Bonjour bonjour
Voici le jour 19
Bonne Lecture
Balthazar se sentait un peu comme un con en ce dimanche matin. La veille, en début d'après-midi, il était parti pour aller passer une petite journée à la montagne, histoire de se faire plaisir en faisant quelques descentes en ski, ou de faire n'importe quel sport de montagne. Mais tout ne s'était pas vraiment passé comme prévu…
Alors oui, au départ tout était beau, mais il n'a pu faire qu'une seule descente, et encore, il l'a fini sur les fesses, incapable de se relever, après avoir été bousculer par un autre skieur qui ne c'était sans doute pas aperçu qu'il l'avait bousculé.
Alors oui, il avait fini sa descente en un seul morceau, mais il avait aussi fait un petit tour, enfin petit, tout est relatif, surtout quand on parle des urgences d'un hôpital, pour en ressortir avec une belle entorse à la cheville droite, ce qui lui valait donc une attelle, et un joli bandage à la main droite aussi, qui avait amortie sa chut sur la neige.
Il le savait, il avait eu beaucoup de chance que ça ne soit pas si grave que cela, la chute aurait pu être beaucoup plus importante, et il l'avait échappé belle. Mais pour un homme d'action comme lui, et bien, il se retrouvait comme un con… Il ne pouvait pas faire grand chose, il avait l'impression que le moindre mouvement était douloureux et qu'il avait un tantinet minimisé sa blessure au bras…
La route du retour avait été un enfer et il était bien content d'être à Paris. Il allait pouvoir retrouver Hélène, qui n'allait sans doute pas le manquer, surtout qu'il faisait souvent son invincible… Ah bah il était beau…
Cependant, il ne pouvait pas renoncer à leur petite tradition, il était donc là, devant sa porte avec un café et des croissants, parce qu'on était dimanche et que le dimanche il y avait en plus les croissants, à attendre qu'elle lui ouvre la porte.
Elle allait sans doute être surprise, car il lui avait dit qu'il passerait plus tard, genre, plus dans le milieu de l'après midi, mais il était à peine 10 heures et il était à sa porte… Il était heureux d'être là, mais il aurait quand même aimé ne pas chuter comme cela. Tout simplement parce que cela ne lui ressemblait pas, et surtout parce qu'il n'aurait pas mal… Mais il allait arrêter de réfléchir, car la porte n'allait pas tarder à s'ouvrir
"Balthazar ?Hélène était surprise de le voir "Vous ne deviez pas être là beaucoup plus tard aujourd'hui ?" demanda-t-elle "Et m'envoyer un SMS pour me prévenir ?" ajouta la belle blonde
"Euh si, mais il y a eu un petit changement de programme" expliqua le légiste "Du coup je suis là. Vous me laissez entrer ?" demanda-t-il en souriant
"Oui oui" elle sourit et se poussa pour le laisser passer avant de fermer la porte.
Alors qu'il se dirigeait vers sa cuisine, Hélène prit le temps de l'observer et elle put remarquer qu'il marchait difficilement, boitillant et traînant quelques peut sa jambe droite. En baissant les yeux et remarqua qu'il avait une attelle et elle fronça les sourcils. Qu'avait-il pu bien faire pour se retrouver avec une attelle ?...
"Balthazar ? Il c'est passé quoi ?" demanda Hélène, un peu inquiète "Vous avez une attelle" souligna-t-elle
"C'est…" il soupira "C'est rien vous en faites pas" il avait remarqué qu'elle était inquiète, mais il ne voulait pas l'inquiéter encore plus.
"Non c'est pas rien" répliqua-t-elle un peu sèchement "Vous m'avez quittez en un seul morceau hier, j'aimerai bien savoir pourquoi vous revenez avec une attelle"
Elle avait pris son air, Capitaine Bach, et Balthazar se doutait que si il ne lui parlait pas, il allait subir un interrogatoire en règle. Après tout elle était flic, il n'avait aucun moyen de lui mentir, persuadé qu'elle s'en rendrait compte. Alors, après avoir posé le café et les croissants il enleva sa veste et elle pu voir un bandage à sa main, ce qui renforça son inquiétude pour lui… Dans quel pétrin il s'était encore fourré ?
"Venez vous asseoir Hélène" il sourit en faisant de même, tout en essayant de ne pas grimacer quand sa cheville et sa main le lancèrent un peu. "Je vais vous expliquer, mais s'il vous plaît, ne restez pas debout, j'ai l'impression d'être un suspect dans une affaire de meurtre sinon" il rigola doucement.
"Non mais je me demande dans quel merdier vous vous êtes mis cette fois" elle soupira avant d'aller s'asseoir elle aussi, prenant le gobelet de café avant d'en boire "Je vous écoute Balthazar"
"Bon, déjà, je me suis mis dans aucun merdier, si ça peut vous rassurer" il sourit "J'ai fais une mauvaise chute…" il la regarda et pu voir, encore une fois cette lueur d'inquiétude "J'ai passé quelques heures aux urgences, un bandage, une attelle et hop, je sortais. Rien de cassé" il sourit pour essayer de la rassurer, mais cela ne fonctionnait pas…
"Et pourquoi tu m'as pas appelé ?" demanda Hélène en passant au tutoiement. "J'aurai pu venir aux urgences, au lieu que tu sois tout seul…"
"Ouais non ça m'étonnerait…" elle haussa un sourcil, pour qui il la prenait ? "Non mais je doute que tu aurais fait plusieurs centaines de kilomètres juste pour venir me tenir compagnie aux urgences…"
"Comment ça ?" demanda Hélène sur la défensive, soit il en disait trop, soit il en disait pas assez, mais elle était bien décidée à lui tirer les vers du nez.
"J'étais dans les Alpes. Voilà" il souffla "J'avais prévu de passer une petite journée là-bas, faire du ski, du patin et tout un tas d'autres trucs sauf que voilà… Une descente à ski que j'ai fini sur les fesses, un tour aux urgences et retour à Paris…" expliqua le légiste
"Mais comment tu as fait ?" demanda-t-elle surprise "Je veux dire, t'es plutôt doué sur des ski, je t'imagine mal dévaler une pente sur les fesses"
"Un autre skieur m'a fait tombé… Je pense qu'il m'a pas vu il m'a plus ou moins foncé dedans et puis voilà…" il haussa les épaules "J'ai eu de la chance… Juste une petite entorse à la cheville et le poignet foulé"
"Ouais pas sûr que ça me rassure tout ça" elle souffla doucement.
Elle était encore inquiète parce qu'il semblait souffrir, mais visiblement il ne voulait pas lui montrer, sans doute dans le but de ne pas l'inquiéter encore plus, seulement, c'était qui ne lui dise rien qui l'inquiétait.
Doucement elle se leva et s'approcha de lui, avant d'aller passer ses bras autour de son cou et de le serrer contre elle. Sans un mot, elle profitait juste de sa présence. Doucement Balthazar la serra en retour, s'empêchant de grimacer quand son épaule le tira; mais Hélène le remarqua.
"T'es sûr que tu n'as que le poignet de foulé ?" demanda Hélène en se reculant "J'ai l'impression que tu as mal à l'épaule" elle toucha doucement l'épaule de Balthazar qui se mit à trembler sous ses doigts.
"Oui j'ai mal…" il avait envisagé de mentir, mais il savait qu'elle avait deviné sa douleur "J'avais pas mal comme ça quand j'étais aux urgences, du coup, je pense qu'ils ne se sont pas vraiment posé de question…" il grimaça "Maintenant j'ai mal… Peut-être que la route n'a pas aidée…"
"Ok on va aux urgences" elle s'éloigna rapidement de lui, pour aller mettre des chaussures et une veste, il était hors de question qu'elle le laisse souffrir.
"Hélène c'est bon, ça va passer, je vais prendre un anti-douleur et ça va aller" menti le légiste, mais même lui, ne croyait pas en son mensonge.
"Et tu penses que je vais te croire ?" demanda Hélène en le fixant "Tu mets ta veste et on y va" ordonna la flic, elle ne lui laissait pas le choix.
"Non mais on va encore y passer 5 heures là" soupira Balthazar en s'exécutant tout de même.
"Qui à parlé d'y passer 5 heures ?" demanda Hélène en lui montrant sa carte de police en haussant un sourcil… Non elle n'allait pas faire ça ?
"Tu vas pas faire ça ?" demanda le légiste "Je veux pas que tu ais des problèmes"
"T'en fait pas pour moi, je m'en servirais qu'en cas de besoin" elle sourit "Allez j'appelle un taxi, pas question que tu conduises"
"De toute façon je suis venu en taxi, j'avais trop mal pour conduire" soupira Balthazar
"Tu m'étonnes" murmura la blonde en l'observant, il avait déjà du mal à marcher alors conduire…
Quelques heures plus tard, ils sortaient de l'hôpital, Balthazar le bras en écharpe, avec comme instruction de se reposer et de ne pas forcer trop dessus. Il avait développé une jolie contusion à l'épaule suite à sa chute. Il devait donc garder son bras en écharpe quelques jours pour qu'il se repose. Si il était bien sage et qu'il ne forçait pas, cela ne devrait pas durer plus de cinq jours, mais avec lui, rien n'était impossible.
"Bon c'est fini les cascades ?" demanda Hélène alors qu'ils prenaient un taxi pour rentrer
"Euh ouais pour cette année, Hélène" sourit Balthazar et elle tourna la tête tellement vivement qu'il eu peur pour elle
"Ça vous suffit pas une entorse, une contusion et une foulure ? Vous en redemandez ?" elle était inquiète qu'un jour, une cascade lui soit fatale.
"Je ne vais pas changer Hélène. J'adore les sensations fortes et tu le sais" expliqua doucement le légiste, et oui elle le savait, mais le voir comme cela, ne la rassurait pas forcément… "En revanche, c'est fini en solo, je ne pars plus tout seul. Comme ça j'aurai toujours quelqu'un pour veiller sur moi."
Il lui embrassa délicatement le front alors que le taxi la déposait chez elle. Elle avait eu peur, oui, mais si elle pouvait veiller sur lui, alors quelque part, elle pensa que tout irait bien. Elle était très attachée à lui, et elle ne supporterait pas de le prendre.
De son côté, il savait qu'elle avait sûrement eu un peu peur en le voyant comme ça, mais il comptait bien faire d'elle son ange gardien et que, même si elle ne voulait pas faire de sport extrême avec lui, qu'elle l'accompagne au moins. C'est avec cette pensée qu'il rentra chez lui, de plus en plus sûr qu'il ne pouvait pas se passer d'elle…
Et voilà,
Avouez que Balthazar pourrait totalement se mettre dans ce genre de situation non ?
On se retrouve demain pour l'OS du jour 20
Kiss
