Hello ! Merci à Hachiko972, Luciole et LénaFMA pour leur commentaire sur la première vignette ! Comme je l'ai dit, ça sort de l'ordinaire et je sais que pour certaines d'entre elles vous allez me maudire mouhahaha !

Me voici aujourd'hui avec une nouvelle vignette, toujours sur mon couple préféré avec une tierce personne, mais cette fois-ci, ce n'est pas Roy qui est la pointe du triangle. D'ailleurs en vu de la fin... Il se pourrait qu'un jour, il pourrait y avoir une autre vignette qui serait comme une suite de celle-ci... *émoji qui tire la langue*.

Bonne lecture.

Sei.


Triangle amoureux.

Vignette n°2 : Jean / Riza / Roy.

Titre : Pourquoi ce serait toujours le Colonel qui devrait avoir le beau rôle ?

Ils étaient en mission. Une mission complètement différente et déjantée... Tellement cinglée aux yeux de la sniper, que Riza en sortait de sa zone de confort... Et c'était très difficile pour elle... Surtout qu'elle était connue pour porter un masque si froid et impénétrable... Alors comment devait-elle faire pour se comporter en épouse heureuse et épanouie ? Ça allait forcément foirer !

Si encore le rôle du mari avait été joué par son supérieur... Peut-être que ça aurait été plus facile ! Mais là, elle se retrouvait "mariée" à son collègue... Le lieutenant Havoc... La mission durait déjà depuis plusieurs jours... Parce qu'ils devaient gagner la confiance du réseau de trafic de nouveaux nés... Mais elle n'en pouvait déjà plus... Toute cette comédie la dépassait...

Pourtant, les règles étaient simples. Riza et Jean, rebaptisés sous les noms de code Elisabeth et Jake Caulder pour la mission, étaient de jeunes mariés qui ne pouvaient pas avoir d'enfant et qui cherchaient donc à en avoir un à tout prix. Pour eux, l'agent n'était pas un problème. Ils s'étaient donc rendus en vacances dans le Sud du pays, dans un petit village sans histoire, là où se déroulait le plus grand trafique clandestin d'enfants.

La mission était simple. Il devait récupérer le plus d'informations possible pour démanteler le réseau, tout en restant sous couverture. Voilà pourquoi Riza n'avait pas pu effectuer cette mission avec le Colonel. Il était trop connu pour passer inaperçu. Voilà pourquoi le Général Grumman avait décidé que ce serait le Lieutenant Havoc qui jouerait le mari.

Ça aurait pu être quelque chose d'amusant en soi... Si Riza n'avait pas dû partager sa chambre avec le Lieutenant Havoc... Son LIT ! Bon certes, le lieutenant s'était montré très gentleman depuis le départ... Mais quand même ! Et s'il n'y avait que ça ! Bien sûr que non... L'intimité de la chambre était peut-être le seul endroit où elle pouvait se sentir elle-même. Dès qu'elle sortait de sa chambre, elle devait afficher un sourire rayonnant et dorloter son jeune époux... Un véritable cauchemar...

Si Jean Havoc passait les meilleurs jours de sa vie, ce n'était pas le cas de Riza Hawkeye...

- Tu n'es pas convaincante ! Souffla Jean à l'oreille de Riza alors qu'ils se baladaient bras dessus bras dessous dans le parc auprès de leur hôtel.

Ils avaient rendez-vous avec un homme qui devait les mettre en relation avec les passeurs d'enfants en personne. Autant dire qu'il fallait sortir le grand jeu, que le grand jour était enfin arrivé ! Le Colonel et tout le reste de l'équipe se trouvaient en retrait et observaient tout. Était-ce pour cela qu'elle était si mal à l'aise ? Parce que son supérieur avait une vue direct sur eux en pleine couverture ?

- J'aimerais bien t'y voir ! Répondit Riza avec un large sourire, mais dont les yeux criaient qu'elle voulait être n'importe où sauf ici.

- Plus vite nous aurons bouclé cette affaire et plus vite nous retrouverons notre vie d'avant ! Renchérit le blond, tout en répondant à son sourire.

Sauf que le sien, était largement plus convaincant.

- Vous semblez beaucoup apprécier cette mission... Relata Riza en retrouvant son rôle de lieutenant et en vouvoyant son "mari" tout en retroussant ses lèvres et son nez.

Pourquoi semblait-il aussi heureux ? Ça restait un mystère pour la jeune femme. Elle savait que Jean adorait les missions de terrain. Mais là, son engouement était dix fois plus visible que d'ordinaire... Il devait forcément y avoir une raison à cela.

- Normal, pour une fois que ce n'est pas le Colonel qui a le beau rôle auprès d'Élisabeth ! Lui répondit son collègue avec un grand sourire.

Voilà qui répondait à sa question.

Le regard de Riza se stupéfia. Elle n'était pas sûre de tout comprendre... Comment ça "pour une fois que ce n'est pas le Colonel qui a le beau rôle auprès d'Elisabeth" ?

Le regard qu'elle renvoya à son collègue fit rire ce dernier.

- Vous ne vous rendez même pas compte de votre pouvoir de séduction, signala-t-il en venant murmurer au creux de son oreille.

Riza frissonna à ce contact. Le souffle de son collègue sur sa peau la paralysa. Pourquoi réagissait-elle ainsi ?

- Même si tout cela n'est qu'une comédie, renchérit le blond sans pour autant éloigner ses lèvres de l'oreille de la jeune femme. Je suis content d'avoir eu droit à cette parenthèse.

Riza retint son souffle. D'un point de vue extérieure, les gens devaient penser que son mari lui disait des mots doux qui la faisait rosir de gêne. Mais d'un point de vue intérieure, c'était tout autre. Riza sentait son cœur battre la chamade. Elle sentait la présence de son supérieur non loin de là, qui surveillait les lieux. Qu'allait-il penser de tout cela ? Pourquoi avait-elle honte ? Pourquoi se sentait elle gênée ?

- Je sais très bien que je ne ferais jamais le poids face au Colonel, souffla-t-il toujours à sa confession.

Le souffle chaud de Jean la fit tressaillir et Riza ferma les yeux, retenant un gémissement. Mais que lui prenait-il tout à coup !?

Honteuse elle se mordit violemment la lèvre inférieure et ferma rageusement les yeux, histoire de se remettre les idées en place. Manquerait plus qu'elle croise le regard du Colonel à cet instant précis.

- Alors oui... Poursuivit le fumeur, inconscient du trouble qu'il provoquait chez Riza. Je prends un plaisir inouï à le rendre malade de jalousie...

- Malade de jalousie ? Balbutia Riza en haussant un sourcil et en rouvrant les yeux, surprise.

Que voulait-il dire par là ?

Elle sentit Jean sourire, puis rire légèrement, toujours contre son oreille. Leur proximité frôlait l'indécence. Pourtant, ça ne choquait personne. Parce que pour tout le monde ici, ils étaient de jeunes mariés. Mais pour Riza, elle dépassait les bornes de sa zone de confort.

- Oui... Souffla Jean en laissant l'une de ses mains glisser contre son bras nu tandis que l'autre vint se déposer délicatement sur sa joue.

Riza arrêta carrément de respirer.

- Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureux de pouvoir faire ce simple petit geste anodin sans risquer la cour martiale et de surcroit sous les yeux du reste de toute l'équipe !

Elle l'imaginait en effet. Elle sentait le sourire de son collègue contre sa peau. Elle en avait perdu la parole. Néanmoins, lorsque le nez du fumeur frôla sa nuque, une question vint la chatouiller...

- Y a-t-il un pari derrière tout cela ? S'enquit-elle immédiatement.

- Oh... Soupira Jean. Il doit sûrement y en avoir... Souffla-t-il doucement avant de se taire.

Le silence s'installa entre eux. Ils restèrent là, dans cette même position, et Riza ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'en pensait le reste de l'équipe... Après tout, ils jouaient leur rôle. Riza était dans les bras de son mari et ce dernier avait le visage blotti contre sa nuque...

- Mais si la question est de savoir si je me moque de vous, la réponse est non, reprit ensuite le blond. Je ne suis on ne peut plus sérieux ! Affirma-t-il ensuite en s'éloignant de Riza pour la prendre à bout de bras et la regarder avec un sourire timide sur les lèvres. Je sais très bien que je risque de me prendre une balle dans la tête, ou encore un retour de flamme... Notifia-t-il avec une grimace. Je ne serais pas assez fou pour tenter cela si mes sentiments n'étaient pas authentiques !

Des sentiments !? Carrément !? Riza se sentir défaillir un peu plus. Il fallait qu'elle se souvienne qu'elle était en mission sous couverture, sinon, elle risquerait de prendre ses jambes à son cou d'un instant à l'autre. Que prenait-il au fumeur tout à coup !? Pourquoi se déclarait-il ouvertement !? Se sentait-il en compétition avec leur supérieur ? C'était de la folie... Ils travaillaient tous les trois dans l'armée... Il ne pourrait jamais rien se passer entre eux...

- Dites quelque chose...

La voix du lieutenant Havoc s'était faite pleine d'angoisse face aux silences du lieutenant Hawkeye devant le dévoilement de ses sentiments pour elle.

- Vous croyez que c'est facile... Souffla Riza, sous le choc. Que voulez-vous que je réponde à cela ? Vous savez très bien que vos sentiments ne sont pas partagés... Grimaça-t-elle, mal à l'aise.

Le sourire de Jean se fit timide, tandis que Riza se confondait en excuse. Pourquoi devrait-elle s'excuser de ne pas partager les sentiments de ce dernier ? Ce n'était pas de sa faute après tout !?

- Je le sais tout cela, murmura Jean en laissant l'une de ses mains glisser de son épaule à sa joue, qu'il caressait de son pouce. Et ça me tue !

Riza plissa les yeux. Elle trouvait la réaction du lieutenant légèrement exagérée.

- Oui, ça me tue ! Renchérit-il devant le regard de la blonde. Vous souffrez de cet amour que vous ressentez pour lui ! Je le vois dans votre regard à chaque fois qu'il s'en va pour se rendre à un rendez-vous avec une femme.

Le regard de Jean se fit aussi amer que celui de Riza à ce simple souvenir. Pourquoi devait-il dire ça ? Elle passait son temps à ignorer cette jalousie qui la rongeait de l'intérieur quand une telle chose se passait... C'était trop souvent à son goût.

- Je vous observe souvent dans l'ombre et je peux dire que vous souffrez beaucoup de ne pas pouvoir être cette femme avec laquelle il sort diner et faire je ne sais quoi ! Renchérit-il.

- Il ne se passe jamais rien entre eux... L'interrompit Riza avec un regard dur. Ce n'est qu'une couverture ! Un peu comme vous et moi en ce moment, renchérit-elle en appuyant sur ce qu'ils étaient vraiment : une couverture.

- Vous le pensez réellement !? S'exclama le militaire avec un petit sourire en coin désolé. C'est votre côté femme amoureuse qui vous fait croire ça ! Affirma-t-il avec un regard d'excuse.

- C'est la vérité ! Aboya Riza, un peu trop franchement à son goût.

Mais pourquoi s'énervait-elle autant !?

- Je pense que le Colonel vous laisse croire ça pour vous protéger ! Poursuivit le blond, bien décidé à lui faire réaliser ce qu'elle refusait d'admettre. Pensez-vous réellement qu'il n'y a jamais eu un seul écart ?

Son regard se fit plus sérieux. Il le pensait réellement. Riza le fusilla de ses yeux ambre.

- Il est parfois obligé de les embrasser pour confirmer sa couverture, s'acharna-t-elle à expliquer le comportement de leur supérieur.

Jean se mit à rire, ce qui agaça encore plus fortement la blonde.

- Vous êtes bien naïve lieutenant... Souffla-t-il en approchant son visage de celui de la jeune femme. Mais vous savez, il y a peut-être un moyen de le rendre aussi jaloux qu'il ne vous rend jalouse dans ces cas-là, susurra-t-il avec un sourire énigmatique sur les lèvres.

Riza n'avait pas besoin qu'il en dise plus pour comprendre. Il voulait qu'ils s'embrassent...

- Vous êtes fou ! Il va vous le faire payer ! S'alarma-t-elle en croisant le regard fiévreux de désir de son collègue.

- Je suis prêt à en payer les conséquences ! Répondit-il simplement en haussant les épaules.

Riza le regarda droit dans les yeux. Ils étaient si proches. Il n'y avait qu'un seul geste à faire pour que leurs lèvres n'entrent en contact. Pour autant...

- Je ne peux pas ! S'excusa-t-elle en secouant la tête.

Elle se sentait à deux doigts de fondre en larmes.

- Allez Riza, l'encouragea Jean. Pensez à Clary et à ce qu'il s'est passé entre eux.

- Qui est Clary ? S'inquiéta Riza en fronçant les sourcils, sentant la bile lui remonter dans la gorge.

Elle n'était pas stupide. Elle avait compris qui elle était...

- Sa dernière conquête... S'obligea pourtant à faire remarquer Jean. Juste avant la mission... Ajouta-t-il plus doucement. Je peux vous assurer qu'il ne s'est pas contenté d'un simple baiser avec elle.

- Vous mentez, s'emporta Riza avec un regard noir.

- Je ne mens jamais...

Le regard de Jean était désolé et sincère. Riza ferma un instant les yeux et souffla. Bordel, ce que ça faisait mal d'entendre ça... Pourquoi se sentait-elle déchirée de l'intérieur tout à coup ?

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, son regard se mit à fuir celui du fumeur. Elle n'osait pas affronter ce que ces yeux allaient lui dire. Elle n'était pas encore prête. Du coup, elle laissa son regard scruter le parc. Et c'est là qu'elle les croisa... Cette paire d'yeux Onyx qui faisait chavirer son cœur. Ce cœur qu'elle sentit exploser en mille morceaux lorsqu'elle remarqua la colère et la jalousie qui animait le regard de son supérieur. Il ne semblait pas du tout apprécier la proximité de ses deux subordonnées. Mission sous couverture ou non... Il en était malade de jalousie. Jean avait raison.

Prise d'une soudaine folie dont elle ne comprenait pas la provenance, Riza quitta des yeux son supérieur et reporta son attention sur ceux de Jean. Ce dernier fronça les sourcils devant l'expression qu'elle affichait, mais avant même qu'il ne puisse dire quoique ce soit, elle scella ses lèvres sur celle du blond.

Après tout, pourquoi il n'y aurait que le Colonel qui aurait le droit d'avoir le beau rôle ?

Fin.