Maniac : Ah ça fait grand plaisir de voir que ma Fic te plaît ! Merci bien de me lire !

Kayu : Ouf ! Je suis contente de savoir que la psychologie des personnages est un peu respectée. C'est assez difficile je dois dire, étant donné que c'est une fiction et que donc, les persos n'ont jamais évolué dans les situations décrites ici. En ce qui concerne Sara, je suis d'accord avec toi : c'est une femme secrète et indépendante. Mais elle demande quand même sa mutation à son chef, elle devait lui expliquer sa situation. D'ailleurs, elle le fait très brièvement, en laissant les détails pour son médecin. Autrement, je pense effectivement entrer dans le vif du GSR. J'ai mis pas mal de chapitres pour poser le cadre de mon histoire, il est temps maintenant de raconter sérieusement leur affaire. Je suis plutôt partisane de leur « jeu du chat et de la souris », donc dans les prochains chapitres, je n'envisage pas de guimauve entre eux. Je vais essayer de rester dans l'esprit de la série, à savoir : problèmes de communication. Ah et pour le PS, je suis moi aussi dans le médical, à fond même puisque je suis étudiante en médecine. J'ai bien pensé qu'on le verrait un peu dans mes descriptions… ;-)

Ouf voilà, il est temps de commencer la lecture. J'espère que ce chapitre vous plaira, il devrait être… GSR!

Chapitre 7

La radio se mit en marche et Bitter End de Placebo résonna avec force dans la chambre à coucher. Tandis que Brian Molko plaquait les derniers accords sur sa guitare, Sara tentait péniblement d'ouvrir ses yeux. Elle resta un instant allongée, profitant de ces quelques minutes de rêverie si précieuses. Puis, prenant son courage à deux mains, elle sortit des draps douillets et chauds pour se diriger vers sa salle de bains. Décidemment, elle n'avait jamais été du matin ! Une fois sa toilette effectuée, la jeune femme entreprit de préparer son petit déjeuner : céréales complètes et lait de soja. Elle mangeait distraitement, son esprit absorbé dans la lecture du dossier qu'elle avait rapporté du travail à la fin de son service d'hier.

Sara ne comprenait décidemment rien à cette affaire. Le nouveau corps avait été trouvé dans les mêmes conditions que lors du premier cas : la victime avait été égorgée avec une plaie nette et précise, les bras et le corps formaient une croix et le même bout de papier griffonné avait été épinglé sur la poitrine de la jeune femme. Il s'agissait également d'une interne du Desert Palm.

Tu ne tromperas point.

Comme précédemment, le tueur n'avait laissé aucune trace. Pas d'emprunte, pas de cheveux mais à nouveau un préservatif usagé à côté d'une table qui avait servi pour prendre un repas. Visiblement, il s'agissait du même meurtrier, de plus, l'analyse ADN avait révélé que le sperme contenu dans le préservatif était le même que lors du premier cas. Sara avait dû se forcer à ne pas parler de tueur récidiviste lors du debriefing collectif en fin de journée. Elle n'avait fait que rapporter la situation en se gardant bien de proposer sa théorie. Elle nageait totalement dans cette affaire. La jeune CSI attendait avec impatience l'arrivée de son nouveau collègue, censé l'épauler dans cette affaire dès aujourd'hui.

Elle referma le dossier, puis se leva et déposa son bol dans l'évier. Elle attrapa ses clés puis sortit de son appartement pour se rendre au labo. Cette journée s'annonçait magnifique, si seulement elle pouvait avancer un peu dans son enquête ! Avant d'entrer dans sa voiture, elle prit une grande inspiration, afin de remplir ses poumons de ce délicieux aire frais matinal. Elle se sentait bien, légère et confiante. Un sourire se forma sur ses lèvres et elle entra dans la Tahoe.

Les membres de l'équipe de jour étaient assis dans la salle de repos en attandant que leur chef arrive pour distribuer les cas de chacun. Sara discutait tranquillement avec David. Elle apprit ainsi que le jeune homme avait terminé des études de biologie en juin dernier. Il était entré au Crime Lab par curiosité dans un premier temps. Mais la passion l'avait vite rattrapé, et il projetait à présent de devenir CSI. Sara eut un sourire à l'évocation de ses propres raisons qui l'avaient poussé à choisir cette voie professionnelle. Il avait suffi d'un séminaire, d'un seul, pour qu'elle abandonne définitivement la physique théorique et ses projets de se spécialiser dans la physique des plasmas. Plus que le séminaire en fait, l'orateur avait été le responsable de ce changement d'orientation… Grissom. Lorsqu'il présentait ses techniques de sciences forensiques (N/A pour Elyalis : Ah oui j'y tiens à cette traduction !), cet homme l'avait littéralement subjuguée. Son charisme, son professionnalisme rayonnaient de sa personne. Il savait rendre passionnant l'observation d'un bocal rempli de trois fibres de moquette. A ce jour, Sara n'avait jamais regretté ce choix et elle ne pouvait qu'encourager son jeune collègue. La porte de la pièce s'ouvrit, laissant apparaître Petersen. Il salua ses collègues et commença :

-Ah… je vois que nous sommes presque au complet. Comme vous le savez, nous accueillons aujourd'hui un nouveau membre, suite au départ de Johnny la semaine passée. Je sais bien que tous ces changements d'équipe sont perturbants, mais nous venons… ah le voilà !

Sara tourna la tête en direction de la porte. A la vision du nouveau venu, elle sentit des millions de petites aiguilles se planter sournoisement dans sa muqueuse gastrique. La surprise était telle qu'elle se soupçonna de blêmir fortement.

Grissom venait de faire son entrée.

-Wouah ! C'est vous notre supplément d'effectif ? s'exclama un David ahuri.

Le reste de l'équipe affichait le même visage admiratif et réjoui. Excepté Sara. Son visage portait les signes de la surprise totale. Son sourire disparut, laissant place à une moue déconcertée. Ses yeux devinrent fuyants, et elle sembla trouver un intérêt tout particulier pour les pieds de la table. A l'inverse de ses collègues, aucun son ne franchit le mur de ses lèvres, pas même un bonjour.

-Je n'ai donc pas besoin de vous présenter le Dr. Gil Grissom qui fera désormais partie de l'équipe de jour. Pour le moment, il travaillera avec Miss Sidle sur le cas des meurtres des jeunes femmes médecins, puisqu'ils étaient déjà sur l'affaire avant leurs mutations. Quant à nous jeunes gens, voici le programme pour cette journée…

Sara n'écoutait pas la suite. Son cerveau fonctionnait à toute allure, tâchant de bien saisir la situation. Son ancien chef, qu'elle croyait avoir laissé confortablement installé derrière son bureau de superviseur de nuit venait de surgir dans sa nouvelle équipe. Il serait qui plus est son nouveau coéquipier. Immédiatement, une foultitude de questions surgit dans son esprit. Quelle mouche pouvait bien avoir piqué cet étrange homme ? La jeune femme sentait la colère s'ajouter petit à petit à son incrédulité. Comme d'habitude, le labo tout entier était au courant de ses projets, sauf elle. Le faisait-il exprès ?

-Sara ? Vous venez ?

L'interpellée releva la tête, tentant de chasser ses pensées. Toutefois, elle continua d'éviter le regard de son collègue, craignant que ses yeux ne trahissent le tumulte de ses émotions. Quand elle comprit ce qu'il attendait d'elle, elle quitta sa chaise et le suivit dans son bureau, sans un mot. Sa fureur grandissait chemin faisant. Elle s'assit en face de la source de sa colère et attendit, adoptant ainsi la tactique favorite de l'entomologiste.

-Alors euh… Sara euh… je…

Le pauvre homme cherchait ses mots, ne sachant visiblement pas comment entamer la conversation. Il tâchait cependant de garder une attitude sereine, non sans être trahi par certains signes de nervosité. Grissom ôta ses lunettes et les fit passer d'une main à l'autre. Il ouvrit la bouche pour tenter de terminer sa phrase, puis se ravisa, préférant passer sa langue sur des lèvres qui lui semblaient plus sèches que les sources d'eau du Sahara…

-Donc… il fit une longue pause à nouveau… comment se déroule l'enquête ?

-Difficilement.

-Ah… dans quel sens ?

-Toujours pas de preuves exploitables.

-Vous… n'avez rien trouvé de neuf sur la deuxième victime ?

Sara montrait des signes d'impatience évidents. Elle décroisa ses jambes et se leva. Cette conversation l'agaçait.

-Tout est écrit dans le dossier Grissom. Lisez mon rapport. Pour l'heure, j'ai rendez-vous avec le Dr. Robbins pour les résultats toxicologiques.

Elle se précipita sur la poignée de la porte et l'ouvrit brusquement, laissant un Grissom interdit dans son bureau. Sara se retint de justesse de claquer la porte, ne voulant pas attirer de regards curieux. Les ragots allaient déjà bon train concernant sa relation chaotique avec le scientifique, il n'était pas nécessaire de rajouter matière à commérages. Elle tenta de se focaliser sur son entrevue imminente avec le Doc, de façon à diminuer la tension qui émanait de son corps. Lorsqu'elle franchit les portes de la salle d'autopsie, rien de laissait plus transparaître son mal être.

-Ah bonjour Sara ! J'ai eu les résultats toxicologiques de nos deux victimes il y a dix minutes.

-S'il vous plaît Doc, dites-moi que vous avez trouvé quelque chose…

-Pas de drogue, ni d'alcool. En revanche, toutes les deux avaient une importante dose de curare dans le sang. J'ai aussi détecté la présence de kétamine chez chacune d'elle.

-Les deux produits s'administrent par voie veineuse je crois ? Ils sont couramment utilisés en anesthésiologie non ?

-Absolument. La kétamine est un analgésique qui provoque une perte de conscience légère lorsqu'il est utilisé à des doses optimales en chirurgie. Il fait partie des anesthésiques généraux présents dans les cocktails minutieusement préparés par les anesthésistes lors d'interventions chirurgicales. Tout comme le curare, que vous connaissez sans doute pour ses propriétés inhibitrices sur le système moteur.

-Oui, un puissant poison extrait des lianes d'Amazonie. Certains Amérindiens enduisent la pointe de leur flèches avec cette substance de façon à paralyser leurs proies.

-Tout à fait. Robbins était une fois de plus fasciné par la somme des connaissances de la jeune femme.

-Un médecin ? Ou un vétérinaire peut-être ?

-En fait, le type de curare trouvé chez ces deux victimes contient de la succinylcholine. On l'utilise couramment en chirurgie pour permettre l'intubation du patient, pour l'immobiliser et ainsi faciliter l'intervention ainsi que pour éviter des respirations spontanées qui interféreraient avec la ventilation mécanique. Les doses de ces substances retrouvées chez les deux victimes sont parfaitement adaptées pour produire une sédation légère ainsi qu'une paralysie rapide. Je pencherais donc pour un médecin... ou pour quelqu'un ayant accès facilement à de tels produits, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.

-Les plaies nettes et précises… Merci Doc !

Avant même que Robbins eût pu ajouter quoi que ce soit, Sara était sortie de la pièce à la recherche de Grissom. Sa colère à son encontre avait disparu, momentanément. L'enquête avançait et la légendaire ténacité de la jeune femme refaisait surface.

Grissom était assis à la table, examinant les photos prises sur les lieux des crimes. Il poussa un soupir en constatant qu'effectivement le nouveau cas, bien que similaire, n'apportait pas grand-chose de neuf. Mais ce soupir reflétait également sa lassitude au sujet de son propre manque de courage. En invitant Sara dans son bureau, il avait l'intention de lui donner quelques explications. Très peu, mais juste suffisantes pour calmer la colère qu'il sentait bouillir dans les veines de la jeune femme. Mais au moment de faire part de ses raisons, une force l'en avait empêché. Il n'avait pu laisser les mots quitter sa bouche et raisonner dans l'air. Comme devant Terri Miller six ans auparavant, le scientifique était resté muet devant une femme à qui il devait des excuses. Seulement, cette fois-ci, Grissom n'avait pas été épargné par un baiser signalant que le pardon était accordé. Il savait que son mutisme n'avait fait qu'accroître la colère de Sara. Il devait désamorcer la tension. Un bruit provenant de la porte attira l'attention du CSI qui releva la tête.

-Grissom ?

-Oui ?

-J'ai du nouveau. Doc a trouvé des traces de kétamine et de curare dans les tissus des victimes. Les doses sont conformes aux usages médicaux conventionnels. Notre suspect est peut-être un médecin.

-En effet, c'est probable. Le curare et l'anesthésie légère expliqueraient pourquoi les victimes ne se sont pas débattues. Elles ne pouvaient pas voir consciemment la lame approcher de leur cou. Le rapport balistique vient d'arriver. L'arme utilisée est un objet tranchant à lame fine très bien affûtée. Un bistouri pourrait correspondre.

-Bon, nous avançons à petits pas…

Sara s'apprêtait à faire demi-tour pour se ruer dans une salle voisine et faire semblant d'étudier attentivement d'autres pièces à conviction, mais elle fut arrêtée dans son mouvement par la voix de Grissom :

-Sara je…

La sonnerie du portable du scientifique se mit à retentir.

-Grissom.

-Hey ! C'est Brass. J'ai une nouvelle petite surprise pour vous ! Une femme retrouvée morte dans un entrepôt désaffecté dans le désert. On dirait que Las Vegas ne sourit pas aux jeunes médecins ces jours-ci. Amenez vos petits camarades, des indices tout frais n'attendent que vous !

Grissom boucla le portable et annonça d'une voix neutre :

-Nous avons un nouveau cas. En route.

Le voyage s'effectua sans un mot, chacun s'appliquant à regarder dans la direction opposée à son voisin. Le lourd silence pesant mettait Grissom mal à l'aise. Cependant, il n'osait pas allumer la radio, craignant la réaction de Sara. De temps en temps, il jetait des coups d'œil dans sa direction. Son visage était fermé et ses traits durs. La peur envahissait l'entomologiste. Et si cette fois il était allé trop loin ?

Les deux CSI sortirent de la voiture et se dirigèrent sur les lieux du crime, conformément aux indications de Brass. Il les accueillit avec un sourire sarcastique et dit :

-Oh la joie règne par chez vous. Sa phrase fut immédiatement suivie par un regard noir lancé par Sara et un coup d'oeil d'avertissement de la part de Grissom. Bien ! Jeune femme de 32 ans, infirmière au Desert Palm retrouvée égorgée sur les dalles de l'entrepôt Malone. Même mise en scène que les deux dernières fois, à une exception près, et de taille. Venez voir.

Les deux criminologues s'avancèrent vers le corps, positionné les bras écartés du corps, le tout formant une croix. Mais à la place de l'habituel message épinglé, les deux experts trouvèrent un trou béant dans la cage thoracique.

-Mais… on lui a arraché le cœur….

Sara venait de faire la même déduction et un frisson glacé lui parcouru l'échine. Non pas que la vision d'un cadavre malmené lui posât un problème, mais une quasi certitude venait de prendre place dans ses pensées. Le meurtrier semblait être en bonne voie pour appartenir à la catégorie des tueurs en série, mais en plus il paraissait également faire partie du groupe très fermé des serial killers qui changeaient de méthodes.

Un coup d'œil sur sa montre apprit à Sara que la journée touchait à sa fin. L'heure de quitter le labo allait arriver. La jeune femme aurait bien voulu rester encore pour continuer à réfléchir sur les nouveaux indices qu'ils avaient récoltés au cours de cette profitable journée, mais elle savait que les heures supplémentaires n'étaient pas encouragées par son nouveau superviseur. Une équipe reposée est une équipe efficace, tel était son credo et il ne laissait personne s'y soustraire.

De toute façon, elle était épuisée. Cette journée avait été riche en découvertes concernant l'enquête, mais surtout, Sara avait dû prendre énormément sur elle-même pour ne pas envoyer une retentissante claque à la figure de son coéquipier. Ils n'avaient pratiquement pas travaillés ensembles, excepté pour partager leurs déductions respectives. Sara parlait alors d'un ton froid et détaché, quittant la pièce sitôt les renseignements échangés. Elle l'avait évité toute la journée, non sans noter le malaise que son comportement faisait naître dans l'esprit de l'entomologiste. Elle n'était pas très fière de sa propre attitude, se sentant finalement coupable de maintenir ainsi une situation tendue qui aurait pu être réglée en deux minutes de discussion. Mais elle voulait montrer son mécontentement, sans toujours être l'initiatrice des conversations compliquées qu'ils pouvaient avoir. Après tout peu lui importait, quelle que fût sa réaction, elle ne tirerait pas plus de deux mots d'explications de la bouche de Grissom. A quoi bon se fatiguer ?

Sara boucla le dossier dans le tiroir coulissant qui contenait les enquêtes en cours et rangea les pièces à conviction dans le carton prévu à cet effet. Elle s'arrêta au milieu de la pièce et s'étira le dos, faisant ainsi craquer ses vertèbres.

-Il n'est jamais bon de faire craquer ainsi ses articulations vous savez Sara.

En entendant sa voix, Sara se raidit et sentit la colère à nouveau frapper aux portes de son cœur. Elle décida d'ignorer la remarque et continua de se concentrer sur ses douleurs lombaires, espérant ainsi contenir ses émotions. Malgré tout, elle attendait la suite des événements. Elle espérait qu'il continuerait la conversation, même si son attitude le poussait à n'en rien faire.

-Sara je… je vous dois des excuses je crois.

Sa voix était douce et sincère. La jeune femme crut y déceler de l'incertitude aussi. Malgré tous les ressentiments qu'elle avait éprouvés à l'égard de Grissom pendant cette journée, ses paroles réchauffèrent un peu son cœur blessé.

-Je ne vous ai pas avertie de mon changement d'équipe, mais quand nous nous sommes vus à propos de votre mutation, je ne savais pas encore que j'allais moi-même quitter l'équipe de nuit.

-Pourquoi ? Sara avait adouci sa voix, espérant ainsi encourager ainsi le scientifique à poursuivre

-Euh pour des raisons… des raisons personnelles. Grissom savait que cette réponse était mauvaise, incomplète. Mais il ne pouvait pas lui expliquer sa situation beaucoup trop compliquée. Cela aurait impliqué des évènements intîmes et lointains. Sans compter qu'elle risquait de ne pas comprendre.

-Sommes-nous amis Grissom ? Sara s'impatientait à nouveau. Il fuyait, comme toujours.

-Oui bien sûr. Il s'enlisait encore plus profondément, car son récent comportement disait tout le contraire. Il le savait pourtant. Mais c'était la vérité, la jeune femme était son amie, à sa façon à lui.

-Non… Nous ne sommes pas amis, pas comme les gens définissent ce genre de relation habituellement en tout cas. Vous ne me respectez pas Grissom.

-Sara bien sûr… je…

-Non Grissom. Si c'était le cas, vous m'auriez appelée pour me dire que nous allions nous retrouver dans la même équipe, vous ne tenteriez pas de me cacher vos raisons. J'en ai assez de chercher à percer vos mystères, à vous arracher une phrase dès que nous parlons d'autres choses que du travail. Un jour pas si lointain, je vous ai fait confiance et je vous ai parlé de mon enfance. Je vous ai livré le plus lourd secret que j'aie jamais porté. Si nous étions vraiment amis, vous ne me refuseriez pas votre confiance. Car ce faisant, vous venez d'ébranler celle que j'avais placée en vous ce jour là… Je…

Sara ne termina pas sa phrase. Elle sentait les larmes picoter ses yeux. La tension de la journée, ou plutôt, la tension de cinq années de relation non aboutie et chaotique avaient raison de ses nerfs et de sa patience. La goutte de trop venait de faire déborder le vase de l'espérance. Il ne changerait jamais. Elle ravala ses larmes où se mêlaient colère et désillusion et chercha à sortir de la pièce. En passant à côté de l'entomologiste, elle murmura :

-Je ne mors pas Grissom…

Il ne chercha pas à la retenir, ses muscles étant tétanisés par l'impuissance et la passivité. Sa vie venait une fois de plus de lui échapper. Il prit conscience qu'il ne contrôlait plus rien et s'assit sur la chaise laissée vide avec un soupir las et fatigué. Il avait envie de se gifler, car il savait, oui, ces derniers jours chaotiques n'avaient pas ébranlé cette certitude…

Il aimait Sara.

TBC…

Alors ? Le GSR fut suffisant ? Yark Yark ces deux là ne sont décidemment pas sortis de l'auberge ! J'espère que ça vous a plu… Et qu'est-ce qu'on fait là hein… ? Reviews s'il vous plaît !