SI VOUS POUVEZ PRENDRE LE TEMPS DE LIRE LE 10 CHAPITRE, C'EST FORCÉMENT PARCE QUE L'HISTOIRE VOUS INTÉRESSE MINIMALEMENT ALORS POURQUOI EST-CE QUE VOUS NE LAISSEZ JAMAIS DE REVIEWS!!!

Je répond enfin aux reviews:

Mary-Chan: Merci

mary: Je peux traiter Ren de monstre autant que je veux, nah! lol

cemenwen: J'espère que tu lis toujours, enfin merci pour ces 8 premiers chapitres à me soutenir. Si l'histoire a besoin d'un petit plus à ton goût, hésite pas à m'en faire part.

Moe et Seddy: Très chaleureux, merci.

Aurélien52: mdr!!

Mains Froides Cœur Chaud

Chapitre 9

Leçon 8

« Leçon 9…»

Horo soupira. Il n'aurait donc jamais de repos?

«… tu dois découvrir sa passion et faire semblant de t'y intéresser, ainsi tu obtiendras son…»

« Mais tu…»

Regard furibond de Ren. Re-soupir de Horo.

« Monsieur Ren, ça ne serait pas plus intelligent, sans vouloir vous vexer, de vraiment s'y intéresser? Sinon c'est pas du mensonge de personnalité?»

« Il faut tricher au jeu de l'amour.»

Re-re-soupir. Non seulement il détestait Ren, mais de plus toute cette histoire le mettait mal à l'aise. Il se sentait un peu traître envers Tamao. C'était trop anormal comme relation. Trop structuré. Pas assez naturel.

Horo n'avait jamais été un champion avec les filles – jamais eu de petite copine – mais il n'aimait pas, malgré sa personnalité d'apparence égoïste et surexcitée, maltraiter ceux qu'il aimait… Au fond, peut-être qu'il aimait vraiment Tamao. Il n'y avait même pas réfléchit encore. Depuis tout le début de ces stupides histoires de « cours d'amour », il n'avait même pas manifesté le moindre intérêt pour la jeune fille. C'était seulement Ren qui se faisait des idées après tout… Mais… Tout de même, certains signes dans son propre comportement commençaient à inquiéter Horo; jamais il n'avait eu de difficulté à parler aux filles, jamais il ne s'était… gratté les cheveux, aussi ridicule que ça pouvait le paraître, et surtout, au grand jamais, il ne s'était sentit aussi bien avec quelqu'un.

Pourtant, à bien y réfléchir, Tamao n'était pas vraiment jolie – du moins à son goût – et elle était vachement timide, ce qui n'était pas toujours agréable et puis elle était plus jeune que lui…

Horo commençait à se perdre dans son cerveau (ce qui n'est pas facile à faire, vu sa taille minuscule). Il ne savait plus où il en était dans sa vie émotive…

« Donc tu as tout compris la stratégie de maître?»

Horo hocha positivement de la tête, même s'il n'avait pas écouté. Pour ce genre de question, oui était la seule bonne réponse.

Il n'aimait pas ça du tout.

Lorsque Horo entra dans la cuisine pour combler une petite fringale, il faillit se frapper la tête contre un mur pour s'assurer qu'il ne rêvait pas.

Tamao était … habillée d'une … étrange façon.

Elle portait un débardeur de corsage noir crocheté de dentelle rouge, une jupe tutu noire, des bas filets rosâtre et de petits souliers de cuire.

Il resta figé un instant. Non pas que le spectacle lui déplaise, bien au contraire, mais elle semblait… mal à l'aise, et le style ne lui ressemblait pas du tout.

Tamao replaça brusquement le couvercle qu'elle tenait sur le chaudron en réalisant la venue du garçon.

« Oh heu, tu m'as fait peur! Murmura-t-elle comme quelqu'un qui n'avait pas utilisé sa voix depuis plusieurs heures.»

Elle se racla la gorge de sa petite voix et se retourna vers son chaudron pour place convenablement le couvercle.

« T'inquiètes, je venais juste chercher de quoi manger, fit-il en ouvrant une armoire pour sortir une assiette tout en continuant de la dévisager dans son dos.»

« Tu sais que c'est mal de manger entre les repas, répliqua-t-elle.»

Horo regarda à gauche et à droite avant de répondre, comme pour vérifier qu'Anna n'était pas dans les parages.

« Tam, il n'y a pas de mal dans la nourriture. Manger n'est jamais mauvais, il faut juste savoir… faire les bons choix.»

Ladite Tam sourit d'un œil complice.

« Mais c'est sérieux! Expliqua Horo. Regarde, par exemple, je vais manger une pomme avec du fromage; je pourrais manger ces pomme Macintosh cirées et arrosées au produits toxiques pour pousser plus vite – gracieuse donation de Pilica, d'ailleurs – et ce fromage gras plein d'agents de conservation chimiques ou cette superbe pomme Lobo cueillie par Yoh – et sa ravissante fiancée – hier soir dans le pommier de la cour qui pousse tout naturellement et ce fromage biologique.»

«… Tu marques un point, admit-elle en rougissant.»

Elle se retourna rapidement vers sa cuisinière pour cacher le sang qui lui montait au joues. Horo le remarqua et sourit. Elle était mignonne lorsqu'elle était gênée.

« Tu… tu as changé de garde-robe?»

Tamao tressaillit à la remarque.

« Euh, et bien, je… oui.»

« C'est très stylisé.»

« Je déteste, confia-t-elle avant de se dresser sur la pointe des pieds pour attraper un pot d'épice juché dans une très haute armoire.»

« Ha… ça ressemble un peu au style de linge que Ren a voulu me faire porter.»

« Ren?»

« Oh! J'ai jamais dit ça!»

« …alors c'est Ren qui t'avais habillé, fit-elle un peu plus pour elle que pour Horo.»

« Non! C'est juste que…»

Elle le regarda d'un air entendu.

« …eehh-voui, avoua-t-il.»

« Tu nous cache des trucs, chuchota-t-elle en retournant à sa cuisine.»

Elle ne semblait pas outrée, ni rien. Horo réfléchit un instant à la conversation.

« Heuârk! C'est dégueulasse! Il n'y a absolument rien entre moi et cet affreux nain chinois!»

Il avait presque hurlé. Et voilà, sa personnalité agressive se réveillait. Tamao semblait surprise.

« … Mais je ne pensais pas du tout à ça! dit-elle à moitié étouffée de rire.»

Elle éclata de rire pour de bon en émiettant du persil dans sa sauce. Décontenancé, Horo s'approcha pour humecter le bon parfum de la nourriture puis se dirigea vers le réfrigérateur pour en sortir sa pomme est son fromage.

« Tu aimes cuisiner? Demanda-t-il, à la recherche d'un bon sujet.»

« Ha oui, j'adore. C'est ma passion.»

Une phrase surgit alors du plus profond de la mémoire de Horo. Passion, passion, passion… tu dois découvrir sa passion et faire semblant de t'y intéresser…

« Vraiment? fit-il innocemment.»

« Oui, ça me détend, je me retrouve seule – enfin généralement – et tout souci s'envole!»

« C'est étrange, j'ai exactement le même sentiment avec la planche à neige.»

« C'est ça l'amour d'une activité.»

« Wow, t'es une vraie poète!»

« Merci. Oh, tu veux que je te montre comment faire une lasagne? Fit-elle, les yeux tout brillants d'excitation. Tu vas voir, c'est super amusant!»

« Si tu le dis, je veux bien, fit-il avec un sourire calme.»

Il n'était pas d'humeur à répliquer et se sentait déjà épuisé, bien qu'il n'était que dix-sept heures. Et puis un peu de cuisine ne tuait personne… même s'il était complètement nul.

« D'accord, alors le principe est très simple, il suffit de superposer en chaîne les pâtes, la sauce et le fromage jusqu'à ce qu'on soit arrivé un peu sous le rebord du plat, sinon ça va déborder en cuisant…»

Déjà une phrase et il était perdu. Il hocha tout de même de la tête en souriant, histoire de quand même lui montrer que ça l'intéressait. Intéresser, intéresser, intéresser… tu dois découvrir sa passion et faire semblant de t'y intéresser…

Tiens, il faisait exactement ce que Ren voulait, sans s'en rendre compte.

« … Bon, tu as compris le principe? Dit Tamao en lui souriant. Tu veux peut-être essayer?»

« Oh non, vas-y, c'est correct.»

« Non non, j'insiste, continua-t-elle avec un adorable sourire.»

Horo sentit son cœur fondre pour ce sourire d'ange.

« Continue, je suis content je te dis. J'aime te regarder… je veux dire, ça ne me dérange pas de te regarder cuisiner… ou de regarder n'importe qui d'ailleurs!»

Il rit en se grattant la nuque, chose qui lui arrivait souvent lorsqu'il devenait mal à l'aise. Tamao afficha un air de totale incompréhension puis retourna à sa lasagne en se cachant le visage sous ses cheveux. Sûrement parce qu'elle rougissait. Elle était vraiment timide.

« Et là, si tu veux ajouter plus de ''vivant'' dans la sauce, ajouta-t-elle rapidement une fois arrivée à son premier étage de sauce, tu peux émietter du steak haché cuit dans la poêle et un peu de sarriette. Si tu aimes les champignons…»

« Heu, on peut oublier les champignons? J'aime pas du tout.»

« D'accord, alors dans ce cas, on retire les gros morceaux mis pour ajouter du goût. On peu aussi mettre un brin de…»

Tamao continua de parler ainsi pendant une demi-heure, ajoutant ingrédient par-dessus ingrédient, Horo accoté au comptoir à côté d'elle, mais ce-dernier ne l'écoutait pas, il la dévorait des yeux. Au diable la lasagne, ça c'était pour la panse que c'était bon.

« Quelque chose ne va pas?»

Ce fut la seule phrase de Tamao qui réussit à atteindre son esprit embrumé.

« Neun.»

C'était supposé être un non mais Horo était passé au mode ralentit, les yeux rivés à ceux de Tamao. Son visage était si proche. Avec ses belles mèches rosée qui se promenaient devant son visage, ayant échappé à la queue de cheval. Avec ses grands yeux brunâtre tournant vers le rose foncé, indescriptibles. Avec ses belles joues immaculées, blanches comme neige. Avec ses lèvres… ses lèvres pâles. Ses lèvres qui, après une dure journée de labeur, ne se permettaient jamais de goûter au fruits de leur travail. Ses lèvres qui se refusaient tout amour, cachées derrière un écran de chasteté. Et si Horo pouvait les déceler? Et s'il pouvait lui montrer toute la saveur de la vie dont elle a si peur. Il sentait à présent le souffle de la jeune fille sur son nez. Elle était de plus en plus proche. Un mélange d'excitation et d'appréhension lui nouait les intestins. Était-ce correct si il l'embrassait?

La porte coulissante de la cuisine s'ouvrit à la volée.

« Sale petit morveux! Je t'ai cherché partout!»

Pilica s'élança au grand galop sur son frère et le sortit de la pièce en le menaçant de mort s'il ratait son prochaine entraînement comme il était entrain de le faire, et en s'excusant à Tamao pour le dérangement que son stupide aîné aurait pu lui causer.

Voilà, les choses deviennent un peu plus sérieuses! Reviews, s'il vous plait, vous êtes environ 10 à lire, je peux compter sur vous!