Bonjour,

Nous voici déjà au jour 7, j'espère qu'il va vous plaire

Bonne Lecture


Cette enquête tournait un peu au vinaigre. Ils avaient enfin obtenu l'identité de la victime, mais, il y avait un autre problème. Leur victime était originaire d'une petite ville dans les Alpes, et n'avait quasiment aucune attache à Paris puisqu'elle y était arrivée au moment où elle avait avorté. Tous ces éléments poussaient donc la petite équipe à se rendre dans la station de montagne, pour le plus grand plaisir, ou dans ce cas là, déplaisir, de Delgado qui n'aimait pas vraiment la montagne.

De son côté, Balthazar était heureux de pouvoir s'y rendre, il adorait l'air de la montagne, c'était possiblement l'un des endroits qui le calmait le plus, qui calmait son esprit le plus, et puis, voir Hélène sous la neige était un bonheur. Il espérait juste qu'aucun skieur n'allait lui rentrer dedans pour la draguer ensuite. Ok, lui et Hélène étaient juste amis, mais il voulait de plus en plus faire évoluer leur relation vers autre chose, sans pour autant tout gâcher entre eux.

Et Hélène, elle, ne savait pas trop quoi penser. Cela lui plaisait un peu, de se rendre à la montagne et de quitter Paris, mais elle allait devoir gérer Delgado qui allait être grognon parce que la montagne lui donnait mal à la tête, et Balthazar qui allait courir partout et vouloir faire elle ne savait quoi, tel un grand enfant. Il allait lui falloir quelque chose contre le mal de tête sinon elle n'allait pas tenir.

Le voyage se passa relativement calmement, Balthazar regardait constamment par la fenêtre, Delgado lui, regardait droit devant lui histoire de ne pas être malade, il avait d'ailleurs demandé à être devant pour cette raison, et Hélène, lisait le dossier tant bien que mal, sauf que cela lui donnait un peu mal à la tête alors elle préféra le refermer. Elle aurait le temps de le relire une fois rendue.

Quand ils arrivèrent à la station, Balthazar prit une grande et profonde inspiration, il était tout sourire, et cela rendit Hélène heureuse de le voir comme ça. Ca faisait du bien de voir le légiste un peu différemment de d'habitude. Il est vrai que Balthazar lui plaisait, beaucoup même, mais dans sa tête, la belle blonde s'était persuadée qu'elle n'avait aucune chance avec lui… Qu'elle n'aurait jamais aucune chance avec lui… Et donc elle préférait le garder comme ami, pour l'avoir dans sa vie un minimum.

Delgado lui, était déjà parti à la recherche d'un hôtel pour la nuit, sachant parfaitement qu'il allait être impossible de rentrer à Paris avant la nuit, donc autant prendre les devants. Et il espérait, cette fois, ne pas devoir partager sa chambre avec le légiste, parce qu'il était fatiguant et que si c'était le cas, il aurait bien du mal à se reposer.

De leur côté, Balthazar et Hélène menaient des interrogatoires. Ils avaient appris que la victime s'était séparée récemment de son compagnon qui apparemment avait montré des signes de violence. Ils eurent aussi l'occasion de découvrir sa boutique avec ses petites créations, ce qui expliquaient les traces de peinture retrouvées sur ses mains.

Cependant, on leur donna une information capitale, la victime avait un chalet un peu perdu dans la montagne, et peut-être qu'ils pourraient trouver quelque chose là bas. Il était environ 13h quand Hélène et Balthazar prirent la décision d'y aller. La flic envoya un texto à son lieutenant pour le prévenir qu'ils allaient là bas en cas de problèmes.

Une fois rendus, ils regardèrent tout autour avant d'entrer dans le chalet. Balthazar prenait le temps de faire des relevés complets, surtout que l'on pouvait voir qu'il y avait eu une bagarre, possiblement avec le meurtrier, ou l'ex, qui pouvaient être la même personne.

"Dites, vous avez des traces pour identifier la deuxième personne ?" demanda Hélène au bout d'un moment

"Du sang c'est bien ?" demanda Balthazar. "Les lieux n'ont pas été nettoyés. Je pense que notre victime est partie en direction de Paris juste après cette dispute." expliqua le légiste "On devrait savoir rapidement à qui appartient ce sang. Vous aurez plus qu'à interroger la personne"

"Merci Balthazar" sourit Hélène, mais bien vite elle frissonna "Vous trouvez pas que ça se refroidit ?" demanda-t-elle

"Si" répondit le légiste en s'approchant d'une fenêtre "Ok, Capitaine, ça va pas vous plaire mais on va devoir rester là un petit peu plus longtemps que prévu"

"Quoi ? Pourquoi ?" demanda Hélène. Pas qu'elle ne voulait pas passer du temps avec lui, mais elle ne voulait pas vraiment rester ici, un peu perdue, au milieu de la montagne.

"Venez voir" il lui fit signe d'approcher, ce qu'elle fit "Vous voyez le ciel ? Une grosse chute de neige se prépare, on va devoir rester ici le temps que ça passe" expliqua-t-il "On peut pas rentrer, c'est encore plus dangereux, on risque de se perdre"

"Ok, d'accord, c'est pas du tout flippant" répondit Hélène légèrement paniquée "En plus on a pas de chauffage on a une chance sur deux de mourir de froid ici" elle souffla pour essayer de se calmer mais rien à faire, elle avait envie de pleurer.

"Hey, Capitaine" Balthazar s'approcha d'Hélène et posa doucement ses mains sur les épaules de la blonde "Je vais pas vous laisser mourir de froid. Tout vas bien se passer et promis ce soir on dort bien au chaud, à l'hôtel" il sourit mais rien à faire, Hélène n'était pas plus rassuré "Hey Hélène, je suis là pour toi"

Doucement il la tira dans ses bras pour la serrer tendrement et la rassurer. Ce geste calma un peu Hélène. Heureusement qu'il était là, parce que sans lui elle paniquait complètement, et elle serait probablement repartie en pleine tempête. Et puis, elle était bien dans ses bras, ils la réchauffaient et elle ne voulait pas vraiment les quitter. Seulement, rester pouvait trahir la vraie nature de ses sentiments envers lui, et en plus, ça allait finir par devenir gênant.

"Merci Balthazar" elle sourit en se reculant, regardant autour d'eux si il y avait un moyen de ne pas avoir trop froid "Il y a une cheminée" souligna-t-elle "Vous pensez qu'on peut faire un feu ?"

"Je sais pas" il haussa les épaules "Je vais regarder si je peux trouver du bois" il sourit "En attendant, mettez ce plaid sur vos épaules"

Il alla chercher le plaid avant de le donner à Hélène qui se couvrit immédiatement avec. Dehors il neigeait à gros flocons et on ne voyait pas à un mètre, impossible de retrouver son chemin dans de pareilles conditions. De plus, elle pouvait entendre le vent souffler contre les fenêtres. Finalement elle était bien ici, même si il ne faisait pas très chaud…

"J'ai trouvé un peu de bois dans une autre pièce" Hélène sursauta légèrement, elle n'avait pas entendu le légiste revenir "On devrait avoir de quoi tenir sans mourir de froid" il sourit.

"Vous voulez de l'aide ?" demanda Hélène alors qu'il la regardait surpris "Pour apporter plus de bois. Ca vous évitera des aller-retours" expliqua la flic

"Si vous proposez" sourit Balthazar avant de repartir chercher du bois, suivi de Hélène.

Ils firent plusieurs aller-retour avant d'enfin allumer un feu et de s'installer devant. C'était une chance pour eux, que premièrement, il y ait du bois dans le châlet, et que ensuite, ils aient pu trouver de quoi l'allumer. Le feu leur faisait du bien, il les réchauffait, et ce qui se passait à l'extérieur semblait loin de leurs pensées.

"Vous savez, Capitaine" commença Balthazar "Enfermés comme ça à cause de la neige et au coin du feu, ça appelle à quelques confessions" il sourit "Et puis parler fera passer le temps plus vite"

"Et de quoi voulez-vous parler ?" demanda-t-elle "Allez-y Balthazar commencez. Je vous écoute" elle sourit et il pensa qu'elle avait vraiment un beau sourire, qu'elle était vraiment belle, et qu'il aurait bien du mal a vivre sans elle.

"Et bien…" commença-t-il en faisant mine de réfléchir "Je sais pas vraiment. De tout et de rien" il haussa les épaules "Mais je voulais aussi vous remercier" il la regarda droit dans les yeux pour qu'elle voit combien il était sincère "Merci de faire partie de ma vie, d'être ma collègue, mon amie. Merci d'être là pour moi… Juste merci Hélène"

"Je m'attendais pas à ça" elle sourit émue "Merci à vous… A toi aussi. Merci de toujours essayer de me faire rire. Même si quand tu m'embêtes, me taquine, je fais semblant d'être exaspérée ça me manquerait si tu ne le faisait pas." elle eu un petit rire

"Je le savais que tu adorais ça" il sourit de toute ses dents "Je vais donc continuer à t'embêter tous les jours, tout le temps"

"N'en profite pas quand même. Souviens toi que j'ai toujours le pouvoir de te faire coffrer. Et je trouverais toujours de quoi le faire. Ne me cherche pas" plaisanta Hélène

"Je sais que tu rêves de me passer les menottes" il rigola

"Ne me cherche pas" sermonna gentiment Hélène "Tu ne sais pas de quoi je suis capable"

"Ok ok, je ne te cherches pas" il leva les mains en signe de défense.

Le silence repris place après leurs confessions, chacun partant dans ses pensées. Hélène pensait que, décidément, sa vie serait bien triste si il n'en faisait pas partie. Raphaël Balthazar était drôle, gentil, charmant, et il était beau gosse. Elle ne pouvait absolument pas le nier. Comme elle pouvait de moins en moins nier le fait qu'il lui plaisait beaucoup et qu'elle avait des sentiments de plus en plus fort pour lui. Seulement elle s'interdisait de penser comme cela, parce que cela pourrait bien conduire à sa perte et mettre un terme à son amitié avec lui.

Et de son côté Balthazar, pensait qu'il ne voulait pas passer un jour de plus sans pouvoir la voir. Il voulait voir son sourire tous les jours, tout le temps. Il voulait entendre le son de sa voix, même si c'était pour l'engueuler parce qu'il n'était pas capable de rester sérieux plus de deux minutes. Mais il voulait aussi la serrer dans ses bras et l'embrasser, embrasser ses lèvres qui avaient l'air si douces… Pourtant, tout comme elle, il ne disait rien, pour ne pas gâcher leur relation, tout simplement parce qu'il ne voulait pas la perdre.

"Balthazar ?" demanda Hélène le sortant de ses pensées "Merci pour le café que vous m'apportez tous les matins" elle était repassée au vouvoiement, mais ça ne le dérangeait pas, après tout, c'était un peu moins intime comme conversation. "Vous étiez pas obligé vous savez"

"Ca me fait plaisir, Capitaine" il sourit "Et puis rien que pour voir votre sourire quand je vous l'apporte, ça vaut le coup"

"Vous aviez tout prévu depuis le début hein ?" demanda-t-elle "Deux calendriers de l'avent pour pouvoir faire votre petit truc ?"

"Oui. Je me doutais que vous n'alliez pas en avoir et je trouve ça dommage. Alors j'en ai pris un pour vous. Le café c'est un bonus que j'ai rajouté"

"Merci Balthazar" elle sourit "Vous rendez mon mois de décembre moins triste"

"Vous m'en voyez ravis" il lui sourit, se perdant un peu dans ses yeux.

Le moment fut interrompu par le téléphone d'Hélène. C'était Delgado qui appelait, et qui, comme souvent, interrompait un moment plutôt intime entre eux. Hélène soupira avant de décrocher. Son ami lui demandait si ils étaient toujours au chalet avec Balthazar et quand ils allaient rentrer. Hélène lui expliqua qu'ils avaient dû rester à cause de la neige et il lui informa qu'elle avait arrêté de tomber et qu'ils allaient pouvoir revenir à l'hôtel.

Elle expliqua à Balthazar qu'ils allaient enfin pouvoir rentrer et le légiste sourit en sachant ce qui les attendait. En effet ils étaient venus avec une moto neige, et Hélène allait donc, une nouvelle fois, devoir se coller à lui pour faire le trajet.

Alors qu'il roulait prudemment, il pouvait la sentir s'accrocher à lui, mais aussi il pouvait deviner le sourire qu'elle abordait et qui lui disait qu'elle était heureuse d'être là, avec lui, et de vivre ce moment un peu hors du temps.


Et voilà

On se retrouve demain pour un nouveau jour

Kiss