BONNE ANNEE 2006 !
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Disclamer et notes : cf. avant -propos, svp.
Remerciements : Merci Cyzia pour les corrections : en plus, tu as fait ça si rapidement… je suis très flattée ! Merci Crazysnape pour tes suggestions : en plus, tu t'es pris la tête à utiliser différentes couleurs, ça fait très pro ! Et merci aussi Artoung pour ton avis : en plus, tu me restes fidèle malgré la chance que tu as eu de «goûter » Draco…
Dédicace : A Mme La Chance. Nous sommes vendredi 13 et c'est le 13ème chapitre. Si Mme la Chance pouvait me filer un peu (beaucoup) de thune et surtout me permettre de réussir mon concours cette année, je lui en serai éternellement reconnaissante !
RAR :
Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés.
Sinon, je tenais à remercier aussi macatou, hanna, Oxaline, lo hana ni, kyoshiro, lilyunatat, diane, gabi et ch4alors60 (au fait, tu peux me dire où tu as trouvé un tel pseudo ?) pour m'avoir laissé une review. Merci d'avoir pris le temps de me lire et merci pour vos encouragements !
Si j'ai oublié de quelqu'un, j'en suis désolée et je vous remercie d'avoir lu puis reviewé.
Note de Reyn : Yes ! J'ai enfin updaté !
Wow ! La conversation père/fils entre Harry et Gabe est beaucoup plus tendue que prévu… c'est pourquoi la discussion semble s'envenimer tout à coup. Je suppose que j'en avais marre de rester assise à me demander ce que je devrais leur faire dire. Alors, j'ai préféré laisser mes doigts courir sur le clavier. J'espère que le résultat est bon…
J'espère que vous apprécierez la scène où Harry se prépare. Quand il a fallu donner une odeur à chacun des garçons, j'ai dû tester tout un tas de déodorants et de lotions pour le corps pour essayer d'attribuer la meilleure fragrance à chaque garçon. Résultat ? Pendant que je tapais la fin du chapitre, je sentais très mauvais et mon nez coulait !
CHAPITRE TREIZE : Harry se prépare.
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Harry s'effondra sur son lit en poussant un gros soupir. Echapper à l'incessante poursuite de Gabe avait été difficile : il lui avait fallu beaucoup de ruse et utiliser les différents raccourcis (connus et secrets) qu'il avait découverts durant ses sept années à Poudlard.
Et maintenant, deux heures avant le Bal, Harry estimait que ses esquives, ses dérobades et même le fait de sauter ses repas valaient le coup. Il était maintenant à l'abri dans son dortoir, niché au creux de son lit et protégé par les nombreuses barrières magiques qu'il avait placées autour de ses rideaux. Même Voldemort n'arriverait pas à l'atteindre.
Plutôt fier de lui, Harry s'allongea et ferma les yeux, bien décidé à passer une soirée tranquille. Il n'allait rien faire à part buller et dormir.
Cependant son plan tomba à l'eau quand son ventre se mit à grogner et à se contracter. Les sourcils froncés, Harry comprit qu'il devrait se lever et se faufiler jusqu'aux cuisines pour prendre quelque chose à manger avant la fin de la nuit. De préférence, en plein Bal quand personne ne serait là pour lui prendre la tête.
Harry se replongeait dans des pensées plus plaisantes quand son bien -être fut encore interrompu par un petit bruit de déchirure, cette fois. Il avait lancé un Sort de Silence sur ses rideaux alors d'où venait ce bruit, bordel ?
Harry ouvrit les yeux et eut un choc : il y avait maintenant un trou dans le dais de son lit d'où dépassait la tête de Gabe… suivie très vite par son corps car il avait perdu l'équilibre et tomba à travers l'ouverture qu'il venait de créer.
- AAAAAH ! GABE ! MAIS QU'EST -CE QUE TU FOUS ?
Gabe se dépêcha de se dépêtrer des draps et s'assit sur les jambes de son papa pour l'empêcher de s'échapper.
- Salut Papa ! dit -il d'un ton joyeux.
- Je t'ai dit de ne pas m'appeler comme ça ! Et qu'est -ce que tu fais ici, bon sang ? Je suis sûr d'avoir placé un Sort Impénétrable autour de mon lit ! Et pourquoi tu sens la dinde ? demanda Harry d'une traite.
- Et bien, Papa, il est évident que je suis là pour te parler. J'ai essayé de te mettre la main dessus toute la journée mais pour je ne sais quelle raison, tu as tout fait pour m'éviter. Tu as placé des sorts seulement autour des rideaux pas au niveau du dais ce qui m'a permis de le trouer et d'entrer. Et je sens la dinde parce que je t'ai amené des sandwichs étant donné que tu as sauté tous tes repas, expliqua Gabe en tendant l'en -cas.
Harry fusilla son fils du regard, mais prit quand même les sandwichs. Inutile de nier qu'il était affamé. Il avala le premier sandwich sans dire un mot surveillant Gabe qui se contentait de rester assis et de le regarder manger.
- Alors, qu'est -ce que tu veux ? s'enquit Harry alors qu'il entamait son deuxième casse -croûte.
- Je veux que tu ailles au Bal.
- Non, répondit Harry en reportant son attention sur sa nourriture.
- Et si je disais « s'il te plait » ?
- Alors, je dirai : « Désolé, mais je ne peux pas. J'ai d'autres choses à faire ».
- Quelle autre chose ? voulut savoir Gabe.
- Rester ici et me reposer, dit Harry alors qu'il finissait son sandwich.
- Tu peux te reposer pendant le Bal !
Harry resta muet un instant avant de mordre dans son troisième sandwich et de fixer Gabe.
- Ce n'est pas très logique, fit -il remarquer.
- Pourquoi ne veux -tu pas y aller ? demanda Gabe en ignorant le remarque de son père.
- Je ne sais pas danser, dit tout simplement Harry.
- Personne ne t'a demandé de danser. Je veux juste que tu y ailles.
- Pourquoi ?
- Parce que mon papa est le meilleur, le plus cool et le plus puissant de la terre. Je veux que tout le monde le voie, expliqua Gabe d'un ton heureux, sans faire attention au regard interloqué que lui lançait Harry.
- Pourquoi tu ne demandes pas à Malfoy d'y aller dans ce cas ?
- Je lui ai déjà demandé.
- Et ? s'enquit Harry après un moment de silence.
- Et il a dit qu'il avait l'intention d'y aller puisqu'il est Préfet en Chef et tout ça… mais je veux vraiment que tu viennes, toi aussi.
- Ce n'est pas une combine pour nous mettre ensemble, par hasard ? demanda Harry, soupçonneux.
- Bien sûr que non ! s'écria Gabe d'un ton innocent.
- Je n'irai pas.
- POURQUOI PAS ?
- Parce que je n'ai pas envie d'y aller. En plus, les gens vont me dévisager et me poser plein de questions, expliqua Harry en haussant les épaules.
- T'as plutôt intérêt à t'y habituer, bordel ! Parce que dans mon temps, les gens dévisagent tout le temps notre famille et ils nous posent toujours plein de questions.
- Très bien, quand le moment sera venu, je ferai attention, dit Harry alors qu'il tapotait son oreiller pour ensuite s'asseoir plus confortablement.
- Et merde, Papa ! Il faut que tu apprennes à ne plus t'inquiéter de ce que pensent les gens et plutôt vivre ta vie comme tu l'entends ! Les autres, on s'en fout ! Ecoute -moi bien, tu vas venir au Bal et tu vas t'amuser que ça te plaise ou non ! gueula Gabe en colère.
- Tiens donc ? Et qui va m'y forcer ? s'enquit Harry sur un ton de défi, en se penchant en arrière les bras croisés.
Gabe ne dit rien. Il brandit sa baguette et la pointa vers son père.
- Quoi ? Tu vas lancer un sort à ton propre père ? demanda Harry, sceptique.
- Tu ne devrais pas te moquer. Après tout, mes pères sont les deux sorciers les plus puissants de tous les temps. Sans oublier que l'un d'eux est expert en magie noire, donc je connais forcément de nombreux sorts dangereux !
- Par Merlin, Gabe ! Qu'est -ce qui te pousse à brandir ta baguette contre moi ?
- Tu veux vraiment savoir ?
- Oui !
- Très bien ! C'est toi, Papa !
- Moi ? Qu'est -ce que j'ai fait ? demanda Harry après un moment de surprise.
- Tu changes toujours d'avis au sujet de ce que les gens pourraient penser de toi ! Hier, tu as fait cette blague à Rogue et tu t'en foutais si cela créait de nouvelles rumeurs comme quoi tu serais un homosexuel masochiste ! brailla Gabe en agitant sa baguette dans tous les sens. Et aujourd'hui, tout à coup, tu te caches et tu évites toute discussion à propos du Bal parce que tu as peur que les gens vous regardent, toi et Père !
Harry ouvrit la bouche pour rétorquer mais la referma aussitôt car Gabe n'avait pas fini avec ses récriminations :
- Je vais te dire un petit secret. Les choses ne vont pas en s'arrangeant dans mon temps. Tu sais pourquoi ? Tais -toi, je vais te le dire ! cria Gabe quand Harry tenta une nouvelle fois de se faire entendre. Le Ministère est au courant de mon existence. Ils savent que je suis un Bébé Chaudron. Ils savent aussi pour Lief. Les choses sont pires à mon époque. Hermione avait raison : les bébés chaudrons sont illégaux. Et il en va de même pour la reproduction des loups -garous. Tu penses que ça va mal aujourd'hui ? Attends de voir par quoi nous passons Lief, Rama et moi ! Tous les jours ! Surtout Lief ! Il ne sait pas comment il doit réagir et ça le terrifie ! Alors, au lieu de te concentrer sur ton petit problème stupide, je suggère que…
Gabe se tut et détourna les yeux, furieux. Harry fut stupéfait de voir des larmes dans les yeux du garçon.
- Je… C'est juste que… Quand je te vois te comporter comme ça… reprit Gabe plus calmement. Tu sais, dans le futur, tu nous répètes sans cesse à quel point tu es fier de nous. Tu dis toujours que les journalistes et le Ministère peuvent aller se carrer dans le cul de feu Voldemort, parce que tout ce qui compte c'est que nous soyons ensemble. Mais te voir aujourd'hui agir de la sorte… je me demander si tu es vraiment honnête. Parce que ce que tu nous dis est tellement important pour nous, Papa et je…
Gabe ne put dire un mot de plus à cause des sanglots qui lui serraient la gorge.
Harry se tenait immobile, incertain de la marche à suivre. Il savait qu'il devait réconforter le garçon, mais malheureusement c'était une chose qu'on ne lui avait jamais apprise.
- Tu sais que j'ai dû demander à cette saleté de Choixpeau Magique de m'envoyer à Gryffondor ? Apparemment, j'ai en moi quelque chose de très Serpentard, déclara Gabe avec sourire. J'ai dû rester assis pendant cinq bonnes minutes à m'engueuler avec cette chose. Il a fini par accepter quand je l'ai menacé de lui mettre le feu.
Harry ne put s'empêcher de ricaner.
- Et il ne t'a pas envoyé à Serpentard après ça ? Je n'aurais jamais cru qu'il suffisait de menacer le Choixpeau Magique pour aller dans la maison de son choix.
- Ouais. En fait je voulais vraiment aller à Gryffondor, parce qu'avant même que tu ne saches que j'existe, tu étais mon héros. Et la raison pour laquelle j'insiste tant pour que tu ailles au Bal, c'est parce que tu es toujours mon héros, dit Gabe doucement.
- Gabe, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je suis le héros de pas mal de monde.
- S'il te plait, Papa. Je te promets que je ne te demanderai rien de plus tant que je serai ici.
- Très bien, grogna Harry. J'irai à ce putain de Bal.
- Vraiment ? demanda Gabe en souriant à travers ses larmes.
- Oui. Et maintenant, lève -toi : je ne sens plus mes jambes.
Gabe se jeta au cou de Harry et le serra très fort.
- Merci, Papa.
Un peu embarrassé, Harry serra Gabe contre lui. Il allait devoir s'habituer à cette histoire de « famille ».
- Ah et jure -moi que tu ne répèteras pas à Père ce que je t'ai dit. Il ne serait vraiment pas content, dit Gabe.
- De quoi tu parles ? Le fait que je sois ton héros ou le fait que tu t'es battu pour aller chez les Gryffondors ?
- Les deux, si ça ne t'ennuie pas.
- Pas de problème, répondit Harry, un sourire aux lèvres.
- Allez, dépêche -toi ! Tu dois te préparer et nous n'avons pas beaucoup de temps !
Gabe bondit et attrapa les rideaux pour les ouvrir mais il fut stoppé par les nombreuses barrières que Harry avait placées un peu plus tôt. Il tira impatiemment avant de faire la moue et de se tourner vers son père qui riait. Harry se saisit de sa baguette et retira tous les sorts ce qui permit à Gabe de sauter hors du lit et d'annoncer la bonne nouvelle à tout le monde.
Harry se leva avec précaution et remarqua que Rama et Mack étaient étendus sur le lit de Ron qui cherchait comme les autres garçons de 7ème année quelque chose d'élégant à porter.
- A la douche ! Maintenant ! dit Gabe en attrapant le bras de Harry qu'il traîna jusqu'à la salle de bains.
Harry se contenta de rouler des yeux avant de se déshabiller et d'aller sous la douche.
- Et surtout, utilise ton shampoing qui sent la mangue ! cria Gabe pour couvrir le bruit de l'eau ruisselante.
- Pourquoi ? demanda Harry en criant, lui aussi.
- Parce que c'est l'odeur préférée de Père !
- Je croyais que tu ne cherchais pas à nous mettre ensemble !
- C'est le cas.
- Bien. De toute façon, j'ai fini ma bouteille de shampoing il y a une semaine. J'utilise celui de Ron depuis.
- QUOI ! cria Gabe, horrifié. JE T'INTERDIS D'UTILISER LE SHAMPOING D'ONCLE RON ! JE REVIENS TOUT DE SUITE.
Sur ce Gabe courut et fit une entrée fracassante dans le dortoir.
- Y'a le feu ? demanda Mack.
- Par pitié, dites -moi que l'un de vous a quelque chose qui sent la mangue, supplia Gabe.
Les garçons de 7ème année échangèrent un regard avant de secouer la tête.
- Désolé, tout ce que j'ai, c'est une senteur aux agrumes, répondit Dean.
- Cannelle, déclara Ron.
- Chocolat, annonça Néville.
- Musc de pétales de Lune.
Tout le monde se tourna pour dévisager Seamus.
- Ben quoi ? Ça sent bon.
- Il me faut de la mangue, grogna Gabe, frustré.
- Pourquoi ne pas demander à Lavande. Je me rappelle qu'elle sentait la mangue, un jour, suggéra Dean alors que Seamus hocha la tête pour montrer son accord.
- Qui est cette Lavande ? demanda Gabe d'un ton impatient.
- Lavande Brown. C'est une 7ème année.
Gabe se tourna et fila hors du dortoir avant de s'arrêter au pied de l'escalier qui menait chez les filles.
- Lavande !
Il patienta quelques instants avant de l'appeler de nouveau :
- LAVANDE !
Tout à coup, il entendit des gloussements suivis par un :
- Oui ?
Oh non, c'était une de ces filles -là.
- Je peux t'emprunter ton shampoing ? cria Gabe.
- Quoi ? fut la réponse suivie par plus de gloussements.
- Je peux t'emprunter ton shampoing ?
- Pourquoi ?
Franchement, à quoi pensait cette fille ?
- Ecoute, ton shampoing est parfumé à la mangue, non ?
- L'un d'eux. Pourquoi ?
Mais qui peut bien posséder plus d'un shampoing ? se demanda Gabe, en soupirant.
- Parce que mon père en a besoin.
Encore des gloussements.
- Qui est ton père ?
- Ce n'est pas important ! Pourrais -je, s'il te plait, t'emprunter ton shampoing ?
- Pas tant que tu ne m'auras pas dit qui tu es !
Et encore ces putain de gloussements. Gabe se mit à grogner :
- Gabriel Malfoy -Potter ! Et maintenant, femme, tu vas me donner ce shampoing, bordel ? hurla Gabe pour couvrir l'explosion de gloussements qui semblait venir de plus d'une chambre.
- Ok, ok… Inutile de s'énerver ! Attrape.
Gabe croisa les bras et tapa du pied avec impatience. Quelque minutes plus tard, il put voir un flacon léviter dans les airs jusqu'en bas des escaliers.
- C'est pas trop tôt ! murmura Gabe en attrapant le shampoing.
- Tu l'as eu ? s'enquit Lavande.
- Ouais !
Il courut vers la salle de bain du dortoir des garçons et sentit l'odeur de cannelle en entrant.
- PAR LES COUILLES DE MERLIN ! PAPA, JE T'AVAIS DIT DE NE PAS UTILISER LE SHAMPOING D'ONCLE RON !
- Ben, tu as mis trop de temps à revenir, il fallait bien que je me lave les cheveux ! contra Harry.
- Rince -moi cette saleté et utilise ça ! cria Gabe avant de lancer la bouteille au -dessus du rideau de douche.
- Aïe ! hurla Harry car la bouteille avait atterri sur sa tête. Qu'est -ce que c'est ?
- C'est à Lavande. Maintenant, tais -toi et finis de te doucher !
- Mais l'odeur fait efféminé ! se plaignit Harry en reniflant le contenu de la bouteille.
- Ça sent la mangue ! Et tu trouves que c'est plus efféminé que la cannelle ?
- Ben oui ! Peut -être qu'ils rajoutent de l'essence de fille ! Qui te l'as donné, déjà ?
- Lavande Brown !
- Oh, putain ! grogna Harry alors qu'il relavait ses cheveux.
Quand Harry sortit de la douche, ce fut pour être confronté à un Gabe énervé.
- Tu en as mis du temps ! se plaignit Gabe alors qu'il le précédait sur le chemin du retour. Sache que je prends sur mon temps pour t'aider à te préparer, ajouta -t -il en poussant la porte du dortoir.
- Tu n'es pas obligé, dit Harry en resserrant sa serviette autour de sa taille.
- Apparemment si, contra Gabe en fouillant dans l'armoire de son père. Mais c'est pas vrai ! Tu n'as rien de potable à te mettre ?
Harry soupira tandis qu'il s'approchait.
- Pourquoi pas ça ? proposa -t -il en exhibant une chemise orange délavée qui appartenait à Dudley.
- Ça ? Dis -moi que tu plaisantes ! supplia Gabe, l'air horrifié.
Le visage sans expression de son père lui fournit la réponse : non, il ne plaisantait pas.
- TANTE HERMIONE ! cria Gabe en quittant la chambre au pas de course, une fois de plus.
- Tu devrais mettre un pantalon si Gabe à l'intention de ramener Hermione ici, conseilla Rama en souriant, amusé par le comportement de son ami.
Harry grogna et enfila rapidement un boxer et un jogging. Il pressentait que tout ça allait prendre du temps.
- Harry, qu'est -ce que Gabe raconte ? demanda Hermione d'un ton impatient en entrant dans la pièce.
Il était évident qu'on l'avait dérangée pendant ses préparatifs : ses cheveux étaient relevés mais elle n'avait pas fini de se maquiller.
- Ses habits, Tante Hermione ! Ses habits ! expliqua Gabe en désignant l'armoire.
- Et alors, où est le problème ? Qu'est -ce qu'ils ont ses habits ? dit Hermione.
- Oh non, pas toi ! gémit Gabe, la mâchoire pendante.
Mack et Rama explosèrent de rire alors qu'Hermione leva les yeux au ciel.
- Si tu avais besoin de quelqu'un pour aider Harry à choisir ses vêtements, pourquoi ne pas demander à un des garçons ? Je dois me préparer.
- Parce que je connais les goûts vestimentaires d'Oncle Ron et d'Oncle Néville.
- Tu n'as pas tort, dit Hermione en s'approchant de l'armoire.
- Hé ! s'indigna Ron.
- Franchement Harry, le seul vêtement élégant que tu possèdes est ce vieux costume, déclara Hermione en le lançant sur le lit. J'ai l'impression qu'il faudra que tu te métamorphoses des habits pour ce soir.
- C'est possible ? s'enquit Ron.
- Bien sûr. Ok, Gabe, va t'occuper des cheveux de Harry et je m'occupe de sa tenue.
Gabe sourit, saisit le bras de son père et le traîna de nouveau vers la salle de bains, sans prêter attention aux protestations de Harry (« Mes cheveux sont très bien comme ça ! ») ni les complaintes de Ron (« Pourquoi personne n'a pris la peine de me dire qu'on pouvait métamorphoser nos vêtements ? »).
- A genoux, commanda Gabe en s'arrêtant devant le lavabo de son père.
- Quoi ?
- Il faut que tu te mettes à genoux. Tu es trop grand : je ne peux pas atteindre tes cheveux quand tu es debout, expliqua Gabe.
- Ah, oui, c'est vrai, dit Harry en s'agenouillant.
Gabe regarda les différents lavabos avant de pousser un soupir d'impatience.
- Je n'arrive pas à y croire ! Aucun de vous n'a de gel ? TANTE HERMIONE !
- Oui ? répondit la jeune fille.
- J'AI BESOIN DE GEL !
Ils purent entendre Hermione soupirer de frustration alors qu'elle quittait la chambre des garçons, sûrement pour aller chercher des produits capillaires.
Quelques instants plus tard, Rama fit son entrée, les bras chargés de différentes bouteilles.
- Par l'enfer, elle pense qu'on a besoin de tant de gel ? s'exclama Harry quand Rama laissa tomber son fardeau.
- Il n'y a pas que du gel. Il y a du spray, de la mousse, du baume démêlant, de la vaseline, un anti -frisottis, un truc pour rendre tes cheveux plus doux, un autre pour les cheveux secs, de la coloration, un produit pour les rendre légers, un autre pour qu'ils aient du volume, quelque chose pour…
- Ok, ok, ok… passe -moi le gel, coupa Gabe, pressé.
- Oh. Et bien, personne n'avait de gel donc les filles ont donné tout ce qu'elles avaient à la place, dit Rama d'un ton léger.
- Personne ? Mais qu'est -ce qui ne tourne pas rond chez vous ? s'écria Gabe en prenant la mousse.
Il y eut un moment de silence alors que Gabe s'attaquait à la touffe de cheveux devant lui.
- Au fait, Rama, tu as invité quelqu'un pour le Bal ? demanda Gabe au bout de quelques minutes.
- Non, je n'ai pas eu le temps. J'était trop occupé à t'aider à poursuivre Harry, plaisanta Rama, ce qui fit rougir le Gryffondor de 7ème année.
- Désolé pour ça, balbutia -t -il.
- C'est pas grave. Comme ça, j'y vais tout seul et je peux m'offrir à toutes les filles et pas seulement une, dit Rama joyeusement.
- Tu es tellement sûr de toi, maugréa Gabe.
- Ce n'est pas de ma faute si toutes les filles m'adorent.
- Oh, arrête ! Si les filles t'adorent c'est parce que ton frère est un Préfet et qu'il sera, sans aucun doute, Préfet en Chef l'année prochaine.
- Tu as un frère ? demanda Harry, curieux.
- Ouais. Il s'appelle Wolcott. C'est un Serdaigle. Et les filles ne m'adorent pas à cause de mon frère. Il suffit qu'elles me regardent dans les yeux et elles se retrouvent piégées, déclara Rama.
- Elles sont « piégées » parce que quand elles te regardent dans les yeux, elles distinguent cette lueur animale et elles ont peur de te dire non, argua Gabe. Et voila, j'ai fini.
- Euh… Je ne vois aucune différence, dit Harry en se levant.
- Mais si ! Tes cheveux n'ont plus l'air d'un nid d'oiseau. Maintenant, ils donnent l'impression que tu viens d'avoir la meilleure baise de ta vie ! expliqua Gabe.
- En tous cas, c'est mieux que de te regarder dans les yeux et loucher ensuite, fit remarquer Rama.
- Je t'apprendrai que mon charme et mon physique me permettent d'obtenir tout ce que je veux, dit Gabe avec dédain. Bon, Papa, enlève tes lunettes.
- Mais je ne verrai plus rien, se plaignit Harry.
- Tante Hermione ! cria Gabe.
- Qu'est -ce qu'il y a cette fois ?
- Corrige la vue de Papa, dit -il en traînant Harry dans le dortoir.
- Quoi ?
- Corrige la vue de Papa ! répéta Gabe d'un ton impatient.
- Je ne peux pas faire ça, dit Hermione.
- Bien sûr que si. Agite ta baguette, prononce la formule magique comme tu le fais toujours.
- Gabe, corriger la vue de quelqu'un est beaucoup plus compliqué que ça. Il faut savoir exactement à quel point la vue de la personne est mauvaise. Et puis, pour les mouvements de baguette, il faut savoir comment on va reformer le globe oculaire, énuméra Hermione.
- Et alors ? demanda Gabe.
- Et alors ? Et ben, si j'essaie, Harry risque de devenir aveugle.
- Hum, je crois que je vais porter mes lunettes, Gabe. Merci en tous cas, ajouta Harry en reprenant ses binocles.
- Non ! Tante Hermione, tu dois essayer ! insista Gabe en se plaçant devant elle.
- Non, Gabe !
- Pourquoi pas ? gémit -il.
- Je t'ai dit pourquoi. Maintenant, arrête de geindre et laisse -moi me préparer.
Gabe tapa du pied et la fusilla du regard.
- Tu sais, de toute le famille, c'est toi qui me gâtes le moins ! Tu n'es vraiment pas sympa !
- Gabe… commença Hermione mais le garçon était sur sa lancée.
- Tout ce que je veux, c'est que mon papa soit le plus beau. Et c'est impossible quand il porte ÇA ! s'écria Gabe en attrapant les lunettes à bordure épaisse.
- Merci Gabe, dit Harry sèchement.
- Et aujourd'hui, c'est la soirée la PLUS importante de tous les temps et je pourrai y participer, mais TOI, tu restes là et tu REFUSES de m'aider !
- Je… dit Hermione en désignant la pile de vêtements sur le lit.
- Père a de grandes exigences, tu sais, dit Gabe les yeux remplis de larmes, décidé à jouer la carte des sanglots. Et tout ce que je veux, c'est aider Papa à être à la hauteur de ces exigences mais je ne connais pas assez de magie. C'est pourquoi je t'ai demandé. Mais, toi, tu… tu…
- Regarde ce que tu as fais, Hermione ! Gabe est tout triste ! dit Rama en plaçant un bras autour des épaules de son ami pour le réconforter.
Après un soupir frustré, Hermione prit les lunettes des mains de Gabe.
- Je vais voir ce que je peux faire. Maintenant, sors d'ici et va te préparer.
- Merci, Tante Hermione, dit Gabe, tout joyeux tandis que lui et Rama quittaient la chambre.
Harry et Hermione restèrent silencieux pour écouter la conversation des deux garçons qui descendaient l'escalier. (« Ton charme et ton physique, hein ? » suivi par un « La ferme ! »).
Hermione sourit.
- Tu sais, pour quelqu'un qui ressemble tant à Malfoy, il n'est pas si mal.
- Ouais, à mon avis, c'est grâce au charme Potter, déclara Harry en détaillant les vêtements qu'on avait métamorphosés pour lui.
- J'en suis sûre, dit Hermione en se dirigeant vers la porte. Maintenant, dépêche -toi et habille -toi. Le Bal a déjà commencé et aucun d'entre nous n'est prêt. Ron est sûrement en bas et il doit s'impatienter.
Sur ce, Hermione sortit, laissant Harry seul dans le dortoir. Tous les autres avaient sûrement fini de se préparer et étaient déjà au Bal.
En soupirant pour la 100ème fois, Harry commença à s'habiller. Il espérait de tout son cœur qu'il n'allait pas se couvrir de ridicule comme il avait tendance à le faire.
( A suivre)
Tadaaa ! Et voila, alors qu'avez -vous pensé de ce chapitre ? Gabe est excellent, non ? C'est incroyable comme il mène tout le monde à la baguette. Et le pire, c'est qu'ils se font tous avoir !
Enfin, dites -moi plutôt ce que vous, vous en avez pensé grâce au petit bouton magique, là, en bas à gauche… Merci d'avance.
Sinon, les amis c'est le tout 1er chapitre de cette toute nouvelle année et qui dit nouvelle année dit bonnes résolutions… qu'on s'empresse d'oublier (lol), voici les miennes :
1. Arrêter de fumer. (En même temps, comment vivre sans mon paquet de malboro menthol ?)
2. Eviter de sortir avec des bouffons. (Je vous jure 2005 a été une année à marquer d'une pierre blanche : à croire qu'ils se sont donnés le mot !)
3. Arrêter de dépenser l'argent que je n'ai pas. (Autrement dit, non, Quiproquo être perpétuellement à découvert n'est pas une forme de protestation envers le système corrompu des banques !)
4. Réussir mon concours. (Ne serait -ce que pour avoir la joie de me casser de mon job étudiant et ainsi voir la tête de ma directrice quand je vais lui dire que non, je n'ai pas l'intention de faire mon mois de préavis ! Niark, niark, niark !)
Et vous ? Quelles sont vos bonnes résolutions ? Je serais assez curieuse de lire ça…
Si tout va bien, on se voit vendredi prochain pour le chapitre 14 intitulé…. (roulement de tambour) « Le Bal ».
Hé, hé, z'avez hâte d'y être, hein ?
Biz, Quiproquo.
