Disclaimer : les personnages apparaissant dans cette fic son l'entière propriété de JK Rowling
Précisions : post tome 6 , fic centrée principalement sur Harry et Rogue
Note : Je sais, j'ai déjà entamé une fic HP... en voilà une de plus XD
Je préviens simplement que c'est une histoire à la première personne
(exercice que je n'ai plus fait depuis longtemps) et que je change un
peu de style de narration.
Note 2 : gomen pour les 2 mois d'attente, vraiment je n'ai pas d'excuses :p mais merci pour les reviews (6 pour un premier chapitre o.O Merciiii !)
J'espère que cette suite vous plaira : )
Bonne lecture !
« Offrir son aide »
Chapitre 2
A contrecoeur, je baisse à nouveau les yeux vers lui.
C'est avec un certain étonnement que je m'aperçois que ses paupières sont closes.
S'est-il endormi ?
Je me gifle mentalement.
Mon état physique n'est pas la seule inquiétude qui devrait m'occuper l'esprit car si j'ose imaginer une telle absurdité, c'est-à-dire Rogue piquant un somme à quelques mètres de moi en toute quiétude, c'est que ma santé mentale a pris un sacré coup !
A moins, bien sûr, qu'il considère que je ne suis déjà plus une menace pour lui…
Il faut définitivement que je me sorte de ce trou.
Je m'appuie contre la pierre (non, je n'ai pas mal, je n'ai pas mal, je n'ai pas mal…), pousse sur mes jambes (je n'ai aucun don pour l'autohypnose donc, bien entendu, j'ai mal !), une main sagement sur ma blessure et l'autre plus intelligemment sur le sol.
Miracle ! Je suis debout !
Je savoure cette légère victoire tout en me sachant parfaitement ridicule puis observe les parois. Qui se révèlent affreusement lisses. Heureusement en observant bien, je découvre quelques aspérités intéressantes à des hauteurs diverses.
D'ailleurs, quelle peut bien être la profondeur de ce puit ?
Dix mètres ? Quinze mètres ? Pas loin en tous cas.
J'aurais mieux fait d'ignorer cette information ; j'ai l'impression, qu'à la seule pensée d'entamer cette ascension, mon corps me fait ressentir plus douloureusement encore son désaccord. Mais avec courage, et non stupidité comme celui que j'ai royalement décidé d'ignorer pourrait dire, je me résous à prendre sur moi.
Ca n'empêche, j'ai mal ! Je ne comprends pas comment je parviens encore à monter avec une douleur pareille. Pourtant je suis déjà à plus de trois mètres du sol et… Merlin ! Je n'ai plus de prises plus haut. Enfin si, quatre mètres au-dessus de ma tête. Super. La chance incroyable du survivant a encore frappée.
Bon, maintenant, le tout est de redescendre sans m'écraser au sol.
Je tâtonne légèrement avec mon pied droit et parviens à le poser. Dire que dès que j'ai commencé à grimper l'espoir m'a permis d'ignorer un peu ma blessure. Pourquoi pas également en rebroussant chemin ?
Oh bon sang ! Voilà que je commence à trembler !
Du calme, du calme. Des gestes coordonnés, et lent, et tout se passera au mieux.
Je déplace une main tandis que l'autre s'accroche à la pierre. Et glisse.
J'ai lâché.
Je tombe la tête emportée vers l'arrière… !
- AAAAH !
…
- Qu'est-ce que… ?
Je suis encore en un seul morceau.
D'ailleurs ma tête n'a même pas heurté le sol. Pas si étonnant puisqu'une main retient durement l'arrière de mon crâne et que Rogue se tient au dessus de moi. Cette position me laisse d'ailleurs dans un état d'équilibre précaire.
- Vous n'êtes vraiment qu'un imbécile, Potter.
Ni une, ni deux, je réponds aussi sec à la voix emplie de dédain.
- Lâchez-moi.
- Très bien.
Il y a quelque chose qui ne me plaît pas dans ce ton et cette rapidité à accepter. Mais avant de pouvoir aller plus avant dans cette constatation, sa main quitte mon crâne. Et bien sûr, je m'écroule au sol.
Quel crétin !
Je ne sais pas auquel de nous deux je pense en premier pourtant j'admets rapidement, en moi-même bien entendu, que pour l'instant je suis le plus idiot.
Harry 0 – Rogue 1
Il vient tout de même de m'empêcher de me fendre le crâne sur le sol même si, avec un peu de mauvaise foi, je pourrais dire qu'il a tout de même tenté de se rattraper en me laissant pitoyablement m'étaler contre la pierre.
Je me redresse légèrement et le vois devant moi. Ou plutôt sa robe de mangemort puisque je n'ai pas vraiment envie de lever les yeux vers lui mais que je m'y sens un peu obligé. Ce fameux mangemort vient de… Non ! J'essaye de repousser la pensée mais je n'y arrive évidemment pas puisque c'est la vérité. Rogue vient encore de me sauver la vie ou au moins de m'éviter de me retrouver dans un état peu enviable.
Donc, repoussant le peu d'orgueil que j'ai un jour pu avoir, je croise son regard.
Il est fier, méprisant, moqueur.
Je le hais. Et mon regard le lui rend bien.
S'il espérait des remerciements c'est raté.
Je me glisse (ça devient une habitude) jusqu'à une paroi de ce trou détestable. Et bien sûr, il continue à m'observer alors que j'ai l'air plus pitoyable que jamais. Encore heureux que je n'aie pas le loisir de voir à quel point il se délecte de ce spectacle (eh bien, oui, ce n'est pas évident de me concentrer sur autre chose que mes mouvements de limace avec un marteau dans le crâne et une importante blessure aux côtes). Je suis certain qu'autrement je pourrais trouver quelque chose à faire de plus stupide encore.
Cette fois, lorsque mon dos touche le mur, j'émets un grognement bien sonore, parce qu'en fait ce qu'il peut penser, ou dire, ne pourra pas me mettre dans un état pire qu'à cette heure.
- Potter…
Je crois que j'ai pensé trop vite, il est parfaitement capable d'empirer ma situation.
- Que me voulez-vous encore ? Je ne suis pas suffisamment pitoyable à votre goût ?
La seule réponse à laquelle j'ai droit est un reniflement de dédain. Bizarrement, il me paraît moins, je ne sais pas vraiment… moins authentique que d'habitude ?
Si ce détail n'avait pas piqué ma curiosité, trait typique d'un gryffondor, je n'aurais sans doute pas levé la tête vers lui.
- Stupide gryffondor.
Là je suis certain qu'il y a un manque cruel d'animosité dans sa voix. En plus, il ne me regarde pas mais s'intéresse à quelque chose se trouvant… à mes pieds ?
Je scrute le sol.
Ah ! D'accord. C'est à cause de ça.
Il a l'air de le prendre bien plus au sérieux que moi en plus (ce n'est pas que je n'y donne pas d'importance mais en me trouvant enfermé avec ce serpentard, j'ai revu mes priorités !). Il a même l'air sérieusement contrarié. Bon, en somme, il se tient l'arête de son nez crochu entre son pouce et son index.
- Monsieur Potter, se reprit-il enfin en me fixant méchamment, ne réfléchissez-vous donc jamais ?
- Suffisamment en tout cas pour savoir que ce que vous pouvez penser m'est totalement égal.
Visiblement, je ne suis pas prêt de perdre cette manie de lui répondre du tac au tac. Si j'étais superstitieux ou un adepte des prédictions (ah, ah…) je dirais qu'un jour cette attitude pourrait me perdre.
- Et vous n'avez même pas assez de bon sens pour savoir quand vous arrêter et écouter ce que l'on vous dit !
- Je ne vous…
- SUFFIT POTTER !
Rogue me défie du regard d'oser lui répondre ; il ne me fait pas peur et j'ai bien l'intention de le lui prouver. Enfin, c'est ce que j'aurais fait s'il n'avait pas enchaîné aussi sec.
- Cessez d'ouvrir la bouche pour ne rien dire ! Où croyez-vous que nous nous trouvons, Potter ? Il n'y a personne pour se jeter à vos pieds à la moindre de vos stupides remarques !
- Vous…
- Je n'ai pas terminé, Potter ! Je n'ai pas l'intention d'entreprendre la tâche improbable de briser votre entêtement, Merlin m'en garde, mais vous et moi avons des priorités. Et pour l'instant, vous empêcher de tapisser ce trou avec votre sang - dites-moi si j'ai tort Potter ? – garde une certaine importance.
Il semble avoir eu bien du mal à prononcer ces paroles, je dirais même qu'il paraît dégoûté par ses propres mots. Ce type veut ma mort, même lorsqu'il insinue le contraire, je le sais, je ne vois que trop que cela est faux. Je ne peux donc m'empêcher de répondre.
- Pourquoi voudriez-vous vous priver d'un tel spectacle ? Je suis certain que me voir me vider de mon sang vous donnerez matière à jubiler !
Il soupire.
Tiens, il ne hurle pas cette fois ?
Il y a du progrès. Ou tout simplement il n'essaie plus de nier la réalité.
- Potter… Avez-vous écouté ne serait-ce qu'un mot de ce que je vous ai dit ? Si cela n'est pas assez clair pour votre cerveau d'une rare lenteur, je vais vous le dire autrement : ce que je pourrais souhaiter n'entre ABOSOLUMENT PAS en compte dans cette situation ! Vous…
- Très bien. Supposons que vous n'êtes pas un… un traître…
Voilà, je l'ai dit.
Je suis très (mais alors très) loin de le penser. Ca aura au moins eu l'effet de lui rendre son masque d'impassibilité, et de le faire taire, bien que la formule que j'ai employée ne semble pas vraiment lui plaire. Pour être totalement honnête, je suis certain qu'il est à deux doigts de m'étriper.
- Non, en fait, ça ne changerait absolument rien. Vous me haïssez, je vous hais. Alors laissez-moi en paix et mêlez-vous de vos affaires !
Pas moyen.
On tourne en rond mais je ne supporte pas ce sorcier.
Je baigne dans mon sang, et alors ? Je ne lui ferai pas le plaisir de lui demander son aide (et non je ne suis pas buté ! Enfin, peut-être un peu…)
- Entendu. Je vois qu'il est inutile de vous demander votre avis, me dit-il en s'approchant soudainement avant de se pencher au-dessus de moi.
Je n'ai pas le temps de réagir, ni même de paniquer, face à son ton glacial et ses mouvements rapides.
Il écarte les pans de ma chemise noire, ses mains s'attardant sur mes côtes douloureuses puis examinant, avec plus de douceur que je n'aurais pensé, ma blessure sanguinolente.
Je serre les dents, autant parce que cet examen me fait souffrir (quoi qu'on en dise Rogue n'est pas Madame Pomfresh) que pour éviter de déverser de nouvelles insultes sur ce sale mangemort. Je suis à son entière merci et j'aimerai éviter qu'il les choisisse comme prétexte (bien que j'ai parfaitement conscience qu'il n'en ait pas besoin, après tout sa haine est plus que suffisante pour ça) pour se montrer plus brutal, voir violent.
Il semble mesurer avec minutie l'étendue des dégâts ; je tremble un instant sous ses mains froides. Je crois que je n'avais pas remarqué à quel point j'avais chaud avant qu'il ne s'approche de moi, d'ailleurs la fraîcheur des pierres contre mon dos me paraît aussi plus intense.
Son examen se termine alors que ces étranges impressions me quittent à peine et je tente de m'éloigner de lui (je continue de penser que cette proximité n'augure rien de bon pour ma santé physique… et mentale).
- Ne bougez pas.
Son ton n'est pas particulièrement agressif mais tellement péremptoire que comme un imbécile j'obéis. Rogue n'y montre pas une quelconque satisfaction (d'ailleurs il ne me regarde même pas), plongé dans une apparente réflexion. Puis, semblant soudain prendre une décision, il se débarrasse d'un geste ample de sa robe de mangemort.
- Mais qu'est-ce que…
Je n'ai pas le temps d'en dire davantage que déjà mon ancien professeur déchire quelques morceaux de son vêtement. Et lorsque nos eux se croisent à nouveau, je ne discerne sur son visage qu'un air moqueur.
- Cessez de me regarder ainsi Potter. Voyez-vous autre chose dans ce trou qui pourrait vous empêcher de perdre votre sang par litres ?
Il ne me laisse pas la possibilité de répliquer (depuis quelques minutes je n'arrive plus à placer un mot, que devrais-je dire d'ailleurs ?) et allie le geste à la parole en épongeant le sang autour de ma blessure, séchant aussi ses mains rougies, s'appliquant presque autant que s'il préparait une potion.
Et je ne dis toujours rien.
Je savais qu'il désirait me soigner dès les deux ou trois premières insultes qui ont suivi m'a chute (ma survie ne lui importe pas, ça il me l'a bien fait comprendre, mais celui qu'il sert ne souhaite apparemment pas me voir mourir, que ce soit Voldemort ou bien… non, c'est ce mage noir son maître… n'est-ce pas ? Ou pas… Enfin, bref…), en tous cas, je ne m'attendais pas à ce qu'il se montre si patient et calme. Raison principale pour laquelle, malgré quelques élancements de douleur, et sans l'avoir vraiment décidé, je reste aussi docile.
- Ôtez votre chemise.
Une fois de plus, j'obéis, bien qu'un nouveau frisson me traverse. Ses doigts courent sur ma peau tandis que le tissu noir recouvre lentement la profonde entaille et je me laisse totalement faire.
Pourquoi ai-je perdu toute combativité et tout sentiment de révolte ?
Il m'oblige à me pencher légèrement vers lui pour faire passer ces bandages improvisés dans mon dos. Dans cette position ma tête touche presque son épaule et ses cheveux, ni sales ni particulièrement soignés, frôlent mon front, ma cicatrice.
Je frissonne de manière plus prononcée encore.
Je sens que ses mouvements se figent mais ça ne dure même pas une seconde.
Finalement, il me repousse vers la paroi du puit, tandis que je m'aperçois qu'en fait nous sommes habillés presque de la même manière puisqu'il porte aussi une chemise, mais qui pour lui s'apparente plus au rouge sang qu'au noir, et un jean des plus sobres.
C'est à peine si je me demande pourquoi je m'intéresse maintenant à ses vêtements ; en plus de mon mal de tête carabiné, j'ai bizarrement l'impression d'avoir le tournis. Aurait-il poussé le vice jusqu'à enduire sa propre robe de mangemort de poison ?
Je crois que je commence sérieusement à divaguer…
Pourtant, au moment où, détachant enfin les yeux de ses habits, je me fixe sur son visage, je me retrouve à contempler son air grave.
Et à son expression, je pense qu'il va m'annoncer une nouvelle qui risque beaucoup de ne pas me plaire.
A suivre…
Voilà, voilà ...
Alors deux questions d'importance :
- d'abord que pensez vous de ce chapitre ? XD
- ensuite, la fic restera sans romance ou deviendra un slash HP/SS selon ce que vous préférez (puisque j'écris déjà un slash et un non-slash en ce moment) alors dites-moi ce que vous préférez et je m'inclinerai au plus grand nombre ; )
Comme d'habitude la progression de mes fics se trouvera dans mon profil.
Bye !
