disclaimer : voir premier chapitre
chapitre relu par Ambre/Ezilda. Si mes lemons sont meilleurs, c'est grâce à elle, ils sont quasiment co-écrits. Leur version intégrale se trouve cependant chez hpfanfiction et chez OWL.
Chapitre 12. Une fin de semaine en apothéose.
La semaine précédant la Saint-Valentin vit nos protagonistes s'installer dans leur nouvelle vie avec plus ou moins de bonheur.
Severus découvrit bientôt que sa routine était aussi fastidieuse que ce que le descriptif de poste présageait. Il ne comptait déjà plus les ingrédients qu'il avait dû émincer, pilonner, pulvériser, découper, nettoyer, et cela ne concernait que les ingrédients « propres ». Il fallait aussi qu'il s'acquitte des tâches qu'il laissait autrefois aux élèves en retenue avec lui comme éviscérer les crapauds cornus pour récupérer leurs yeux et leur foie, ou séparer les veracrasses pourris des autres. Cependant, et contrairement à ce qu'il imposait à ses élèves, il portait des gants pour exécuter ces corvées, il ne voulait pas attraper une cochonnerie qui lui ferait perdre son emploi et/ou Hermione.
L'autre pan de son emploi, la sécurité du laboratoire et des personnes qui y travaillaient, lui prenait aussi pas mal de temps, surtout en-dehors de ses heures de travail : deux tentatives d'effraction nocturnes sur une semaine, et déjà une la deuxième semaine. Les coupables avaient été pris dans les pièges qu'il avait dressés, mais il se trouvait toujours de nouveaux imbéciles pour penser être plus intelligents que leurs prédécesseurs.
Il ne serait cependant pas dérangé le soir de la Saint-Valentin, il y veillerait. Tous les sortilèges plus ou moins vicieux de protection qu'il connaissait seraient déployés ce soir-là. Il n'était pas particulièrement enamouré de cette fête si commerciale, mais pour une fois il voulait faire comme tout le monde et montrer son estime à la dame de ses pensées. Si grâce à ses efforts, il pouvait gagner une plus grande place dans son esprit, il aurait le bénéfice d'une soirée et d'une nuit de plaisir, et augmenterait sensiblement ses chances de s'installer dans sa vie. Cela allègerait la frustration qu'il ressentait quant à son enquête sur son maître-chanteur : celle-ci n'avait pas avancé d'un iota depuis les renseignements qu'il avait collectés chez Barjow & Beurk. Il était temps d'envoyer un hibou à Hermione, et de passer commande à Draco Malfoy en fonction de la réponse qu'elle lui donnerait. Après tout, rien ne valait les conseils d'un Malfoy pour courtiser une femme, c'était aussi proverbial que la barbe de Merlin.
Dresser des animaux magiques n'était pas de tout repos ! Même si son apprentissage se limitait à trois espèces, Remus était épuisé à chaque fin de journée. Pas plus tard qu'aujourd'hui il avait récupéré quelques bleus supplémentaires alors qu'il effectuait un exercice d'approche d'un cheval ailé.
-Lupin, vous allez approcher ce gronian là-bas et lui passer la longe autour du cou, avait hurlé l'instructeur. Je ne vous demande pas de le faire marcher mais au moins approchez-le et revenez intact.
Evidemment, cela n'était pas aussi facile. Le gronian, Mossade de son nom, faisait un pas en arrière pour chaque pas que Remus faisait vers lui, et ricanait ouvertement. Il aurait toutefois dû se méfier du loup-garou qui en avait vu d'autres dans sa vie et qui l'avait acculé dans un coin de l'enclos sans qu'il s'en rende compte. Avant que le cheval récalcitrant ne puisse réagir, la corde était autour de son cou. Il avait alors été pris de furie et s'était élancé dans l'enclos, la seule chose qui l'empêchait de s'envoler étaient les sortilèges prévus à cet effet. Le pauvre homme avait été traîné plusieurs fois autour du parc avant que l'instructeur et les autres élèves ne puissent le libérer.
Remus avait comme maigre consolation le savoir qu'il n'était pas le seul à se trouver parfois en difficulté, un de ses confrères ne pouvait voir les sombrals qu'il était censé dresser…
Hermione avait répondu à Severus qu'elle ne voyait aucun inconvénient à passer le samedi soir chez elle, voilà qui éliminerait le dilemme « où boire le dernier verre », et de toute façon, elle était persuadée que son appartement correspondait mieux à leurs « besoins » que sa maison à lui. Il avait insisté néanmoins pour que l'organisation de la soirée lui revînt et l'avait prévenue qu'elle recevrait des livraisons dans la journée de samedi.
Elle passa la journée du quatorze février à répondre à sa porte, ou c'est l'impression qu'elle eut : le traiteur, le pâtissier, le fleuriste, un autre fleuriste, un vrai défilé. Entre la grasse matinée pour être en forme le soir, le rangement, le ménage, les livraisons, Hermione eut à peine le temps de se préparer. Elle enfila enfin la robe en soie rouge bordeaux qu'elle avait achetée pour l'occasion, avec une longue fente sur le côté, un top à fines bretelles faciles à faire glisser, une légère veste qui laissait deviner la peau des épaules, le tout sur des sous-vêtements et des chaussures assorties. Un bon feu dans la cheminée pour ne pas attraper froid et Severus arriva.
Ce dernier, en robe de sorcier noire de bonne qualité, ne put s'empêcher de se dire qu'attendre jusqu'au dessert allait être une torture, et qu'il la prendrait bien comme apéritif, entrée, plat, fromage, dessert et au diable les nourritures de l'estomac. Il était heureux qu'ils ne sortent pas, il n'aurait pas supporté le regard d'autres hommes sur la nymphe qui se tenait devant lui. En attendant que le meilleur vienne, il embrassa la paume de sa main, y ajoutant cette fois un petit coup de langue. Quant à elle, elle décida qu'elle saurait avant la fin de la soirée s'il portait des sous-vêtements ou non sous sa robe.
Il lui tendit un paquet dont elle sortit une étole en soie…rouge bordeaux !
-Severus, elle est magnifique ! Et en plus, elle est assortie à ma tenue.
-En fait, c'est une étole enchantée, elle prend la couleur des vêtements de celui qui la porte.
Il la reprit dans ses mains et le tissu vira au noir. Il l'enroula autour des épaules de la jeune femme, glissant au passage un doigt sous le col de la veste, et elle reprit la couleur rouge. Elle soupira et ses joues rosirent.
-Quel merveilleux cadeau, Severus.
Elle planta un baiser au coin de ses lèvres pour le remercier, puis sortit de dessous la table basse un paquet.
-Moi aussi, j'ai quelque chose pour toi.
Il trouva sous l'emballage cadeau des gants en peau de dragon multi-usage, résistants au feu et aux ingrédients de potions, si fins qu'ils étaient comme une seconde peau. Ils lui permettraient de travailler avec finesse à l'hôpital ; il pourrait aussi les porter dans les sorties mondaines les plus élégantes, encore que les chances de le voir assister à un tel événement étaient sub-voisines de zéro.
Il jeta enfin un œil à son environnement et constata avec plaisir que les fleuristes que Draco lui avait recommandés avaient fait du bon travail, que la table dressée devant eux était du meilleur goût, et surtout pas trop large de sorte qu'ils ne seraient pas trop éloignés l'un de l'autre.
Le repas fut émaillé de remarques à double sens et de touchers « casuels ». Jamais des plats n'avaient fait autant d'allers et retours entre deux convives qui n'avaient d'autre motif réel que de frôler les doigts de leur compagnon de table. Le fait que Hermione léchât consciencieusement sa cuillère en mangeant son potage ne passa pas inaperçu, ses yeux brillants, sa bouche s'entrouverte, Severus faillit gémir devant cette vision ensorcelante.
Ils essayèrent de retenir leur désir croissant, ne serait-ce que pour arriver au bout du repas, et réussirent même à débattre mollement de la possibilité d'un changement de Ministre de la Magie. Leurs limites furent néanmoins atteintes au moment de manger la forêt noire. Hermione ramassa une cerise couverte de crème tombée de sa fourchette et la porta à sa bouche, laissant une lichette de crème sur sa lèvre, qu'elle effaça doucement du bout de la langue, les yeux rivés sur son compagnon. Une vague de chaleur envahit Severus. Rendue plus brave par le champagne qui avait accompagné leur collation, elle décida de faire quelque chose d'osé : elle ôta sa chaussure et posa son pied nu sur l'entrejambe de Severus, taquinant son érection désormais bien visible, tout en recommençant son petit manège avec une autre cerise. Cette fois, Severus gémit.
-Hermione, souffla-t-il d'une voix rauque.
-Quelque chose ne va pas, Severus ? le taquina-t-elle.
Il empoigna son pied en représailles et le massa. Elle frémit à son tour, voilà qui était mieux. Il décida de tester ses limites : il plaça le pied de la jeune femme de manière qu'il pût continuer à le masser tout en se caressant le sexe. Il se passa peu de temps avant qu'il ne levât sa robe sous la jambe de Hermione, créant sur le mollet de sa compagne la sensation d'une douce caresse. Ils étaient engagés dans un concours tacite dont le gagnant serait celui qui exciterait le plus l'autre.
Sentir Severus se donner du plaisir sur son pied sous la table fit monter la température interne de Hermione qui enleva sa veste. Il aimait jouer, quelle chance ! Elle jeta un regard provocateur à son amant avant de faire glisser les bretelles de sa robe et de dégager sa poitrine maintenue par deux morceaux de dentelle rouge. Elle posa les mains sur ses seins et les caressa lentement. Severus cessa de bouger, ses yeux s'écarquillèrent et se fixèrent sur la poitrine offerte à sa vue. Hermione pencha la tête en arrière sans jamais cesser ses caresses. Puis elle glissa les mains sous les bonnets de son soutien-gorge et les écarta, offrant aux yeux de Severus ses assez généreuses rondeurs. Elle redressa la tête, croisa son regard plein de promesses inexprimables et sentit l'humidité envahir son intimité.
Ses mains quittèrent ses seins pour remonter sa robe de sorte qu'avec le haut déjà enlevé, celle-ci se trouva retroussée autour de sa taille. Elle glissa une main dans sa culotte et à son tour se caressa. Elle utilisa son autre main pour pincer un de ses tétons et fut bientôt submergée par un orgasme.
L'expression extasiée de Hermione ainsi que ses cris de délice furent trop pour Severus, il était temps qu'il vénère comme il se doit l'offrande qu'elle lui faisait. Il se leva brutalement, faisant tomber sa chaise, il se déshabilla en entier, déchirant presque sa robe dans sa hâte et approcha la jeune femme, se jetant sur elle comme pour une proie.
-Hermione, je te veux, articula-t-il. Ces quatre mots firent frissonner la jeune femme.
Il poussa la chaise à l'écart de la table, l'agrippa par les épaules, la leva, s'assit à sa place sur la chaise, arracha son string, incapable qu'il était en ce moment de manipuler avec douceur un si petit morceau de dentelle, et l'empala sans plus de façon sur son membre viril. Il faillit hurler de plaisir.
Hermione, à peine descendue du septième ciel et tout à fait prête à y retourner, prit appui sur ses pieds positionnés de chaque côté de la chaise et amorça le mouvement de va-et-vient qui devait les mener à leur complétion. Severus, pas en reste, la guida de ses mains qui lui agrippaient les hanches comme si sa vie en dépendait. Leurs corps, si proches, s'unissaient et se désunissaient en un rythme qui les laissaient haletants. Il ne leur fallut que quelques minutes, si brèves mais si intenses, avant d'atteindre la jouissance.
-Je crois que nous avons mérité un bain, toi et moi, lui susurra-t-elle dans l'oreille alors qu'ils reprenaient leurs esprits. Son esprit avait depuis un bon moment séparé le cruel professeur de son adolescence de cet homme cultivé, intelligent, mais la passion qui l'habitait, qu'il venait de lui montrer lui faisait entrevoir des possibilités… Ils n'avaient toujours pas bougé de la chaise.
Bain, Hermione ? Deux mots qui étaient faits pour être dans la même phrase ! Encore sous l'effet d'un des orgasmes les plus violents qu'il ait connus, Severus se contenta de hocher la tête en signe d'assentiment. Ils se désengagèrent lentement l'un de l'autre, Hermione défit les vêtements qu'elle portait encore et les abandonna sur le sol de la salle à manger avant de prendre le chemin de la salle de bains, suivie par un Severus euphorique, enfin, aussi euphorique que Severus Snape puisse être. Dans la baignoire, chacun lava l'autre, se donnant au passage de tendres baisers et d'indolentes caresses, puis épuisés et relaxés, ils se mirent au lit et s'endormirent du sommeil du juste. Pour Severus, les mots « apothéose » et « Saint-Valentin » seraient désormais toujours associés.
Merci à tous mes lecteurs/reviewers, et à camerata qui m'a laissé plusieurs reviews (pst: si tu me laisses un email par message perso, je t'enverrai des réponses à reviews personnalisées)
