Disclamer et notes : cf. avant -propos, svp.

Remerciements :

Je salue bien bas,

Artoung, Crazysnape et Cyzia,

Sans qui, je ne serai pas là !

( Vous remarquerez les rimes…ça déchire, non ? loool )

Coup de pub : En yaoïste convaincue, je suis allée voir le film « Le Secret de Brokeback Mountain » en me disant que je verrai un belle histoire à propos d'un couple pas comme les autres… je m'étais trompée : ce film ne raconte pas l'histoire d'amour entre deux cowboys, enfin si, c'est ça mais ce n'est pas que ça, c'est même accessoire ! Ce film raconte l'histoire d'amour impossible entre deux êtres piégés par la société et ses préjugés. Ici, il s'avère que ce sont deux hommes mais ça aurait pu être un couple mixte ou de classes sociales différentes… Ce film est magnifique, magique, tout en nuances… ça faisait très très longtemps que je n'avais pas été émue à ce point ! Donc je vous encourage vivement à aller le voir, je pense que vous ne le regretterez pas… ah, une dernière chose : je ne saurai trop vous conseiller de prévoir des mouchoirs….


RAR :

Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés.

Je remercie aussi tous ceux qui ont laissé une review anonyme. Ceux qui m'ont laissé leur mail ont reçu un petit message de ma part, normalement. Pour ceux qui n'ont pas laissé leur mail, je vous dis merci, ici.

Si j'ai oublié de quelqu'un, je m'en excuse et je vous remercie d'avoir lu puis reviewé.


Note de Reyn : Un GRAND merci à ma petite sœur pour avoir joué le rôle de ma « presque bêta », vu que Dimitria était indisponible. Merci vraiment car j'ai dû la traîner devant l'ordinateur et la forcer à rester assise pendant que je grognais, tempêtais et gémissais. Je lui ai balancé à la figure mon blocage qui, hélas, a rebondi et m'a assommée. Une fois de plus.

-

Note de Quiproquo : Je tenais à tous vous remercier pour tous ces compliments et encouragements que vous avez laissés pour le chapitre 14. Lire tous ces petits mots m'a fait vraiment plaisir, vous êtes les meilleurs. Sans parler du fait que la fic a dépassé les 400 reviews ! (Quiproquo complètement hallucinée) Même dans mes rêves les plus fous, je ne pensais pas que la traduction en recevrait autant. Alors merci, à celles et ceux qui me lisent et qui laissent des reviews depuis le début, merci à celles et ceux qui nous ont rejoint en cours de route. Ah et merci à celles et ceux qui me lisent sans reviewer (n'ayez pas peur de me laissez une review, un jour…je ne mords pas… sauf si on me le demande… gentiment ! loool !)


CHAPITRE QUINZE : Fin de Soirée.

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-

Avec le parfait salut qu'on pouvait attendre d'un Malfoy -Potter, Gabe remercia la jeune fille pour la danse avant de partir à la recherche de ses amis. Bien qu'il appréciait l'attention qu'on lui témoignait, il avait des choses plus importantes à faire.

Mack était le cerveau de la bande, donc il aurait été logique de le chercher en premier, mais Gabe frissonna à l'idée de le rechercher parmi tous ces gens et Dieu savait combien de rouquins. Ça demanderait beaucoup trop d'efforts. Ce serait beaucoup plus facile de trouver d'abord Rama et ensuite l'envoyer à la recherche de Mack.

Ce n'était pas si terrible que ça : Rama avait le chic pour trouver les choses. Un vrai don.

Et comme Gabe n'était pas le genre de personne à ne pas exploiter un talent, même celui d'autrui, il concentra ses efforts et se mit en chasse.

Cependant après plusieurs minutes sans résultat, Gabe mit fin à sa quête, une moue aux lèvres et en tapant du pied avec impatience. Et ça aurait pu durer longtemps s'il n'avait pas remarqué le frère aîné de Rama, Wolcott. Se rappelant qu'il les avait vus chahuter ensemble en début de soirée, Gabe se précipita vers lui, dans l'espoir que l'autre garçon pourrait l'aider.

- Wolcott ! appela -t -il pour attirer l'attention du Serdaigle.

Wolcott se retourna et vit Gabe :

- Ah, c'est le descendant impur de Voldemort ! Tous aux abris ! Le fils prodigue du Seigneur des Ténèbres approche ! s'écria -t -il en feignant la terreur et en pointant un doigt accusateur.

- Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, dit Gabe en fronçant les sourcils.

- Ha ! Tes paroles n'ont aucun effet sur moi. Disparais, Enfant des Ténèbres, répliqua Wolcott, décidé à aller jusqu'au bout de sa plaisanterie.

- Très drôle. Tu sais qu'on pourrait aussi t'appeler « Enfant des Ténèbres », répliqua Gabe, énervé.

- Touché, capitula Wolcott avec un sourire. Alors que puis -je pour toi, mon ami psychotique ?

- Tu sais quoi ? Tu as vraiment de la chance que la lune explique ton comportement excentrique, ronchonna Gabe.

- J'ai une excuse, moi au moins. Quelle est la tienne ? demanda Wolcott d'un ton taquin avant de glisser son bras autour des épaules du Gryffondor.

- Je suis le premier né issu du mariage entre le Bien le plus pur et le Mal le plus diabolique, déclara Gabe d'un ton qui n'acceptait aucune réplique.

- Aaaah, tu es donc pourri gâté.

- Je ne suis pas pourri gâté ! s'écria Gabe, indigné.

- Oh que si ! Admets -le ! Tu es un sale gosse pourri gâté.

- Je ne suis pas pourri gâté. Mes parents s'occupent bien de moi, c'est tout.

- Peu importe. Tu sais que tu commences à déteindre sur mon frère avec ta manie de toujours te plaindre.

- Je ne me plains pas !

- Mais si ! A chaque fois que je te vois, tu te lamentes.

Gabe se mit à grogner.

- Ooooh ! C'est cool de voir que mon petit frère déteint sur toi aussi, dit Wolcott avant de se gratter la tête. En parlant de ça, tu as vu Rama ?

- Quoi ! Tu ne peux pas me demander ça ! s'exclama Gabe.

- Pourquoi pas ? s'enquit Wolcott en clignant des yeux, confus.

- Parce que j'allais te poser la même question !

- Donc tu es en train de me dire que tu l'as déjà perdu, c'est ça ?

- Comment ça, je l'ai perdu ! Il était avec toi tout à l'heure !

- Et alors ?

- C'est ton petit frère, tu en es donc responsable ! Comment as -tu fait pour le perdre de vue si facilement ?

- Tout simplement. Regarde.

Wolcott se retourna de l'autre côté comme s'il s'attendait à voir quelqu'un debout près de lui. Puis il feignit la surprise quand il vit qu'il n'y avait personne avant d'observer les alentours.

- Hé ! Mais où est passé Rama ?

Gabe roula des yeux.

- Tu vois ? Exactement comme ça, dit Wolcott, une fois sa démonstration terminée.

- Je ne sais pas pourquoi je m'embête à venir te voir si tôt après la pleine lune, maugréa Gabe.

- Ouais.

- T'as besoin d'être toujours aussi énervant ? voulut savoir Gabe en scannant la foule à la recherche de Rama.

- Ouais.

Gabe tourna les yeux vers Wolcott pour le fusiller du regard, mais il remarqua que l'autre garçon scrutait quelqu'un d'autre.

- Tu m'écoutes au moins ? demanda -t -il en essayant de voir qui retenait ainsi l'attention du Serdaigle.

- Ouais.

Gabe trouva rapidement la fille que contemplait Wolcott : elle était vêtue d'une robe vert d'eau et elle devait être en 5ème ou 6ème année. Elle n'appartenait pas à leur époque. Les sourcils froncés, Gabe donna un coup sur le bras de Wolcott.

- Aïe ! Quoi ?

- J'essaie de trouver ton frère et toi, tout ce que tu fais, c'est mater une nana !

- Ce n'est pas juste « une nana ». C'est Meredith Somerhin. C'est la fille de l'homme qui dirige l'exportation de chaudron. Plus tard, elle sera un ardent défenseur de nos droits et dans une minute, elle sera ma cavalière, expliqua Wolcott avec une certaine fierté.

- Et alors ? Elle a l'air d'une Poufsouffle.

- Je te ferai remarquer qu'Helga Poufsouffle était une sorcière très charmante et très séduisante, déclara Wolcott.

- J'en suis sûr, répliqua Gabe d'un ton sec.

Wolcott se mit à rire tandis qu'il s'éloignait.

- Si tu cherches Rama, essaie du côté des filles sexy. Tu sais bien que quand la lune est comme ça, il court toujours après les bombes

En soupirant Gabe recommença à détailler la foule, mais cette fois, il recherchait les plus belles filles. Très vite, il trouva les sœurs Hoshi, Akemi et Hotaru. Il savait que Rama (ainsi que toute la population masculine de leur époque) rêvait de sortir avec les deux sœurs depuis longtemps alors il décida de les garder dans sa ligne de mire jusqu'à ce que Rama se montre.

Mais Gabe s'ennuya très vite et laissa ses yeux vagabonder une fois de plus avant de les poser sur une fille nommée Mea Star. Sachant que Rama avait une espèce de fétichisme à propos des filles avec un prénom rappelant le ciel, Gabe se dirigea vers elle.

- Salut Mea !

La fille se retourna, le vit et fronça les sourcils. Gabe eut un mouvement de recul. Pourquoi semblait -elle en colère après lui ?

- Salut Gabe ! Tu as passé un bon été ? demanda Mea d'un ton dur.

Gabe se sentit pâlir tandis qu'il se souvenait. A la fin de l'année scolaire, il avait promis à Mea qu'il lui enverrait un hibou pendant l'été. Et mince… il avait complètement oublié qu'il n'avait pas tenu sa promesse.

- Euh… c'était bien.

Apparemment, ce n'était pas la bonne chose à dire : le visage de Mea se rembrunit encore.

- Je vois, fut la réponse glaciale.

Ben quoi ? Elle s'attendait peut -être à ce qu'il lui mente ? Qu'il la baratine en prétendant que ses pères l'avaient traîné dans un bled paumé où aucun hibou n'aurait pu le trouver et que son été avait été complètement foutu parce qu'il n'avait pas pu lui envoyer une putain de lettre ! Hum, fallait pas pousser : il tenait à elle, mais pas à ce point. En plus, comparé à l'été précédent, cet été avait été absolument génial. Mais il n'allait pas lui dire ça, non plus.

- Ecoute, est -ce que tu as vu Rama ?

- En fait, on vient de danser ensemble, déclara Mea.

- Ok. Merci quand même, dit Gabe en s'éloignant rapidement pour éviter que Mea ne lui prenne plus longtemps la tête.

Une fois qu'il fut à distance respectable, il recommença ses recherches. Cette fois, il resta concentré sur Ebony Twilight. Ça, elle était vraiment canon : de magnifique cheveux noirs, des yeux bleus et un sex -appeal du tonnerre. Gabe eut un petit sourire quand il vit Rama s'approcher de la jeune fille deux secondes plus tard.

- Salut Beauté, dit Rama d'un ton suave. Quelle joie de te rencontrer ici.

- Et oui, c'est assez incroyable que je sois ici… tout comme le reste de l'école, répliqua Ebony d'un ton sarcastique en observant le garçon debout devant elle.

« Hé, hé ! Voyons comment tu vas t'en sortir », pensa Gabe en restant en arrière pour profiter de la scène.

- Tu ne m'as pas compris. Je voulais dire ici, à cet endroit précis au moment où je regardais et ensuite ta beauté ensorcelante…

Rama se tut, le temps de prendre la main d'Ebony pour l'embrasser avant de reprendre la parole :

- … m'a ensorcelé.

- Pff, plus guimauve, tu meurs ! se moqua Ebony. (Gabe était plus que d'accord avec elle sur ce coup -là). Je pourrai tomber amoureuse de toi à une seul condition : que je trébuche sur quelque chose !

- Très bien, dans ce cas, ne bouge pas. Je vais chercher un chat pour le glisser sous tes pieds, dit Rama tandis qu'il baissait les yeux vers le sol.

- Oh, allez, viens, soupira Ebony en prenant la main de Rama pour le guider sur la piste alors qu'il cherchait toujours un chat.

Gabe fit la grimace. Super, vraiment ! On lui battait froid parce qu'il n'avait pas envoyé de lettre tandis que Rama séduisait les plus belles filles grâce à des répliques à deux balles. Y'avait un truc qui clochait, quelque part.

Gabe réfléchit un moment et tenta de se souvenir pourquoi il n'allait pas lui aussi draguer les filles quand il se souvint. Cette soirée était pour ses papas. Plus tard, ces deux -là avaient intérêt à apprécier à leur juste valeur les efforts qu'il fournissait aujourd'hui pour les aider. Une minute… tout ça serait effacé de leur mémoire… et merde !

L'humeur de Gabe s'assombrit d'avantage.

Comme Rama était avec Ebony, il ne serait pas de retour tout de suite ; ce qui voulait dire que Gabe devrait passer par tous les rouquins pour trouver Mack. Bordel.

En grognant, Gabe lança un regard noir autour de lui. Pourquoi est -ce que Mack ne se différenciait pas et se teignait les cheveux en violet, par exemple ? Mais non, il fallait qu'il soit fier de son appartenance au clan Weasley et qu'il garde ses cheveux roux et ses tâches de son, bien sûr. Les Serpentards avaient raison quand ils disaient de Mack qu'il était le plus Gryffondor des Gryffondors qu'ils avaient rencontrés.

Gabe fut tiré de ses pensées quand il vit une silhouette familière avec des cheveux carotte. De bonne humeur, tout à coup, il se précipita avant de la perdre de vue.

- Mack, appela -t -il. Hé, Mack !

La personne se retourna.

- Ma… ah, c'est toi ! Pourquoi faut -il que tu ressembles tant à Mack ? Tu devrais te teindre les cheveux ! ajouta Gabe, furibond.

- Euh… pardon ? fit Ron, stupéfait.

- T'as besoin d'aide, Gabe ? s'enquit Hermione.

- Oui. Où est votre fils ? Vous êtes les parents de Mack, vous devriez le surveiller, dit Gabe d'un ton accusateur.

- C'est ce qu'on fait ! se défendit Hermione.

- Ah bon ? s'étonna Ron.

- Ah bon ? répéta Gabe, surpris.

- Oui. Il est là -bas, avec les deux filles asiatiques super mignonnes, déclara Hermione avec un mouvement de la tête.

Gabe regarda et serra les poings.

- Je vais le tuer. Je jure sur la tombe de ma mère que je vais le tuer !

- Euh… je croyais que tu n'avais pas de mère, fit remarquer Ron.

Gabe fit volte -face, sa colère dirigée vers le père Weasley, maintenant.

- Je viens juste de danser avec une fille pas très mignonne qui passait son temps à me marcher sur les pieds pour ensuite discuter avec un loup -garou complètement cinglé, incapable de rester concentré plus de deux secondes. J'ai raté l'opportunité d'être à la place de Mack c'est -à -dire aux côtés des jumelles Hoshi, Mea m'a lancé plusieurs regards assassins parce que j'ai complètement gâché son été en ne lui écrivant pas, Rama sort des répliques pourries et pourtant la fille la plus canon de l'école accepte de danser avec lui. Et moi, je me retrouve avec rien. Tu m'entends ? RIEN ! Pour moi, cette soirée ne vaut rien car je me sacrifie pour être sûr que mes papas se mettent ensemble.

- Et bien, tu devrais peut -être rechercher Harry et Malfoy, pas Mack et Rama, suggéra Hermione.

Gabe se tut. Elle avait raison.

- En fait, j'avais besoin de Mack parce que c'est le plus intelligent.

A cet instant, Harry rejoignit le groupe, l'air furieux.

- Salut Papa ! dit Gabe d'un ton joyeux.

Harry ne répondit pas alors qu'il attrapait une coupe de bièraubeurre posé sur un plateau flottant. Il vida son verre en trois gorgées.

- Euh… Où est Père ? demanda Gabe en regardant les alentours car il s'attendait à voir Malfoy.

- Qui ça intéresse ? s'enquit Harry.

Il fronça les sourcils quand Hermione lui donna une petite tape sur la main qu'il avait tendue pour prendre un autre verre de bièraubeurre.

- Ça m'intéresse, répondit Gabe en reportant son regard sur son papa.

- Il est… quelque part, répondit Harry en roulant des yeux et en faisant un geste vague de la main.

- Pourquoi n'es -tu pas avec lui ? voulut savoir le jeune garçon, une petite moue aux lèvres.

- Bonne question, répliqua Malfoy avec un sourire supérieur alors qu'il apparaissait soudainement près de Harry.

- Qu'est -ce que tu fous ici ? s'exclama Harry, en rogne.

Il s'éloigna de quelques pas afin de se tenir à bonne distance du Blond.

- Tu es mon rencard. C'est normal que je sois à tes côtés, répondit Malfoy avec dédain.

- Quoi ? Je n'ai jamais accepté d'être ton rencard ! s'exclama Harry, pour qui cette information était toute nouvelle.

- Bien sûr que si, dit simplement Malfoy.

- Non, c'est faux, contra Harry. Je ne me rappelle pas que tu sois venu me voir pour m'inviter au Bal de ce soir.

- Bien sûr que je ne t'ai pas demandé. Comment aurais -je pu le faire quand tu jouais à cache -cache ces derniers jours ?

Harry se renfrogna, sachant que Malfoy avait raison. Mais bon, ça ne lui donnait pas le droit de supposer que Harry serait forcément d'accord.

- En plus, tu as accepté d'être mon rencard quand tu m'as accepté comme cavalier pour ta première danse.

-Quoi !

- Papa, tu devrais arrêter de te montrer si têtu. Au moins, Père fait un effort. Tu devrais en faire aussi.

- Des efforts ? Tu sais pourquoi il fait des efforts maintenant ? C'est pour mieux cacher les petites aventures qu'il aura plus tard dans la soirée, accusa Harry.

Cette phrase retint l'attention de tout le groupe ainsi que de quelques autres élèves debout près d'eux. Harry pouvait sentir les regards fixés sur lui, mais à ce niveau -là, il s'en foutait complètement et il poursuivit sur sa lancée :

- Aaaah, bien sûr, là, tout le monde est intéressé par ce que j'ai à dire ! Tant mieux ! Vous avez intérêt à bien écouter parce que je ne le dirai qu'une fois. Et si jamais, je n'entends ne serait -ce qu'un ragot à propos de ça plus tard, je peux vous assurer que le fautif va se prendre tellement de mauvais sorts qu'il ne sera plus capable de s'asseoir pendant une semaine, menaça Harry.

Il fusilla du regard tous les élèves qui s'étaient approchés comme s'il les défiait de tenter quoi que ce soit.

- Potter, vraiment, je…

Le regard plus que polaire que lui lança Harry fit taire Malfoy assez rapidement.

Après plusieurs minutes silencieuses, Ron sentit qu'il devait parler :

- Alors ? demanda -t -il d'un ton impatient.

Tout à coup, Harry ne sut pas quoi dire. Que pouvait -il dire ? Il pourrait dire que Malfoy était un trou du cul, mais tout le monde le savait déjà. Il ne pouvait quand même pas parler du sentiment de trahison qu'il avait ressenti quand Malfoy s'était détourné de lui pour faire de belles promesses à Pansy quand tout ce qu'il avait pour Harry, c'était un « j'essaierai ». Si jamais il disait ça, on le trouverait pathétique et on penserait qu'il avait de profonds sentiments pour Malfoy, et Harry était certain que ce n'était pas le cas. Il ne pouvait pas non plus hurler après Gabe pour oublier ses frustrations. Ce n'était pas sa faute s'il était ici et s'il essayait d'imposer la paix entre deux rivaux.

Il secoua la tête, découragé.

- Oubliez ça, murmura -t -il avec dédain avant d'écarter les élèves avec la ferme intention de s'en aller.

Les élèves restèrent en place, de crainte que Harry ne mette sa menace à exécution. La seule personne qui osa bouger fut Gabe qui courut à la suite de Harry sans un moment d'hésitation, décidé à empêcher le garçon aux cheveux noirs d'atteindre la sortie.

Après quelques instants plutôt tendus, la voix traînante de Malfoy fit sursauter tout le monde :

- Bon, ça c'est plutôt bien passé, vous ne trouvez pas ?

Hermione le dévisagea avant d'aider Ron à disperser les élèves trop curieux. Juste au moment où la dernière personne partait, Gabe fut de retour, l'air deux fois plus énervé que Harry.

Sans dire un mot, il attrapa le bras de Malfoy et le traîna en avant. Ron et Hermione échangèrent un regard avant de se précipiter, anxieux de découvrir ce qui se passait.

- Je n'arrive pas à le croire… de toutes les conneries… marmonnait Gabe sans se préoccuper de Malfoy qui n'essayait pas vraiment de se dégager ni de Hermione et Ron qui protestaient derrière eux.

Gabe mena le groupe jusqu'au mur du fond où Harry était assis sur une chaise. Il se penchait en avant, les coudes sur les genoux avec la tête tournée de côté pour parler à Lavande, perchée sur le bord de son siège et plutôt proche de lui.

- Dégage, pouffiasse ! s'écria Gabe, l'expression qu'affichait son visage était si dangereuse qu'il était inutile de discuter.

Vexée, Lavande se leva pour partir tandis que Harry se mit lentement debout.

- Pourquoi te parlait -elle ? s'enquit Malfoy, d'un ton froid.

Harry ne répondit pas. Ses yeux quittèrent le dos de Lavande pour croiser les yeux gris que Malfoy avait plissés. Tout à coup, Draco se retrouva complètement subjugué par l'intensité tout juste contenue dans ces prunelles vertes qui restaient plantées dans les siennes, jusqu'à ce que Gabe rompe le charme :

- Toi ! dit -il en s'adressant à Malfoy. Explique -toi !

- Ecoute, Gabe, je t'ai dit que ce n'était pas important et… commença Harry.

- Si, c'est important ! coupa Gabe, son visage furieux toujours tourné vers Malfoy.

- Si tu penses que je vais m'excuser parce que je n'ai pas été capable d'oublier une habitude vielle de cinq ans, en moins de deux heures….

- Tu m'avais promis !

- C'était dans les termes de notre accord ! Vraiment, je…

- Quels termes ! Il n'y avait pas de termes ! Tu…

- Ok, des lacunes et…

- LACUNES ! Tu ne peux pas rester là à me dire qu'il y avait des lacunes et…

- Oh que si, je peux ! Je…

-Mais putain! Je suis de ta chair et de ton sang, bordel ! Comment oses -tu utiliser les lacu…

- QUOI ! Je t'interdis de me parler sur….

- Je peux te parler comme je veux !

- Certainement pas ! Je suis ton….

- AHA ! Essaie de me punir pour voir !

- Je peux retirer des…

- Impossible ! Tu n'as pas de raison valable !

- Oh que si : tu ne respectes pas le Préfet en…

- J'ESSAIE DE PARLER AVEC MON PERE ET NON PAS AVEC LE CONNARD EFFEMINE QU'IL A ETE !

Il y eut un moment de silence durant lequel Malfoy cligna plusieurs fois des yeux, puis :

- Je ne suis pas EFFEMINE !

- Oh si, tu l'es ! Je ne comprends pas comment les gens ont fait pour ne pas remar…

- Si je suis efféminé alors tu l'es de moitié car…

- Oh, très mature ! Tu ne peux même pas…

- Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous pour que vous confondiez tous l'élégance avec…

- Papa est censé être le plus immature et…

- Aha ! Tu n'es pas à la bonne période si tu veux que…

- Euh… les mecs ? dit Harry qui avait regardé Malfoy et Gabe comme on regarde un match de tennis.

- Je ne comprends pas ce qu'il te trouve quand tu te comportes comme…

- Je peux me comporter comme je veux ! T'as vu ce badge ? Je…

- Il faut que tu prennes tes responsabilités et…

- Mais qu'est -ce qui m'a pris de te créer ?

- Franchement, t'es toujours comme ça et ça commence à…

- Je suis sûr que tu n'es là que pour…

- M'ENERVER ! crièrent Malfoy et Gabe en chœur tandis qu'ils échangeaient des regards furieux avec la même expression meurtrière.

- Euh… ok, tenta Harry avant de jeter un coup d'œil vers ses amis dans l'espoir qu'ils l'aideraient.

Mais Hermione semblait choquée au point de ne plus pouvoir parler. De son côté, Ron, lui semblait très amusé et continuait à observer le père et le fils à tour de rôle, comme s'il espérait plus d'engueulades encore.

En voyant qu'il devrait se débrouiller seul, Harry avança d'un pas, espérant que les cris n'allaient pas recommencer. A peine avait -il eu cette pensée que Malfoy et Gabe se tournèrent en même temps vers lui, leur expression demandant clairement dans quel camp il était.

- Et bien… euh, tous les deux, vous avez soulevé de nombreux points très intéressants, dit Harry en déglutissant avec nervosité. Je ne sais vraiment pas ce que je trouve à Malfoy. Il est arrogant, prétentieux, snob et…

- Viens -en au fait, Potter !

-…et c'est un idiot. Mais toi aussi, Gabe.

A ce moment -là, Malfoy et Gabe donnèrent l'impression qu'ils allaient s'allier pour attaquer ensemble Harry. Aussi ce dernier se dépêcha de poursuivre :

- Et je sais que tu voudrais qu'on se comporte comme les deux pères que tu as mais aucun de nous n'est encore prêt à jouer ce rôle. On essaie déjà de s'habituer à l'idée d'être ensemble. Mais nous faisons de notre mieux, Gabe. Tu peux me croire.

- Ouais. Tu aurais dû voir comment ils étaient avant votre arrivée, déclara enfin Ron. Tu te souviens de votre premier jour ici, quand Malfoy a plaqué Harry contre un mur ? Et bien, ils étaient toujours comme ça !

- Tu devrais les laisser avancer à leur rythme, Gabe, ajouta doucement Hermione.

Gabe plissa les yeux, toujours en colère tandis qu'il écoutait ce que tout le monde lui disait. Mais malgré le fait qu'il soit énervé, ses lèvres formèrent une petite moue tremblante. Malfoy le remarqua et leva les mains au ciel, exaspéré.

- Si tu trouves que nos efforts ne sont pas suffisants et bien nous ferons de plus grands efforts encore ! dit -il en plaçant son bras autour de la taille de Harry pour le rapprocher. Tu vois ? Je fais déjà de plus grands efforts.

Gabe se contenta d'observer ses deux pères.

Décidant qu'ils n'étaient pas assez convaincants, Malfoy se tourna et passa son autre bras devant Harry pour le rapprocher encore. C'est ainsi que le flanc de Harry se retrouva collé contre la poitrine et l'estomac de Malfoy.

- H -Hé ! s'écria Harry tandis qu'il trébuchait quand Malfoy l'enlaça tout à coup.

Il cessa de protester quand Malfoy se mit à frotter son nez contre ses cheveux. Une minute. Son nez contre ses cheveux ?

- Malfoy, qu'est -ce que tu fais ? s'enquit Harry en se penchant pour se mettre hors de portée.

- Tu sens bon. Un peu poivré mais exotique. Si j'avais su, avant, que tu sentais aussi bon, j'aurais tout fait pour m'asseoir à côté de toi en cours, répondit Malfoy tandis qu'il frottait son nez contre le cou de Harry, cette fois, puis derrière son oreille, comme s'il cherchait la source de cette odeur divine.

Harry fronça les sourcils. Puis il comprit et ses yeux s'écarquillèrent alors que son visage prenait une belle teinte rouge et qu'il se débattait pour s'extraire de l'étreinte de Malfoy. Ron et Hermione éclatèrent de rire pendant que Gabe eut l'air joyeux, tout simplement heureux que son dur labeur ait fini par payer.

A ce moment -là, une jolie brune habillée d'une robe bleu pâle les approcha. Elle semblait avoir l'âge de Gabe, elle avait le teint un peu hâlé, des pommettes hautes et de grands yeux de la même couleur que sa robe.

Elle sourit poliment à tout le monde, puis se tourna vers Gabe :

- Salut Désirée, dit Gabe en souriant.

- Salut Gabriel. J'ai remarqué que tu n'étais pas souvent sur la piste de danse. Quelque chose ne va pas ? demanda -t -elle d'une voix à la fois joyeuse et concernée.

- Non, non… tout va bien, répondit Gabe avant de lancer un coup d'œil vers ses pères qui ne chahutaient plus pour mieux observer la nouvelle venue.

- Dans ce cas, je peux te demander pourquoi tu ne m'as toujours pas invitée à danser, taquina Désirée.

- Ben, ça me dirait bien mais Parker…

- Oublie mon frère. Je ne lui appartiens pas. En plus, c'est avec moi que tu vas danser. Pas lui, assura Désirée avec fermeté.

Gabe envoya un regard suppliant vers les autres. Tandis que les garçons restèrent sans bouger, l'air de ne pas comprendre, Hermione vola à son secours :

- Qui est ton amie, Gabe ? s'enquit -elle.

- Oui, euh… Je vous présente Désirée Winchester. C'est une 2ème année de Serpentard, dit Gabe, parfait gentleman. Désirée, je te présente ma tante, Hermione Granger, Préfète en Chef de cette génération ; mon oncle, Ron Weasley, Préfet de Gryffondor ; mon papa, Harry Potter et mon père, Draco Malfoy, Préfet en Chef.

- Je vois. Et bien, M. Potter, M. Malfoy, j'espère que ça ne vous ennuiera pas si je vous emprunte votre fils pendant une minute, dit Désirée en attrapant le bras de Gabe, prête à l'entraîner.

- Tu fais partie de quelle maison, déjà? voulut savoir Malfoy.

Le ton sur lequel il avait parlé était désinvolte mais il la scrutait comme on examine un insecte avec un télescope.

- Ser… Serpentard, monsieur, répondit Désirée en essayant de soutenir le regard perçant mais elle échoua complètement.

- Ok. Dans ce cas, vous pouvez aller danser. Nous ne vous retenons pas, répliqua Malfoy avec prétention, plutôt fier d'avoir remis la jeune fille à sa place si rapidement.

Comme il ne pouvait plus rien faire, Gabe décida de prendre les choses du bon côté : avec un grand sourire aux lèvres, il guida Désirée à travers la foule de corps qui se trémoussaient. Ron se tourna vers Hermione pour lui sourire avant de l'entraîner, prêt à danser, lui aussi.

- Tu te moques complètement des sentiments des autres, hein ? souligna Harry en se dégageant de l'emprise de Malfoy, une fois que ses amis ne furent plus là.

- De quoi tu parles ? demanda Draco.

- C'était évident que Gabe ne voulait pas danser avec cette fille et pourtant…

- Comment ça ? Pourquoi ne voudrait -il pas danser avec elle ? Elle semblait charmante et c'est une Serpentard, rétorqua Malfoy d'un ton supérieur.

- Ouais mais peut -être que c'est quelqu'un d'horrible ! contra Harry.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Les apparences peuvent être trompeuses, Malfoy, rappela Harry en roulant des yeux.

- C'est marrant, je pourrais jurer que tu as dit la même chose à propos de mon apparence. Et pourtant, tu as accepté de danser avec moi. Et avoue -le : tu as passé un moment très gay ! déclara Malfoy, amusé.

- Oh, arrête un peu… La seule raison pour laquelle tout ça t'amuse, c'est parce que j'ai reconnu que tu étais pas mal, fit Harry de mauvaise humeur.

- « Pas mal » ? Allons, Potter, je sais que tu penses que je suis une vraie bombe !

- Quoi ? Je n'ai jamais dit ça !

- Peut -être… mais tu n'as jamais dit que j'étais seulement pas mal !

- Merlin, ce que tu peux être narcissique ! s'écria Harry.

- Je ne suis pas narcissique. Mais je sais que je suis mieux que « pas mal », répliqua Malfoy avec une petite moue et en regardant vers la piste.

Harry resta un moment silencieux. Il n'arrivait pas à croire qu'il était sur le point de flatter l'ego de Malfoy avec ses prochains mots :

- Très bien. J'admets que tu es plutôt beau gosse, la plupart du temps. Enfin, je n'ai pas fait spécialement gaffe, c'est juste que j'entends les filles en parler.

Malfoy tourna la tête vers Harry pour lui faire face.

- Et…Euh, ce soir, je n'ai pas pu m'empêcher de noter à quel point tu es séduisant, bégaya Harry tout en détaillant rapidement Malfoy.

Il détourna tout de suite les yeux dans l'espoir de cacher la rougeur qui lui montait aux joues.

- Et bien… Tu n'es pas mal, non plus, reprit Malfoy avec un petit sourire. Je suis sûr que si tu t'arrangeais mieux, tous les jours, les filles auraient peut -être du mal à choisir entre toi et moi.

Harry fronça les sourcils.

- Ben quoi ? Oh, c'est bien, non ? Comme ça, tu sauras qu'elles s'intéressent à toi pour ton physique et pas seulement pour ton nom, dit Malfoy.

- J'espère sincèrement que tu n'élèves pas Gabe pour qu'il te ressemble, marmonna Harry, l'air sombre.

- Pourquoi pas ? Comme si tu étais un meilleur exemple à suivre ! Tu risques ta vie sans penser à ta propre sécurité pour ensuite te cacher sous une pierre quand la gloire vient te récompenser ! Franchement, Potter, je n'ai jamais rencontré quelqu'un avec une personnalité plus contradictoire que la tienne. Il faut éviter à tout prix que notre fils devienne schizophrène, répliqua Malfoy en levant les yeux au ciel.

Avant que Harry ne puisse réfléchir à une bonne répartie, Mack apparut devant eux, le souffle court.

- Enfin ! soupira -t -il, soulagé.

- Euh… salut, Mack. Tu as besoin de quelque chose ? demanda Harry.

- Oui ! Venez ! ordonna Mack en attrapant la cape de Harry et de Malfoy pour les guider vers la piste de danse.

- Hé ! Qu'est -ce qui te prend ? cria Malfoy tandis qu'il se faisait malmener. Je t'ordonne de me lâcher.

- Pas le temps ! répondit Mack en essayant de se frayer un passage à travers une foule, incroyablement compacte.

Ce fut à ce moment -là que Harry remarqua que les élèves ne dansaient plus mais semblaient plutôt observer quelque chose au milieu de la piste. Après avoir essayé plusieurs fois d'écarter les gens sans obtenir aucun résultat, Malfoy finit par perdre patience :

- Bordel, vous allez me laisser passer, oui ? Il n'y a rien à voir ! s'énerva Draco. Ne me regardez pas comme ça ! Vous savez qui je suis ? Je suis Draco Malfoy. Je suis Préfet en Chef et maintenant, écartez -vous avant que j'ordonne à Harry Potter de vous lancer un tas de mauvais sorts !

En entendant ça, la foule commença à bouger mais c'était surtout pour dévisager ce couple de 7ème année si célèbre. La plupart des visages qui le scrutait, ne disait rien à Harry qui en conclut que ces élèves -là venaient du futur.

- Tu vas m'ordonner de leur lancer un tas de mauvais sorts, hein ? murmura Harry.

- La ferme, Potter. Tous les moyens sont bons, dit Draco avec autorité avant d'avancer avec plus de facilité maintenant.

Harry ne dit rien tandis qu'il fixait la nuque de Malfoy, espérant y creuser un trou par la force de son regard. Ou au moins, brûler ses cheveux si parfaits. Et toc !

En imaginant la réaction de Malfoy si ses cheveux se mettaient à brûler, Harry ricana. Mais il déguisa son rire en toux au moment où le blond se tourna pour lui sourire d'un air supérieur.

A cet instant, ils atteignirent le centre de la piste. Gabe, furax, se tenait là, les poings serrés et les yeux plissés. Derrière lui, se trouvait Rama, plein d'assurance, prêt à se battre si nécessaire et il… grognait si l'ouïe et la vue de Harry ne le trompaient pas.

En face de Gabe, il y avait un autre garçon, visiblement du même âge. Il était de taille moyenne et plutôt mince. Son visage était bien dessiné et ses hautes pommettes lui donnaient fière allure. Sa peau, légèrement bronzée, faisait ressortir ses yeux bleus très pâles. Ses cheveux étaient bruns et allaient un peu dans tous les sens mais on ne pouvait pas dire qu'ils étaient désordonnés. En fait, ils rappelaient à Harry un dessin animé. Un dessin animé japonais. C'était exactement ça : le garçon qui faisait face à Gabe avait des cheveux bruns à la mode manga.

Derrière le garçon, il y avait un groupe de gens et Harry supposa que c'était les amis du garçon. Tous fixaient durement Gabe et Rama tout en faisant craquer leurs poings. La première chose à laquelle pensa Harry en les voyant fut : « Serpentards ».

- Quand je t'avais dit de « ne pas t'approcher de ma sœur », il y avait un truc que tu n'avais pas compris, peut -être ? demanda le garçon aux yeux azur et froids.

- Et bien, Parker, ironisa Gabe avec un sourire méprisant, étant donné qu'elle n'est que ta demi sœur, je…

Mais Gabe ne put jamais terminé sa phrase parce qu'à ce moment -là le garçon se saisit de sa baguette et hurla quelque chose d'incompréhensible. Sans même y réfléchir, Harry avait déjà sorti sa baguette et poussé Gabe sur le côté tout en lançant un sort de Protection. Le sort rebondit sur le bouclier magique qui le renvoya sur le groupe d'élèves intimidants. Hélas, l'un d'eux n'eut pas de chance : il ne se baissa pas à temps. (Plus tard, Harry apprit que cet élève fut renvoyé à son époque depuis l'infirmerie, toujours dans les vapes.)

- Qu'est -ce qui se passe, ici ? s'enquit Malfoy d'un ton majestueux tandis qu'il observait la scène. J'aurais espéré mieux de la part de bons Serpentards.

Le groupe de Serpentards qui entourait leur ami inconscient se vexa un peu à ces mots, mais ils ne dirent rien.

- Toi ! dit Malfoy en se tournant vers le garçon qui se disputait avec Gabe. Quel est ton nom ?

- Parker Winchester, répondit -il d'un ton neutre.

- J'ai une petite question à te poser. Dis -moi, cher ami, pourquoi as -tu hurlé un sort si dangereux contre mon fils ? s'enquit Malfoy dont la voix se fit si menaçante qu'il grogna les trois derniers mots.

Les yeux de Parker s'écarquillèrent avant de se plisser, tandis que le garçon se renfrognait. Harry pouvait presque voir les pensées de Parker tourbillonner dans son esprit, pensées qu'il préférait garder pour lui. Finalement, il choisit de se montrer intelligent :

- Pardon, Malfoy. Je me suis laissé emporter par la colère.

Draco fronça les sourcils. Il semblait étudier le garçon qui baissait la tête devant lui.

Harry sentait que Malfoy ne savait pas trop quoi faire : lui donner la pire punition qu'il puisse imaginer parce qu'il avait failli tuer Gabe ou le laisser repartir vu que c'était un bon Serpentard ? Aaaah, décision très difficile, pleine de suspense.

- Tu as de la chance. Etant donné que tu n'es pas de ma génération, ce n'est pas à moi de te punir, dit enfin Malfoy.

Parker leva les yeux, surpris. Il n'arrivait pas à croire qu'il s'en sortait aussi facilement.

- Mais ne t'inquiète pas. J'en parlerai au professeur Rogue ainsi qu'au Directeur. Je suis sûr qu'ils sauront trouvé la punition appropriée à ton geste. Et maintenant, rejoins tes amis et disparaissez de ma vue.

Harry soupira et se demanda si Malfoy ferait vraiment ce qu'il avait dit tandis que les Serpentards soulevèrent doucement leur camarade évanoui et quittèrent la Grande salle.

- Bravo M. Malfoy. Dix points pour Serpentard pour avoir très bien dénoué la situation.

Harry grogna alors qu'il entendit la voix mielleuse. Il n'y avait que Rogue pour récompenser une maison qui avait essayé de blesser un autre élève. Enfin… Harry se considérait chanceux qu'on ne lui ait pas retiré des points parce que son bouclier avait repoussé le sort au lieu de l'absorber.

- Merci, professeur, dit Malfoy en se tournant vers le groupe d'enseignants qui venaient tout juste de traverser la foule entassée. Je suppose que vous parlerez plus tard à Winchester.

- Ne vous inquiétez pas, M. Malfoy, on s'occupera de lui, assura Dumbledore en apparaissant près de Rama et Mack qui aidaient Gabe à se relever. Bien, je crois que nous nous sommes assez amusés pour ce soir. Je vous souhaite de bien vous reposer cette nuit car demain est un autre jour.

Les élèvent comprirent qu'ils devaient s'en aller. Ils ronchonnèrent et quittèrent lentement la Grande Salle. Gabe, lui, boudait, entouré de Rama et Mack et suivaient Harry et Draco qui sortaient.

- Hé ! Où vas -tu ? s'exclama Rama, tirant Gabe hors de ses pensées.

Malfoy se retourna.

- Au lit. Où veux -tu que j'aille ?

- Tu ne vas pas raccompagner Oncle Harry jusqu'à la Tour Gryffondor ? demanda Mack.

- Quoi ? Et pourquoi voudrais -je le raccompagner ? voulut savoir Malfoy.

- Les mecs, je n'ai pas besoin de… commença Harry.

- Parce que c'est ton rencard et si je me souviens bien, un Malfoy fait toujours tout à la perfection, répliqua Rama, coupant Harry dans sa lancée.

Draco plissa les yeux.

- Et puis, il faut montrer le bon exemple à Gabe, non ?

- Oh, pour l'amour d'Helga ! Viens, Potter ! s'exclama Malfoy.

Il se saisit du bras de Harry et monta l'escalier d'un pas furieux, laissant derrière lui un Mack et un Rama ricanants.

- C'était marrant, dit Rama avec un sourire.

- Oh, oui. Trop marrant, ironisa Gabe alors qu'il gravissait les marches d'un pas lourd.

- Oh, allez Gabe ! Tu ne vas pas laisser cette dispute te miner le moral, dit Rama en le suivant.

- Oui, au moins tu as dansé avec Désirée, ajouta Mack d'un ton encourageant.

- Ouais sauf que c'est à cause d'elle que tu as eu des problèmes. Je n'ai jamais eu confiance en elle, déclara Rama, l'air pensif.

- Peu importe. Tu es jaloux, c'est tout, dit Mack d'un ton léger.

- Ha ! aboya Rama. Et pourquoi serais -je jaloux ?

- Parce que Gabe et moi avons réussi à nous trouver de jolies cavalières pour la soirée, expliqua Mack.

- Ah oui ? Et qui était ta cavalière ? s'enquit Rama.

- Les jumelles Hoshi.

- Quoi ! Jamais elles n'accepteraient d'être vues en ta compagnie ! Alors danser avec toi… s'écria Rama.

- Ce n'est pas parce que ce sont mes cavalières que nous sommes obligés de danser ensemble.

- Aha. Tu ne peux pas dire qu'elles sont tes cavalières si tu t'es contenté d'aller les voir pour leur parler.

Mack rougit alors que Gabe se mit à ricaner.

- Tu savais que « hoshi » voulait dire « étoile » en japonais ? demanda Gabe sur le ton de la conversation.

- Ouais. Mais ça veut aussi dire « bonne pisse » dans une autre langue asiatique, bougonna sombrement Mack.

- Ok, t'as gagné : on va dire que c'étaient tes cavalières, dit Rama en riant.

- Pourquoi ? T'as fait mieux ? voulut savoir Mack.

- Je ne sais pas trop. Ça dépend, taquina Rama. Penses -tu qu'Ebony Twilight est mieux que deux Asiatiques super sexy ?

- Tu mens ! s'écria Mack, stupéfait. Gabe, dis -moi qu'il ment ! C'est impossible !

- Il ne ment pas, marmonna Gabe. J'ai vu toute la scène.

- Et comment as -tu réussi, bon sang ? demanda Mack.

- Il lui a sorti les pires phrases de drague que j'ai eu le malheur d'entendre et deux secondes plus tard, elle l'entraînait sur la piste ! expliqua Gabe, un peu énervé.

- C'était peut -être un piège ou quelque chose comme ça !

- Absolument pas ! s'indigna Rama.

- Si ! Sinon, comment as -tu fait pour être auprès de Gabe aussi vite quand il en avait besoin ?

- Tu oublies qui je suis, contra Rama d'un ton plein d'assurance. Les filles se jettent à mes pieds parce qu'elles sont attirées par mon côté sauvage et quand je sens qu'il y a un problème, je les laisse sans prendre la peine de réfléchir et je suis prêt à sauver le monde !

- J'ai croisé Mea un peu plus tôt, coupa Gabe pour changer de sujet.

- Mea ? Mea Star ? Celle à qui tu avais promis d'écrire cet été ? demanda Mack.

- Oui, souffla Gabe d'un ton misérable.

- Et tu as oublié, n'est -ce pas ? dit Rama, très amusé.

- Elle s'est comportée comme si son été avait été gâché, grogna Gabe.

- Vraiment ? C'est étrange, fit remarquer Rama en réfléchissant. J'aurais cru qu'un été sans Gabe serait le Paradis.

Mack explosa de rire tandis que Gabe se jeta sur Rama pour le plaquer au sol où ils commencèrent à se bagarrer. Après plusieurs minutes, Rama prit facilement l'avantage : il maintenait Gabe cloué au sol sans que ce dernier ne parvienne à se dégager.

- Admets -le ! Tu es d'une compagnie détestable ! dit Rama alors que Gabe continuait à gigoter.

- C'est faux !

- Allez ! Dis -le !

- Jamais !

Quelqu'un se racla la gorge bruyamment, ce qui figea les trois garçons qui levèrent les yeux. Au -dessus d'eux, le portrait de la Grosse Dame, à moitié ouverte, les regardait avec un sourcil levé. Près du portrait, Harry et Malfoy suivaient l'échange, tous les deux amusés.

- Et voila, déclara Rama en se levant rapidement, c'est ainsi qu'on exorcise un poltergeist sans utiliser la magie.

- Aaah, d'accord, dit Mack en ayant l'air de comprendre.

- Je m'en souviendrai, assura Gabe en massant un bras douloureux. Alors, pourquoi vous êtes toujours dehors, tous les deux ?

- Et bien, j'allais me coucher quand vous êtes arrivés tous les trois, répondit Harry avec un pied déjà à l'intérieur.

- Mais tu ne peux pas aller te coucher tout de suite ! s'écria Rama.

- Euh, pourquoi pas ?

- Parce qu'il faut que vous vous embrassiez pour vous dire bonne nuit !

- QUOI ! crièrent en même temps les deux 7ème année, horrifiés.

- Il est hors de question que j'embrasse un Gryffondor !

- Il est hors de question que j'embrasse un GARÇON !

- Mais, Papa, ce serait la fin parfaite d'une soirée parfaite !

- Non, dit Malfoy, obstiné. Nous avons seulement accepté de passer du temps ensemble pendant le Bal. Le Bal est terminé. Conclusion, la soirée est terminée.

- Oooh, s'il te plait ? supplia Gabe. Est -ce que ça vous gêne parce que trois mineurs vous regardent ? Pas de problème, nous nous en allons !

Les trois garçons se précipitèrent dans la salle commune et poussèrent Harry dehors.

- Vous voyez ? Nous ne sommes plus là !

Mais au lieu de refermer complètement le portrait, ils le laissèrent entrouvert afin de pouvoir voir ce qui se passait. Harry et Draco fixèrent la porte.

- Quoi ? demanda Gabe sur la défensive.

- Ecoutez, les mecs, il est hors de question que je l'embrasse donc poussez -vous et laissez -moi entrer. Je suis fatiguée et j'ai envie de dormir, dit Harry.

- Non. Tu n'entreras pas tant qu'on n'aura pas vu un baiser, prévint Mack en raffermissant son emprise sur la porte.

- Ouais. On ne veut pas forcément un vrai baiser. Juste un bisou, ajouta Gabe.

Malfoy fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour se plaindre mais ses mots furent noyés par les cris d'encouragement des trois garçons :

- Faites -le !

- Allez -y !

- Un peu d'action, quoi ! Embrassez -vous !

- Vous allez vous taire à la fin ? s'écria Malfoy, énervé. Vous allez attirer l'attention !

- Raison de plus pour vous dépêcher et VOUS EMBRASSER ! cria Rama, ce qui entraîna de nouveaux encouragements de la part des deux autres.

Harry, lui, était en train de paniquer. Malfoy avait raison. Il pouvait déjà entendre des murmures interrogatifs venant de l'intérieur. Il savait aussi qu'il ne pourrait pas entrer sauf si Ron ou Hermione venait à la porte. Mais il ne voulait pas attendre pour voir si ses amis viendraient. Le temps qu'ils arrivent, il y aurait beaucoup d'autres élèves et c'était la dernière chose qu'il souhaitait.

Mais mince ! Il ne voulait pas embrasser Malfoy ! Il se tourna vers le blond et fut un peu effrayé de le voir partir.

- Attends ! s'exclama -t -il en attrapant le bras de Draco. Où vas -tu ?

Malfoy se retourna.

- Merlin, Potter ! Ne me dis pas que tu as envie de m'embrasser !

- En fait, non mais…

Harry se tourna de nouveau vers l'entrée de Gryffondor. On avait l'impression que la Grosse Dame essayait de retenir de toutes ses forces la horde d'élèves qui apparemment voulait ouvrir le portrait en le claquant contre le mur.

- Vite ! On ne pourra pas les retenir très longtemps !

Merde, merde, merde, merde, merde, merde, merde, MERDE !

Réagissant au quart de tour, Harry fit volte face, s'appuya sur les deux bras de Malfoy puis leva la tête pour déposer un baiser rapide sur la mâchoire du Serpentard.

Avant qu'il ne se mette à rougir comme une tomate, Harry se retourna pour partir mais Draco le retint par l'épaule.

- C'est ça, que tu appelles embrasser, Potter ?

Légèrement choqué, Harry se tourna vers lui et Malfoy écrasa ses lèvres sur les siennes.

La chaleur née des joues de Harry se propagea à son visage et à son cou. Son corps tout entier tremblait tandis que le baiser se faisait plus doux quand Malfoy bougea lentement sa bouche contre la sienne. Mais il était un peu trop troublé pour bien répondre au baiser.

Il entendit vaguement de nombreux applaudissements au moment où Malfoy détachait ses lèvres des siennes.

Relâchant Potter qu'il tenait par la taille (« A quel moment a -t -il noué ses bras autour de moi ? »), Draco laissa ses mains au niveau des coudes de Harry jusqu'à ce qu'il soit certain que le Gryffondor tienne debout.

Avec un petit sourire supérieur, Malfoy salua de la tête le public qui s'était formé à l'entrée de la salle commune. Puis il se retourna pour partir, laissant derrière lui un Harry, quelque peu déboussolé.


(A Suivre)
Et voila ! Au bout de 14 chapitres, nous avons ENFIN un peu d'action ! Je sais ce que vous vous dites : c'est pas trop tôt !

Mais, ne vous inquiétez pas, les choses intéressantes ne font que commencer et je pense que la suite va vous plaire… Hé, hé, faites -moi confiance, vous verrez !

En attendant, j'espère que vous trouverez un peu de temps pour me laisser un petit mot et me dire ce qui vous a plu ou déplu. Merci d'avance.

Si tout va bien, rdv dans deux semaines.

Biz, Quiproquo.