Kensington square

Alors vous avez emprunté

La Bentley bleue pale de son père

Elle a conduit mâchoire serrée

Dans le quartier des affaires

Au début de la soirée

Oxford Avenue la nuit dernière

Vous vous êtes dirigés

Vers Kensington Square

Tu pensais à tout ce que vous aviez vécu ensemble, a toutes les fois qu'elle t'avait protégé et que tu n'avais même pas oser lui dire merci. Tu pensais à tous les petits sourires, les coups d'œil et les allusions dont vous usiez souvent tout les deux.

Tu pensais aussi aux paroles de Hugues : « trouves toi une nana », il le savait lui, que la nana en question se trouvait sous tes yeux et que c'était peut être a toi de faire le premier pas.

Vous revenez maintenant tous les deux du restaurant ou tu l'avais inviter et c'est là qu'elle t'avais proposer de faire un détour par son parc préférer, celui ou elle avait passer des après midi entiers de son enfance.

Surtout ne pas abîmer

Les fauteuils cuir marron clair

Surtout ne laisser traîner

Aucun papier à l'arrière

Dans la soirée qui descend

Sous les premiers lampadaires

Vous serez assis sur les bancs

De Kensington Square

Tu essayais d'imaginer ce qu'elle pensait de toi. Tu savais très bien que derrière ce visage dur et froid, il y avait quelqu'un de souriant et de gentil, de tendre. Mais pour son métier, elle devait se cacher, porter ce masque que tu connaissais trop bien. Tu voulais qu'elle change mais tu n'arrivais à lui faire comprendre. Tu attendais un signe du destin ou peut être que ça soit elle qui vienne vers toi.

Pourtant il ne se passera

A peu près rien entre vous

Que ce moment ou les bras

Serrés autour des genoux

Elle te dira « nous avons bien fait »

Et c'est peut être a cet instant

Qu'il aurait fallu … qu'il fallait

Et tu regretteras longtemps

Longtemps après

Tu sais très bien qu'elle t'aime. Elle n'ose pas te le dire, elle essaye seulement de te le montrer mais tu restes décidément aveugle. Tune pense qu'a ton travail, a monter en grade, mais une fois tout la haut, il n'y aura plus personne a tes coté, pour te protéger … et t'aimer.

Elle sera sûrement mariée et aura des enfants. Les soirs de déprimes, elle pensera a toi et toi de ton coté tu te reprochera de ne pas lui avoir avouer que tu l'aimais.

Vous venez de dépassez

Ce monument funéraire

Fréquemment photographier

Dans les vieux manuels scolaires

Elle craint de n'avoir pas pris

En passant par Saint John Street

Réellement un raccourci

Elle remonte un peu sa vitre

Tu penses que tu as tout le temps de lui dire. Tu es encore jeune et elle aussi. Tu rêves d'elle toutes les nuits, tu rêves de votre premier baiser, de vos premières étreintes, tu rêves et tu es heureux jusqu'à ton réveil. Ton rêve reste gravé dans ta mémoire et il s'impose a toi lorsque tu pose tes yeux sur elle.

Tu essaies de temps en temps

Une conversation nouvelle

Elle ne répond pas vraiment

Tu déballes un caramel

Les autobus qui défilent

Plus que quelques mètres a faire

Tout sera tellement facile

A Kensington Square

Tu la trouve si belle, si intelligente, tu lui trouve tellement de qualité et en y cherchant bien qu'un seul défaut. Celui d'être trop timide pour ne pas te dire qu'elle t'aime. Des fois tu as l'impression qu'elle aime plus Black Hayate que toi !

Mais après tout elle se dit la même chose

Sur les pelouses de Kensington

Tu n'as pas su lire les pensées

De ce cardigan qui frissonne

De la main qui vient d'arracher

Les feuilles rougeâtres d'un prunier

Elle te déposera chez toi

Devant le portail de l'entrée

Et dans la nuit tu entendras

Tes propres lèvres murmurées

C'était une excellente soirée

Tu la regardes s'éloigner comme à chaque fois. Et elle ne sait pas, comme à chaque fois.

Dans la nuit tu regardes sa voiture disparaître une fois de plus.

Tu ne lui as pas dit que tu l'aimais. Tu n'as même pas essayé.

Ce serait tellement simple de dire « Riza, je t'aime. ». Mais tu ne l'as pas fait.

Qui as dis que le Colonel Roy Mustang était courageux ?