Bien le bonjour à tous !

Merci à Musing-and-Music, LénaFMA, Hachiko-Tan et Luciole pour leur commentaire sur la précédente vignette.

Nous voici le dernier jour de l'année, déjà ! Pour l'occasion, une petite vignette pour fêter ça ! Ça se passe du coup une semaine après la fête de noël où nous avons pu assister à la petite déprime de notre lieutenant blondinet ! Aujourd'hui, l'histoire sera du point de vue de Rebecca et l'OC est donc ce fameux "gars plein aux As" qui fait tant rêver notre jolie Catalina ! *émoji clin d'œil*.

Bonne lecture.

Sei.


Triangle amoureux.

Mini fic de fêtes de fin d'année (2/4).

Vignettes n°6 : Jean/Rebecca/OC.

Titre : Trois... Deux... Un...

Déjà la fin de l'année ! Rebecca déprimait... Et pour cause, demain annoncerait la venue d'une nouvelle année et pas n'importe laquelle, celle de ses trente ans ! Trente ans ce n'est rien, c'est le début de toute une vie d'accord, mais le début de cette vie, Rebecca la voyait bien au bras d'un homme ! Surtout depuis que sa meilleure amie était fiancée au Général Mustang ! C'était d'autant plus déprimant ! Les soirées entre filles se faisaient plus rare et lorsque par hasard le Général se joignait à elles, elle avait l'impression d'être la cinquième roue du carrosse ! Si seulement elle avait un homme pour l'accompagner... Une soirée couple ! Ce serait tellement génial !

Le problème c'est qu'elle visait trop haut... Elle voulait un homme plein aux As... Pourquoi ? Elle ne savait plus trop d'où lui venait cette idée... Peut-être parce qu'enfant, elle avait passé sa vie dans la misère et avait dû se battre chaque jour juste pour avoir de quoi manger dans son assiette. Elle ne voulait plus vivre ça dans le futur ! Dire qu'elle avait rejoint les rangs de l'armée juste pour avoir un toit sur la tête et de la nourriture chaude dans son assiette chaque jour !

Certes aujourd'hui sa vie était agréable et elle n'avait pas à se plaindre, mais cette peur la rongeait à l'intérieur et avoir un mari plein aux As lui permettrait de vivre le reste de sa vie à l'abris du besoin.

Le problème, c'est que les hommes jeunes, beaux, célibataires et plein aux As, ça ne courrait pas les rues ! Soit il était riche, mais moche... Soit il était riche, mais grossier... Le seul qui avait répondu à tous ses critères, avait pris la fuite quand elle avait dit qu'elle était militaire... Résultat ? Elle avait passé noël seule, enfin, il y avait bien eu cette soirée organisée par le Généralissime, mais ça ne comptait pas vraiment... Et voilà qu'à présent, il remettait le couvert pour le réveillon de nouvel an et elle se trouvait une fois de plus toute seule !

- Sourit Rebecca ! Ta mauvaise humeur doit se ressentir jusqu'à East City ! S'exclama Riza en l'accostant.

- Tu peux parler ! Toi tu as tout pour être rayonnante ! Pesta Rebecca en ronchonnant.

Riza lui sourit tristement... C'était difficilement de remonter le moral de sa meilleure amie quand elle était dans cet état... Elle lui avait toujours dit que courir l'homme plein aux As ne lui réussirait pas. Parce qu'elle n'était pas faite pour vivre ce genre de vie, elle avait besoin d'un mec aussi passionné qu'elle et l'argent ne serait que secondaire dans leur relation, ce serait la passion qui animerait la flamme. Un peu comme pour Roy et elle. Mais dire ça à Rebecca en plein réveillon de la nouvelle année ne ferait que la détruire encore plus... Rebecca était butée, mais Riza savait aussi qu'elle finirait par ouvrir les yeux.

- Je suis là si besoin ! Lui pressa-t-elle la main avec compassion.

Elle ne voulait pas non plus que son amie se sente seule. D'accord les choses entre son supérieur et elle avaient changé... Ils allaient se marier ! Mais ça ne changeait en rien son amitié avec Rebecca.

- Mais non, ne passe pas la soirée avec moi ! Répondit-elle en pressant sa main à son tour, pour la rassurer, renchérissant son geste par un sourire qui se voulait convaincant. Profite de ton fiancé ! Ajouta-t-elle avec un petit clin d'œil tout en désignant d'un signe de tête le brun qui discutait avec le Général de Division Armstrong.

- Tu es sûre ? Persista tout de même Riza, les sourcils légèrement froncés.

D'un autre côté voire son fiancé parler avec Olivia l'inquiétait... En général, quand les deux se trouvaient à proximité, ça faisait toujours des étincelles ! Elle voulait s'assurer que tout se passait bien !

- Mais oui ! Insista Rebecca en poussant la blonde à s'éloigner. Aller oust ! Renchérit-elle en mimant les gestes à ses paroles.

Riza s'éloigna alors, non sans un dernier regard vers son amie.

Rebecca souffla. Pourquoi avait-elle repoussé Riza ? Discuter avec elle lui aurait fait passer le temps ! Le Général Mustang avait la conversation facile par rapport à elle, il aurait parfaitement pu discuter avec n'importe qui ! Après tout, à présent il profitait de sa fiancée tous les jours, il aurait pu l'abandonner plus durant la soirée...

Mais bon, c'était comme ça, elle ne voulait pas déprimer le moral de Riza avec le sien... Elle en avait assez bavé comme ça, elle méritait de profiter de son happy end.

- Lieutenant Catalina, je vous trouve bien triste pour ce soir de fête ! S'éleva la voix du Généralissime Grumman à sa gauche.

- Généralissime ! Sursauta-t-elle, tandis que le vieillard l'observait avec ce sourire énigmatique qui lui donnait toujours la chair de poule.

- Que fais une si jolie fille seule dans son coin ! Renchérit-il à l'observant, sourcils froncés, par-dessus ses lunettes rondes.

Rebecca haussa les épaules. Il y a quelques années, lui poser cette question aurait été incongru, car la fraternisation étant alors encore d'actualité, il aurait été grossier de pousser quelqu'un vers un autre militaire. Mais aujourd'hui ce n'était plus le cas et elle avait l'impression que ce vieux hibou taciturne n'avait aboli cette loi que dans l'unique but d'unir tous ses soldats entre eux... Parce que n'était-il pas en train de la pousser à s'approcher de ses collègues ?

- Lieutenant Havoc et si vous invitiez Catalina à danser ? Poursuivit-il alors en interpelant le fumeur qui passait par là et dont la déprime se lisait tout autant sur son visage. C'est la fête ce soir ! Ajouta-t-il avec un grand sourire à moitié dissimulé par sa moustache grisonnante.

Les deux soldats n'eurent point le temps de protester que toujours en souriant, le vieux hibou prit son air de renard futé et les poussa tout deux vers la piste de danse. Sans qu'ils ne comprennent quoi que ce soit, les deux soldats se retrouvèrent dans les bras l'un de l'autre à danser sur le slow qui était en train de passer.

Tout près d'eux, Riza et Roy dansaient ensemble et cette dernière laissa échapper un sourire aussi énigmatique que son grand-père en les regardant tous les deux ensembles.

- Je... Euh... Beugua Jean qui ne savait pas vraiment comment il avait atterri sur la piste de danse Rebecca dans les bras.

Il connaissait la jeune femme, puisqu'elle était proche de sa collègue, mais sans plus... À chaque fois qu'il l'avait croisé, elle n'avait jamais cessé de se plaindre auprès de Riza que les hommes n'étaient que des abrutis sans cervelles et qu'elle désespérait d'un jour trouver l'homme parfait "plein aux As". Cette réflexion l'avait toujours fait grandement rire, car il ne comprenait pas en quoi la richesse d'un homme était importante... L'expression "l'argent ne fait pas le bonheur" devait lui être inconnu.

- Bonsoir Lieutenant Havoc... Bredouilla morte de gêne la jeune femme.

Elle se sentait mal à l'aise du coup en douce que venait de lui faire ce vieux Grumman. Mais comment protester la parole du Généralissime ? Elle ne pourrait rien y faire... De voir le blond aussi tendu et mal à l'aise qu'elle l'apaisa néanmoins. Il était évident que lui aussi avait été pris par surprise et ne souhaitait pas du tout que les choses se passe ainsi.

Ils auraient pu s'éloigner et retourner à leur soirée, seul dans leur coin, déprimant de leur solitude... Et pourtant, ils n'en firent rien ! Après tout, pourquoi ne pas en profiter pour discuter ?

- Bonsoir, répondit-il alors, essayant de dissimuler sa gêne. Sacré Grumman... Souffla-t-il ensuite en tentant de jeter un coup d'œil sur le Généralissime qui semblait avoir disparu des horizons.

- On ne le refera pas ! Pouffa Rebecca, tout de même amusé par l'audace du vieillard.

Ils se détendirent peu à peu au fil de la discussion et lorsque la musique s'arrêta, Jean proposa à Rebecca de leur ramener un verre. La brune accepta et d'un coin de la grande salle, elle observa le blond s'activer, un sentiment étrange battant dans sa poitrine. Un sentiment qui la perturbait... Ce n'était que Jean Havoc, le collègue dragueur et blagueur de sa meilleure amie... Elle l'avait déjà côtoyé plusieurs fois et pourtant, elle n'avait jamais rien ressenti ! Était-ce le fait de s'être retrouvée dans ses bras, d'avoir pu sentir son odeur musquée... La dureté des muscles de ses avants bras et de ses épaules sous ses doigts... Jean n'était pas plein aux As, pourtant, il semblait avoir tout ce qu'il fallait pour la séduire. Il était plus grand qu'elle, plus fort qu'elle... Bon certes, il fumait... Mais même ça, elle trouvait que ça lui donnait du charme.

- Ça va ? Tu veux sortir prendre l'air ? S'enquit Jean lorsqu'il revint vers elle et la retrouva toute rouge.

Il n'imaginait absolument pas ce qui provoquait cette rougeur sur ses joues. Rebecca était en plein dilemme intérieur. Ça faisait tellement d'années qu'elle prônait l'idéologie du mec plein aux As que ce qu'elle ressentait tout à coup à l'égard de Jean la perturbait. Le blond avait raison, elle avait besoin de prendre l'air.

Incapable de répondre, elle acquiesça d'un signe de tête et tout en attrapant son verre qu'elle vida d'une traite, elle entraînant Jean avec elle vers l'extérieur. Ce dernier surprit, enfila son verre à son tour avant de rejoindre Rebecca à l'extérieur de la salle. Ils errèrent un instant dans les couloirs vides du bâtiment, puis tout à coup, Rebecca s'adossa contre le mur et se laissa choir sur le sol, sans aucune élégance, en poussant un profond soupire.

Inquiet par cette attitude, tout en fronçant les sourcils, Jean vint s'asseoir à ses côtés, inquiet.

- Que se passe-t-il ? Osa-t-il demander tout en délicatesse.

Pour toute réponse, Rebecca soupira avant de se laisser tomber la tête dans les genoux.

Jean ne sut que faire... Un instant, il crut que Rebecca pleurait, mais non, elle semblait simplement lasse et ennuyée. Mais par quoi.

- Est-ce la vie qui est compliquée, ou alors c'est juste moi ? L'entendit-elle marmonnait enfin, le visage toujours dans les genoux.

Ce fut au tour de Jean de soupirer, complètement dépassé par la remarque. Ce que venait de dire Rebecca, il le comprenait totalement ! Depuis la fête de noël organisée par le Généralissime, il était dans le même état et se posait des questions similaires.

- Ça doit être nous... Soupira-t-il alors en posant sa tête en arrière sur le mur du couloir, le regard perdu vers le plafond à l'opposé du regard de Rebecca.

Pourtant, sa remarque fit redresser la tête de la jeune femme qui se mit à l'observer, sans comprendre.

- Nous ? Répéta-t-elle. Toi aussi ?

- Tu veux dire... Moi aussi je m'attache toujours à la mauvaise personne ? Si c'est ça que tu essayes de dire, alors la réponse est oui... Répondit-il sans même bouger.

- Mais pourquoi... ? Fronça les sourcils la brune, son regard étonné toujours fixé sur le blond. Tu es drôle, tu es beau, tu es fort, tu es sincère et surtout, tu es fidèle... Tu as tout ce qu'une femme peut rechercher chez un homme !

Lorsque Rebecca réalisa ce qu'elle venait de dire à voix haute, elle rougit. Et elle ne fut pas la seule, Jean en fit de même, émue par ses paroles.

- Les compliments me flatte ! Bredouilla-t-il, pas en reste, sans oser lancer un regard vers la brune. Mais je pourrais te les retourner ! Renchérit-il en rougissant de plus belle. Tu es une femme de caractère certes, mais c'est ce qui fait tout ton charme ! Un homme veut que la femme qu'il aime n'ait pas peur de le remettre à sa place ! Ainsi, il est certain de ne jamais tomber dans la routine.

Un peu comme il avait pu observer Riza Hawkeye remettre Roy Mustang à sa place chaque jour pendant des années... À chaque fois il n'avait jamais manqué le petit sourire en coin de ce dernier qui ne s'était jamais offusqué, ou alors faussement, de ses réactions. Être charrié par la femme qu'on aime signifie qu'elle tient à nous en retour, voilà comment il voyait la chose. Une femme qui n'aimait plus, était une femme qui ne charriait plus.

- Oui, mais les hommes ne veulent pas d'une femme militaire... Se renfrogna la jeune femme.

Le remarque de Rebecca surprit le militaire.

- Ah bon ? S'étonna-t-il. Ça ne semble pas être l'avis du Général Mustang !

- C'est différent, il est lui aussi militaires ! Soupira-t-elle. Je parle des civils !

- Justement, la loi sur la fraternisation n'est plus !

Rebecca rougit, que voulait-il dire par là.

Dix... Neuf... Huit...

Au loin dans l'écho du couloir, le compte à rebours commençait, dans un instant, ils auraient quitté l'année 1916 et passeraient en 1917...

Sept... Six... Cinq...

Rebecca, toujours aussi rouge, observa le militaire, perdue et indécise. Que se passerait-il quand le "bonne année" surgirait ?

Quatre... Trois... Deux...

Le regarde Jean était tout aussi perdu que celui de Rebecca... Les compliments qu'elle lui avait faits lui avait réchauffé le cœur. Qu'elle le trouve drôle, beau, fort, sincère et fidèle ne le laissait pas indifférent. Et il ne pouvait nier, il y avait quelque chose dans son regard qui l'intriguait... Se pourrait-il ?

Un...

Ils retenaient tous les deux leur souffle quand le "BONNE ANNEE", explosa dans le silence du couloir. Ils se regardèrent légèrement gênés tout en s'exclamant "Bonne année" à leur tour à l'unisson.

Ils se levèrent pour l'occasion, peut-être était-il temps de retourner auprès des autres, pourtant lorsqu'ils furent debout l'un devant l'autre, aucun d'eux ne bougea. Ils se regardèrent étrangement, chacun un tourbillon d'émotion vrillant leur estomac. Tout dérapa lorsque la main de Jean, en remettant une mèche de cheveux rebelle derrière l'oreille de Rebecca, glissa sur sa joue et y élue domicile. Leur pouls s'accéléra et leur regard se rapprocha jusqu'à ce que leur souffle se mêlent.

Aucun des deux ne comprit l'attraction qui les poussa à faire cela, mais lorsque leurs lèvres se touchèrent, ils s'embrassèrent à en perdre la raison. Ils se dévorèrent comme si c'était la fin du monde. Hors du temps, ils ne prirent plus conscience de ce qui les entourait et lorsqu'ils s'éloignèrent à bout de souffle, c'est sur l'autre qu'ils reportèrent leur attention.

Ils pouvaient lire dans les yeux de l'autre qu'aucun d'eux ne voulait retourner dans la salle.

- Viens chez moi, murmura Rebecca plein d'audace, un sourire aussi timide que provocateur sur les lèvres.

Jean déglutit avant de finalement sourire à son tour.

Finalement, la nouvelle année leur apportait à tous deux un nouveau départ qu'ils s'apprêtaient à prendre ensemble.

See you soon...


Ce soir, Grumman c'était le cupidon de Reb et Jean *émoji qui pouffe avec la main devant la bouche*. Après tout, il a réussi à caser Roy et Riza, il peut continuer sur sa lancée *émoji mort de rire*.

En tout cas, pour ma part, je vous souhaite à toutes et à tous (même si mes lecteurs sont principalement des lectrices, sait-on jamais qu'il y est des garçons hein !) un excellent réveillon de nouvel an et on se retrouve l'année prochaine pour la suite de cette mini-fic de fêtes de fin d'année (ça va, l'année prochaine c'est demain *émoji qui tire la langue, mort de rire*).

Bisous *émoji bisou cœur*.