Bonjour,

Voici le jour huit

Bonne Lecture


Après leur petite escapade dans la montagne, ils étaient revenus dans la station, où ils avaient appris que le sang correspondait à l'ex compagnon. Ils l'avaient donc fait convoquer pour apprendre que c'était bien lui, l'auteur du meurtre. Il avait attaché ses mains sans aucune raison valable et allait être déféré au parquet dès le lendemain matin.

En effet, il était un peu tard et ils ne pouvaient pas rentrer sur Paris, ils devaient donc passer une nuit à l'hôtel. Et cette fois, pas de problème de chambre, Delgado en avait obtenu trois, une pour chacun.

Le lendemain matin, Balthazar frappa à la porte de la chambre de sa capitaine favorite, qui, comme elle l'avait fait dimanche matin, lui ouvrit la porte à peine réveillée, et avec les cheveux légèrement en bataille. Cette vision le fit fondre intérieurement mais il se reprit vite en lui tendant son plateau. Il y avait un jus d'orange ainsi qu'un croissant, et bien sûr l'habituel café et le petit chocolat de l'avent. Hélène referma la porte après l'avoir remercié lui donnant rendez-vous dans une heure à la réception afin qu'ils puissent repartir sur Paris.

Le trajet retour se passa sans encombre, et ils arrivèrent à Paris à l'heure prévue. Mais ils avaient tous de la paperasse à faire. Enfin surtout les flics, Balthazar, lui, devait aller vérifier dans quel état était son IML après qu'il l'ait confié pendant plus d'une journée à Fatim et Eddy. Il espérait le retrouver intact, que rien n'ai brûlé et surtout qu'ils n'aient pas fait de fête, sinon ils allaient nettoyer l'IML de fond en comble jusqu'à la fin de leurs jours.

Quand il arriva, tout était intact, tout allait bien, et Fatim était plongée dans des rapports. Eddy, lui, dormait sur son bureau. Balthazar décida de le laisser dormir encore un peu, pour voir sa réaction quand il apprendrait qu'il était rentré.

De son côté, Hélène tapait son rapport, elle voulait le faire assez rapidement, dans l'espoir de ne pas rentrer trop tard chez elle, et de pouvoir profiter d'un bon bain chaud. Elle n'avait pas pu en profiter à l'hôtel, la salle de bain ne disposant que d'une douche, et elle avait envie de se détendre et de prendre un peu soin d'elle.

La seule chose qu'elle n'avait pas prévu, c'était que Balthazar allait l'inviter chez lui, le soir même, juste pour prendre un verre. Enfin, un verre, ce n'était pas vraiment le cas. Non le légiste l'invitait à boire un bon chocolat chaud maison, après se les être bien pelés dans ce chalet en pleine montagne, comme il l'avait si bien écrit. Il avait surtout dit qu'il faisait les meilleurs chocolat chaud du monde, pour la convaincre encore plus, comme si il avait besoin de cela… La belle blonde ne disait jamais non, bon ok, rarement non, pour passer du temps avec lui, hors du travail.

Il la sentait de plus en plus réceptive à ce qu'il proposait, elle se laissait inviter plus souvent, et lui reprochait moins de choses. Il adorait passer du temps avec elle, ça le rendait heureux, et le fait qu'elle se laisse de plus en plus invité lui faisait très plaisir. De plus, c'était vrai, sans se vanter, il faisait les meilleurs chocolat chaud du monde, avec de la chantilly maison, s'il vous plaît, et de petits éclats de chocolat par-dessus. Il allait également ajouter des petites guimauves, parce que ça faisait très noël, donc dans l'ambiance et l'atmosphère qu'il voulait donner à ce moment.

Elle lui avait envoyé un SMS pour lui dire qu'elle arrivait, ce qui avait poussé Balthazar à sortir tout ce dont il avait besoin pour faire les chocolats avait également installé des plaids un peu partout dans son appartement et mis une douce musique. Si il était honnête, il paniquait un peu, parce que clairement il avait préparé une ambiance très intimiste et chaleureuse, qui prêtait possiblement plutôt à la séduction qu'à juste un moment entre amis.

C'était inconscient, mais il voulait la séduire, du coup, il mettait toutes les chances de son côté en faisant des petites choses dont il ne se rendait pas vraiment compte. Et même si il avait la trouille de faire évoluer leur relation, Hélène comptait beaucoup pour lui, énormément même, en vrai, elle était la personne qui comptait le plus pour lui aujourd'hui, et il n'était absolument pas question de tout gâcher.

Quand elle frappa à la porte, il souffla un bon coup avant de lisser sa chemise et de lui ouvrir. En la voyant, là, à sa porte, pas forcément très à l'aise, il sourit pour essayer de la rassurer avant de la faire entrer. En véritable gentleman, il prit son blouson pour l'accrocher dans l'entrée, avant de l'accompagner jusqu'à son salon.

"Je vous laisse vous installer confortablement, Capitaine, je vais préparer les chocolats" il sourit en se dirigeant vers la cuisine.

"Je peux venir voir ?" demanda-t-elle "J'aimerai bien connaître la recette des meilleurs chocolats chauds du monde" ajouta la belle blonde

"Désolé de vous décevoir, mais cela doit rester un secret" il lui sourit "Et puis je préfère vous faire la surprise"

"D'accord, d'accord. Pas de problème" elle s'enfonça un peu plus dans le canapé "En revanche attention, je serai une juge intransigeante" plaisanta Hélène.

Elle pu l'entendre rire depuis la cuisine alors qu'il préparait les chocolats chauds, et elle était plutôt fière de son coup. Elle s'en doutait que les chocolats seraient très bons, mais de là à être les meilleurs du monde, il ne fallait pas forcément pousser mémé dans les orties. Elle le savait, Balthazar était un bon cuisinier, mais il était aussi un peu prétentieux et surtout, il était séducteur…

Elle ne se laissait pas faire, pourtant il lui plaisait, beaucoup, mais elle avait peur de voir son coeur brisé, et elle le savait elle ne le supporterait pas. Il représentait énormément pour elle, et elle avait fini par tomber amoureuse de lui avec le temps, mais elle faisait attention, elle avait déjà souffert en amour, et elle ne voulait pas que cela recommence.

Mais dans une ambiance comme celle-ci, douce, chaleureuse, feutrée, et surtout très propice à un rapprochement, qui sait ce qui allait se passer. Si elle l'embrassait, elle espérait fortement qu'il n'allait pas la repousser, et surtout qu'il n'allait pas fuir après. En tout cas, si il l'embrassait, elle ne le repousserait pas, bien au contraire, elle en profiterait grandement. Reste à ne pas faire l'autruche après… Parce que ça c'était très facile aussi…

Le court de ses pensées fût interrompu par Balthazar qui revenait avec deux mug dans les mains. Elle sourit en le voyant et le remercia quand il lui tendit son mug. Elle mit son doigt dans la chantilly pour la goûter et ne put s'empêcher d'émettre un bruit de satisfaction, cette chantilly était absolument délicieuse.

"Vous l'aimez hein ?" demanda le légiste et Hélène fit oui de la tête "Elle est faite maison" il sourit

"Je m'en serais doutée" elle sourit à son tour. "Bon je vais voir si votre chocolat chaud est si exceptionnel que vous le dites."

Elle prit la paille qu'il avait mit dans le mug, pour qu'elle puisse boire et conserver la chantilly. Lui l'observait, pour voir sa réaction, il espérait qu'elle ne serait pas déçue. Hélène buvait doucement, et elle adorait ça, il était délicieux, mais elle n'allait pas faire enfler ses chevilles encore plus.

"Il est très bon votre chocolat" sourit la blonde alors que Balthazar laissait s'échapper un soupir de soulagement. "Mais de là à dire que c'est le meilleur du monde, il faut pas exagérer non plus"

"Ok, d'accord. Je prends le compliment" il sourit, un poil taquin "Merci, Capitaine. Et surtout ravis que ça vous plaise."

Ils dégustaient tranquillement leurs chocolats chauds, en silence, ce qui était un peu bizarre surtout avec l'exubérant légiste. Mais en fait, il était un peu perdu dans ses pensées, et à observer la belle blonde. Il était très heureux qu'elle soit là, et il pensait que peut être, il pouvait essayer un rapprochement, tout s'y prêtait et il serait fou de ne rien tenter, pourtant il n'allait surement rien faire.

Quand elle eut fini, elle posa son mug sur la table et basse et regarda Balthazar, dans le but une nouvelle fois de le remercier. Seulement le légiste se mit à rire ce qui la décontenança fortement… Était-il en train de se moquer d'elle ? Elle fronça les sourcils avant qu'une petite moue boudeuse prenne place sur son visage.

"Quoi ?" demanda Hélène en râlant alors qu'il rigolait toujours "Bon Balthazar qu'est-ce-qui vous fait rire comme ça ?" grogna-t-elle en haussant un peu le ton pour qu'il arrête de rire "J'ai quoi sur le visage ?"

"Oh Capitaine, ne vous énervez pas" il arrêta de rire et sourit pour essayer de l'adoucir. "C'est juste que vous avez une belle moustache" ses yeux brillaient, signe qu'il allait rigoler de nouveau "Ca vous va vraiment très bien"

"Ah mais c'est pas drôle" elle s'essuya rapidement avec sa main "Et puis, ne vous moquez pas, vous aussi vous en avez une" ajouta Hélène toujours un peu fâchée alors que le légiste s'essuyait, lui aussi, la bouche.

"C'est bon comme ça ?" demanda Balthazar "Il ne reste rien ?"

"C'est bon, il ne reste rien" sourit Hélène "Et moi ?" demanda-t-elle

"Il vous reste un petit truc juste ici" il montra la zone, et Hélène essaya de l'enlever en vain. "Attendez je vais vous aider"

Le légiste avança doucement sa main vers le visage de sa partenaire dans le but d'enlever le petit bout de chocolat qui persistait à s'accrocher sur le visage d'Hélène. Il posa doucement sa main et enleva le morceau avec tendresse, frôlant doucement les lèvres de la flic qui ne put s'empêcher de penser qu'il allait l'embrasser. Pourtant rien ne se passa, il finit par enlever sa main quand le moment commençait à devenir gênant.

"Pardon, j'aurai pas dû faire ça" s'excusa Balthazar "Mais j'allais pas vous laisser avec un petit morceau de chocolat"

"Merci Balthazar" elle sourit "C'est vrai que ça n'aurait pas été très sérieux"

Le silence repris place, et il était un peu gênant. Ils se regardaient sans parler, tous les deux perturbés par ce qu'il c'était passé et ce qui aurait pu se passer si il n'avait pas enlever sa main. Cependant, ils avaient encore une fois, tous les deux pris peur de ce qu'il se passerait si jamais ils s'embrassaient, ce qui, ils le savaient, changerait pas mal de choses.

"Euh, je vais y aller moi" Hélène se racla la gorge, coupant le silence gênant. "Encore merci Balthazar, pour le chocolat. Ca m'a fait très plaisir." elle sourit

"De rien, Capitaine, tout le plaisir est pour moi" Il se leva aussi pour la raccompagner jusqu'à la porte. Il lui rendit son blouson "A demain, Capitaine" il sourit

"A demain Balthazar"

Une fois sorti de l'appartement de son légiste et la porte refermée, Hélène soupira, ils avaient failli passé à la prochaine étape, le baiser aurait pu avoir lieu, mais rien ne c'était passé. Et c'était fatiguant…Elle se fatiguait elle-même à avoir aussi peur de passer à l'acte avec lui. Alors si quelqu'un pouvait les aider un peu à avancer en mettant du gui juste au-dessus de leurs têtes pour qu'ils s'embrassent, elle ne dirait pas non, parce que là, ils devenaient un cas désespéré…


Et voilà,

On se retrouve demain pour un nouvel OS

Kiss