Univers : T4 semi-UA

Gage – Colis suspect

Fred peinait à retenir son rire lorsqu'il s'installa à la table des Gryffondors ce soir-là, entre Harry et George. Les Serpentards, qui l'avaient vu entrer, devinèrent instantanément que quelque chose se tramait et décidèrent de garder un œil sur lui. Au vu de la position de leur table, juste face à celle des lions – et vu que le trio leur faisait face-, ils étaient plus que bien placés pour mener à bien leur nouvel objectif. Naturellement, quand ils remarquèrent que l'autre jumeau ET Potter souffraient du même dilemme et essayaient vainement de ne pas abandonner face à leur résolution de ne pas éclater de rire dans la Grande Salle désormais pleine, ils surent que ce qui n'allait pas tarder à se produire allait être gros [et fichtrement drôle].

Un moment plus tard, Potter s'étrangla de rire ( fort heureusement, peu s'en rendirent compte ) mais Dean Thomas et Seamus Finnigan lui jetèrent un regard curieux et lui demandèrent si tout allait bien. Étonnamment, Potter se reprit rapidement et leur répondit d'un ton léger :

« Oui, Fred était juste en train de me raconter cette blague sur le dragon et la […]. »

Honnêtement, si les vert et argent n'avaient pas remarqué leur petit manège quelques minutes plus tôt, ils n'y auraient vu que du feu et auraient très certainement cru à l'explication de Potter. Ils n'auraient même pas été chercher plus loin.

Quand il se fut repris suffisamment, Potter inclina la tête vers le jumeau nouvellement arrivé et chuchota :

« Tout s'est bien passé ?

_ Tout est en place. » répondit discrètement le rouquin, son sourire s'élargissant davantage.

Là encore, vous vous demandiez sûrement comment les Serpentards parvinrent à les entendre au-dessus de tout ce brouahah. Et bien... comment dire... il n'y avait rien d'illégal ! Pas vraiment... ils avaient peut-être lancé un léger... sortilège d'écoute lorsqu'ils avaient remarqué l'étrange manège du trio.

Il faut dire en même temps, que depuis le début de cette année scolaire, ces trois-là se comportaient différemment. D'abord, Potter semblaient éviter ses deux copains – Granger et Weas – Ron-, comme la peste, et Weasley&Weasley passaient dorénavant presque tout leur temps libre en compagnie de Potter. C'était très étrange.

Terence Higgs secoua la tête quand il entendit mini-Malfoy s'adresser à Malfoy sr à grand renfort de : « Père », comme s'il s'adressait à un respectable membre de la royauté. En toute honnêteté, tout dans le ton du blondinet indiquait qu'il essayait d'attirer l'attention de la majorité de la salle. Et tous – aussi bien Durmstrangois que collègues de Lucius Malfoy-, s'efforçaient de l'ignorer.

Ce ne fut qu'en plein milieu du repas, que les Serpentards ( tout du moins, le groupe de Serpentards qui se trouvait très intéressé par les faits et gestes du trio depuis le début de la soirée ) ne comprit l'attitude curieuse du Trio Infernal ( cela semblait leur convenir, comme nom ).

En effet, ils venaient à peine d'entamer le plat principal lorsqu'un hibou solitaire et tout à fait commun pénétra dans la salle, par l'ouverture laissée exprès pour les messagers ailés, et virevolta dans la salle, un petit paquet accroché entre ses serres, avant de se poser devant le très estimé directeur de Poudlard. Celui-ci haussa un sourcil, intrigué et laissa transparaître un sourire bien heureux, content que l'on pense à lui.

Il ignora que cela renforcerait plus tard l'idée qu'il savait exactement ce que contenait le paquet en question.

Terence haussa un sourcil lorsqu'il entendit Peregrine Derrick et Lucian Bole – ses deux anciens coéquipiers-, s'étrangler avec leur salive à la vue du paquet. Il faut dire, il y avait un logo dessus mais Terence était incapable d'en reconnaître l'origine. Du coin de l'œil, il vit Potter enterrer son visage contre l'épaule d'un des jumeaux, ses épaules secouées d'un rire à peine contenu.

George esquissa un sourire carnassier. Dumbledore n'aurait pas pu mieux réagir :

Le vieil homme ne regarda même pas ce que contenait le paquet quand il entreprit de l'ouvrir. Il observait surtout l'extérieur de la boîte. Il ignora aisément Karkaroff – lequel s'était penché par-dessus son épaule pour être le premier à voir le paquet en question-, et s'était vite éloigné en éclatant de rire.

George n'aurait franchement pas dû s'étonner quand, au lieu de jeter un coup d'oeil au colis, le vieux directeur l'attrapa à l'aveuglette et le sortit de son paquet, comme pour le montrer au monde entier, un sourire lumineux aux lèvres.

Le silence qui suivit fut insoutenable. Harry se redressa enfin, ayant parvenu à maîtriser le rire qui menaçait de tout faire capoter et tourna la tête vers la table des enseignants, seulement pour voir Dumbledore agiter joyeusement un énorme dildo rose, sous les yeux abasourdis, amusés et scandalisés des étudiants et invités.

Les signes précurseurs qui montraient clairement que Harry allait enfin pouvoir laisser libre court au fou rire qui le menaçait depuis le début de la soirée, s'échappèrent de ses lèvres quand il renifla, dans un espoir désespéré de retarder encore un peu l'inévitable. Il abandonna finalement et éclater de rire.

Son éclat de rire rompit le silence incrédule qui s'était installé et, aussitôt, d'autres éclats de rire se firent entendre de part et d'autres de la salle, tandis que les uns prenaient conscience de la scène qui venait de se dérouler et que d'autres laissaient libre court à leur fou rire.

Fred et George ne faisaient plus de bruit tant ils riaient et il en était de même pour Harry, dont le coin de ses yeux étaient brillants de larmes de joie.

« Je ne savais pas que vous vous faisiez livrer dans un endroit aussi public, Albus. » entendit-on Karkaroff ricaner.

Cela ne fit que redoubler les rires.

Et Dumbledore sembla enfin prendre conscience de la situation. Tout du moins, il comprit que l'on riait de lui et il ouvrit enfin les yeux. Quand il remarqua ce qu'il tenait dans sa main droite ( oui, la droite, pas la gauche ), ses joues prirent des teintes jusqu'alors inexistantes et il essaya de trouver une excuse, n'importe laquelle, mais il n'y en avait aucune. Comment pouvait-il expliquer la présence d'un sex-toys dans ses mains ? Tout le monde l'avait vu recevoir le paquet. Un paquet qu'il devait avoir commandé quelques jours plus tôt. Oh Merlin.

Il pouvait sentir le regard furibond de Minerva à quelques sièges de là. La vieille femme s'évertuait à inciter les écoliers à se comporter selon certaines mœurs et voilà que Dumbledore ruinait l'image qu'elle essayait de leur présenter. Après tout, combien de fois n'avait-elle pas utilisé le directeur de Poudlard pour les inciter à se comporter ?

Ce fut donc un Dumbledore très rouge qui fit une retraite anticipée hors de la grande salle, le dildo toujours dans les mains. Personne ne tenait à savoir ce qu'il allait en faire. Il y semblait très attaché.

Le soir même, le Trio Infernal fut invité à célébrer leur blague ( bien qu'ils refusèrent de la revendiquer publiquement, afin de ne pas être incendiés par McGo et Snape ), dans la salle commune de Serpentard.

Ils ne se firent pas prier pour accepter l'invitation.*


Hey, je sais c'est court, mais je suis en train d'essayer de boucler ''Lettre à Azkaban'' pour le 31.

D'ailleurs, le premier chapitre de la fiction Death/Harry/Barty sortira également le 31 octobre. Étant donné que Death est un personnage important et que le thème de la mort a tout de même un certain rôle ( bien que l'histoire est sur le ton de l'humour et de la romance ), j'ai pensé que la date tombait bien.

Merci à toutes pour continuer de suivre ce recueil qui ne cesse de grandir.


Publié le : 25.10.2018