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chapitre relu par Ambre/Ezilda, toujours aussi efficace

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Chapitre 10. Contretemps et contre toi

Encore un bon, non, un excellent et très productif week-end gâché par un début de semaine détestable. Severus pesta intérieurement, Barjow ne lui avait pas appris grand-chose. Enfin, non, il était injuste. Parce que Barjow n'avait pu lui donner de nom ne voulait pas dire qu'il avait complètement perdu sa journée. Début décembre, le commerçant de l'Allée des Embrumes avait reçu une commande de sang de vampire par un homme parlant italien. Il avait chargé un loup-garou de se procurer l'ingrédient. Le loup-garou n'était pas important, ce n'était qu'un livreur, mais cet homme…Severus ne connaissait personne parlant italien, et celui-dont-il-ne-connaissait-pas-le-nom avait un accent impeccable. Il en savait cependant assez sur les techniques de camouflage pour savoir qu'il existait un sort de traduction qui permettait d'avoir une élocution parfaite dans la langue choisie. Ce qu'il lui faudrait maintenant, c'est recouper ces informations avec d'autres, et là, c'était chou blanc sur toute la ligne. Personne ne savait rien, et ni les promesses d'argent ou de souffrances terribles ne pouvaient délier des langues qui n'avaient rien à dire.


Monsieur Lupin,

J'ai le regret de vous informer que votre nom a été retiré de la liste des sorciers retenus pour la formation de dresseur professionnel de créatures magiques.

Après un examen attentif de votre dossier, il est apparu que votre condition de loup-garou pourrait affecter les animaux qui vous seraient confiés.

Vous assurant de toute ma considération, je vous prie d'agréer, monsieur Lupin, l'expression de mes sentiments distingués.

Mafalda Bertin
Secrétaire principale du Département de contrôle et régulation des créatures magiques

Remus fixait le parchemin portant le sceau du Ministère de la Magie, il essayait de comprendre ce qu'il lisait. Ce ne pouvait être vrai ! Une semaine avant d'entrer en formation, voilà que cela lui était refusée en vertu d'un argument qu'il savait faux et archi-faux. Il empoigna la poudre de cheminette, la jeta dans l'âtre et s'invita chez Hermione. Par chance, en cette heure matinale, elle n'avait encore aucun client. Elle entra en coup de vent dans son bureau en entendant le bruit et s'exclama :

-Remus ? Mais que me vaut cette visite ?

Très vite, elle vit les émotions sur le visage de l'homme et s'inquiéta : il reflétait à la fois la rage et la défaite. Il lui tendit d'un geste brusque le courrier qu'il avait reçu un peu plus tôt. Hermione pâlit et bientôt, la colère se lisait sur son visage aussi.

-Comment osent-ils ? Ceci n'est qu'un charabia, un argument de bonne femme qui a été scientifiquement prouvé faux par ce même département. Les créatures magiques ne sont pas affectées par les loups-garou sous leur forme humaine, et sous leur forme de monstre, ils sont apaisés par la présence d'autres animaux. C'est de la discrimination ! Je vais m'en occuper, Remus, tu la feras cette formation, même si je dois m'enchaîner sur les rails du Poudlard express pour cela.

Remus ne put s'empêcher d'être amusé malgré lui. Il plaignit aussi cette Mafalda Bertin.


Si les Furies n'étaient pas que des créatures mythologiques, l'employé du Ministère qui gardait l'entrée du bâtiment aurait juré que l'une d'elles venait d'entrer. Sans hésiter, Hermione prit la direction du Département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Elle entra en trombe dans le bureau de Mafalda Bertin et se planta devant elle. Elle jeta le parchemin que lui avait laissé Remus sur le bureau.

-Que signifie ceci ? Vous savez très bien qu'un loup-garou sous sa forme humaine n'a aucune influence sur les autres animaux !

-Que vous croyez ! répondit l'employée du Ministère.

-Cela a été prouvé par Norbert Scamander il n'y a pas plus de deux ans !

L'autre prit un air ennuyé.

-De toute façon, la condition de monsieur Lupin l'obligera à s'absenter de la formation environ trois jours par mois, c'est beaucoup trop pour une formation qui ne dure que deux mois.

-Madame Bertin, j'ai déjà arrangé ces détails avec monsieur Glandouille, le superviseur de la formation. Monsieur Lupin utilise la potion tue-loup, qui lui permet, comme vous le savez, de ne s'absenter qu'une journée. Et monsieur Lupin a signé un engagement confirmant sa volonté de rattraper les cours qu'il pourrait manquer.

-Oui, mais vous savez bien que les stagiaires ont un emploi quasi-garanti au Ministère à l'issue de leur formation.

-Et alors ?

-Mais vous ne voyez donc pas, jamais un loup-garou n'a été employé par le Ministère.

-Jamais un loup-garou connu n'a été employé par le Ministère est sûrement ce que vous voulez dire.

Mafalda Bertin resta coite, elle était arrivée au bout de ses arguments. Et elle savait que Hermione Granger avait raison : il était de notoriété publique dans l'administration que le petit cousin de Cornelius Fudge, employé de ménage au département des mystères, était un loup-garou et que cette information ne figurait pas dans son dossier au service du personnel. Oh et puis zut, de toute façon, une fois embauché, il n'aurait que peu de contact avec son service, il serait en compagnie de ses égaux, les animaux, et des aurors. De plus, Granger n'hésiterait sans doute pas à créer du ramdam dans la presse, hurlant à la discrimination injuste…

-Très bien, miss Granger, je vais réintégrer monsieur Lupin sur la liste des stagiaires. La formation commence le trois, la pleine lune est le 6, nous verrons bien s'il s'absente dès le premier jour.

Remus se promit ce jour-là d'organiser une grande fête pour Hermione à la fin de sa formation.


Samedi semblait prendre un malin plaisir à prendre son temps pour arriver, c'était en tout cas ce que ressentaient Hermione et Severus. Severus se demandait pourquoi il n'avait pas proposé le samedi précédent pour leur rendez-vous, et bizarrement, Hermione se posait la même question. Ils furent tous deux en avance à leur rendez-vous chez Waterstones. Severus, habillé à la manière moldue cette fois, prit la main de Hermione et embrassa sa paume dans un geste qui allait devenir leur salutation personnelle. Il l'entraîna ensuite dans les étages où se tenait la conférence, admirant dans le même temps la manière dont la longue jupe de la jeune femme s'enroulait et se déroulait autour de ses jambes, au rythme du balancement de ses hanches. Il était déjà à l'étroit dans son pantalon. Il avait prévu cette difficulté et avait choisi de porter une veste assez longue en conséquence.

De son côté Hermione n'était pas en reste, la légère caresse du pouce de Severus sur la main qu'il tenait voyageait dans son système nerveux et délivrait un message de plaisir non pas à son cerveau semblait-il mais dans son bas ventre. A ce rythme, son slip serait trempé avant la fin de l'après-midi.

Le couple réussit néanmoins à s'intéresser à la conférence, leur cerveau était passé en mode « curiosité intellectuelle » sans leur consentement et avait ainsi atténué leur désir. Qui revint en force à la fin.

-Je prendrais bien un café maintenant, annonça Severus.

-Bonne idée, enchérit Hermione. J'ai un tout nouvel appareil espresso, cela te dit de venir chez moi ?

Severus approuva et ils se hâtèrent jusque l'appartement de la jeune femme, les idées fixées non pas sur l'espresso mais sur comment se retrouver avec le moins de vêtements possible dans le moins de temps possible. Ceci explique sans doute pourquoi la porte d'entrée à peine fermée, Hermione se retrouva plaquée contre celle-ci, la bouche dévorée par l'homme en noir (une constante, même habillé en moldu), une jambe levée et enroulée autour de sa cuisse, se collant à lui de toute ses forces.

-Chambre…lit…, parvint-elle à chuchoter d'une voix rauque.

Ces deux mots réussirent à se frayer un chemin à travers le brouillard qui avait pris possession de sa conscience. Avec peine, il se détacha d'elle et lui répondit :

-Montre le chemin.

Il la suivit avec la docilité d'un chien attendant un sucre de son maître. Il nota, Dieu seul sait comment, les draps ivoire, la couverture vieux rose, l'odeur de linge propre qui montait du lit auprès duquel ils se tenaient tous deux. Il essaya de la déshabiller mais il finit par la laisser faire. Le col roulé était décidément difficile à passer par-dessus la tête. Il ne perdait pas au change de toute façon, elle lui offrit un spectacle digne selon lui des meilleures strip-teaseuses, ne le quittant pas des yeux. Inconsciemment, il se caressa le sexe à travers son pantalon. Cette vue excita Hermione et la poussa à se caresser les seins lorsqu'elle enleva son soutien-gorge. N'y tenant plus, Severus ôta ses vêtements en un temps record, le temps qu'elle enlève sa culotte, il était nu.

Elle s'allongea sur le lit et balaya des yeux le corps de celui qui allait être son amant, découvrant une peau pâle, une poitrine peu poilue, un ventre plat, probablement davantage à cause de son métabolisme que de l'exercice, de longues jambes encore plus sexy au naturel, et un sexe très visiblement en érection à la pointe duquel suintait du liquide séminal. Elle lui tendit les bras, il accepta sa tacite invitation.

Ils reprirent leur baiser, explorèrent la bouche de l'autre avec le soin d'un géographe relevant le relief en vue d'établir une carte. Leurs mains découvrirent les points faibles de l'autre. Il était normal que tout se passe bien, tous deux avaient fait leurs devoirs et avaient lu quelques bons ouvrages sur le plaisir avant leur rendez-vous, cette première fois devait être parfaite.

Ces longs préliminaires, une torture pour Severus, devaient prendre fin. Il s'allongea sur Hermione.

-Préfères-tu cette position ou en voudrais-tu une autre ?

Etonnée qu'il pense à lui demander son avis en un tel moment, elle répondit :

-Nous pourrons explorer plus tard, pour l'instant, prends-moi.

Il s'exécuta. Il la pénétra doucement, regardant son visage, il voulait graver dans son esprit ce que celui-ci exprimait au cours de leur première fois. Elle ferma les yeux malgré elle, arqua le corps et gémit à voix haute. Bon sang, ce que c'était bon !

Il avait prévu de rester immobile un peu de temps une fois qu'il aurait complètement pénétré Hermione afin qu'elle s'habitue à sa présence, son désir cependant prit le dessus et il se mit à bouger sans attendre. Il essaya de garder un rythme pas trop rapide afin de donner à sa compagne un maximum de plaisir mais son corps le trahit une fois encore. Il semblait qu'en fait, c'était lui qui avait plus besoin de s'habituer à se trouver à nouveau dans le corps d'une femme que l'inverse.

-Ah, ah, Hermione, je vais jouir !

-Oui, c'est ça, vas-y, continue !

La conversation n'était pas très variée mais ils s'en moquaient bien, chaque mot, chaque cri nourrissait leur plaisir mutuel.

Une dernière caresse sur les seins de Hermione et Severus prit appui sur ses bras afin de pouvoir littéralement pilonner le vagin de la jeune femme. Il arrivait au bout de son plaisir, il ferma les yeux, les traits de son visage se crispèrent de plaisir. ..

-AAAAAAAHHHHHHHHHHH

Hermione venait d'avoir l'un des meilleurs orgasmes de sa vie, Severus ne fut pas long à la suivre.

Ils reprirent leur souffle, enlacés dans les draps froissés. Ils s'embrassèrent paresseusement, encore sous le coup de l'extase post-coïtale.

-On pourrait tester ma machine à espresso maintenant ? suggéra-t-elle.

-Excellente idée.

Elle enfila un peignoir et en prêta un autre à Severus. Ils s'installèrent dans le salon et entamèrent une discussion sur la conférence qu'ils avaient réussi à écouter un peu plus tôt dans l'après-midi. Personne ne les vit ni n'entendit parler d'eux de tout le week-end.