This Time Imperfect
Chapitre Cinq : Jeudi
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Ses mains me touchèrent à nouveau.
Elles étaient froides et moites. Et je remuai et me retournai pour me libérer de cette cage de tourment. Je me sentis crier, « NON ! » mais je savais qu'aucun bruit ne sortait de ma bouche.
Alors que ses lèvres s'écrasèrent contre les miennes, mes yeux s'ouvrèrent brusquement.
Cela me prit quelques instants à comprendre que j'étais dans la chambre de Tomoyo. Le livre de Sakura était posé sur la table de nuit et le réveil faisait tic-tac silencieusement.
J'enlevai mon sweat-shirt. J'haletai, mais bientôt, ma respiration redevint normale et je m'extirpai du lit chaud. Je marchai jusqu'à la large fenêtre près du lit et regardai les étoiles.
Les étoiles étaient si magnifiques, mais si éloignées.
Elles explosaient, mais vous ignoriez si elles avaient déjà disparues depuis des milliers d'années. C'était le temps que la lumière prenait pour nous atteindre.
Du coin des yeux, je vis une lumière et je baissai le regard. Je vis deux personnes, une marchant vers la porte d'entrée et l'autre se tenant sur les marches du porche.
Me demandant qui pouvait venir à 1 :02 du matin, je me retournai vers ma porte et mis mes chaussons. Ouvrant silencieusement la porte, j'avançai à pas feutrés jusqu'au vestibule. Lorsque je fus dans l'escalier, j'entendis des voix.
« Je suis tellement inquiète pour elle, fit la voix douce de Tomoyo. Elle n'agit pas comme d'habitude. »
Puis je vis des cheveux bruns. C'était Syaoran. Que faisait-il ici ?
« Je sais. Aujourd'hui, quand nous marchions vers l'école, elle m'a appelé Li-San,comme lorsque nous étions enfants. Elle m'a dit de ne pas me sentir désolé pour elle, lui confia-t-il. »
Je sentis un tiraillement d'angoisse au ton de sa voix. Sa voix était si triste, ses mots doux teintés par la simple douleur de ne pas comprendre ce qui se passait.
Soupirant, je plaçai mes mains sur le mur et me demandai si je devrais signaler ma présence auprès d'eux.
La pensée m'effleura mais repartit aussitôt que je vis Tomoyo mettre ses bras autour du torse de Syaoran. Il plaça ses bras autour de ses épaules et le petit sentiment d'angoisse se mua en colère. Je me sentis secouée.
Après quelques instants où mon corps entier se contorsionna de douleur, j'étais venue à la folle conclusion que Syaoran me trompait. Mais pourquoi ? Je pensais qu'il m'aimait…Je l'aimais si fort...Comment Tomoyo pouvait-elle me faire ça ! Avant que mes respirations pénibles deviennent bruyantes, je fis volte-face et courus pratiquement jusqu'à la chambre, mes yeux déjà embués par les larmes.
Quand j'entrai à l'intérieur, je me sentis soudainement comme si cet endroit était une cage. Une cage de mensonges et de vérités non dites. Je me précipitai vers la fenêtre et l'ouvrit ; Sortir de l'écran comme Tomoyo le faisait lorsque nous voulions nous re-glisser dans l'école primaire. Ensuite, nous allions sur son toit.
Mais maintenant, je m'envolai vers la liberté.
Je me retrouvai sur le rebord de la fenêtre du second étage. Environ un mètre vingt en dessous de moi se trouve un rebord donc je me suis laissée tomber.
L'air glacé mordit ma peau nue. Je portais uniquement le sweat-shirt et le pantalon rose pâle que Tomoyo m'avait laissé emprunter. Je regardai le sol et me sentis sauter avant que je ne laisse l'inquiétude prendre le dessus.
Mon genou heurta durement le sol mais je me relevai et courus pour passer la sécurité. Je connaissais le garde, Eiro Kondo, depuis mes jeunes jours. Il savait que j'aimais me promener pour me clarifier l'esprit donc il me laissa passer devant lui sans même m'arrêter.
Je sentis mes jambes partir : je courais, courais éternellement.
Cela ne me venait pas à l'esprit de savoir pourquoi je courais ; tout ce à quoi je pensais était Syaoran. Etais-je stupide pour ne pas voir qu'il me trompait ? Il ne me tromperait jamais….Il m'aimait, n'est-ce pas ?
Il devait m'aimer…
Mon esprit me disait que je ne méritais pas son amour. J'étais maintenant une salope impure. Je supposais que peut-être je devrais me retirer et laisser Tomoyo et Syaoran avoir l'autre ! Ils méritaient tous deux d'être heureux… Mais lorsque cet ultime moment arriverait, je me demandai si je ne pouvais pas simplement le laisser partir ainsi, Syaoran marchant main dans la main avec Tomoyo.
Mes poumons commencèrent à brûler. Ma poitrine me blessait énormément mais je l'ignorais.
Tout ce à quoi je pouvais penser était que je l'aimais. Je l'aimais si fort !
: Ses mains sont partout sur moi.
Sales…
Sales…
Sales… !
Alors que mes souvenirs douloureux refaisaient surface, je courais à travers les bois, le vent et les branches piquant ma chair. Cela brûlait horriblement, mais ce n'était rien comparé à la douleur dans mon cœur.
J'atteignis enfin du sable doux et trouvai difficile de courir dessus.
Mes chevilles cédèrent et je tombai, ayant tout juste le temps de mettre mes mains devant mon visage. J'entendis le son des vagues et réalisai que j'étais sur la plage, à environ cinq kilomètres de la maison de Tomoyo.
Le sable était vraiment froid…
Mes oreilles tintaient…
À nouveau, je savais que j'étais presque innocente.
TO BE CONTINUED
NDT: Prochaine update le 5 Octobre! Merci encore à Servilus pour ses reviews! J'aimerai quand même que tout le monde dise son avis. Ca me déprime.
Merci encore à Cely pour la correction!