Titre : Deep inside he cried
Auteur : Moon-dragon
Genre :Angst/Drama
Rating : T/M
Ancienne traductrice : Ansha, (8 chapitres); Nouvelle Traductrice : Morsure Amical
Bêta : Lune d'argent
État de la fic Anglaise : 30 chapitres - Fini
État de la fic Française : 3; Traduit : 9, 10et 11; En cours de traduction : le 12
Un peu de retard, faute de problème de connexion. Désolé!
Bonne lecture et à mardi prochain
Eni et Onarluca
Chapitre 3 : Le premier repas
Silence. Un silence pesant, le plus mauvais genre de silence que l'on puisse imaginer. OK, un silence lourd ne devrait pas vraiment effrayer un garçon qui s'est retrouvé face à face avec Voldemort plusieurs fois, mais bon, nous avons tous nos faiblesses. Ce manque d'amitié lui faisait plus mal que le Cruciatus.
Les yeux des Gryffindor le suivirent jusqu'à leur table. Alors qu'il avait repéré une place dans un coin éloigné, Parvati, qui s'y trouvait se déplaça, ne lui laissant aucune place. Partout où il regardait, ses soi-disant amis s'étalaient sur leurs tables afin de prendre toute la place. En effet, une odeur âcre et nauséabonde se répandait de lui. Snape le sentait.
Les sorciers avaient beaucoup de capacités, et l'une d'elles était leur habileté à sentir les émotions humaines. La plus étrange et la plus douloureuse des émotions, le plus étrange des odorat. Et l'émotion qu'irradiait de Harry. Non, Potter ! Potter ! N'était pas des plus heureuses.
Harry quitta rapidement la Grande Salle. Il ne voulait pas manger de toute façon. Le sentiment qu'il avait ressenti après avoir mangé les Chocogrenouilles était indescriptible. Il s'était sentid plein et vide en même temps. Il voulait ressentir cela à nouveau. Et il voulait perdre du poids.
OK, étant constamment dans les ennuis jusqu'au cou, ce n'était pas un bon plan à long terme.
Mais avec Voldemort sur les talons, qui penserait au long terme ?
Il s'écroula sur son lit dans son dortoir. Quelqu'un l'avait ensorcelé pour qu'il soit incliné, mais cela ne lui prit pas longtemps pour défaire le charme. Sentant la douleur traverser son bras, sentant la faim ronger son estomac, ses yeux se remplirent de larmes, et pendant un moment, il considéra le fait d'aller s'excuser auprès de Ron et de tout faire pour qu'il redevienne comme avant.
Mais au bout de quelques minutes, les larmes disparurent. Il s'obligea à se lever, et alors qu'il s'apprêtait à quitter la pièce, quelque chose le percuta. Incapable de se contrôler, il laissa échapper un gémissement.
- Regardez-moi ça, lança froidement Dean, le poussant une nouvelle fois.
Puis faiblement, il ajouta dans un souffle :
- Nous confions notre vie à un idiot qui couine comme une fille.
Harry devint rouge de colère.
- Si tu veux, tu peux aller voir Voldemort. Je suis sûr que tu feras un meilleur boulot que moi.
- Moi, je n'ai pas de sang sur les mains, au moins.
Harry le regarda perplexe pendant un moment.
- Tu as tué Cedric Diggory, tu n'es pas un Gryffindor.
Ces mots l'atteignirent au plus profond de lui même et lui firent mal, très mal. La porte claqua derrière lui alors qu'il dévalait les escaliers, essayant de retenir ses sanglots. Atteignant la salle de bain des Préfets, il verrouilla la porte et entailla son bras avec rage.
Pas la mort, non, il ne pouvait pas mourir, il ne pouvait pas se détourner du souvenir de Cedric, il devait juste se rappeler de la peine qu'il avait causé à tout le monde. Tout était de sa faute… tellement de douleur.
Il était en retard en cours de potions. Il avait du relancer tous ses sortilèges. Snape avait retiré 20 points à Gryffindor et le dégoût présent sur le visage de ses camarades était plus que visible. Snape regarda curieusement Harry. Pourquoi le garçon n'était-il pas entouré comme d'habitude? Pourquoi ses amis ne lui parlaient pas ? Que se passait-il ?
Harry ne pouvait pas faire face à la nourriture et à la solitude se soir-là. Mais bientôt, son estomac grogna fortement, et sachant qu'il ne devrait pas, il appela Dobby pour qu'il lui apporte quelques choses à manger.
Comme d'habitude, l'elfe de maison disparut silencieusement et revint quelques secondes plus tard avec un plateau rempli de délicieuse nourriture. Il engloutissait littéralement son repas, quand soudain, il s'arrêta, réalisant à quel point il était stupide. Il allait devenir si gros, si horrible qu'il ne pourra pas disparaître et se cacher de tout le monde. Et avant même qu'il puisse comprendre se qu'il se passait, il était dans la salle de bains à rendre tous ce qu'il avait avaler. Il se lança un faible sortilège pour avoir une haleine convenable et tomba endormi pour la première fois depuis deux semaines.
Il se réveilla environ vingt minutes plus tard à cause de rires étouffés et d'une désagréable sensation à l'estomac. Il réalisa avec horreur qu'on lui avait lancé le sortilège d'Extranus. Celui-ci consistait à faire doubler la douleur physique. Et en comptant la plus récente correction de Vernon qui lui causait encore une terrible douleur, c'était vraiment mauvais. Il se mordit la lèvre, essayant de na pas crier, alors que les ricanements de ses camarades s'intensifiait, jusqu'à ce qu'il se sente comme s'il se noyait.
Il pensait qu'il avait du s'évanouir quelques temps avant de sauter sur ses pieds et de courir à la salle de bains pour vomir une nouvelle fois.
Il entendit des éclats de rire en bas, et les garçons se coucher.
Emportant sa cape d'invisibilité avec lui, il trébucha hors de la salle commune, souhaitant simplement être seul. Les charmes dissimulateurs qu'il s'était lancé avaient disparu, mais il était trop fatigué pour s'en soucier.
Trop fatigué pour quoi que se soit, excepté s'écrouler dans un coin et dormir, et laisser les spasmes de douleur traverser chaque fibre de son corps. Soudain, il sut ce qu'il devait faire. Il se rappela d'une potion que Snape avait mentionnée, qui avait pour effet d'apaiser la douleur.
Cela lui prenait, en temps normal, à peine quelques minutes pour atteindre les donjons, mais il ne pouvait que boitiller et cela lui prit un bon quart d'heure.
Il ouvrit doucement la porte du bureau de son professeur, qui n'était pas verrouillé, essayant de ne pas trébucher sous la douleur, et atteint difficilement la remise où il entreposait ses breuvages.
Il l'ouvrit avec un simple «Alohomora», perplexe de découvrir que Snape laissait ses potions sans plus de surveillance.
Soudain, une voix s'éleva :
- Expelliarmus !
La potion qu'il tenait entre ses mains, ainsi que sa baguette, volèrent des mains d'Harry. Il se retourna lentement pour faire face à son professeur.
- Mr Potter ! Encore ! Vous serez peut-être intéressé d'apprendre que j'ai placé sur ma porte, un charme capable de vous reconnaître. Je pensais que c'était plus prudent, et regardez qui nous avons là.
Harry se tortilla inconfortablement.
- Bien, bien Mr Potter. J'estime que vous avez déjà assez d'ennuis, rester caché n'arrangerait rien. Enlevez la cape !
Harry remua. Pouvait-il s'enfuir ? Aucune chance ! Mais il imaginait déjà la lueur de triomphe dans les yeux de Snape s'il lui obéissait.
- Enlevez la cape !
À suivre
