Pseudo: Florinoir...
/Heero/ Nnnnnnnnnnaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnn!
Titre: Pleurer à l'intérieur.
/Heero/ je préfèrais encore quand tu me tuais...
Disclamer: Gundam Wings est à la Sunrise et cie. J'en emprunte le contexte et les personnages. Le reste de élucubrations est de moi. L'expériance a vraiment existé et a été faite par Frédéric II(ce couillon) au XIII éme siècle. J'ai piqué l'idée de la modification de capacités physiques à Dark Angel, de James Cameroun(je crois).
A toutes celles qui m'ont reviewé... MERCIIIIIIIIIIIIIII! Si j'étais pas totalement destroy après avoir pondu ça, je vous aurait répondu personnèlemment avec plaisir! En tout cas, je ne vous remercierez jamais assez, je ne m'escuserais jamais assez pour ma lenteur et j'espère que ce chapître vous plaira! Encore une fois, veuillez me pardonner de ma flemme... j'ai honte...
Autre chose, j'ai fait de mon mieux pour les fautes, mais si vous en trouvez... Bah... Heu... Désolée../Va se jeter derrière son bureau/
" -Tu... peux... me don...ner un... nom?
- ... Timmy.
- M'appelle... Timmy! Merfi!"
La planque des pilotes était un peu isolée de l'agglomération. Seules quelques personnes venaient s'aventurer dans les parages, en quète d'une promenade tranquille ou de bonnes pistes pour deux ou quatre roues.
C'est pour cela que tard dans la nuit, personne n'était là pour voir la petite silhouette courrir aveuglement dans le champ à l'abandon jouxtant la maison.
Heero ne sentait pas ses pieds buter contre les irrégularités de la terre autrefois cultivée, ni le vent fouetter son visage, faisant voler ses mèches brunes. Il n'y avait que sa tête qui hurlait, qui vociférait de tous les côtés, un tumulte de sons, d'opinions diverses qui se heurtaient... Ses propres contradictions, ses doutes nés de cette proximité avec les pilotes, de son lui plus âgé... Et ses souvenirs qui remontaient...
Timmy...
Qu'il voyait sous un autre angle...
Tout ça mixé avec le fait qu'il savait, qu'on lui avait ordonné, inculqué, dressé à ne pas réfléchir à de tels sujets obsolètes!
Un soldat obéit. Un soldat ne doit utiliser sa reflexion que pour mener à bien la mission qui lui a été confiée. Un soldat ne doute pas. Un soldat...
"- ... Tu te mens."
"- Quoique tu dises, vous êtes une seule et unique personne... Tellement semblables... Toi et celui que tu deviendra n'êtes que des enfants, des enfants qui n'ont pas vécus comme tel! Tu n'es pas une machine!"
"- Tu es un soldat. Tu es né dans le but de te battre. Tu vois Zero Un. Tu leur ressemble. Mais vous n'avez rien en commun."
"- T'es un gosse petit... Juste un gosse..."
- ASSEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZ!
Et la douleur dans sa tête, et les hommes qui le fixe avec ce regard froid et calculateur en le sommant de se reprendre et les enfants qui jouent et lui sait qu'il ne pourra jamais être comme eux et ces quatre pilotes qui rient et qui vivent et Timmy l'ange qui lui sourit pour pleurer de douleur et d'incompréhension et lui qui lui hurle de laisser faire de les laisser faire mais il ne peut pas, il ne peut pas!
Son pied bute sur un obstacle trop gros et il plane puis attérit durement, à plat ventre, le souffle coupé et les genoux et les bars écorchés, la tête en sang et maculé de terre... Mais il s'en moque car un soldat ne ressens pas la douleur, un soldat ne prend pas garde à l'inconfort mais il n'est pas en mission là maintenant, si! Si il l'est, les missions ne finissent jamais et il ne sais plus...Il ne sais plus!
Il ne se rend pas compte qu'il est maintenant roulé en boule, gémissant de douleur et s'enfonçant ses ongles dans les tempes, il ne se rend même pas compte que ses yeux sont dilatés...
Il sait juste qu'il a mal, tellement mal, et qu'il voudrait disparaître et en finir, s'endormir pour toujours... Et cette pensée lui envoit un autre choc de souffrance car il n'est pas censé l'avoir...
Il ne doit pas être faible...
- YUY! Yu...
Wufei stoppa net ses cris quand il aperçut la petite boule tremblante à quelques mètres de lui. Il la rejoingnit en quelques foulées et s'accroupit auprès de l'enfant.
- Yuy...
Il ne savait pas quoi dire d'autre. Il ne savait pas quoi faire. Il était là, à côté de l'être qu'il pensait indestructible quelques semaines auparavant, le voyant recroquevillé sur lui-même, en proie à une crise de nerfs énorme et il était complètement impuissant alors que c'était de sa faute si l'autre était dans cet état!
- Heero... Calme toi...
Pour toute réponse, l'enfant trembla plus fort, ses gémissements de douleur se firent plus lourds. Wufei captait certains mots dans les supplications incohérentes du garçon, des termes comme "contrôle", "Timmy", "faiblesse", "inapte"...
Le jeune homme ne put en supporter davantage et agit par pur instinc; il aggripa la boule prises de spasmes dans ses bras et la serra contre lui, l'écrasant presque contre sa poitrine. Wufei n'avait jamais serré quelqu'un de la sorte depuis ...la mort de Meiran... Il avait eu alors le corps mourrant mais serein de sa belle et farouche fiancée. Là, il s'agissait d'un enfant brisé, agonisant presque de souffrance...
Alors il serra, peut-être avec trop de force, trop de rudesse, mais en y mettant tout ce qu'il ne savait pas dire, toute sa volonté de calmer et faire aller mieux le petit brun.
Heero sentit des bras le prendre et un corps chaud pressé contre le sien. Tout son corps se raidit alors que les voix hurlaient, éclatant dans son esprit fragilisé.
FAIBLESSEINAPTETUFAIBLISTUMONTREREPRENDSTOIANEANTISSEMENTETSUISTESEMOTIONSNONTUESUNSOLDATMEURSMEURSCARTUESFAIBLELESSOLDATSNECRAQUENTPASLESMONSTRESNERESSENTENTPAS...
Ce fut comme un choc électrique, un arrêt cardiaque, tout qui éclate et une telle douleur, fulgurante, énorme...
Trop... Beaucoup trop!
Il poussa un cri, horrible, inhumain, terrifiant, les pupilles dilatées, le noir prennant tout l'oeil et la bouche grande ouverte, raide comme un piquet... Pendant des heures, des années il hurla, jusqu'à ce que sa voix devienne rauque...
Puis il devint mou et le blanc passa au noir, l'emportant dans son bienfaisant néant.
Wufei avait retenu l'urgent besoin de se boucher les oreilles et gémir comme un enfant mais avait tenu bon et gardé la forme tendue à craquer contre lui. Puis il l'avait sentit se relâcher alors que le cri s'éteignait. L'enfant s'était évanoui.
Wufei poussa un soupir tremblant et se releva, se focalisant sur l'urgence de ramener Heero dans la planque. Il fut rejoint sur le chemin par un Duo concerné, une rare expression grave sur son visage d'habitude enjoué.
- Wufei... Merde, Heero! Il va bien!
- Il s'est évanoui... Je crois que... Ca l'a épuisé...
Le Chinois réajusta le poid du métis dans ses bras.
- Si c'est juste de la fatigue, ça ira...
Duo passa une main tremblante dans ses cheveux. Wufei remarqua la nervosité de son ami et fronça les sourcils.
- Quatre... Dit le châtain en captant l'interrogation muette, Quatre est lui aussi tombé dans les choux... Mais avant, c'était... Il arrêtait pas de hurler, et se griffer le visage...
L' Américain inspira profondemment, se forçant à prendre du recul; la scène que le blond avait offerte avait été pour le moins choquante, effrayante pour un pilote de Gundam...
- Bref, là, il dort dans son lit... Trowa est resté auprès de lui, au cas où... Ce truc d'empathie est vraiment pas un cadeau, Fei...
Le Chinois hôcha la tête. Durant la discution, ils étaient arrivés dans la maison. Ils installèrent Heero dans la chambre qu'il partageait avec Wufei qui installa une chaise près du lit, décidé à rester au chevet de l'enfant. Duo lui adressa un faible sourire et lui fit promettre de l'appeler dès que le métis se réveillerait. Après avoir accepté et lui avoir sommé de le prévenir pour Quatre, il laissa le châtain quitter la pièce, le laissant seul avec l'enfant au visage torturé.
Wufei s'installa le plus confortablement qu'il pût et regarda Heero. Bientôt il l'entendit gémir et le vit s'agiter.
Nul doute que le sommeil du garçon n'était pas le repos auquel il aurait dû avoir droit...
Le premier tir doit être le bon. Il doit filer droit vers la cible et toucher au millimètre près le but visé. L'oeil doit être aiguisé, la main sûre. Le plus petit tremblement peut faire échouer la mission. Des heures et des heures d'entraînement drastique avait fait de lui, cet oeil de linx et cette main sans faille.
Tout un dressage pour faire de lui cet être au regard froid et vide, calculateur, focalisé sur un ordre donné.
Un remarquable arme de cinq ans.
Il n'avait pas de familles, juste des supérieurs.
Il ne connaissait que les murs nus et froids du complexe millitaire et n'attachait aucunes importances aux rares fois où il était autorisé à en sortir. Il ne voyait que la cible, que la mission à réussir durant ces moments là.
Son visage restait neutre, ne conaissant plus ni les larmes, ni la peine depuis longtemps. C'était le seul sentiment qu'il avait jamais ressenti.
Il était le fruit d'une expérience ancienne remise au goût du jour. Il y avait des siècles de ça, un empereur avait voulu connaître la langue originelle des nourrissons. Pour cela, il en avait fait placer six en pouponnière et avait ordonné à leurs nourrices de les baigner, les nourrir, les coucher... Mais de ne jamais leur parler. Les enfants dépérirent et mourrurent. Les scientifiques de son époque reprirent cette expérience avec une nouvelle idée en tête; si un enfant survivait là où tous les autres avaient échoués, si un enfant réussissait à se passer de l'attention due aux nouveaux-nés, cet enfant ne serait-il pas un être plus fort que les autres, capable de vivre en totale autarcie, de ne jamais devoir se rapporter aux autres? Cet enfant, une fois covenablement dressé, ne serait-il pas une arme infaillible? Une arme à apparence humaine qui ne désirerait jamais d'affection et tous ces sentiments auquels les humains aspirent?
Il y eu toutefois quelques modifications; des nouveaux-nés que les mères avaient déclaré ne pas vouloir voir dès la naissance furent récoltés et placés dans des complexes millitaires secrets disséminés sur la Terre et dans les Collonies. On leur octroya le minimum vital, on ne leur parla pas. On hésita à les placer dans un endroit entièrement silencieux mais on se ravisa, pensant à la nécessité d'exercer l'ouïe du nourrisson.
Presque tous ces bébés dépérirent...
Ceux qui dépassèrent huit mois furent considérés comme concluants et dirigé vers le dressage.
On s'appliqua alors à leur enseigner leur non-appartenance à l'humanité, on leur apprit que leur survie dépendrait de leurs compétances et qu'il n'y aurait pas de rattrapage ou d'indulgence. On leur autorisa l'opinîatreté dans la mesure où çe leur permettait de survivre aux méthodes brutales de leurs supérieurs. Ils sûrent que seuls les plus combatifs vivraient. On les entraîna avec des enfants enlevés qui n'avaient pas connus l'expérience du départ et ils virent alors que leurs pleurs et leurs appels à l'aide les conduisaient tout droit à la mort.
Ceux qui survécurent furent envoyés en mission. Réussirent à la perfection. Sans se poser de questions, sans demander ce que signifiaient les larmes ou les rires. On leur avaient apprit à ne pas s'inquiéter de ce qu'ils ne connaissait pas et qui ne rentrait pas dans le cadre de la mission.
Ce soldat, Zero Un, était une grande réussite , selon les scientifiques et les officiers au courant de son existence. On pouvait l'envoyer en toute tranquillité tuer des cibles autrements invincibles. Personne ne se méfiait de cette arme à l'apparence d'un enfant de cinq/six ans.
Zero Un aurait dû être cette machine aux rouages huilés à la perfection par ses supérieurs... Il était né et mourrait au sein de l'armée, remplissant ses tâches.
Mais un jour on ammena dans la base une autre expérience. Sûrs du bon fonctionnement de Zero Un, les millitaires ne s'inquiétèrent pas de mettre l'autre dans la céllule voisine de celle du petit soldat.
Zero Un regarda sans intêret particulier les soldats jeter l'autre dans la cellule. Il vit son compagnon d'infortune se recroqueviller dans le coin le plus sombre et il l'entendit émettre d'étranges bruits. Il se rappela que ce devait être des pleurs et des gémissements. Il ne s'en occupa guère et continua de polir son arme.
L'autre se calma au bout d'un moment et, toujours reniflant, entreprit de tatonner pour visiter son nouveau logis. Le numéro Six-Cent-Trois était un enfant tiré d'un orphelinat par l'armée et soumis à des tests en laboratoire. On voulait faire de lui un soldat adapté à des températures extrèmes. Les essais furent des echecs et transformèrent le malingre petit rouquin en créature à peine recconnaissable. On l'avait remit à la base à laquelle appartenait le responsable du fiasco, en attendant de lui trouver un usage quelconque, histoire qu'il serve au moins une fois à quelque chose avant son élimination; Six-Cent-Trois avait eu la chance de tomber sur un scientifique orgueuilleux; il serait sans doute déjà mort, le cas échéant.
Durant son exploration, il aperçut le petit garçon brun qui polissait son arme dans la cellule d'à côté.
-Hrr...Hrreeey...
L'autre ne regarda même pas dans sa direction. Il essaya d'hausser la voix, malgrès la douleur dans ses cordes vocales modifiées.
Et enfin il y arriva.
Zero Un leva les yeux vers l'autre et eut alors la première surprise de sa vie en voyant le plus brillant déchirement de joues jamais appréhendé. Le visage ravagé de l'autre portait un sourire d'une pureté presque aveuglante.
Et c'est ainsi que Zero Un fit la connaissance de l'expérience ratée qu'était le numéro Six-Cent-Trois...
C'est ainsi que Zero Un devint une personne. C'est ainsi qu'il connut ses premières joies... Et que ses ennuis commençèrent...
TBC...
