les gradins sur le côté, de manière à voir les deux adversaires de profil. Madoka alla même jusqu'à allumer les caméras pour que l'écran géant leur permette de mieux voir l'affrontement.

– Comment s'appelle ta toupie ? s'enquit Gingka en sortant son tout nouveau lanceur. Tu sais tout de moi, mais je ne sais rien de toi moi !

– Et alors, ça vous fait peur ? le taquina Lucina en l'imitant.

– Bien sûr que non, au contraire, c'est excitant de rencontrer de nouveaux adversaires !

– Je me doutais que vous diriez ça. Pour vous répondre, ma toupie s'appelle Mixed Inari. Elle est de type Equilibre.

L'écran passa sur ladite toupie dans le creux de sa main. Une grande roue de fusion orange illuminait l'objet et contrastait avec sa base toute blanche. Aguma remarqua que si les lames de la roue se prêtaient davantage à l'attaque, sa large pointe de performance faisait davantage penser à de la défense. Ce mélange n'étonnait pas, venant d'une toupie Equilibre. Une visage androgyne aux oreilles de renard illustrait le boulon.

– Inari, répéta Kyoya d'un ton pensif.

– Ca te dit quelque chose ? s'enquit Aguma.

– Je pense que cette toupie est inspirée d'Inari, la divinité japonaise des récoltes.

– Mais oui ! s'enthousiasma Yuki, assis derrière eux.

– Quelqu'un veut bien m'expliquer ? intervint Chris, un sourcil haussé. On est pas tous Japonais, vous savez !

– Inari est à la fois considéré comme le kami mâle de la nourriture, et le kami femelle du riz ! On dit qu'il ou elle peut prendre la forme d'un renard et qu'il ou elle est un symbole d'amitié.

Les explications du bladeur d'Anubius parurent satisfaire l'Américain, car celui-ci ne posa pas davantage de questions, son regard violet concentré sur le stadium.

– Si tout le monde est prêt, on peut y aller, Lucina ! fit Gingka en se mettant en position.

Son passage dans l'âge des jeunes adultes n'avait en rien altéré la confiance de sa posture. Elle dégageait même une aura plus charismatique qu'auparavant. L'absence de l'ancien cache-nez de la légende vivante devait jouer son rôle dans ce changement…

3 ! lança t-il.

2 ! renchérit Lucina.

1 !

Hyper vitesse !

Les toupies propulsées rebondirent dans le stadium et entamèrent leur course, toutes deux vers la droite. Inari changea cependant vite de trajectoire et prit place au milieu du stadium. Comme elle ne pensait pas rencontrer de nouvelles toupies aujourd'hui, Madoka n'avait pas son ordinateur sur elle ; ce manque ne l'empêchait pas d'observer attentivement les mouvements de la toupie Equilibre.

– Elle commence par une posture défensive, analysa t-elle. Je suppose qu'elle veut évaluer la force de Gingka avant d'attaquer.

– Ca n'a pas de sens, la contredit Kyoya. Si elle l'admire comme elle le prétend, elle connaît déjà sa force.

– Ou alors elle est juste prudente ! Tu sais, ça existe ce type de jeu, Kyoya.

Le PDG ignora cette dernière remarque et échangea un regard avec Aguma. Ils notèrent que certains, comme Bao ou Dynamis, semblaient visiblement sur leurs gardes ; les autres, notamment Madoka ou Masamune, ne se doutaient de rien.

– Si tu te défends, moi j'attaque ! promit Gingka.

Pégasus joignit le geste à la parole ; un choc retentit dans l'arène lorsque les deux toupies s'entrechoquèrent pour la première fois. La légende vivante n'attendit pas que celui-ci se dissipe pour poursuivre ses assauts. Si Lucina préférait adopter une stratégie défensive, lui préférait attaquer pour en apprendre davantage sur ses adversaires !

Après une demi-douzaine de puissants coups, Pégasus s'éloigna pour constater des dégâts. Quand la légère fumée provoquée par l'affrontement disparut, certains écarquillèrent les yeux.

– Je rêve où Inari n'a pas bougé ? releva Kenta, surpris.

Madoka plissa les yeux, se maudissant de ne pas avoir son ordinateur sur elle. Inari devait posséder une particularité pour expliquer cette faculté à encaisser les chocs, mais laquelle ? Résister aux attaques d'une toupie comme Pégasus signifiait forcément qu'un secret se cachait derrière elle.

– Si ça n'a pas suffi, je recommence ! s'exclama le bladeur de l'automne. Pégasus !

Lucina ne réagit pas à sa provocation. Elle ne disait plus rien, focalisée sur sa toupie. Aguma réalisa soudain que sa main se tordait dans un angle qui n'avait rien de naturel : on aurait dit qu'elle croisait les doigts, mais pourquoi ?

Le partenaire de Gingka obéit à son ordre et recommença une série d'attaques identiques à la précédente, qui eut le même effet. Peu déterminé à laisser tomber aussi facilement, la légende vivante réitéra une troisième fois. Un juron mourut dans sa gorge en constatant que la rotation d'Inari n'avait toujours pas diminué d'un iota.

– Alors, c'est tout ce que la légende vivante peut faire ? le nargua Lucina. Je suis déçue, si c'est là la puissance d'un bladeur légendaire.

– C'est quoi le rapport avec les bladeurs légendaires… ? fit Yuki, perplexe.

– On est réputés pour être les dix plus puissants bladeurs au monde, voilà le rapport, répondit Chris en haussant les épaules.

– Ce qui n'est pas vrai, marmonna Masamune dans sa barbe.

– Tu veux vraiment commencer ce débat maintenant ?

Pendant que les spectateurs échangeaient entre eux, Gingka réfléchissait. Passée la surprise que ses attaques ne fassent absolument aucun dégât, son cerveau analysait les données en sa possession, bien que peu nombreuses. Difficile de comprendre le fonctionnement d'une toupie immobile… Après un court temps de réflexion, le bladeur de Pégasus décida de compter sur ses changements de mode, conservés malgré l'évolution de Cosmic Pégasus en Samouraï Pégasus.

– Pégasus ! Mode Barrage !

Les grandes attaques pleines d'amplitude de la toupie Attaque se transformèrent en petites frappes plus rapides et précises. Cette fois-ci, une conséquence apparut : Inari fut obligée de reculer et partit du centre de l'arène.

– Continue comme ça, Pégasus !

– Inari ! s'écria Lucina.

Elle fit un mouvement avec sa main droite, si rapide que personne ne l'identifia. Le spectre de sa toupie se matérialisa soudain : il s'agissait d'une femme portant une tunique, aux très longs cheveux blancs et aux oreilles de renard. Lucina tendit les mains vers Gingka, et sa toupie l'imita en direction de Pégasus, juste à temps pour arrêter le cheval ailé dans sa course.

– Récupère des forces ! ordonna Lucina.

Aussitôt, le spectre s'illumina d'une lumière aveuglante avant de tout simplement disparaître. Au premier abord, rien n'avait changé, jusqu'à ce que Madoka fasse remarquer le contraire.

– Inari a retrouvé sa vitesse de rotation de début de combat !

– Hein ? s'étonna Yu. Mais je croyais que le mode barrage de Gingki avait réussi à l'affaiblir…

– C'était bien le cas oui, mais pour une raison que j'ignore, elle semble avoir récupéré sa puissance.

– Est-ce que ça peut être un truc comme les caoutchoucs de L-Drago ?

– Je ne pense pas, objecta la mécanicienne. Cette technique fonctionnait avec L-Drago car elle était de rotation inversée. Or, Inari tourne vers la droite. Je ne comprends pas…

Gingka non plus ne comprenait pas. Son expression interloquée amusa Lucina, s'il l'on en croyait le grand sourire fier qui étirait son visage.

– Vous n'êtes pas au bout de vos surprises, promit-elle. Inari, contre-attaque !

La légende vivante sursauta, ne s'attendant pas à ça. Comme son adversaire restait sur la défense depuis le début du combat, il avait oublié qu'il affrontait une toupie Equilibre, qui jouait donc sur tous les tableaux.

La jeune femme effectua un geste différent avec sa main, et cette fois-ci, le spectre qui se manifesta présentait des traits masculins. Elle balaya l'air de son bras ; Inari se propulsa vers l'avant et percuta Pégasus de plein fouet. La toupie de Gingka rebondit plus loin et profita de l'élan pour repartir à l'assaut. La collision provoqua une onde de choc qui balaya l'intérieur du Bey Park.

Dynamis plissa les yeux, juste avant que sa voix aérienne n'attire l'attention des autres spectateurs.

– Elle est passée en mode attaque, c'est certain. Pourtant… Quelqu'un a-t-il remarqué un changement chez Inari ?

Le silence qui lui répondit parlait davantage que mille mots.

– C'est bien ce que je pensais. Je pense qu'il n'y en a pas eu.

– Mais c'est impossible qu'une toupie change de mode sans qu'une de ses pièces bouge ! protesta King. Il doit y avoir un changement au niveau de la roue de fusion, ou je sais pas moi !

Un rire parvint à ses oreilles, ayant pour effet immédiat de le mettre sur les nerfs.

– Qui c'est qui se marre ? Pourquoi on se moque de moi, j'ai pas dit une connerie quand même !

Son regard énervé se porta aussitôt sur Tithi, assis à côté de lui. Celui-ci se défendit en pointant une autre direction du doigt. King la suivit du regard, pour découvrir qu'il lui montrait Lucina. En effet, la jeune femme s'esclaffait, la main qu'elle utilisait pour ses étranges signes portée à sa bouche.

– Désolée ! fit-elle en haussant le ton. C'est juste que tu as parlé si fort que je t'ai entendu ! Tu dis que c'est « impossible »…

Ses pupilles violettes se couvrirent alors d'une étrange lueur. Malgré la distance qui les séparait, quand King sentit sa vue se poser sur lui, un frisson remonta le long de son échine. Il eut soudain l'impression que la température venait de chuter de plusieurs degrés.

– Je vous trouve juste bien naïfs, si vous pensez réellement que le terme « impossible » a du sens.

Elle leva le bras et son aura de bladeuse apparut. De couleur violette, presque mauve, elle irradiait d'une énergie sourde qui fit déglutir King. Quelques instants plus tôt, cette femme lui paraissait très sympa, mais là… Il commençait à revoir son opinion. La présence de Lucina devenait plus froide, presque calculatrice. Le sourire en coin qui ornait ses lèvres ne l'aidait pas non plus à se détendre.

– Dites, les gars…, commença t-il doucement. Vous ne trouvez pas qu'elle dégage un truc bizarre, cette nana ?

– C'est seulement maintenant que tu le remarques ? ricana Kyoya. J'ai eu des doutes à la seconde où elle a parlé à Gingka, moi.

– Ah bon ? s'étonna Masamune. Pourquoi ?

– Sérieux, vous trouvez pas ça bizarre qu'une soi-disant fan de Gingka se trouve devant le Bey Park où nous nous rendions ? Alors qu'il est plus de 23h ? En plus, elle dit n'avoir jamais combattu en stadium cyclone, ce qui est quand même vachement peu probable pour une bladeuse de notre époque.

– Peut-être qu'elle débute juste, hasarda le bladeur de Striker sans réelle conviction.

– Si c'était le cas, Gingka aurait gagné en un seul coup, intervint Bao.

Comme si elle entendait leur conversation malgré leur précaution à chuchoter, Lucina raffermit son sourire. Son aura se densifiait au fil des secondes ; d'elle se dégageait une force qui ne pouvait signifier qu'une seule chose.

– Fini de rigoler, bladeur légendaire de l'automne, fit-elle d'une voix devenue glaciale. Tu vas payer pour ce que tu as fait au frère de ma maîtresse. Inari !

En écho à son appel, la toupie s'illumina d'une clarté identique au halo de sa propriétaire. De sa rotation émanait un bruit strident indéfinissable. Le spectre reparut, encore doté d'une nouvelle apparence ; ses yeux étaient aussi vides que ceux d'un cadavre et ses traits parfaitement androgynes laissaient deviner une troisième version, différente de la féminine et de la masculine.

– Coup spécial ! lança Lucina. Jugement du

– Ca suffit !

Lucina sursauta et se mit à regarder autour d'elle. Son regard paniqué couvrit toutes les directions possibles, à la recherche de cette nouvelle voix féminine qui venait de résonner. De plus en plus perdus, les bladeurs dans les gradins retenaient leur souffle sans le réaliser. Gingka, lui, écarquillait les yeux.

Tout à coup, une vive lumière explosa dans l'arène et aveugla toutes les personnes qui s'y trouvaient. La pression de l'air augmenta et certains spectateurs eurent soudain du mal à respirer. Cette sensation désagréable disparut avec cette nitescence ; beaucoup poussèrent un soupir de soulagement. Quand leurs yeux éblouis le leur permirent, ils se tournèrent vers le stadium pour essayer de comprendre ce qu'il venait de se passer. Ce qu'ils découvrirent en choqua plus d'un.

Tout d'abord, le coup spécial d'Inari venait visiblement d'être bloqué, car la toupie se contentait de tourner sans rien faire d'autre. Son spectre comme l'aura de Lucina ne brillaient plus. Mais ce ne fut pas cela qui les abasourdit : il s'agissait de la femme qui venait de jaillir de nulle part.

Elle se tenait debout entre la rouquine et le stadium, dos à Gingka. Elle portait ses très longs cheveux noirs déployés dans son dos, à la manière d'une cape. Un tissu aux couleurs d'une nuit étoilée drapait sa tunique blanche et lui donnait un air mystique. De là où ils se trouvaient, les bladeurs ne pouvaient distinguer les traits précis de son visage ; seule son expression, une colère évidente, s'y devinait sans problèmes.

– Vous ! cracha Lucina.

Son masque de bladeuse amicale vola en éclats, laissant place à une moue méprisante et à un regard qui lançait des éclairs. La nouvelle venue ne semblait nullement impressionnée ; son haut port de tête avait quelque chose d'à la fois majestueux et prétentieux.

– C'est quoi cette histoire encore, murmura Chris, sous le choc.

Même si personne ne lui répondit, tous se posaient la même question. Personne ne détachait le regard de la scène qui se déroulait sous leurs yeux, dans l'espoir de capter quelques éléments de réponse. Gingka était probablement le plus perdu du lot. Il pensait juste mener un combat Beyblade amusant contre une nouvelle rivale, et voilà que cette dernière se comportait de manière très étrange et qu'une autre femme débarquait du néant pour lui parler sans faire attention à eux ! Cette soirée n'avait plus aucun sens, et son instinct lui soufflait qu'ils n'étaient pas au bout de leurs peines.

– Arrête ça, Lucina, ordonna celle aux cheveux noirs d'une voix forte. Ne te rends-tu pas compte que ce que tu fais est insensé ?

– Mêlez-vous de ce qui vous regarde ! rétorqua Lucina d'une voix acide. Et qu'est-ce que vous faites là, d'abord ? Votre lien avec l'Olympe vous interdit d'intervenir dans les affaires de ce monde !

Les bladeurs se regardèrent entre eux, estomaqués. Venait-elle de dire « l'Olympe » ? Le domaine des dieux de la mythologie grecque ?

– Zeus m'a autorisée à intervenir pour des raisons précises, la contredit l'inconnue. J'ai donc parfaitement le droit de te chasser d'ici. Laisse-les tranquilles, et rends-toi à l'évidence : les projets de tes maîtres n'arriveront jamais à terme.

– Je me moque bien de ce que vous pensez. Je suivrai Dame Destra quoi qu'elle fasse, peu importe ses projets. Je ne la trahirai jamais, contrairement à vous.

– Je n'ai pas à me justifier devant toi. Va t'en.

Elle tendit la main, devant laquelle apparut une petite sphère qui se mit aussitôt à grossir. Les couleurs qui l'ornaient rappelaient une pénombre couverte d'étoiles, comme si elle ouvrait une porte vers la nuit elle-même. Quoi que ce fût, Lucina prit peur et rappela Inari.

– Je pars car j'ai accompli la mission donnée par ma maîtresse. Mais croyez-moi, vous n'avez pas fini d'entendre parler de nous !

Sur ces derniers mots, la bladeuse signa à nouveau et un claquement sonore perça l'atmosphère. La seconde d'après, elle avait disparu. Gingka rappela sa propre toupie et, mu par une impulsion inconnue, contourna le stadium pour s'approcher de l'autre femme. Après une rapide concertation collective par le regard, ceux qui se trouvaient dans les gradins descendirent pour les rejoindre.

– Eh, qui…, commença Gingka avant de s'arrêter net.

Son corps se figea, gelé sur place par le choc. Il ouvrit et referma plusieurs fois la bouche, incapable de trouver quelque chose à dire. Pour cause, la femme venait de se retourner vers lui : il pouvait à présent voir son visage. Ces yeux perçants d'un rouge écarlate ; ces larges sourcils noirs ; cette pâleur cadavérique ; ces traits situés quelque part entre la fermeté et la délicatesse…

Devant lui se trouvait la copie conforme de Rago. Mis à part son expression faciale avenante qui tranchait avec celle du fils du Soleil Noir et la féminité évidente de son corps, rien ne différait avec lui.

Le groupe se réunit autour d'eux, tous plus surpris les uns que les autres. Ils avaient tous déjà vu Rago dans le passé, ainsi cette ressemblance quasi parfaite n'échappa à personne. Voir un doux sourire fleurir sur la version féminine du visage de leur ancien ennemi nouait une sorte de malaise en eux. Une poignée de secondes se perdirent sans que personne ne dise le moindre mot. Finalement, ce fut Kyoya qui brisa le silence.

– Vous êtes qui ? Vous ressemblez à…

– A Némésis ? le coupa t-elle d'une voix bien plus amicale que lorsqu'elle s'adressait à Lucina. Je sais, oui. Ne vous en faites pas, je ne vous veux aucun mal, je vous le promets.

– Ouais enfin, l'autre rouquine elle avait l'air sympa aussi, mais bon…, maugréa Masamune.

– Je conçois que vous soyez méfiants, et c'est bien normal après ce que vous venez de vivre. Je n'ai que ma parole à vous offrir comme preuve. Mais, chers bladeurs légendaires, il faut impérativement que vous écoutiez ce que j'ai à vous dire. La sécurité de votre monde est en jeu.

– La sécurité de notre monde… ? répéta Gingka, éberlué.

Elle hocha la tête. La légende vivante se frotta l'arrière du crâne, ne sachant pas vraiment quoi répondre. Elle avait l'air si sérieuse ! Après tout, elle venait de chasser Lucina, qui leur était de tout évidence bien plus hostile qu'au premier abord. Peut-être pouvaient-ils au moins l'écouter ?

– Vous en pensez quoi, les gars ? préféra t-il s'enquérir auprès de ses amis.

– Je pense que nous devrions écouter ce qu'elle a à nous dire, lança Dynamis.

– Je suis d'accord, approuva Yuki. Ca a l'air important, et vous venez de nous aider, enfin je crois.

– Je suppose que ça ne coûte rien d'écouter, fit Aguma.

La femme sourit.

– Je vous remercie. Pourrions-nous aller ailleurs ? Je ne suis pas certaine que ce lieu soit très approprié pour une discussion aussi importante.

– Oh, oui, bien sûr, répondit Gingka. Retournons au B-Pit.

Bien sûr, il se sentait déçu que la bataille royale se retrouve annulée de la sorte, mais ils ne pouvaient ignorer l'étrange tournure des événements. Ce n'était que partie remise, après tout !

– Avant ça, objecta Kyoya, on peut savoir qui vous êtes ? C'est pas parce qu'on accepte de vous écouter qu'on vous fait confiance, hein. Vous avez même pas répondu à ma question.

– Oh, bien sûr ! Pardonnez mon impolitesse.

Elle posa ses mains sur son ventre et s'inclina avec grâce.

– C'est un plaisir de vous rencontrer, amis bladeurs légendaires. Mon nom est Nyx.


Moi : Et voilà !

Ryuga : Sérieusement, Nyx ? LA Nyx ?

Moi : Héhé ^^

Gingka : C'est qui Nyx ?

Moi : Tu verras ça au prochain chapitre, où tout sera expliqué ^-^

Kyoya : Ca sent le chapitre long et chiant d'explications...

Moi : Je ne te permets pas ! En tous cas, le chapitre 3 sortira quand le 4 sera écrit, donc sûrement dans quelques jours vu mon rythme actuel ^^

Ryuga : A notre plus grand déplaisir.

Moi : *l'ignore* Je vous dis donc à bientôt ! N'hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous en avez pensé ^^