N/A : Tout d'abord, l'auteure (c'est-à-dire moi !) s'excuse pour l'affreux retard dont elle s'est rendue coupable pour la publication de ce nouveau chapitre. Mais je me suis un peu inscrite à pleins de forum, j'ai crée le mien, et pour couronner le tout,j'ai déménagé il y a peu. Toutes ces joyeuses occupations prennent un temps fou. Bref, j'espère que mes fidèles lecteurs n'auront pas totalement déserté ma Fic. Allons, je vous laisse à la lecture de ce nouveau chapitre.

Chapitre 11

Sara fut la première à sauter de sa chaise lorsqu'elle entendit le remue-ménage qui provenait de la chambre de Matthew. Elle se précipita vers la chambre de l'enfant, suivie de peu par Grissom. Les deux adultes ouvrirent prudemment la porte, le cœur battant la chamade. Habitués à découvrir les pires horreurs derrière les portes closes, les deux scientifiques devaient se forcer à garder leurs craintes sous contrôle. Tous deux tentaient de se résonner mentalement et de se dire qu'il ne pouvait s'agir que d'un banal incident.

C'est donc les mains moites que Sara entra dans la pièce. Ce qu'elle y découvrit la soulagea grandement, mais elle ne put retenir un pincement au cœur. Matthew était debout devant son lit, secoué de sanglots puissants. Il s'évertuait à défaire son lit de ses petites mains maladroites. Son visage était boursouflé de larmes et ses yeux avaient le regard de quelqu'un qui n'est pas vraiment éveillé. Grissom regardait effaré la scène, ne comprenant absolument pas de quoi il s'agissait. Au contraire de son éminent collègue, la jeune femme avait immédiatement compris le problème. Un coup d'œil sur le pantalon du pyjama du petit garçon lui appris qu'il avait mouillé son lit. L'enfant essayait de défaire les draps souillés et dans sa précipitation, il avait renversé sa lampe de chevet.

Grissom sembla sortir de sa torpeur et réalisa ce qui se passait. Il s'approcha prudemment du lit de son fils jusqu'à se retrouver à ses côtés. Il se pencha ensuite vers le garçonnet et avança timidement la main vers l'épaule de son fils. Mattew sembla surpris par le contact physique et sursauta lorsque la main du scientifique toucha son pyjama. Il recula immédiatement puis se mit à se passer les mains sur le visage avec frénésie, comme s'il cherchait à ôter une forme imaginaire qui emprisonnait son visage. Ce faisant, il sanglotait toujours, les yeux ouverts, mais le regard toujours perdu dans ce qui semblait être son cauchemar éveillé. Grissom, abasourdi par cette attitude recula et resta pantois, incapable de trouver le comportement à adopter. Sara s'approcha alors doucement du petit garçon et s'agenouilla à ses côtés. Elle resta un instant dans cette position, pour permettre à l'enfant de s'habituer à sa présence, mais elle se garda bien de le toucher. Au contraire, elle se mit à lui parler avec douceur mais fermeté :

-Matthew ! Bonhomme réveille toi ! Tu es chez ton papa et nous sommes dans ta chambre. Regarde-moi…

La voix féminine de Sara sembla capter l'attention de Mattew qui tourna la tête dans sa direction. Il cessa ses gestes désordonnés, mais continua de pleurer. Sara continua sa litanie apaisante, toujours sous le regard d'un Grissom tétanisé. Les yeux de Matthew semblèrent se remplir de conscience petit à petit et après quelques minutes, seuls les sanglots persistèrent. Il réussit à articuler :

-J'ai… j'ai fait pi- pi au li- it.

Sur ces paroles, l'enfant se jeta dans les bras de la première personne qui lui semblât réconfortante en cet instant, c'est-à-dire Sara. La jeune femme fut quelque peu surprise par cet élan d'affection, mais accepta l'étreinte. Elle lui caressa le dos en cercles rassurants, laissant le petit garçon calmer sa peur dans ses bras. Sa propre douceur et son instinct maternel, qu'elle estimait aussi développé que celui d'un poisson-chat, l'étonnèrent.

Grissom sembla enfin retrouver l'usage de ses muscles. A la vue de cette scène de tendresse qu'il se savait incapable d'imiter, sa conscience lui dicta de se trouver une occupation. En homme pratique qu'il était, il s'attela à défaire le lit de son fils. Il le fit rapidement et se hâta de porter les draps dans le panier à lessive. Une fois dans la salle de bain, il jeta les draps dans la corbeille et s'assit quelques instants sur le bord de la baignoire. Son regard se porta sur le mirroir qui lui renvoyait le reflet d'un homme perdu et paniqué. Les derniers évènements ne faisaient que renforcer son questionnement initial, celui qui était apparu depuis le jour de l'annonce de Terri : Quel père ferait-il ? Il venait d'obtenir sa réponse : minable !

A l'extérieur des murs carrelés de la salle d'eau, le mouvement avait repris. Sara s'était détachée du petit garçon dont le visage ne gardait que les traces d'un gros chagrin. La jeune femme prit la main de l'enfant dans la sienne et décida de l'emmener dans la cuisine pour lui préparer la boisson qui, de tout temps, a toujours réconforter et apaisé les pleurs d'enfant : un chocolat chaud. Elle se dirigea vers la cuisine, d'un pas décidé, oubliant complètement qu'elle se trouvait dans l'appartement de son supérieur. Juste avant de rejoindre la pièce, le petit garçon lâcha la main de la scientifique et courut vers sa chambre. Sara décida de ne pas le retenir et de continuer son chemin. Elle commença de faire chauffer une casserole et ouvrit la porte du réfrigérateur à la recherche de lait. Elle sourit intérieurement en se disant qu'au moins Grissom se rappelait de ce que mangeaient les enfants et que le petit n'allait pas mourir de faim. En effet, le réfrigérateur était gavé de compotes, de friandises au chocolat et de petit fromage aux étiquettes colorée. Lorsqu'elle referma la porte, Mattew était à nouveau à côté d'elle, dans un pyjama propre et attendait de vpir ce qu'elle prévoyait.

-Tu aimes les chocolats chauds Matt ?

-Oui

-Parfait. Installe toi pendant que je prépare deux bols.

L'enfant s'exécuta et retomba dans le silence. Sara versa le lait bouillant dans les bols et rajouta deux cuillères de poudre de chocolat qu'elle avit trouvé dans l'armoire. En se retournant, elle vit que Grissom les avait rejoints, dans le même silence que son fils. Mettew et Sara burent leur boisson silencieusement sous le regard attentionné de Grissom. Une fois son bol terminé, l'enfant mit à bailler et voulu retourner se coucher. Il insista pour que Sara l'accompagne et Grissom resta dans la cuisine pour ranger leurs bols, perdu dans ses pensées, qui, en cet instant, étaient plus que prolifiques. Après quelques minutes, Sara réapparut dans la cuisine et dit d'une voix calme :

-Il dort Grissom

-Bien. Le pauvre en avait besoin.

Grissom se passa nerveusement la main dans les cheveux, conscient que les derniers évènements méritaient plus que deux simples phrases laconiques. Il savait aussi que le maintient de la conversation lui appartenait. Mais une fois de plus, les mots venaient à lui manquer.

-Grissom je… je vais y aller je crois. Il se fait tard et euh nous travaillons tous les deux demain.

-Oui vous avez raison…

Il se lécha les lèvres cette fois. Mais Sara n'attendit pas les mots qui ne franchiraient peut-être jamais les lèvres de son collègue. Après tout, elle s'était promis de ne voir en ce rendez-vous rien de plus qu'une discussion professionnelle. Et ce n'est pas un petit garçon perturbé par ses rêves nocturnes qui allait changer ses résolutions. Elle se rendit dans le hall et attrapa son manteau ainsi que son écharpe. Grissom l'avait suivie et la regardait s'habiller. Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux, chacun totalement conscient du désir de l'autre. Alors Grissom, à défaut de parler, décida d'agir. Comme il nous arrive parfois, il eut un sursaut de témérité, et s'approcha doucement de Sara. Il se pencha sur sa joue et y déposa un léger baiser qui reflétait toute son affection, mais aussi toute sa confusion. Lorsqu'il s'écarta de la jeune femme, on aurait juré que le Docteur Grissom rougissait. Sara sourit mais ne dit pas un mot. Elle ouvrit la porte et disparut rapidement dans la nuit noire en direction de sa Tahoé.

Lorsque le réveil matin retentit dans la pièce, il fut reçu par un grognement venu des tréfonds du duvet qui recouvrait le lit. Une touffe de cheveux bruns sortit de sous la couette et Sara Sidle tenta d'ouvrir les yeux. Elle tendit une main hésitante et éteignit la sonnerie. Elle se retourna de l'autre côté, bien décidée à voler cinq petites minutes de repos à la journée qui commençait. Quand soudain les évènements de la veille lui revinrent en mémoire. Grissom m'a embrassée ! Oh une bise, hein, rien d'incroyable ! Mais un contact s'est établi entre nous. A ces pensées, la jeune femme se réveilla totalement. Elle sauta en bas de son lit et se prépara à affronter cette nouvelle journée qui s'annonçait pleine de d'action.

Elle n'avait pas tort.

N/A : Et voilà enfin ce nouveau chapitre terminé. Il est plus court que les précédents et à mon avis moins palpitant. Mais chaque histoire a sûrement son chapitre un peu plus médiocre. Enfin, donnez-moi vos impressions. La suite bientôt.