Bonjour,
Voici le 16ème OS
Bonne Lecture
Ce matin-là, quand elle débarqua à l'IML, Hélène fut surprise de ne pas y trouver Balthazar. Encore une fois, il n'avait pas daigné décrocher son téléphone quand elle avait appelé. Ils avaient arrêté un nouveau suspect le matin même, et cette fois, en plus de vérifier que l'état de santé de cette personne était compatible avec la garde à vue, elle comptait sur lui pour au passage faire quelques prélèvements qui pourraient confirmer la culpabilité de leur suspect.
Et quand une nouvelle fois il n'avait pas décroché, elle avait décidé de s'y rendre directement pour le ramener par la peau des fesses à la DPJ. Elle hésitait également à lui greffer son téléphone à la main pour qu'il arrête de ne pas lui répondre.
Sauf que cette fois, elle ne le trouva pas à l'IML, et elle se demanda ce qu'il avait encore pu inventer cette fois-ci… Quelle idée brillante le légiste avait-il pu bien avoir en cette période de Noël ? Elle le connaissait, mais il lui semblait qu'il avait déjà tout épuisé, en tout cas, c'était ce qu'elle pensait, mais visiblement ce n'était pas le cas.
Elle salua Eddy et Fatim qui, eux, étaient bien là, leur demandant où était rendu Balthazar. Et disons que la réponse n'était pas forcément ce à quoi elle aurait pu s'attendre. Le légiste était tout simplement parti couper du bois pour pouvoir faire un feu de cheminée. Hélène souffla, un jour elle allait le tuer de ses propres mains c'était sûr. Elle remercia les jeunes légistes avant de faire demi-tour, prenant son téléphone pour appeler Delgado, il avait un légiste à récupérer, et elle n'était pas sûr qu'il apprécie la façon dont il allait rentrer…
"Bon, il est où cette fois ?" demanda Delgado en récupérant sa collègue devant l'IML "Qu'est-ce-qu'il a bien pu faire ?"
"Écoute, apparemment, Monsieur est en forêt à couper du bois pour faire un feu" elle soupira "Ca me dépasse le nombre de choses qu'il arrive à inventer. Franchement il en rate pas une"
"Ah bah ça c'est sûr." souligna Delgado "Il adore t'embêter et il peut être très créatif, le légiste" il sourit "Mais là il a fait fort"
"Ouais, c'est pour ça que je vais le ramener à Paris par la peau de fesses" elle sourit, fière d'elle "Et avec les menottes si il le faut. Marre qu'il me réponde pas… C'est quand même la troisième fois depuis lundi et à chaque fois que je pense qu'il ne peut pas faire pire, il fait pire…"
"Ah ouais les menottes carrément, ça rigole plus là" plaisanta Jérôme "Mais connaissant le personnage il va possiblement apprécier que tu le menottes… Avec une jolie pique à la clé."
"Jérôme s'il te plaît, tu ne fais pas de commentaire, parce que pas sûr qu'il apprécie la façon dont je vais le menotter."
"Ok je dis plus rien" Il leva une main en signe de défense, l'autre restant sur le volant.
Il le savait, si Hélène se mettait en colère, le légiste allait avoir chaud aux fesses, même très chaud et il allait regretter sa petite escapade en pleine forêt, au milieu de la semaine. Autant Hélène pouvait être très douce, autant elle pouvait être aussi très dure, et là, il pensait bien que Raphaël Balthazar allait l'apprendre à ses dépends.
Quand enfin elle pu apercevoir la voiture du légiste, Hélène demanda à Jérôme de se garer avant de lui dire de rester là, au cas où, le légiste revenait à sa voiture et qu'elle ne le croisait pas, parce que, le connaissant, il pourrait bien essayer de lui échapper.
Elle commença à marcher, à la recherche du légiste, écoutant le moindre bruit qui pouvait lui indiquer où il se trouvait. Et au bout d'une petite centaine de mètres elle entendit du bruit, le bruit de l'effort, et elle se douta qu'il n'était pas très loin. Elle marcha encore un peu, et tomba sur le légiste, qui était effectivement en train de couper du bois, le tout torse nu, bien sûr… C'était Balthazar après tout.
"Dites-moi vous n'avez pas peur de tomber malade dans cette tenue ?" s'exclama Hélène surprenant Balthazar qui s'arrêta dans son élan.
"Capitaine ?" demanda-t-il "Que faites vous … ? Comment vous avez su où j'étais ?" il était confus, ne comprenant pas ce qu'elle faisait là. Cela ne faisait pas si longtemps que cela qu'il avait quitté l'IML, si ?
"J'ai essayé de vous joindre, et, encore une fois, vous ne m'avez pas répondu. Alors au lieu de m'acharner je suis allée directement à l'IML et je n'ai trouvé que Eddy et Fatim. C'est eux qui m'ont dit ou vous étiez" elle soupira et croisa les bras
"Oh…" fût la seule réponse du légiste avant de prendre son téléphone et de constater qu'il avait, effectivement un appel manqué d'Hélène, mais aussi un SMS de Eddy qui lui disait qu'Hélène était en route pour venir le chercher et qu'elle ne semblait pas très heureuse
"Dites moi vous ne savez vraiment plus quoi inventer ?" demanda Hélène un poil sarcastique "Et couvrez vous, vous allez finir par tomber malade."
"Mais Capitaine, il faut du bois pour alimenter une cheminée" répondit Balthazar en remettant sa chemise
"Depuis quand vous avez une cheminée ?" demanda la blonde en haussant un sourcil, elle ne se souvenait pas en avoir vu chez lui
"Ah mais vous ne connaissez pas tous les secrets de mon appartement ma belle Hélène." il sourit alors qu'elle roulait des yeux, il l'épuisait "J'ai une pièce secrète avec une belle cheminée. Je suis sûr que vous aimeriez beaucoup cet endroit"
"Ouais, et donc ça vous semble normal d'aller couper du bois en pleine semaine ? Ca ne pouvait pas attendre ?" elle commençait un peu à perdre patience et elle avait hâte d'entendre son excuse.
"Bah j'avais rien à faire…" il haussa les épaules "Je sais je dois rester disponible et vous êtes fâchée parce que je ne vous ai pas répondu" il s'approcha doucement d'elle "Mais on peut arranger ça"
Il sourit taquin, s'approchant de plus en plus d'Hélène, pour être presque collé à elle. Il posa doucement ses mains sur la taille de la flic et la rapprocha de lui. Il se pencha doucement vers elle, laissa son souffle courir sur sa joue, l'embrassant doucement. Il se dirigea ensuite vers ses lèvres, mais elle le repoussa, il n'allait pas s'en sortir comme cela.
"Non, on arrête le numéro de charme, ça va pas fonctionner cette fois-ci" elle croisa, une nouvelle fois, ses bras sur sa poitrine
"Ah ouais, t'es vraiment fâchée là…" il souffla "Je suis désolé Hélène…"
"Ouais tu peux hein… J'en ai marre de devoir me déplacer quand tu ne réponds pas… Ça commence à faire beaucoup." elle le fixa droit dans les yeux, histoire de bien faire passer son message. "Alors oui, je suis fâchée et tu ne vas pas t'en sortir comme ça cette fois. Tu vas ramasser tout ton bazarre là et on va aller à la DPJ, tu as un suspect à voir…"
Il ne dit rien et se retourne, commençant à ramasser tout son bazarre, sans l'aide d'Hélène bien sûr, qui de un était très fâchée contre lui et de deux, préparait dans sa tête la suite. Il allait regretter de l'avoir fait déplacer une fois de plus… Cette fois c'était non seulement à l'IML mais en plus, elle avait dû se déplacer à l'autre bout de Paris pour venir le chercher, et comme prévu, elle allait le faire rentrer avec son pied aux fesses, et en plus, elle comptait bien lui faire la tête un long moment.
Une fois qu'il eut tout ramasser, ils prirent le chemin en direction des voitures, ce qui permit à Balthazar de voir que Delgado avait accompagné Hélène. Il le salua et commença à ranger tout dans sa voiture alors qu'il pouvait voir Hélène parler avec lui, mais il n'entendait rien.
"Bon je suppose qu'on se retrouve à la DPJ ?" demanda Balthazar prêt à se diriger vers le siège conducteur de sa voiture.
"Hep hep hep, attendez" le rappela Hélène et le légiste commença à revenir sur ses pas "Vous croyez vraiment que je vais vous laisser rentrer comme ça ?" demanda Hélène
"Bah je vais pas laisser ma voiture ici, Capitaine" il la regarda comme si, c'était évident.
Mais Hélène en avait décidé autrement et elle sortit sa paire de menotte, et immédiatement Balthazar comprit, il aurait bien essayer d'échapper à la blonde, mais il le savait, c'était peine perdue… Et quand il sentit le métal froid des menottes autour de son poignet il eut un petit frisson, mais ce n'était pas le froid, non c'était tout autre chose.
"Aller, on s'installe à l'arrière" Hélène le fit avancer doucement mais fermement " Vous reviendrez chercher votre voiture et votre bois plus tard"
"J'adore quand vous êtes autoritaire comme ça c'est sexy" commenta Balthazar, il n'avait pas pu s'en empêcher
"Je vous permet pas Balthazar" gronda Hélène" Vous ne savez pas de quoi je suis capable. Je peux très bien appeler le proc et vous faire coffrer hein" elle l'installa à l'arrière et referma la porte.
"Je te l'avais dit, qu'il dirait quelque chose hein" commenta Jérôme
"Sans commentaire Delgado" Hélène le regarda et le lieutenant su qu'il ferait mieux de se taire, parce que si il l'ouvrait encore, elle pourrait trouver un compagnon de cellule au légiste.
Le retour se fit dans le silence, ou presque, car en effet, Balthazar fredonnait des chansons de noël, tout simplement parce qu'il adorait ça, et que au moins, même si il était menotté, il pouvait mettre un peu l'ambiance dans la voiture.
C'est tout pour aujourd'hui,
On se retrouve demain pour un nouvel OS
Kiss
