Titre : Deep inside he cried

Auteur : Moon-dragon

Genre :Angst/Drama

Rating : T/M

Ancienne traductrice : Ansha, (8 chapitres); Morsure Amical (9 au 13 ½)

Nouvelles traductrice : , Vif d'or, Yellowsnape

Bêta lectrice : Vif d'or

Bêta correctrice: Lune d'argent

État de la fic Anglaise : 30 chapitres - Fini

État de la fic Française : 27; Traduit : Terminer

Chapitre Traduit par : Yellowsnape

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Merci à toute pour vos reviews!

Et très bonne lecture

Eni et Onarluca

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Chapitre 28 : Les Visiteurs

Le silence méditatif entre Sirius et Harry fut interrompu par un énorme Bang alors que la porte tombait.

"Qu'est-ce que…"

"Merlin ! Non !"

Un énorme groupe de Détraqueurs était entré, glissant avec malveillance vers Sirius. Le Parrain de Harry était adossé au mur, secoué et tremblant alors que son meilleur ami enfonçait l'autre porte qui menait à la cuisine.

"Expecto Patronum !" crièrent en même temps Harry et Remus. Deux cerfs sortirent de leurs baguettes respectives et Harry contempla avec émerveillement Remus.

"Tu l'aimais vraiment, Lunard".

Comme les deux cerfs encerclaient les Détraqueurs, Lupin regarda le fils de son meilleur ami.

"Oui Harry. Et je t'aime aussi. Je veux que tu t'en souviennes."

Les yeux de Harry se remplirent de larmes.

"Merci Lunard" dit-il doucement.

Pendant ce temps là, un des Détraqueurs s'avança devant la foule et balaya simplement les Patronus de la voie. Les yeux de Lupin s'élargirent sous le choc et il dit doucement :

"Ils ne peuvent pas faire ça ! Aucun Détraqueurs ne peut briser un Patronus…"

A cet instant, ils s'approchèrent de Sirius qui se recroquevilla en position fœtale.

"Non… James… Harry… Je suis désolé… Tout est de ma faute, j'aurais dû vous sauver… Je n'avais pas l'intention de… Je suis désolé, tellement désolé…"

"Expecto Patronum" cria encore Harry, mais l'ombre du cerf n'eut aucun effet sur les sombres créatures de Voldemort, à part les agacer. Ils s'approchèrent un peu plus de Sirius et Harry lança un autre Patronus inefficace. Alors, Lupin se précipita sur son ami.

"Patmol ! Accroche-toi !"

Mais c'était trop tard. Un des Détraqueurs retira sa cagoule et abaissa sa bouche vers Sirius qui hurlait et avait des hauts le cœur. Alors que Lupin essayait frénétiquement de tirer Sirius hors des Détraqueurs, l'un d'eux invoqua un sort de désarmement et envoya voler Lupin sur Harry. Alors, un air glacial remplit toute la pièce et les Détraqueurs laissèrent négligemment le corps mou de Sirius. Le Parrain de Harry regardait le plafond, ignorant le glissement des Détraqueurs et les hurlements des sorciers.

Et alors Lupin fit quelque chose de stupide. Il leva sa baguette, les yeux flamboyant de colère et beugla :

" Retragto".

Plusieurs Détraqueurs tombèrent au sol, poussant des cris aigus d'agonie. Harry fixa, horrifié, Lupin. Il venait juste d'invoquer la Magie la plus Noire qu'Harry n'avait jamais vu. C'était pire que… bien pire que l'Endoloris. Il n'y avait pas de mots pour une magie qui pouvait blesser des créatures sans sentiments ou émotions. Où diable Lupin avait-il appris ça ?

Tout semblait bouger au ralenti alors qu'un Détraqueur approchait Harry qui était tapi par inadvertance derrière Lupin. Soudain, sa tête se remplit de plus en plus de sons qu'il n'avait jamais entendu avant. Sa mère hurlant, son oncle criant, Voldemort sifflant, le bruit du vent à travers ses oreilles quand il avait sauté de la Tour.

Les sons augmentaient de plus en plus alors que Harry commença à hurler de plus en plus fort, l'esprit complètement vidé. Et soudain, le silence et le bruissement d'un Détraqueur bougeant vers Lupin se courbant, comme ils se regroupaient Harry réalisa soudain que l'un d'eux saisissait sa baguette. Ces Détraqueurs étaient des hybrides ; aucun Détraqueur normal n'est aussi intelligent. Ils étaient le mal et Harry réalisa soudain qu'il pourrait mourir en demandant grâce aux mains des créatures de Voldemort comme ses parents étaient morts pour lui des mains de Voldemort.

" Non ! " cria-t-il et le monde devint plus clair. Il sentit son corps tout entier trembler de fureur et de haine envers Voldemort et ces Détraqueurs qu'il avait modifiés. Il rassembla chaque once de magie qu'il pouvait sentir, releva ses mains et invoqua le Patronus une nouvelle fois sans sa baguette.

Le cerf qui apparut à ce moment là était beaucoup plus solide. Il était noir au lieu d'être blanc et il chargea les Détraqueurs, blessant l'un d'eux avec ses cornes et déchirant en deux le visage d'un autre. Ils reculèrent tous horrifiés, mais ils n'avaient nulle part où se cacher. Les jambes de Harry étaient comme du plomb alors qu'il les regardait tous mourir dans des hurlements de douleur.

Quand le dernier se ratatina avec un dernier hurlement de douleur, il se leva brusquement, essayant d'arrêter le tremblement de ses jambes et marcha rapidement vers le tas de robes noires. Les rejetant sur le côté, il trouva la robe légère que Lupin portait depuis ce qu'il semblait être une éternité.

" Lunard ? Lunard ! Lunard, non, s'il te plaît Lunard reviens ! "

Les larmes roulaient sur son visage alors qu'il hurlait les noms de ses amis dans l'obscurité grandissante.

" Remus ! Siri ! Patmol ! Lunard ! Ne me laissez pas tout seul, s'il vous plaît, ne me laissez pas ! Je vous aime tous les deux. S'il vous plaît… s'il vous plaît, revenez…"

Il cria jusqu'à ce que sa voix s'en aille, il murmura alors et finalement se tu, dans les ruines carbonisées de ce qui avait presque été sa nouvelle maison, s'agrippant aux corps sans âme de Sirius Back et Remus Lupin comme s'il ne voulait plus s'en séparer.

Les Détraqueurs avaient anéanti la maison ; les fenêtres étaient cassées et dehors le vent soufflait furieusement. Les murs, plusieurs peintures et photos étaient carbonisés. La saveur de la Magie Noire était toujours dans la maison, provoquant un nœud d'horreur dans la gorge de Harry. Il avait produit un Patronus maléfique – qu'est-ce qui lui a pris ? Comment avait-il réussi à corrompre le seul sort fait d'amour pur en quelque chose de sombre ?

Enfonçant sa tête dans la robe sans vie de son parrain, il recommença à pleurer, espérant que cela puisse le ramener à la vie. Comme un enfant, regardant à travers l'entrebâillement de la porte de la salle à manger, il avait regardé des films où les gens que l'on pensait mort se réveillait d'un coup et ils pouvaient vivre heureux pour toujours. Mais au plus profond de lui-même, il savait que ça n'arriverait pas.

Ressentant soudain un froid au fond de lui, Harry s'écarta doucement du visage blanc de Sirius et l'enveloppa de sa robe en lambeaux. La nuit était maintenant tombée sur la petite maison de campagne et le ciel était tellement nuageux qu'on ne pouvait voir aucune étoile.

Se levant lentement, il sortit, s'affaissant contre la porte brisée en mille morceaux et reprenant une grande inspiration d'air frais.

" Est-ce que j'aurai pu les sauver ? " se dit-il tout haut.

" J'ai invoqué un Patronus avec la colère que j'ai ressenti quand Sirius a reçu le Baiser du Détraqueur… Mais pourquoi n'ai-je pas pensé à mes parents ? Pourquoi je n'ai pas pu les sauver tous les deux ? "

Il ne se préoccupait pas que sa vois était devenue un gémissement et que sa gorge et ses yeux lui faisait mal à force de pleurer. Il ne se souciait pas qu'il n'avait pas mangé depuis 3 jours ou qu'il était tout seul dans une maison où deux forts et courageux sorciers avaient été sauvagement assassinés. Il ne se souciait de rien du tout, jusqu'à ce qu'une légère brise envoie un petit morceau de papier dans ses mains.

C'était une photo de ses parents, un des coins était brûlé et noirci. Ils se tenaient par la main avec Sirius et Remus de chaque côté d'eux, ils riaient tous les quatre et faisaient des signes vers l'appareil photo. Et alors, Harry n'eut même pas conscience qu'il tenait entre ses mains le travail de Peter Pettigrew, comme il n'était pas sur la photo.

Draco regarda d'un air suppliant Snape, qui lui avait donné des devoirs de Potions pour l'empêcher de geindre.

" Sev… est-ce que je peux voir Harry… Juste passer par la poudre de cheminette quelques instants ? "

Snape remua distraitement la tête.

" Hogwarts n'est pas connecté au réseau des cheminées. "

" Si ".

Snape soupira.

" La raison pour laquelle je ne veux pas que tu y ailles c'est que Harry et son parrain ont besoin de temps pour eux. Ce qui va probablement entraîner le fait qu'il passe de nombreux moments ensemble pour pouvoir se lier, et si tu y vas toutes les dix minutes, ils ne vont pas être capable de développer le moindre lien sauf peut-être celui de l'agacement mutuel à ton égard ! "

Draco souffla, mais il avait toujours un air implorant.

" Juste pour vérifier qu'il va bien ? Cinq minutes… et je n'y retournerai pas ensuite. Sauf pour lui souhaiter un Joyeux Noël. "

" Oh, d'accord. Par Merlin, tu pleurniches !"

Draco sourit de manière espiègle et jeta de la poudre dans le foyer, appelant le nom de " Manoir Black " et disparut dans un pop.

Dix secondes plus tard, sa tête réapparue, le visage recouvert de cendres.

" Severus, il faut que tu viennes, MAINTENANT ! "

Se levant rapidement et se demandant ce qu'il avait bien encore pu se passer, Snape passa par la cheminée pour aller à la maison de Black. La scène d'horreur qu'il vit lui coupa le souffle.

La maison pittoresque était carbonisée et sentait la douleur et la peur. Comme si…

" Détraqueurs. "

" J'allais le dire " accorda Draco, toujours tremblant. " Il y en a un paquet qui sont morts dans la cuisine. "

Snape se précipita et regarda d'un air dégoûté le tas de Détraqueurs. Ils portaient presque tous des robes noires, sauf deux.

" Oh, non " murmura-t-il, avançant à travers les Détraqueurs pour atteindre les corps sans vie de Lupin et Black.

" Harry ! " hurla Draco, terrifié et nauséeux. Avec du retard, Snape réalisa que Draco n'avait probablement jamais vu quelqu'un recevoir le Baiser du Détraqueur.

" Va et cherches-le ! " dit Snape, réticent à vérifier les corps des deux hommes.

Environ une minute après, Snape entendit Draco crier : " Je l'ai trouvé ! "

Snape se précipita et vit Draco soutenir Harry, des larmes coulaient sur le visage du Slytherin. Il baissa tristement la tête et repoussa les cheveux de Harry.

Comme il le faisait, Harry remua et ouvrit les yeux, leur faisant presque avoir une crise cardiaque.

" Ils sont morts, Sev " murmura-t-il, les yeux rouges et embués. " Pourquoi je n'ai pas pu les protéger ? Pourquoi est-ce que tout le monde doive mourir ? "

Snape regarda attentivement Draco : " Retourne dans mes appartements. J'arrive tout de suite. "

Draco hocha la tête et disparu dans la cheminée.

Snape regarda Harry et parla d'une voix dangereusement basse.

" Rien de tout cela n'est de ta faute, Harry. RIEN de tout ça. Ne parle jamais comme ça."

Son visage s'adoucit et il dit d'un ton plus gentil,

" Viens Harry. On retourne à la maison…"

Mais Harry était déjà endormi dans les bras de Snape.

A suivre…