Pseudo: Florinoir...

/Heero/ Nnnnnnnnnnaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnnnn!

Titre: Pleurer à l'intérieur.

/Heero/ C'est les oignons...

Pff, les mecs, j'te jure...

Disclamer: Gundam Wings est à la Sunrise et cie. La psychologie de bas étage est de moi, cependant... Ne vous faites pas ensevelir dans mon trou de sable!(Se penche en prennant un air machiavélique) Gniéhéhéhéhéhéhéhéhéhéhé...

Bonne lecture!Et merci à Kittyval pour la bêta!


Quand un comportement vous a été enfoncé dans la tête, en changer est digne du plus ardu des tours de forces. La douleur est physique, le mental s'épuise vite, on a l'impression de déblayer un trou dans le sable un jour de grand vent; les grains reviennent sans cesse et on veut tout lâcher avec un cri de frustration et laisser ce foutu trou se remplir de nouveau et l'abandonner ainsi. Après tout, il n'y avait pas de trou avant, pourquoi s'acharner à changer ce qui est?

Et après avoir crée ce trou, il faut le remplir avec quoi? Le sable convenait très bien... Du moins on le pensait, et le gros boulot est de justement comprendre qu'il n'y a pas que les grains qui peuvent combler le creux, que d'autres matériaux pourraient y aller aussi. Mais quels matériaux? Doit-on prendre conseil? Mais si tout le monde ne pense pas que le sable était à sa place dans ce trou, combien d'avis différents aurions-nous alors? Doit-on alors, trouver seul? Mais ce trou vide est si étrange sans le sable, et nous sommes dans l'inconnu avec tout le reste!

Enlever les fondations, en créer de nouvelles sans perdre de vue qu'elles ne sont pas immuables. Révolutionner ses pensées, remettre en question tout un acquis et découvrir, plus dur encore, accepter de nouveaux horyzons.

Nous sommes tous plus ou moins dans ce cas. La terre n'est pas plate, l'argent dans les banques ne dort pas dans des coffres mais voyage partout dans le monde et nous vivons avec ces microbes que nous cherchons tant à erradiquer. Nos parents ne sont pas invincibles et omnipotants et les choses mauvaises n'arrivent pas qu'aux autres.

Imaginons maintenant être dans le cas d'un enfant recemment adolescent, un gamin qui ne s'est jamais considéré comme tel, qu'on a toujours considéré comme une arme, et rien d'autre. Imaginons être en contact avec ces gens qui nous ressemblent mais dont on nous a toujours dit de ne jamais s'identifier à eux. Et un jour...Les vérités s'inversent... On nous dit qu'on est comme eux, qu'on nous a mentit, que tout un entraînement auquel on a survécu dans le but de servir ces personnes dont nous sommes les copies est un crime, qu'on doit l'oublier.

Oublier un monde forgé dans la douleur et l'effort.

Oublier le pourquoi de notre vie jusqu'alors.

Zero Un au nom de code Heero Yuy, quinze ans, avec le corps et l'esprit qu'il avait à neuf ans, avait beaucoup de mal à faire ça. Il avait l'impression d'attaquer les murs d'une cellule en roche pleine avec une cuillère en plastique.

Ce fameux trou dans le sable ne voulait que des grains pour le remplir et n'était pas près à accepter autre chose sans combattre.

En d'autre termes, les voix de ses anciens supérieurs lorsqu'il était encore dans cette base froide et sans lumière restaient gravées dans sa tête, et il avait énormément de difficultés à les arracher au profit d'autres choses.

Les " tu es un soldat" empêchait le "joue comme un gosse de ton âge!" de rentrer. Sans parler de devoir ressentir. Ils attendaient tous de le voir sourire ou pleurer... Il avait dû sincèrement sourire une fois du temps d'Odin et ne se souvenait pas d'avoir pleuré un jour...

Il n'avait pas pleuré lorsqu'Odin était mort. Il n'avait même pas pleuré pour Timmy. Il en avait été très proche, mais pas une larme n'avait coulé sur ses joues.

Même si il avait eu l'impression de mourrir.

Et il se retrouvait là, à table avec eux, les écoutant rire et plaisanter ou simplement parler, sachant très bien qu'ils l'observaient du coin de l'oeil pour guetter une réaction "humaine" de sa part et n'arrivant pas à les satisfaire. Il n'arrivait même pas à feindre.

Pourtant il essayait... Depuis cette crise, cette faiblesse innaceptable de la part d'un soldat, il avait réalisé qu'il n'était pas cette machine froide et efficace. Il avait comprit qu'il n'était pas assez fort, qu'il ne pouvait pas nier ressentir... Il avait eu tout faux; on ne l'avait pas purgé de ses sentiments, obsolètes pour sa tâche, on les avaient enfouis aussi profond que possible en espérant qu'il n'y fasse plus appel.

Et il n'aurait jamais dû y faire appel. Mais il y avait ces quatre pilotes, ses coéquipiers, il y avait eu Odin et avant ça... Timmy...

Timmy qui lui avait fait connaître les affres de se savoir pourvu d'une âme, Timmy pour qui il avait tout lâché...

Timmy, l'ange...

- Heero? Tu manges plus?

Le garçon releva les yeux, tirés de ses pensées et baissa la tête en murmurant.

- Non... Je vais dans la chambre...

Il se leva et grimpa les marches sans les regarder.

Encore une chose qui avai changé depuis la crise. Avant il les auraient fixés du regard jusqu'à ce qu'ils détournent les yeux, ne se serait pas occupé de causer un malaise. Et maintenant, il avait presque honte de ne pouvoir répondre à leurs attentes...

De cette soirée, il ne se rappelait presque rien. Sa confrontation avec Wufei... 05... Wufei..., cette panique intense, ce sentiment...d'inutilité... Puis la douleur qui l'avait ravagé, puis des bras qui l'avait entouré et la souffrance mélée de... confort..? Puis le sommeil entrecoupé de souvenirs... lui qui cognait, qui le pressait de faire confiance...

Et son réveil accueuilli par deux orbes noires sérieuses et soulagées... Comme Odin lorsqu'il se relevait après une chute ou Timmy quand il revenait d'une simulation...

Il avait resouffert ensuite, ce genre de pensées ne restant jamais impunies par son esprit conditionné, mais il ne pouvait s'empêcher de les avoir... Encore plus quand le 02... Duo était entré à son tour et lui avait sourit, et quand 03...Trowa, avait hoché la tête en lui tendant une tasse de chocolat chaud... Et Quatre qui l'avait serré contre lui...

Oh, ça avait provoqué une autre crise, mais...

On s'inquiétait pour lui. On ne l'avait pas punit pour sa faiblesse, on ne l'avait pas laissé s'en sortir seul...

Cela faisait maintenant deux semaines et il se sentait différent... Toutes ses fondations tombaient et d'autres se reconstruisaient par-dessus les débris. Le trou n'était pas débarrassé du sable mais il acceptait des corps étrangers en son sein. Heero savait que le sable ne partirait jamais totalement. Mais il espérait qu'il pourrait cohabiter avec les autres matériaux.


- Naaaaaaaaaan, sérieux, un Mecha avec les lumière et tout! Bordel...

- Duo, cet endroit est remplit d'enfants, surveille ton langage!

- Quaaat, ce gosse vient de traiter sa mère de poufiasse parce qu'elle lui a refusé un truc...

- Les valeurs se perdent...Allah, regardez, des bonbons fluorescents! Tu crois qu'ils mettent...

Heero, Wufei et Trowa regardaient avec consternation les deux pilotes pairs en pleine extase.

- Heero, toutes mes excuses... Dire qu'on t'a laissé avec...ça la dernière fois...

Le Chinois retint un frisson fort peu digne.

- Hum... Je propose qu'on achète ces jouets... Avant qu'ils ne détruisent le magasin...

Sur ce marmonnement, Trowa se dépêcha de rejoindre Quatre pour l'aider à empêcher Duo de prouver sa valeur à un gamin dans un duel de sabres lasers. Wufei se frappa le front contre la paume de sa main et suivit le grand brun.

Heero resta sur place, entre le rayon plein air et celui des jeux de société.

Un enfant parmi tant d'autres...

C'était comme ça qu'il devait penser dorénavant, il devait se considérer comme eux...

Les rires, les pleurs, les remontrances, les bruits électroniques et les publicités vocales. Des cavalcades, des parents attendris ou agacés, des vendeurs aux tenues vives qui se penchaient vers les enfants...

Avec des sourires et des regards doux.

Il était...comme eux..?

Non...

Il ne pourrait jamais être comme eux... C'était impossible...Impossible!

Le magasin aux lumières aveuglantes tournoyait autour de lui, il était entouré de gens et si seul...

Tout seul...

Perdu...

Et il restait planté là, un gamin au regard froid, au visage impassible... En train de hurler à l'intérieur...

Il s'en rendait compte, c'était évident, il n'était pas un enfant, il le voyait, il ne leur ressemblait pas, il ne pourrait jamais... Jamais!

"-Tu es un soldat..."

"- Zero Un..."

- Heero?

Une main chaude se posa sur sa petite épaule, arrêtant les voix, arrêtant le tourbillon...

Et il revint sur terre, dans le présent.

Et Wufei était là, à côté de lui, le regardant avec un peu d'inquiétude dans les onix sévères...

- Tu viens?

Heero baissa la tête et fit un petit signe d'acceptation. Ils avancèrent vers les autres pilotes. Duo s'expliquait avec une mère furieuse entre les sanglots du gamin s'étant prit un jet d'eau dans les yeux et Quatre qui se confondait en excuses.

Wufei ne lâcha pas l'épaule d'Heero.

Et Heero ne releva pas le visage. Il ne savait pas trop pourquoi mais ses yeux le brûlaient.

Encore plus curieux, ça allait de pair avec cette drôle de chaleur lui envahissant l'être. Cette chaleur qui partait de son épaule...

TBC...


/Heero/ Je déteste être un gosse... Enterre moi dans ce foutu trou de sable et laisse moi en paix!

/Duo/ Wow, un chien électronique qui dit je t'aime!

Heero, ne dénigre pas ma psychologie, veux-tu? Ca risquerait de te retomber dessus...

/Heero/ j'ai déjà touché le fond! Plus rien ne m'étooooonneeuh!

Bah, les Mads se ramène avec un serum soit disant antidote, ils se replante, tu termine en chiard et Wufei devra changer tes couches ou alors en vieux croûlant sénile avec le même résultat...

/Heero/... Je te hais, Flo... Je te hais...

Bon, bah ce fut court... Désolée...

/Quatre/ je pense qu'Heero craque Flo... Il est entrain de pleurer parce que Po des Telletubbies est tombé sur les fesses...Il trouve le bébé dans le soleil sadique et veut détruire la télé à coups de Wings...

/Trowa/ ... En effet, c'est... étrange... (retourne au coiffage de sa mèche)

Allez, on va y arriver à Timmy!