Youpiiiiiiiiii...! J'ai réussi à poster le deuxième chapitre! Ca n'a pas été sans mal, je l'avoue... J'espère qu'il vous plaira autant que le premier. Bonne lecture!

Merciiii à Neko-chan et Zibou pour leurs reviews qui m'ont beaucoup touchée! Je vous dédie ce chapitre, profitez-en...! Zibou, j'ai particulièrement aimé ta review, parce que je trouve que l'on ne critique pas assez mon travail. Toi, tu as su faire preuve de beaucoup d'observation en me lisant, et tu m'as dis tout ce qui n'allait pas. C'est assez rare qu'un lecteur réagisse commen ça (en tout cas, ça ne m'était que rarement arrivé). Je dois t'expliquer le "manque de fluidité de ce chapitre": je voulais écrire quelque chose qui reflète l'aspcet psychlogique de Lucius, à sa sortie d'Azkaban. Il est déboussolé, pris de remords, et a de la peine à retrouver une vie "normale". Ses pensées sont saccadées, embrouillées, souvent floues, comme mon texte. Et en ce qui concerne ses erreurs et leurs conséquences: tu en apprendras plus par la suite. Je ne voulais pas tout dévoiler, tout de suite... Enfin, je serais heureuse de procéder à quelques modifications dan ce chapitre, mais... un seul blem: étant nulle en anglais (je le dis, et le répète!), je n'ai pas trouvé comment rééditer le texte de mes chapitres. Donc... dois-je reprendre tout le processus à zéro, ce qui serait, à mon sens, une perte de temps! Si tu pouvais m'aider, ce serait vraiment super sympa... Merci!

Sur ce, je cesse mon bla-bla inutile. Place au texte...!


II. « J'ai aimé le Mal… »

Journal de mes erreurs, quelque part dans Londres…

Voilà. J'écris. J'écris pour libérer mon âme, soulager ma conscience. Ma conscience ! C'est risible, comme pensée. Après tout ce que j'ai fait, toutes ces morts, ces tortures, ces victimes innocentes qui ont connu la terreur du trépas à cause moi… après tout cela, ai-je encore une conscience ? Je m'interroge. Il est vrai qu'il y aurait sujet à discuter. Une véritable polémique. Les monstres ont-ils un cœur ? Je n'en sais rien. Possible, mais peut probable. Je sais que moi, en tout cas, j'en ai un. Suis-je donc un monstre, alors… ? Encore un autre sujet de réflexion.

Là n'est pas la question. Je n'écris pas pour décider ou non de ce que je suis, mais de ce que j'ai fait. De ce que j'ai vécu, appris, vu et compris au cours de mon existence. Car je n'ai pas toujours été ainsi. Fût un temps où j'étais différent. Plus… jeune, plus innocent, peut-être. Moins expérimenté sans doute. Mais la vie m'a beaucoup appris. Elle m'a enseigné que les monstres, les démons peuvent se cacher dans le moindre des recoins, qu'il soit sombre et lugubre, ou alors lumineux et accueillant. Le Mal est partout, surtout là où on l'attend le moins. Il hante les salons des villas cossues, les salles de réceptions, les rues illuminées, les cafés déserts, ou les trottoirs sales. Il vit dans la plus pauvre des chaumières comme dans le plus riches des palais. Il est partout. Dans le journal, affiché aux murs, représenté dans les tableaux, inséré dans la musique… partout. J'en ai fait la triste expérience. Le Mal est un être malin, mesquin et sans aucun scrupule. Il choisit ses victimes avec soin, pour mieux les envoyer en Enfer. Mais il est si beau, si tentant…

Voilà un autre erreur de ma vie : je juge en ayant conscience de mes faiblesses. Qui suis-je pour critiquer ainsi le Mal, l'étudier, le comprendre, le juger ? Je ne suis rien. Je n'en ai pas le droit, d'ailleurs, puisque j'ai moi aussi succombé à la tentation. Cette tentation qui a séduit tant d'hommes et de femmes, qui a… provoqué des guerres, amené la famine, la maladie, décidé de la colère, de la haine, de l'amour. Tout est le fruit d'un seul arbre : le Fruit du Péché, le Fruit du Mal. C'est un serpent, un vice qui se cache au plus profond de nous et qui lentement nous étouffe, jusqu'à ce que nous ne soyons plus que des épaves, faciles à manipuler. J'en ai fais la triste expérience.

Les gens croient que lorsqu'on a l'argent, la puissance, la noblesse, tout nous est facile. Ils pensent que, dès lors que l'on possède une famille influente, toutes les portes nous sont ouvertes. Ce n'est absolument pas le cas. Si j'en crois les rumeurs et les coups d'œil indignés que l'on me jette plus que fréquemment, je n'ai pas très bonne réputation. « Sang pur », « assassin », « traître » sont quelques-uns des qualificatifs les plus courants. C'est peut-être vrai pour les autres, mais pas pour moi. J'ai fait certes, des choses horribles, des choses que jamais je n'aurais dû ne serrait-ce qu'envisager. S'il n'y avait que les meurtres… mais j'ai fait bien pire.

Pas dépit, j'ai envoyé mon fils à la mort, je l'ai forcé à me combattre. Je n'ai jamais été un bon père, et il est normal que l'enfant que j'aurais du choyer n'ait pas suivi mes traces. D'ailleurs, je ne le voulais pas. Je ne lui souhaitais pas une vie semblable à la mienne. Trop de larmes ont coulé sur mes joues. À force de vouloir m'éblouir, mon fils, la chair de ma chair, s'est éloigné de moi, jusqu'à me détester, me haïr. Me combattre. Et mourir. Mais a-t-il seulement compris pourquoi ? Pourquoi j'avais fait cela et était devenu ce… cette chose ? Cet assassin ? Non. Non, il n'a pas compris, il n'a jamais su. Pourquoi ? Parce que je n'ai rien dis, parce que je suis trop lâche pour cela. Tout est entièrement de ma faute.

Je n'ai jamais non plus été un mari exemplaire. J'ai trahi ma femme d'innombrables fois, flirtant sans retenue, accumulant les conquêtes d'un soir, les amantes et… même les amants. Je l'ai si souvent trompée, blessée, déçue qu'elle ne m'en voulait même plus. Au fil du temps, nous nous sommes éloignés. A la naissance de notre fils, plus rien ne vivait encore entre nous. Nous restions ensemble, par… habitude, lassitude, ennui. Parce que nous n'avions personne d'autre. Et puis… ce fut le drame. Il y a trente-cinq ans. La mort de mon fils. Mon enfant. Lui que j'aimais, mais à qui je n'avais jamais pris la peine de le dire. Mon épouse n'a pas supporté le choc de sa perte. Elle s'est donnée la mort, dans notre salon, un soir d'hiver, alors que j'étais parti. Parti loin d'elle, pour de sombres besognes… À mon retour, plus personne. Et depuis… je suis seul.

Non, c'est faux. Avant, je n'étais pas seul. Je l'avais, LUI. Lui, la raison de tous mes malheurs, la raison de tous mes tourments sans fin. Lui, le Mal. Lui, le Maître. C'est pour lui que j'avais adopté cette vie. Cette vie de mort et de tourmentes. Pour lui, et personne d'autre. On me dit cruel, méchant, traître, assassin… sans doute le suis-je. Mais personne ne sait comment cela est arrivé. Personne sauf moi… et lui. Lui savait. Mais c'est fini, maintenant. Il est mort depuis de nombreuses années, et, même si la terreur de ses actes n'a pas encore sombré dans le dédale du temps, on essaie d'oublier. Moi, je n'oublierai jamais. Car le jour où le Survivant a vaincu, ce jour-là, tout s'est effondré pour moi. J'ai tout perdu.

Mon aimé.

Mon amant.

Mon amour.

Tout.

J'ai perdu la seule chose qui me rattachait aux Ténèbres, perdu l'être qui m'avait donné cette vie. Celui pour qui j'avais commis toutes ces folies, tous ces meurtres, ces tortures. Celui… celui que j'aimais, tout simplement. Me croira-t-on si je déclare que tout ce que j'ai fait, je l'ai fait par amour ? Me croira-t-on ? J'en doute. Comment les gens pourraient ne serait-ce qu'imaginer ce qu'aimer un tel être signifie ? Personne ne le peut. Personne ne peut comprendre l'étendue de mon amour, le besoin si profond que j'avais de lui. Pour lui, j'ai tout fait, tout enduré. Absolument tout. Et j'ai mérité son amour. J'étais son amant, son aimé… j'étais à lui, corps et âme, et même plus encore. Personne ne peut comprendre cela.

Je n'ai pas la prétention de raconter ma vie. Non. Je laisse à d'autres, plus doués, à ceux qui possèdent une meilleure verve que la mienne, un envol plus lyrique, une imagination plus fertile le soin de raconter leurs vies… ou la mienne. Qui sait, peut-être un jour lira-t-on ce journal, et s'étonnera-t-on de voir dans l'assassin meurtrier un homme aux passions si tortueuse, à l'amour si dramatique ?

Je ne suis pas un saint, je ne l'ai jamais été et ne le serais jamais. Toutefois, je peux rationnellement tenter d'expliquer comment tout a commencé, comment a débuté ma longue, très longue descente aux enfers. Comment je suis devenu le monstre que je suis, et pourquoi je l'ai fait. Oui, je peux essayer de l'expliquer. Je veux le faire. Peut-être me comprendra-t-on… peut-être pas. Tant pis.

Je voulais juste que l'on sache que… malgré tout ce que j'ai fait… tous les actes atroces que j'ai commis… les barbaries ignobles dont j'ai été la cause… je voulais que l'on sache que… je suis aussi une victime.

Car un jour, j'ai aimé le Mal…


Voilààà! Vous en avez pensé quoi...? Une petite review me ferait le plus grand plaisir... une seule question: dois-je continuer...?

Bisouxxx à toutes et tous...