Bonjour et bonne année à toutes et à tous ! :D

J'espère que vous allez bien et que vous avez passé de bonnes fêtes, en vous goinfrant tellement que même Gluttony est en sueur mdr

Ça fait longtemps que j'ai pas posté, je sais bien, mais j'avais plus trop d'envie et la fin d'année n'a rien arrangé, j'ai eu merdes sur merdes donc si vous avez un bon karma, faites partager !

Pour résumer rapidement cet OS, on va dire qu'il porte sur l'espoir d'un monde meilleur, d'une envie que tout s'arrange et surtout, l'envie de protéger ceux qui nous sont chers. Il est vivement conseillé d'écouter "Jour Meilleur" d'Orelsan et si vous découvrez tout juste cette chanson, j'espère que vous allez la saigner mdr. Dès que je l'ai entendu, j'ai de suite pensé à écrire quelque chose en lien avec elle alors j'espère que cela vous plaira ! J'ai omis quelques passages de la chanson notamment parce que ça correspondait plus trop au contexte mais aussi parce qu'il y a des répétitions qui ne sont pas utiles pour cet OS.

Soyez un tit peu indulgent, la dernière chose que j'ai écrit, c'est une dissertation et c'était pas ouf mdr donc j'espère que ceci sera meilleur (jsuis pas convaincue hein, on va pas se mentir)

Allez, j'arrête de vous embêter, je vous souhaite une agréable lecture avec un petit message d'espoir pour cette nouvelle année, en espérant qu'elle soit meilleure que la (les?) précédente !


JOUR MEILLEUR


Encore une fois, Roy Mustang se trouvait devant la pierre tombale de son meilleur ami, Maes Hugues. Encore une fois, il venait pour essayer de trouver un semblant de paix ou des réponses qui ne viendraient jamais, il ne savait plus trop. Mais cette nuit, c'était peut-être la dernière fois qu'il se présentait face à lui. Avec son équipe et des alliés de plus en plus nombreux, ils avaient préparé un coup d'état et le moment était venu de passer à l'acte. Après toute cette guerre interne, peut-être serait-il vivant ou bien mort mais il savait qu'il n'avait plus le choix à présent. À quelque part, s'il échouait, on pourrait toujours dire de lui qu'il s'agissait là de son baroud d'honneur. Car oui, s'il ne s'en sortait pas vivant, au moins serait-il mort pour ses idéaux et cela, rien ni personne, ne pourrait le lui enlever.

Il avait été voir tous ceux qui lui étaient proches, sans oublier Chris, Gracia et Elysia, puis il se retrouvait ainsi devant Maes. Il avait donné rendez-vous à son Lieutenant et celle-ci ne devrait plus trop tarder. Il connaissait la ponctualité de la jeune femme et savait qu'au moins, il n'aurait pas le temps de s'enfoncer dans de trop sombres pensées. Il avait son ultime combat à mener, il devait avoir l'esprit clair mais avec elle à ses côtés, il voyait une lueur d'espoir. Roy laissa un instant son esprit se perdre sur les nombreux souvenirs qui le liaient à Maes. Cela faisait longtemps qu'ils se connaissaient mais il avait un souvenir qui, depuis quelques temps, ne le quittait plus. Peut-être que cela était dû au fait qu'il concernait deux des personnes les plus importantes de sa vie : Maes et Riza.

Bon nombre de fois son meilleur ami l'avait tanné de se trouver une épouse ou du moins une femme qui l'attendait au retour de la guerre et qui lui permettait de garder les pieds sur terre. Évidemment, dès que la jeune femme était présente, Maes coulait un regard en sa direction, plus ou moins discrètement, mais lorsqu'elle n'était plus dans les parages, il évoquait clairement Riza. Si au début Roy niait fermement, au fil du temps, il n'en prenait plus la peine. Peut-être parce qu'il savait Maes têtu, peut-être parce qu'au fond de lui, il savait qu'il y avait une part de vérité.

Et ce fameux souvenir, c'était Maes qui lui avait rappelé à la mémoire, peu de temps avant de perdre la vie. Un soir où Roy broyait du noir, son ami l'avait rejoint et, comme bien souvent, ils évoquaient le passé. Mais cette fois-ci, Roy avait perdu tout espoir. Les torts et les vices d'une armée corrompue lui sautaient aux yeux et cette déchéance le rendait malade. Maes lui avait parlé du jour meilleur. De ce jour-là dont ils avaient tant chanté l'espoir durant la guerre d'Ishval, un soir au coin du feu. Les esprits étaient moroses et tristes, les mines maussades et renfermées. Un feu crépitait autour de quelques tentes et peu d'entre eux étaient sortis se réchauffer, la plupart préférant s'enfermer dans leur tente et dans un mutisme devenu bien trop familier depuis quelques temps.

Roy et Maes participaient toujours à ce genre d'activité, ils pensaient que cela leur permettait de rendre les jours moins longs, moins sombres et, même si cela n'effaçait pas leurs péchés, ils étaient dans une sorte de bulle devenue vitale au fil des soirées. En général, personne ne parlait, seules quelques notes d'une vieille guitare trouvée sous les décombres résonnaient. Maes était le premier a en jouer et cela convenait aux autres, il était le seul soldat a essayer de faire bonne figure. La première fois, il s'était attiré de nombreux mauvais regards. Ils n'étaient pas ici pour assister à un concert, ni même pour faire la fête. Mais, peu à peu, tous trouvaient un grand réconfort dans la mélodie que le brun à lunettes créait, sans trop savoir comment il faisait. Certains s'aventuraient à fredonner des airs inconnus, se laissant tout simplement guider. Parfois, il n'était pas nécessaire de mettre des mots sur ce qu'ils faisaient. La culpabilité n'en était que plus grande.

Et pourtant, lors d'un début de soirée, alors que la guerre touchait à sa fin, Roy avait recroisé le chemin de Riza. Genoux au sol et dos courbé, elle recouvrait de sable le corps d'un enfant ishval. Il n'avait pas besoin de lui demander ce qu'elle faisait ni même de voir par ses propres yeux, il le savait. Elle tremblait légèrement mais, lorsqu'elle se releva et qu'elle croisa son regard, il ne vit aucune larme sur son pâle visage. Rien. Aucune émotion, juste le vide dans le fond de ses yeux marrons et ternes. Alors c'est tout ce qu'ils devenaient ? Des enveloppes charnelles, dénudées de sentiments et de jugeote, obéissant sans poser de questions à des ordres absurdes ? Le néant qu'il lisait dans les yeux de la jeune femme le fit reculer d'un pas. Mais qu'était-elle devenue ? Qu'avait-il fait d'elle ? Pourquoi avait-il partagé ses rêves avec elle alors qu'elle venait de perdre son père et qu'elle n'avait plus de famille ?

Jamais il n'aurait dû faire cela. Jamais son alchimie n'aurait dû servir à faire le mal et à décimer un peuple entier. Jamais il ne pourrait se le pardonner. Il voulut lui dire, lui parler et s'excuser mais aucun mot ne sortit. Riza le fixa un moment, comme attendant quelque chose qu'il ne pourrait pas lui donner puis elle continua sa route, silencieuse comme la mort. Roy s'en voulait de ne pas savoir la rassurer, de ne pas pouvoir lui promettre un futur plus beau, lui-même n'y croyait plus. Et pourtant, plus jamais il ne voulait revoir cette âme en peine, Riza méritait mieux, la plupart des soldats présents méritaient mieux.

Maes avait vu revenir Riza puis Roy juste après. Il avait bien essayé de faire une petite remarque salace à son ami mais celui-ci était resté imperméable. Les yeux de Maes avaient trouvé les onyx de Roy et dedans, il fût surpris d'y lire une certaine détermination disparue depuis le début de la guerre. Mustang se dirigea directement vers la tente qu'ils partageaient tous les deux et ferma derrière lui, laissant Maes dehors. Ce dernier haussa les épaules et se balada dans le campement, aidant dès qu'il le pouvait.

Le soleil se couchait lentement derrière les dunes et les ruines d'Ishval. A nouveau, un jour venait de passer, un pas de plus vers le point de non retour. Ce soir, ils n'étaient pas nombreux à se retrouver devant le feu. Roy et Maes furent surpris de trouver Riza non loin du brasero improvisé. Un peu en retrait, elle observait les quelques participants déplacer des caisses en bois pour que tous puissent profiter de la douce chaleur qui s'échappait des bûches chaudes. Certains ramenaient des bouteilles poussiéreuses d'un whiskey bon marché, histoire de se réchauffer de l'intérieur et d'atténuer un peu leur tristesse. Sans qu'elle ne s'en rende compte, son regard accrocha celui de Roy et une certaine lueur lui fit froncer les sourcils. Il se contenta de rester impassible et retourna un instant dans sa tente après avoir murmuré des paroles à Maes. Elle l'avait côtoyé longtemps et avait appris à lire dans son regard. Pour autant, il semblait insondable et cela l'intrigua.

Maes lui fit un clin d'œil discret et, même s'ils n'étaient pas aussi proches que Roy ne l'était du jeune homme, Riza appréciait bien souvent sa compagnie. Sa bonne humeur était contagieuse et même dans cette misérable et regrettable guerre, il avait toujours le mot pour faire sourire ses compagnons. Il était doté d'un espoir sans nom pour le futur et même là où Roy désespérait, lui allait toujours de l'avant, à tel point que c'en était contagieux. D'un signe de la tête, il enjoignit discrètement à la jeune femme de se rapprocher et elle s'exécuta, s'asseyant en face de Maes qui gardait une place pour Roy. Elle avisa sa guitare non loin de lui et haussa les épaules. Après tout, pourquoi pas.

L'Alchimiste de Flammes se fit légèrement désirer mais il ne tarda pas à s'asseoir à côté de son meilleur ami qui avait commencé a jouer distraitement un air méconnu de tous. En soupirant, Roy laissa son regard se poser dans les flammes et, inconsciemment, il dévia sur le visage de Riza. Au final, il ne savait pas trop s'il l'aimait ou si les commentaires de Maes commençait à lui monter à la tête. Lorsqu'ils étaient jeunes, il aimait sa vivacité d'esprit, son caractère mais surtout, sa manière de répondre aux piques qu'il lui lançait. Elle n'avait pas peur de le remettre à sa place mais elle le faisait toujours d'une manière polie et parfois même espiègle. Mais ce qu'il appréciait par-dessous tout, c'était son rire et son sourire. Ils étaient tellement rares que Roy s'était juré de faire tout ce qu'il pouvait pour revoir ces deux fabuleux phénomènes. Malheureusement, leurs rares rencontres depuis la fin de son apprentissage ne s'y prêtaient guère.

La Riza qui se tenait en face de lui n'avait plus rien de tout ça. Il ne savait que trop bien les pensées néfastes qui traversaient son beau visage. Et elle n'était pas la seule. Pas plus tard qu'hier, au détour d'une habitation dans une petite accalmie, il avait aperçu la jeune femme qui tentait d'arrêter un de leur camarade qui avait enfoncé son arme dans sa bouche. Elle avait réussi mais intérieurement, Roy savait que chaque militaire avait pensé à passer à l'acte et certains n'avaient pas eu l'opportunité de croisé le chemin d'un de ses semblables.

Alors, sans vraiment se rendre compte de ce qu'il faisait, il prit une longue gorgée d'alcool et fit un signe de tête à Maes. La mélodie se fit plus lente, plus calme et Roy se racla doucement la gorge. Sur la nouvelle musique qui s'échappait de la guitare de Maes, il brisa le silence, gardant en tête le visage défait et vide de Riza, mais surtout les nouvelles résolutions qu'il avait pris.

Laisse-moi dire deux, trois conneries avant que t'en fasses une

Le problème de la vie c'est qu'il y en a qu'une.

On soignera jamais la dépression comme on soigne un rhume

Mais dis-toi que tu pourras compter sur moi le temps qu'ça dure

Allergique à la vie, les matins sont obscurs

Quand tout à un arrière goût de déjà-vu

Les nuits sont noires tout le monde t'a abandonné même la lune

Mais la fin du désert se cache peut-être derrière chaque dune.

Il remarqua sans peine les regards qui se portaient sur lui mais il s'en fichait. Ils étaient tous dans le même état d'esprit et, même si Maes ne le montrait pas et se cachait derrière sa bonne humeur quotidienne, Roy savait que ce n'était qu'une façade et que lui aussi souffrait de la situation. Tous ne s'appréciaient pas mais ils étaient ensemble dans la même galère. A vrai dire, seul Kimblee semblait prendre du plaisir à détruire et tuer. Et à cause des affrontements quotidiens, l'astre de nuit se dissimulait à chaque fois sous la poussière soulevée au cours de la journée, comme s'il ne désirait plus leur servir de guide. Ils étaient aveugles, perdus dans les ténèbres et sans porte de sortie. Et tous les jours, la même routine infernale s'installait et jamais ils n'en voyaient le bout.

Tout va s'arranger, c'est faux, je sais qu'tu sais

Des fois j'saurai plus trop quoi dire, mais j'pourrai toujours écouter

Tout va pas changer, enfin sauf si tu l'fais,

Quand t'as l'désert à traverser, il y a rien à faire sauf d'avancer

Rien à faire sauf d'avancer

Roy le savait, il avait pris rapidement conscience qu'il n'y avait que ceux qui se plaignaient qui ne faisaient rien pour faire changer les choses. Lui était de ceux qui se battent, il avait l'intime conviction qu'il pouvait faire changer ce pays, le redresser et le mettre enfin sur de bons rails. Mais il ne pouvait pas le faire seul et il avait trouvé la personne idéale pour l'accompagner dans sa folie fantaisiste. Cette même personne dont les flammes se reflétaient tristement sur son visage fermé et perdu. Il aurait aimé le dire plus tôt à Riza. Le jeune Alchimiste aurait voulu lui dire qu'ensemble, ils pouvaient avancer, ils pouvaient traverser des déserts et déplacer des montagnes, du moment qu'ils étaient ensembles.

On en rira quand on l'verra sous un jour meilleur

Jour meilleur, jour meilleur

On en rira quand on l'verra sous un jour meilleur

Jour meilleur, jour meilleur

Oui, peut-être qu'un jour, ils parviendront à rire d'eux-mêmes et de ce qu'on avait fait d'eux. Ils riront amèrement de ce qu'on leur avait imposé. Mais surtout, ils se moqueront de leur propre stupidité de soldats aveugles et obéissants à des ordres démesurés. Des ordres qu'ils ne comprenaient même pas et qu'ils ne comprendront sûrement jamais. Ils n'avaient pas cherché à réfléchir par leurs propres moyens, ils avaient accepté et exécuté. Au final, Ishval n'était qu'une guerre de plus, encore une guerre dont personne ne sortirait gagnant. Car même les vainqueurs repartaient avec de lourds tributs, ils étaient marqués à vie.

Des fois t'as besoin de soutien, des fois t'as besoin d'un ami

Des fois t'as besoin d'avoir la haine, des fois t'as besoin d'un ennemi

En vrai, tu peux pas tout contrôler faut que tu l'acceptes,

Être heureux c'est comme le reste, faut d'abord apprendre à l'être, je sais,

Tu vas te coucher en disant demain j'le fais, tu t'réveilles en disant demain j'le fais, mon ami

Il était prêt, il se sentait capable de supporter la haine du peuple ishval. Parce qu'il en était convaincu, tôt ou tard, il serait à la tête du pays et tôt ou tard, il devrait répondre de ses actes. Peut-être que sa hardiesse serait mal perçue mais il s'en fichait, il devait le faire. Il se détestait pour ses actions et il savait que Riza ressentait la même chose que lui. Et il s'en voulait tellement. Elle avait tout abandonné pour lui alors oui, il se tiendrait prêt si jamais elle venait à défaillir, il serait son soutien. Il voulait la revoir heureuse et en être la cause. Peut-être était-ce cela que Maes appelait « amour », le fait de pouvoir tout endurer pour une personne, tout sacrifier jusqu'à son propre bonheur. Et Roy en était sûr, si Riza était sa faiblesse, elle serait avant tout sa force, celle pour laquelle il serait prêt à remuer ciel et terre pour qu'elle vive paisiblement, celle pour qui il changerait le monde.

Enhardi par ce regain d'espoir et d'envie de meilleur, Roy continua de répéter les premières paroles inlassablement, son regard ayant accroché celui de la blonde sans aucune gêne. Il s'en fichait de ce Maes ou d'autres pourraient dire, il s'en fichait tant qu'elle pouvait être comblée et heureuse et égoïstement, il voulait être celui qui lui redonnerait le sourire et l'envie de vivre. Il avait trouvé sa raison de vivre et il répéter ce même leitmotiv de jour meilleur auquel il voulait s'accrocher. Il avait trouvé là son nouveau mantra.

- Colonel ? annonça une voix dans son dos.

Il n'eut pas besoin de se retourner pour savoir à qui la voix appartenait, il ne la connaissait que trop bien. Roy adressa un mince sourire à la tombe de Maes puis se tourna face à la jeune femme et lui adressa un sourire sincère face à son air surpris. Il aurait aimé la rassurer en la prenant dans ses bras, lui murmurer que tout ira bien et qu'ils y arriveraient. Mais il ne voulait plus mentir. Alors il lui annonça juste que leur plan commençait maintenant et s'avança pour sortir du cimetière. Sans se retourner, il devina qu'elle ne le quittait pas des yeux et, comme à son habitude, elle le suivit discrètement, en gardant trois pas de distance. Roy se jugera qu'une fois qu'ils auraient remporté la bataille, elle marcherait à ses côtés et non plus en tant que Lieutenant mais comme son épouse.


END


Bah voilà hein, on y est ! J'espère que ça vous a plu, à vrai dire j'ai mis longtemps à écrire, je trouvais pas ça ouf mais bon, j'allais pas y laisser pourrir dans l'ordi entre deux cours de civilisation américaine et britannique !

J'ai quelques autres histoires en cours, il faut juste que je prenne le temps et que je retrouve une motivation aux abonnées absentes et let's go hein !

Des bisous et peut-être à bientôt !

Tchuss pamplemousse,

Todorotwix