Voilà enfin le treizième chapitre qui j'espère épanchera votre soif de lecture. Dans tous les cas, je trouve que ce chapitre est peut-être le meilleur que j'ai écrit côté sentiments mais à vous d'en juger. Bonne lecture à tous et à toutes!

PetiteSaki


Passé douloureux

Dans un aéroport de France, plus précisemment dans l'aéroport de Roissy, une jeune fille de 15 ans aux yeux bleu-vert et aux longs cheveux roux bouclés, habillée d'un ensemble noir moulant prenait un billet d'avion pour l'Amérique. Un jeune garçon métisse de 15 ans aux yeux ambres et aux cheveux courts noirs, légèrement bouclés, quelques mèches barrant un peu ses yeux en amande et habillé d'une légère chemise blanche et d'un pantalon beige heurta de plein fouet la jeune fille qui allait tomber mais le jeune garçon la rattrappa de justesse.

" Vous allez bien? s'inquiéta le jeune homme."

" Oui oui ça va, répondit la jeune fille en replaçant une mèche de ses cheveux roux derrière son oreille."

Elle osa enfin lever son regard vers celui qui l'avait bousculée et aperçut un jeune homme séduisant de son âge sûrement. Son coeur se mit à battre à tout rompre et ses joues roses prirent une légère teinte rouge. Elle préféra baisser les yeux pour ne pas avoir à croiser à nouveaux ses beaux yeux ambres.

" Quel est votre nom? demanda le garçon en la contemplant de haut en bas."

La jeune adolescente releva la tête avec courage et plongea ses yeux bleu-vert dans les yeux ambres de l'inconnu.

" Elia, répondit-elle. Elia Lemarchal."

" Lemarchal? s'étonna l'adolescent. Tu n'aurais pas un frère qui s'appelle Grégory par hasard?"

" Si mais comment tu le sais?"

" C'est un ami de ma soeur Jessica."

" Jessica? Jessica Curtis? s'étonna Elia en le regardant avec des yeux ronds."

" Oui, approuva celui-ci. C'est une as de beyblade et le capitaine des Magical Fauves. Je suis son frère, Cyril Curtis. Enchanté de faire ta connaissance Elia! s'exclama Cyril en lui lançant un sourire qui la fit fondre."

" Moi de même! souria celle-ci."

" Tu vas en Amérique non?"

" Oui."

" Moi aussi, on peut faire le voyage ensemble si tu veux, proposa innocemment Cyril."

" Si tu veux, lâcha Elia en le fixant avec insistance."

Ils pénétrèrent alors tous les deux dans l'avion qui les méneraient vers le magnifique continent qu'est l'Amérique.

Dans la suite des Bladebeakers, l'ambiance était sereine, comme Kai leur avait accordé deux jours de quartier libre ils en profitaient au maximum.

" Et si on allait faire un tour en ville, proposa Tyson."

Mais personne ne l'écoutait, Kenny était plongé dans ses données avec Dizzy, Ray dormait, Kai astiquait sa toupie et Max regardait la télévision.

" Ok, j'ai compris, soupira Tyson en sortant seul en ville."

Dans la suite des Magical Fauves, l'ambiance était à la bonne entente.

" Albane! hurla Cloé. Rends-moi Mystéria et en vitesse!"

" Viens la chercher alors, plaisanta Albane en plaçant la toupie noire aux reflets gris hors d'atteinte de sa soeur."

" T'es incroyable, soupira Cloé en se renfrognant."

" Allez tiens, abandonna sa soeur aînée en lui rendant sa toupie."

" Bon vous ne pouvez pas arrêter de faire tant de bruit, se plaignit Viriginie. Je bosse moi!"

" Comme toujours, ironisa Grégory."

" Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, désespera le génie sur le point de craquer."

Soudain son téléphone portable gris se mit à sonner avec insistance.

" C'est bon ça va! maugréa-t-elle en décrochant. Allo?"

" Salut poupée! la salua une voix grave au bout du fil."

Virginie fronça les sourcils sous les yeux étonnés de ses amis.

" Attend je sors, prévint Virginie en sortant de la pièce sous les yeux inquiets du petit groupe. Bon qu'est-ce que tu veux Luc?"

" Toujours aimable à ce que je vois, ironisa Luc."

" Très drôle, plaisanta faussement la jeune fille."

" Bon je te donne rendez-vous devant l'hôtel demain à 10h ok?"

" Si t'as quelque chose à me dire dis-le maintenant! s'écria Virginie mais il avait déjà raccroché. Imbécile!"

Jessica la rejoignit et lui demanda qui l'avait appelée mais Virginie préféra garder le silence.

" Tu ne veux rien dire? insista son capitaine."

Elle garda le silence.

" Bien comme tu voudras."

Sur ce Jessica s'en alla rejoindre les autres dans la chambre.

A l'aéroport de Las Vegas, deux adolescents descendaient de l'avion plusieurs valises à la main.

" Rendons-nous à l'hôtel "Wash Palace"."

Les deux jeunes gens prirent donc un taxi pour se rendre à l'hôtel. Une fois arrivés à destination il demandèrent à un homme la suite dans laquelle se trouvait les Magical Fauves et se dirigèrent vers celle-ci, prêts à leur faire une surprise. Cyril s'avança vers la porte et toqua légèrement contre le battant de celle-ci. La porte s'ouvrit sur Jessica qui reconnut immédiatement son frère et lui sauta au coup en poussant des cris de joie.

" Je suis trop contente de te voir! s'exclama-t-elle avec enthousiasme. Tu m'as tellement manqué."

" Lâche-moi tu m'étouffes! ria Cyril Curtis."

Jessica s'écarta et le contempla, espérant que ce ne soit pas un rêve.

" Mais entre donc."

" Au fait, l'interrompit son frère. Je te présente Elia Lemarchal!"

" Qui? répéta-t-elle en regardant derrière le jeune garçon pour apercevoir la jeune fille."

" Elia Lemarchal, déclara l'adolescente."

" Ne me dis pas que tu es la petite soeur de Grégory? lâcha Jessica avec un sourire."

" Bah si!"

" Je me rappelle encore de toi quand tu étais un peu plus jeune, tu étais si mignonne! Ca fait longtemps que je ne t'avais pas vu alors heureuse de te revoir! s'exclama le capitaine en la serrant à son tour dans ses bras."

" C'est quoi toute cette agitation? questionna Grégory en apparaissant sur le seuil de la porte."

Immédiatement sa soeur alla se réfugier dans ses bras.

" Elia? s'étonna son frère. Mais qu'est-ce que tu fais ici?"

" Tu n'es pas content de me revoir? bouda faussement sa soeur."

" Si bien sûr! s'exclama celui-ci en la serrant un peu plus dans ses bras."

Les deux membres des Magical Fauves les invitèrent à rentrer dans leur suite et ils firent la connaissance de Cloé, Virginie et Albane. Cyril regardait Cloé avec un intérêt soudain mais la jeune fille détourna le regard et ses yeux verts délavés rencontrèrent les yeux ambres du frère de Jessica. Les joues du garçon rosirent légèrement et celles de Cloé aussi. Elia jeta un coup d'oeil aux deux jeunes gens et se dit qu'elle et lui ça ne marcherait jamais mais ils pourraient tout de même rester amis.

" Dis, lâcha Cloé à l'adresse de Cyril. Tu joues au beyblade?"

" Bien sûr! Je suis un mordu de beyblade pas autant que ma soeur mais je me débrouille."

" Génial! Un matche ça te dirait?"

" Si tu veux."

" Vous le ferez plus tard votre matche, les interrompit Albane."

" Et pourquoi ça? la questionna Cloé sans comprendre."

" Tout simplement parce qu'on sort en ville pour la leur faire visiter voyons."

" Excellente idée Albane! Ca ne t'arrive pas souvent."

En sortant de leur suite ils aperçurent Jean en grande discussion avec une jeune fille de 14 ans aux yeux de braise et aux longs cheveux raides blonds qui se terminaient en dégradé de couleur mauve. Elle portait un simple t-shirt orange foncé, une jupe en jean bleue et des chaussures noires. Deux boucles d'oreilles en or représentant des perles pendaient à ses oreilles et elle portait deux bracelets en argent à chacun de ses bras. Ils s'approchèrent.

" Ecoute Mélissa je t'avais dit de ne pas y aller aussi fort avec Ténèbria, la gronda Jean."

" Je suis désolée, j'aurai dû t'écouter, se désola la jeune fille en baissant la tête."

" Ah ça c'est sûr tu aurais dû m'écouter!"

Mais voyant la jeune fille les yeux brillants, sur le point de fondre en larmes, il la prit dans ses bras. Mélissa malgré cette attitude froide et son air durcit était quelqu'un de très sensible et ça il le savait très bien.

" Allez arrête de pleurer, déclara-t-il en lui caressant les cheveux. Je sais que tu as voulu bien faire, comme toujours d'ailleurs."

" Comment fais-tu pour toujours garder cette pêche même quand tout va mal?"

On aurait dit que cette question le gênait plus qu'autre chose vu que ses yeux se voilèrent légèrement et qu'il ne préféra pas y répondre.

" Ca a un rapport avec ton passé n'est-ce pas? insista Mélissa."

Jean la relâcha, l'observa un moment et jeta un coup d'oeil vers la droite, apercevant les Magical Fauves. Il ne préféra pas aller les voir et s'en alla sans un mot.

" Qu'est-ce qui lui prend? s'étonna Albane en le voyant s'éloigner."

La jeune fille avec laquelle Jean avait parlé s'approcha d'eux.

" Salut! Vous devez être les Magical Fauves?"

" Oui, approuva Jessica."

" Jean m'a parlé de vous au fait je m'appelle Mélissa Turner, je fais partie des Mystérious Horses."

" T'es dans son équipe? la questionna Grégory."

" Oui, affirma Mélissa en souriant."

" Il avait l'air de te reprocher quelque chose j'ai l'impression, lança Cloé."

" Oui, j'ai trop forcé avec Ténèbria, je lui ai fait du mal alors que ce n'était pas mon intention. Jean m'a ramené à l'ordre, il est un excellent capitaine toujours à l'écoute des autres."

" Je le trouve plutôt bizarre moi, commenta Virginie."

" Il a l'air comme ça mais il est gentil comme tout. En revanche son passé n'a pas l'air de l'enchanter, il ne nous en a jamais parlé et à chaque fois qu'on lui pose des questions il n'y répond jamais. Je m'inquiète par moments pour lui, avoua Mélissa."

" Bon on va devoir te laisser Mélissa, on sort en ville, s'excusa Elia."

" Je peux vous accompagner? demanda Mélissa. Jean nous a laissé toute l'après-midi en office de quartier libre et en plus je n'ai rien à faire."

" Ok tu peux venir! souria le capitaine des Magical Fauves."

Et la petite troupe sortit à la rencontre de la grande ville de Las Vegas.

" Jean! l'appela une voix masculine."

Celui-ci se retourna et aperçu son coéquipier Nicolas. Nicolas était un jeune homme assez grand de 16 ans avec un corps d'athlète. Il avait de magnifique yeux gris acier qui contrastaient parfaitement avec ses cheveux blonds très courts extrémement désordonnés. Il portait un t-shirt blanc mettant bien en évidence ses muscles, un pantalon ample noir et des baskets noires avec des rayures blanches.

" Qu'est-ce que tu veux Nico?"

Nico était le surnom donné à son ami, c'était moins long à prononcer.

" Tu n'aurais pas vu Julia? le questionna vivement Nico."

" Non, répondit-il en continuant son chemin."

" Oh toi y'a quelque chose qui va pas! assura son ami en marchant à ses côtés."

" Tout va très bien, le contredit son capitaine."

" C'est à cause de Mélissa? devina-t-il. Qu'est-ce qu'elle a dit cette fois?"

" Elle m'a posé une question sur mon passé mais elle ne s'est pas rendue compte de son erreur. Elle est encore jeune il faut la comprendre."

" Ecoute Jean, tu prends trop les intérêts de des autres à coeur il faut

penser à toi aussi! s'emporta légèrement Nicolas en le fixant avec sévérité."

" Peut-être que tu as raison mais quoi que tu dises ou quoi que tu fasses, rien ne pourra changer mon passé quel qu'il soit."

Sur ce, il planta son ami là en se dirigeant vers le sous-sol.

" Mais quel est ton passé Jean? On veut t'aider mais si tu ne nous dit rien comment veux-tu que l'on fasse? murmura-t-il."

" Regardez-moi cette broche! hurla Elia au comble du bonheur."

" Elle est splendide! s'extasia Albane en la contemplant."

" Ah les filles, soupirèrent ensemble Grégory et Cyril."

Au sous-sol de l'hôtel, Jean était en train de s'entrainer avec ferveur avec son spectre Pégase mais un léger vertige le prit, il se rattrapa de justesse à un mur, posant sa main sur son front qui lui sembla-t-il sur le moment brûlant.

" Ca recommence, murmura Jean avec désespoir."

Quelqu'un dévala les escaliers en trombe. C'était une jeune fille de 16 ans de taille moyenne. Elle avait de grands yeux bleu-nuit et une longue tresse noire pendait délicatement sur une de ses fines épaules. Elle portait un pull à col roulé bleu, un jean bleu marine et des bottines de couleur noire. L'adolescente aperçu Jean le teint pâle et accourut vers lui, posant sa main sur son front.

" Jean! s'exclama la jeune fille avec inquiétude. Tu es brûlant!"

" Ca va aller Julia, c'est juste un peu de fièvre."

" Jean ce n'est pas un peu de fièvre, protesta Julia. Il faut absolument que tu ailles te coucher, je vais appeler un médecin."

" Je vais bien! s'emporta son capitaine."

" Tu peux peut-être faire avaler ça à n'importe qui mais pas à moi!"

" Ecoute Julia! Fiche-moi la paix d'accord! Ca va passer!"

Un nouvel étourdissement se fit sentir mais Julia le retint avec fermeté. La jeune fille passa un des bras de Jean sur son épaule et ils se dirigèrent vers leur suite. Julia fit entrer son capitaine dans sa chambre et l'obligea à se coucher malgré ses protestations. Elle appela ensuite un médecin de toute urgence. Julia revint ensuite à son chevet.

" Que s'est-il passé Jean? Ca t'est déjà arrivé? le questionna Julia en le regardant avec des yeux inquiets."

" T'es têtue toi, tu es une des rarespersonnes qui arrivent à me tenir tête."

" Heureusement d'aillleurs. Mais regarde-toi Jean, tu ne vas pas bien du tout ça se voit!"

Le médecin arriva enfin et alla ausculter le jeune garçon.

" Est-ce que vous avez eu des étourdissements? demanda le médecin à son patient."

Il hocha faiblement la tête.

" Ca vous était déjà arrivé avant? continua le docteur."

Mais Jean avait déjà perdu connaissance. Le médecin prit sa température qui s'élevait à 41° puis son pouls.

" Son pouls est plutôt faible, nota le docteur, songeur. La température n'arrange rien. Je crois qu'il vaut mieux l'emmener à l'hôpital."

Le médecin sortit enfin de la chambre et Julia se rua vers lui.

" Alors qu'est-ce qu'il a?"

" Il a de la température, beaucoup trop d'ailleurs, elle est de 41°. Il s'est évanoui, ajouta-t-il. De plus son pouls est faible donc je pense qu'il faudrait l'emmener à l'hôpital."

Julia observa le médecin avec inquiétude et affolement mais aussi avec peur.

" Ce n'est pas très grave j'espère?"

" Il faut qu'il aille à l'hôpital pour le savoir mais je vous demanderai si vous êtes d'accord puisque vous êtes un membre de son équipe et que lui ne peut pas répondre."

" Il m'en voudra c'est sûr mais je fais ça pour son bien. Je suis d'accord."

Sur ce il téléphona à l'hôpital et une ambulance arriva, prenant le patient à l'intérieur.

A l'hôpital, après différents tests...

" Je peux le voir? demanda Julia à une infirmière."

" Allez-y."

Julia pénétra dans la pièce blanche et aperçut son capitaine. Il avait un masque à oxygène pour l'aider à respirer et de nombreux fils étaient rattachés à sa poitrine.

" C'est plus grave que je ne le pensais, nota-t-elle."

Un médecin entra à ce moment précis.

" Qu'est-ce qu'il a? demanda doucement la jeune fille."

" On ne sait pas encore. Lui est-il arrivé quelque chose de grave dans son passé?"

" Il n'en parle jamais."

Soudain Jean entrouvrit les yeux, sa vue était encore brouillée mais il crut apercevoir sa coéquipière. Le médecin le remarqua et lui enleva le masque à oxygène pour qu'il puisse parler.

" M. Douglas comment vous sentez-vous?"

Les formes autour de Jean devinrent alors plusnettes et il aperçut un homme en blouse blanche ainsi que Julia, un air inquiet scotché au visage.

" Où suis-je?"

" A l'hôpital, coupa Julia."

" Il faut que vous me répondiez franchement. Est-ce que quelque chose de grave vous est arrivé par le passé?"

" C'est ma vie privée, répondit Jean sur un ton froid en observant Julia avec sévérité. Et puis vous m'énervez tous! Laissez-moi sortir!"

" Désolé M. Douglas mais on se doit de vous garder en observation."

Le jeune homme soupira en se laissant tomber sur le lit blanc et en arrachant les fils reliés à sa poitrine avec colère.

Un flash back surgit dans son esprit. On se trouvait à Las Vegas, Jean avait douze ans à l'époque et se promenait dans la ville avec ses deux parents. Sa mère était une jeune femme svelte très belle aux grands yeux pourpres. Ses longs cheveux bouclésmauves tombaient gracieusement dans son dos et deux mèches noires encadraient son visage d'ange souriant à cet instant. La jeune femme portait un débardeur blanc, un pantalon moulant gris et des chaussures noires à haut talons ce jour-là. Son père, lui, était plutôt grand mais très mince. Il possédait des yeux rouges en amande, les mêmes yeux que son fils et de courts cheveux châtains dont quelques mèches retombaient avec sensualité sur ses yeux. Il portait une chemise noire à manches courtes, un jean bleu et des grosses baskets rouges avec des rayures grises. Une grosse voiture noire déboula à cette instant dans la petite ruelle, la fenêtre avant s'ouvrit laissant découvrir un canon luisant, le père de Jean l'aperçut pointé sur sa femme et se jeta devant elle. Un coup de feu retentit et Michel s'écroula, la scène se déroula au ralenti devant Jean qui tenta de fermer les yeux sans réussir. La personne tenant le pistolet sortit de la voiture noire et menaça Lira, les yeux flamboyants de colère. L'agresseur était une jeune femme habillée d'une tenue extrémement moulante, elle portait de fines lunettes noires, son arme braquée devant sa cible. Ses longs cheveux noirs comme la suie volant au vent. Jean retiendra toujours ces mots:

" Allez, rends-moi ce qui me revient de droit maintenant chère soeur."

" Jamais! hurla Lira à Magalie. Ce spectre n'est pas à toi, il m'était destiné et cedepuis toujours!"

" Je te donne une dernière chance ou sinon j'appuie sur la détente."

Lira détacha le médaillon de son cou et le mit discrétement dans la paume de Jean et lui ordonna de s'enfuir.

" Petite sotte!"

Magalie sortit un couteau tranchant et l'égorgea sans aucune émotion. Jean resta pétrifié devant ce spectacle et s'enfuit en courant le plus loin possible, des larmes perlant au coin de ses yeux. Après ce drame, il fut placé dans un centre d'accueil où on le battait, d'ailleurs il gardait encore les marques présentes dans son dos. Depuis ce fameux jour il s'était endurcit et s'était enfermé dans sa coquille, jurant qu'on n'arriverait plus jamais à lui faire de mal. Un jour il tomba dans une période difficile ou il fut très malade mais ça ne s'était plus reproduit jusqu'à aujourd'hui. Jean revint soudainement à la réalité. Des larmes salées avaient coulé sur ses joues et il les essuya rapidement d'un revers de main. Il se leva brusquement de son lit et sortit en trombe de l'hôpital, enfilant au passage son t-shirt.

" Jean, murmura Julia."

La jeune fille s'élança à sa poursuite et sortit à son tour de l'hôpital. Elle regarda à gauche et à droite sans le voir. Elle décida donc d'appeler ses coéquipiers qui la rejoignirent cinq minutes plus tard.

" Il y a un problème? s'inquiéta Mélissa."

" Jean, il s'est enfuit de l'hôpital, rapporta Julia."

" Qu'est-ce qu'il faisait à l'hôpital? s'étonna Nicolas."

" Ilaeu une soudaine montée de fièvre et son pouls était très faible donc j'ai préféré l'emmener à l'hôpital après avoir appelé le médecin."

" Il faut absolument partir à sa recherche! s'écria Mélissa."

" Où est Nathalie? demanda Julia."

" On ne l'a pas croisé, s'excusa Nicolas."

" Bon lançons les recherches, décida Julia."

Nathalie, elle, se promenait dans le parc baigné pas les rayons du soleil. Nathalie était une jeune fille de 16 ans au corps élancé et de grande taille. C'était une fille intelligente et très censée. Elle avait de magnifiques yeux violets très clairs se rapprochant plus du rose, un nez droit et des lèvres rosées. Nathalie avait un teint de pêche qu'elle avait hérité de sa mère qui travaillait dans la recherche concernant le beyblade et de petites oreilles rondes qui étaient l'héritage de son père qui se trouvait être avocat. La jeune fille avait de longs cheveux roux mais très clairs qui étaient attachés en une queue de cheval, ils étaient raides mais avaient tendance à boucler quand ils étaient mouillés. Elle portait aussi deux boucles d'oreilles en forme d'anneaux en argent. Nathalie était habillée d'un petit corset bleu pâle, d'un pantalon noir avec des chaînes cloutées et de hautes chaussures noires. Elle aperçut soudainement la silhouette de Jean assis sur un banc, son visage dans ses mains. La jeune adolescente alla à sa rencontre et s'assit à côté de lui. Jean releva son visage vers elle et Nathalie découvrit avec stupeur qu'il était inondé de larmes. C'était la première fois qu'elle voyait son capitaine dans un tel état, lui qui était si fort d'habitude.

" Ca va? l'interrogea-t-elle de sa voix douce."

" Caa l'air! répliqua durement Jean."

Nathalie se contenta d'ignorer sa remarque déplacée.

" Excuse-moi, sanglota-t-il."

" Bon finis de jouer! décida avec sérieux Nathalie. Qu'est-ce qui te met dans un tel état?"

" Mon passé, murmura Jean."

Nathalie l'écouta soudainement interressée, c'était la première fois qu'il faisait référence à son passé.

" Quel est ce passé Jean? insista-t-elle."

" Tu te rappelles quand je t'avais dit que mes parents habitaient à Los Angeles? se confia le jeune homme."

Elle hocha positivement la tête.

" Ce n'était pas vrai. Je vous ai menti car je n'avais pas trouvé un autre moyen, je n'avais pas le courage de vous dire la vérité mais mes parents sont morts tous les deux quand j'avais douze ans."

Nathalie porta ses deux mains à ses lèvres, une expression surprise et terrifiée sur le visage.

" C'est la soeur de ma mère Magalie Douglas, qui les a tué et devant mes yeux en plus. Lira, c'est le nom de ma mère, m'a donné son médaillon et m'a ordonné de m'enfuir. C'est grâce à elle que j'ai réussi à m'en sortir, continua Jean, la voix agitée de sanglots. C'est comme ça que Pégase est entré en ma possession."

Après ces paroles, le capitaine des Mystérious Horses sortit sa toupie blanche parsemée de paillettes argentées et observa la médaillon sur lequel était représenté Pégase.

" Pégase me rappelle un peu cette période. Après tout ça j'ai été placé dans une famille d'accueil qui ne m'appréciait pas du tout."

Il enleva son t-shirt et se tourna de dos vers Nathalie qui aperçut avec horreur les marques sanglantes creusées dans sa chair.

" Ils me battaient. Les traces ne sont jamais parties, c'était la famille Legami. Je suis tombé dans une période très difficile à l'âge de quatorze ans et j'ai été gravement malade et depuis ce jour-là il m'arrive de subir des montées de température, une faiblesse de mon pouls et des étourdissements. Je n'ai jamais oublié ce drame, ça me hante toujours mais c'est notamment grâce à vous que j'ai réussi à remonter la pente."

" On est là pour ça Jean. Et tu comptais garder ça longtemps pour toi? Ca te rongeait de l'intérieur! Il faut mettre les autres au courant. Allez viens, ils doivent se faire un sang d'encre."

Les deux compères allèrent donc retrouver Nicolas, Mélissa et Julia et Jean leur conta toute l'histoire.


C'est fini pour ce chapitre qui j'espère vous a plu et surtout n'oubliez pas de me laisser plein de reviews!

PetiteSaki