Mains Froides Cœur Chaud

Après de long mois d'attente, elle est arrivé, la seule, et l'unique... la suite de main froide coeur chaud! Horo devra surmonter de terribles souffrances pour conquérir le coeur de sa belle, à commencer par terrasser un terrible monstre chinois!


Chapitre 7

Leçon 6

Un sourire de bienheureux rayonnait dans le visage d'Horo qui se vautrait dans son lit, revêtant son pyjama, quatre fois trop grand et chaud, exactement comme il l'aimait. Pas d'horrible monstre chinois… enfin, jusqu'à demain matin. Et cela seulement s'il ne faisait pas de cauchemar cette nuit-là.

C'est avec se sentiment de bien-être que le garçon s'endormi, niché dans ses milliers de couvertures qui lui servaient autant de matelas que d'édredon ou d'oreiller.

Le lendemain matin, alors qu'il dormait encore, quelqu'un fit glisser la porte de sa chambre. Quelqu'un de grand et bien bâti. L'intrus avança d'un pas menaçant vers l'adolescent assoupi. Puis, sans prévenir, il lui décrocha une rapide gifle qui retenti dans un sec bruit de claquement.

Horo se réveilla brusquement, le souffle court et regarda aussitôt à gauche et à droite. Il soupira. Il n'y avait personne évidemment, ce n'était qu'un rêve. Mais pourtant, son cœur battait aussi vite que celui d'une souris et des goûtes de sueur perlaient sur son front. Il sentait ses cheveux s'hérisser de plus belle sur sa tête, même s'il n'avait pas son bandeau pour les tenir dressés. Ce n'était pas tout à fait un rêve…

Après s'être répété au moins vingt fois qu'il était seul dans sa chambre, il tendit une main tremblante vers son linge et, après s'être habillé (la chemise boutonnée en jalouse, les pantalons à l'envers et les chaussettes dépareillées), il descendit prendre son petit déjeuner.

En le voyant arriver dans la salle à manger, Ren, Yoh, Lyserg, Pirika et Tamao le saluèrent joyeusement. Le garçon alla s'asseoir entre Yoh et Ren et attrapa un bol de chocolat chaud qui l'attendait. Il était en fait très rare que Horo fasse attendre de la nourriture. Mais en posant ses mains sur le bol bouillant, il laissa échapper une petite exclamation de douleur et retira vivement ses mains. Allons, allons, Horo! Reprends-toi! S'imposa-t-il. Ce n'était que du chocolat… et du l'eau bouillante. Au moins, personne ne t'as remarqué…

Les visages anxieux de ses amis se penchèrent de chaque côté de lui pour l'interroger du regard. Oups.

« Horo… ç-ça va? S'enquit doucement Tamao.»

« Oui, c'est beau, répondit Horo d'une voix tremblante.»

Pour rassurer ses compagnons, il éclata de rire en se décernant la palme du gars le plus maladroit du monde. Ren haussa les épaules et retourna à son déjeuner. Voyant que Pirika continuait de fixer son frère, ainsi que plusieurs autres, il s'énerva.

« OK, lâchez-le, bon sang! Il a le droit de se brûler si ça lui chante!»

Qu'est-ce qu'ils avaient tous à lui accorder le centre de l'attention à ce pauvre iceberg dérangé? Il fallait tout de même avouer que Ren n'aimait pas beaucoup quand le ''centre de l'attention'' était autre que lui. D'ailleurs, Ren n'était pas l'homme le plus sensible du monde envers les blessures des autres.

Cette journée-là ce déroula néanmoins comme toutes les autres journées, Horo ne faisait juste rien, écrasé dans l'arrière-cour, près des jardins en fleur qui commençaient à flétrir à la venue d'un automne proche. Le garçon avait remarqué une baisse de température annonçant un octobre froid. Le grand érable argenté de la cour commençait à prendre une couleur ensoleillée. L'étang japonais laissait couler de délicats ruissellement d'eau sur les rochers et une très mince couche de gel flottait tristement sur le petit lac. Le ciel se tintait de gris, les nuages glissaient vers l'horizon. Horo fixait le vide vers le haut et se sentait soudainement beaucoup plus minable face à cet étendue immense. Dans sa région, l'automne avait son histoire, sa légende, sa naissance…

C'était un automne pareil à celui-ci, une dizaine d'année au par avant. Un petit garçon frustré se promenait de pas rageur sur les chemins de pierre d'Hokaido. Il détestait l'automne. Si il n'y avait pas eu d'automne, il ne serait jamais né et personne n'aurait pu se moquer de lui comme les gamins aiment tant faire à la maternelle. Gagne d'immatures! Et s'il n'y avait pas eu d'automne, la nature de mourrait pas ainsi… S'il n'y avait pas eu d'automne, peut-être que sa mère serait toujours là… peut-être qu'elle ne se serait pas noyée sous la mince couche de glace du lac. Oh et tant qu'à y être, il détestait la glace aussi. Par sa faute, les autres le ridiculisait, lui et ses cheveux… Si le ciel n'était pas gris, si il était bleu, ses cheveux auraient eu la plus belle couleur, non? Mais non, ses cheveux étaient couleur glace, couleur meurtrière! Le petit soupira… quelle vie de chien. Les complexes étaient souvent présents dans la vie de jeunes enfants, surtout la sienne. Si ses cheveux n'étaient pas bleu, il ne ferait pas pleurer son père tout les soir en rentrant de l'école en lui faisant penser à maman.

Le petit enfant empoigna une mèche et tira de toute ses forces pour l'arracher. Mais rien n'y faisait. Des larmes de rages montaient à ses yeux, l'aveuglant puis il fonça tout droit dans… le sage du village. Un vieil érudit qui faisait rire tous les enfants avec ses histoires tordues. Le vieillard se pencha et sourit au petit garçon. Celui-ci dû faire des efforts considérables pour ne pas lui rendre son sourire et avoir l'air aussi frustré qu'il était possible de l'être. Vive la comédie!

« Salut mon petit, dit gentiment le sage. Tu as l'air mécontent aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il y a?»

« Je déteste l'automne! Pourquoi est-ce qu'il a fallut que ça arrive? C'est laid l'automne! Je déteste! Je déteste! Je hais! J'abhorre! J'exécre! Je l'ai en horreur! Je le maudit! Je…»

« C'est beau j'ai compris et je vais t'arrêter avant que ton père ne doive te laver la langue! Hi hi…»

« Vous ne connaissez pas mon père! s'indigna le garçon.»

« C'est vrai, admit le vieillard, je te demande pardon.»

L'enfant inclina la tête en signe d'acceptation.

« Veux-tu que je te raconte l'histoire de l'automne?»

Le petit ne l'aurait jamais avoué, mais c'était précisément ce qu'il voulait.

« Oh puisque vous y tenez tant, allez-y, marmonna-t-il.»

« D'accord. Tiens, viens t'asseoir sur mes genoux. Bon, alors comment je pourrais commencer?»

« C'est déjà ennuyant…»

« Attend un peu, voyons! Donc, je disais : c'était une magnifique époque. L'été régnait jour et nuit, année longue sur la terre…»

« Wo, c'est génial!»

« Oui, ne m'interromps pas. Touts les animaux vivaient en harmonie sur la terre…»

Et le vieux raconta son histoire pendant plus d'une heure, sous les oreilles attentives du petit garçon.

« Et là, le cerf enfonça ses cornes dans l'ours et ce-dernier mourut dans un flot de sang. Alors le sang se répandit partout dans les bois. Les feuilles devinrent rouge, les animaux pleuraient. C'est pour ça que l'automne revient chaque année, parce que la forêt se rappelle du brave ours.»

« Alors si on a l'automne, c'est à cause d'un foutu cerf?»

« Ne parle pas comme ça de l'automne, petit! La nature souffre autant que toi.»

Le sage passa une main dans les cheveux bleus du petit qui s'enfuit en courrant, un sourire aux lèvres. Il avait hâte d'aller conter l'histoire à sa sœur!

Horo sourit. Ce qu'il était bête. Aujourd'hui, l'automne était sa saison préféré. La plus belle. Immédiatement après l'hiver, bien entendu. Il sentit un froissement dans les feuilles mortes par terre. Ren s'était posté devant lui.

« Allez minable! Debout! Tu as d'autres leçons à appr…»

« Casse-toi, je t'emmerde.»

Ren allait ouvrir la bouche lorsqu'il sembla réaliser ce qu'Horo venait de lui dire. Très lentement, il se pencha vers Horo.

« Pardon? Articula-t-il dangereusement.»

« Tu me fais chier avec tes leçons!»

Ren se redressa puis sourit machiavéliquement.

« Bien. Dans ce cas je peux changer de camps et décider de te nuir.»

« Efface le poulet!»

« D'accord. Alors… tu te rappelles ces yens que tu m'as emprunté pour payer le loyer à Yoh depuis un an? Hé bien, si tu ne te soumets pas immédiatement, je monte les intérêts à 150 par jour et ils passent de taux fixes à taux composés.»

Horo ne comprenait rien en matière d'argent et encore moins en intérêts composés, mais il savait une chose : lui, il était pauvre et n'avait vachement pas envie de jeter son argent dans les poches de l'horrible petit chinois déjà riche, encore moins avant de s'être acheté une nouvelle planche de snow pour l'hiver prochain et Ren, lui, il était fourbe et vicieux et il ne hésiterait pas à lui vider les poches légalement ou non. Voyant le doute s'installer chez son esclave, Ren se délecta intérieurement de sa victoire proche.

« Oh, et pis t'es qu'un con. Qu'est-ce que je ferais pas pour toi, espèce de salope!»

« Moi aussi je t'aime beaucoup, mais moi c'est MONSIEUR Ren.»

« D'accord, ma salope. Qu'est-ce que tu…vous allez m'apprendre aujourd'hui?»

« J'ai toujours su que t'étais gay.»

« C'est drôle, je pense la même chose de vous.»

« Monsieur.»

« Pas la peine de me faire l'honneur de m'appeler Monsieur, Ren.»

Ren leva les yeux aux ciel. Il était désespérément stupide.

Quelques minutes plus tard, dans le salon…

«QQUUOOII? M'apprendre à, à… à… DANSER? NON MAIS T'ES CINGLÉ! CONNASSE!»

« Monsieur s'il vous plait. Oui, je vais t'apprendre à danser, et alors? C'est très important pour les bals! Tu vas être mal pris si une fille t'invite à danser et que t'es pas capable!»

« Ha, va dont chez le diable…»

« Et comme je veux que tu apprennes les pas du gars, continua Ren comme s'il n'avait jamais été interrompu, je jouerai la fille.»

« J'ai toujours su que t'étais gay.»

Et c'est ainsi que le pauvre Horo apprit à danser. Il appréciât bien puisque entre-temps il put écraser, échapper lancer et torturer Ren comme un enfant s'amuse avec un ourse en peluche… qui mord certes, mais c'était amusant quand même.


Alors? Pour un retour triomphal sur scène, c'était comment? Reviews, s'il vous plait! Je sais que vous êtes nombreux mais que vous avez de l'école, alors j'aimerais bien en avoir au moins de trois personnes différentes.