Disclamer et notes : cf. avant -propos, svp.
Remerciements : Merci à Artoung qui me manque pas mal en ce moment… tu crois qu'on arrivera à se croiser sur MSN avant la fin de l'année ? Merci à Cyzia qui m'a rendu trop jalouse avec son week -end ! J'aurais bien voulu faire pareil…. Et merci à Léviathoune qui m'a aidé à retrouver le mot « sbire ». J'te jure, j'avais ce mot sur le bout de la langue mais IMPOSSIBLE de m'en rappeler, j'ai cru que j'allais devenir folle donc gros, très gros bisou, Lévia !
Cacedédi : à NTM, parce que c'est un de mes groupes de rap préférés. Pendant la traduction de ce chapitre, j'ai mis un de leurs vieux albums en boucle : « Suprême NTM » et franchement… c'est d'la bombe, bébé ! looool ! Bon, l'ambiance du chapitre ne colle pas du tout à l'ambiance sonore mais hé… j'avais envie de l'écouter ! Comprenne qui pourra !
RAR :
Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés.
Je remercie aussi tous ceux qui ont laissé une review anonyme. Ceux qui m'ont laissé leur mail ont reçu un petit message de ma part, normalement. Pour ceux qui n'ont pas laissé leur mail, je vous dis merci, ici.
Si j'ai oublié quelqu'un, je m'en excuse et je vous remercie d'avoir lu puis reviewé.
Note de Reyn : Un merci spécial à ma bêta Demitria Miriam et à Princesspepper, gagnante du Concours de Fanfictions s'inspirant de « HP and the Children of Future » et qui a accepté d'être bêta pour ce chapitre.
Un grand merci aussi à tous les garçons qui se sont faits connaître et qui m'ont aidé à mieux comprendre le genre masculin. Vous êtes trop classe, les mecs !
Ah et des points bonus à ceux qui comprendront le sens caché (ou quelque soit le nom qu'on donne) du mot de passe des Serpentards….
-
Note de Quiproquo : Toutes mes excuses pour ce retard d'une semaine… mais entre mon concours qui approche et mon ordi qui a planté… Et quand je vous dis « planté », c'est planté de chez planté ! Pendant 10 minutes TERRIBLES, j'ai cru que j'avais perdu TOUTES mes données mais non, ouf… Vive la partition magique ! Bref, ce fut impossible d'être à l'heure! D'ailleurs, j'avoue qu'en ce moment, c'est assez difficile de trouver du temps pour traduire. A tel point que je me suis demandée si je n'allais pas suspendre la trad.… mais ce serait idiot ! Vu que Reyn a posté 19 chapitres, suspendre la VF au chapitre 17 ne serait pas vraiment sympa !
Mais assez de bla bla, place au chapitre d'aujourd'hui. J'espère qu'il vous plaira !
CHAPITRE DIX -SEPT : A L'infirmerie.
-
-
Draco fit la grimace quand Mme Pomfresh appliqua une potion piquante sur une de ses égratignures pour la nettoyer.
- Inutile de me dévisager de la sorte, jeune homme. Ce n'est pas moi qui vous ai lancé un vase à la figure, fit remarquer l'infirmière d'un ton sec.
L'expression de Draco s'assombrit encore, mais il fit comme on lui avait dit : il dévia son regard noir vers le sol. Ce n'est pas comme s'il avait demandé à Pansy de lui balancer son vase Ming du 13ème siècle à la figure ! Elle aurait dû savoir que son crâne n'était pas aussi fragile que ce vase inestimable… enfin, maintenant qu'il était en mille morceaux, il ne valait plus grand -chose !
Quelle conne, cette Pansy, une vraie mégère ! De quel droit saccageait -elle ses affaires ? Et d'ailleurs, de quel droit forçait -elle l'entrée de sa chambre ? Son sanctuaire. Sa forteresse où il pouvait rester tranquille, une forteresse qu'il avait mis six ans à obtenir grâce à un dur labeur ! Sur la porte, il n'y avait aucune pancarte qui disait « Pansy Parkinson ». Et non ! La seule chose qui était sculptée dans ce bois précieux de première qualité était « Chambre du Préfet en Chef » et en dessous, sur une plaque en argent soigneusement astiquée, on pouvait lire son nom « DRACO MALFOY».
Pas de Pansy sur sa porte. Il n'y avait même pas de « p », ce qui était une lettre pourrie de toute façon ! Après tout, tous les mots commençant par « p » étaient grossiers et communs. Exemple : pénis, poubelle, parasite…. Potter.
Toutes les pensées de Draco stoppèrent tandis que son esprit se concentra sur Potter. L'origine de tous ses problèmes. Celui qui lui gâchait toujours la vie. C'était à cause de lui s'il se retrouvait à l'infirmerie ce matin.
Malgré son air plein d'assurance, le baiser d'hier soir avait vraiment ébranlé Draco et lui avait donné beaucoup à réfléchir. Mais tandis que les genoux de Harry avaient tremblé, une véritable secousse était née au creux du ventre de Draco avant de le faire fondre. Et le pire, c'était que cette secousse n'avait pas disparu. Oh non, elle s'était déplacée au niveau de son entrejambe où elle avait tourbillonné et vibré jusqu'à ce que leurs lèvres se séparent.
Jamais, de sa vie, Draco n'avait ressenti un désir aussi intense en si peu de temps. Un désir né d'un simple baiser ! Un baiser avec un garçon ! Avec Potter !
Heureusement pour lui, il n'était pas aussi virginal que le Golden Boy et il avait été capable de cacher son désir derrière son masque habituel tandis qu'il se tournait pour faire face à la foule. Mais une fois qu'il avait tourné le coin et qu'il avait disparu derrière une tapisserie, le Dieu du Sexe de Serpentard s'était retrouvé le souffle court et le cœur battant.
Bien sûr, la première réaction du Serpentard avait été : « Mais putain, qu'est -ce qui se passe ? »
Comme il ne comprenait pas (et qu'il n'aimait pas non plus) la façon dont réagissait son corps, le Préfet en Chef avait décidé de faire un tour, histoire de s'éclaircir les idées et qui sait… retirer des points à des élèves assez peu chanceux pour croiser sa route !
Et donc, Draco avait commencé son long périple sans but à travers les innombrables couloirs du château. Attention, ce n'est pas parce que le périple était sans but que Draco n'était pas concentré. Pour la première fois de sa vie, Draco se rendit compte que ses pensées ne passaient pas d'un sujet à l'autre. Son esprit restait centré sur nul autre que Potter.
Où ce garçon avait -il appris à embrasser comme ça ? Et pourquoi ses lèvres étaient -elles si douces ? Sans vraiment le vouloir, Draco repensa au Bal et à la seule danse que Harry et lui avaient partagée. Il repensa à sa main posée au creux des reins de Harry. La tiédeur de la main de Harry sur son épaule. La chaleur irradiant du torse de Harry vers le sien. Son sentiment de paix alors que Harry avait posé sa tête sur son épaule.
Ce qui avait vraiment touché Draco, c'était ce sentiment de culpabilité qu'il avait ressenti en voyant l'expression trahie de Potter après qu'il ait parlé avec Pansy. Quelque part, au fond de lui, Draco avait été stupéfait de voir que Potter était beaucoup plus intéressé qu'il voulait bien le faire croire. Il avait été encore plus choqué de se voir lui courir après sans même prendre le temps de réfléchir. Le Serpentard n'avait jamais eu de regrets avant, ou même ressenti de la culpabilité et il avait décidé sur le champ qu'il n'aimait pas ça. Ça expliquerait probablement pourquoi il avait été si conciliant avec Potter et Gabriel pour le reste de la soirée. Mais aussi troublant que ça pouvait l'être, Draco se rendait compte, lentement mais sûrement, que ses sentiments pour le Gryffondor étaient plus profonds qu'il ne l'aurait cru.
Franchement, il espérait qu'il ne serait pas aussi cool avec son fils, plus tard. Cet enfant promettait d'être un emmerdeur de première. Pourri gâté ? Non. Bien que Gabriel montrait tous les signes prouvant qu'on s'occupait très bien de lui, il lui manquait cet air digne propre à tout bon Malfoy. Mais malgré ça, Draco avait remarqué que son fils avait quand même droit au respect, une aptitude qu'il avait héritée de Potter, il en était certain, bien que ça le tuait de l'admettre.
Mais quel était le secret de Potter pour attirer ainsi les gens ? Draco avait la très forte conviction que même sans le Seigneur des Ténèbres, même sans ce titre du « Survivant », Potter serait quand même aimé et respecté ? Mais pourquoi, bon sang ?
Ce n'était sûrement pas à cause de son apparence. D'accord, le plus souvent, il portait son uniforme mais ses lunettes rondes à bordure épaisse, ses cheveux pas coiffés et son air un peu ahuri donnaient l'impression que Potter était complètement négligé. Et pendant le week -end et les vacances, c'était pire ! Potter traînait dans d'horribles frusques moldues qui n'étaient même pas à sa taille ! Qui pouvait bien se faire des amis dans un tel accoutrement ?
Il se mit à ricaner quand il repensa à une blague qu'il avait faite à Potter pendant les vacances de Pâques, l'année dernière. Il avait transformé sa ceinture en un bout de ficelle fragile qui s'était cassée aussitôt, ce qui avait obligé Potter à se déplacer en tenant son pantalon pour éviter qu'il ne tombe. Voir un Potter agacé se démener avec son pantalon avait été hilarant pour Draco jusqu'à ce que Dean lui prête une ceinture. Ces Gryffondors…. toujours parfaits, bordel !
En même temps, Draco était obligé de reconnaître que Potter s'était plutôt bien arrangé pour le Bal. Le veston vert accentuait vraiment la carrure mince de son torse et la façon dont son pantalon moulait ses hanches… pas mal, pas mal du tout. Mais ce n'était pas le sujet ! Le sujet était de comprendre ce qu'il allait bientôt trouver irrésistible, lui aussi, chez Potter.
Et Draco passa le reste de sa promenade nocturne à se creuser les méninges pour essayer de trouver une réponse à cette interrogation. Il ne pensa même pas à retourner dans sa chambre jusqu'à ce qu'il remarque, à travers l'une des nombreuses fenêtres du château, que le ciel s'éclaircissait marquant le début d'un jour nouveau, juste avant le lever du soleil.
Ce fut à ce moment -là que Draco réalisa, soudainement, à quel point il était fatigué tandis qu'il prenait le chemin des sous -sols de la salle commune de Serpentard. Après avoir murmuré le mot de passe (« L'amour d'Echo ») au mur de pierre, Draco louvoya entre les chaises à haut dossier et se dirigea vers la porte où il était écrit « Préfet en Chef ». Il était bien décidé à dormir jusqu'à l'heure du déjeuner. Peut -être qu'il allait même demander à un elfe de maison de lui apporter son déjeuner. Il n'avait pas tellement envie de côtoyer son fils et les autres à son réveil.
Cependant, au moment où il entrait dans sa chambre, ses idées de repos bien mérité partirent en fumée. Assise sur son dessus de lit, dans un coin, Pansy, vêtue d'une nuisette rose minimaliste, dormait profondément, appuyée contre un montant du lit.
Confus, les sourcils froncés, Draco essaya de se souvenir pourquoi elle était là. Tout lui revint en mémoire quand son regard tomba sur la table ronde près de la cheminée. Dessus, il y avait un chandelier (dont les bougies s'étaient consumées depuis très longtemps), des verres à vin, un nécessaire à fondue (ce qui expliquait l'odeur de chocolat) et un assortiment de fruits. Tout cela promettait une nuit d'extase et… Oh. Merde.
Il était trop fatigué pour se prendre la tête à propos du fait qu'il avait oublié son petit rendez -vous avec Pansy. Alors, il préféra laisser la jeune fille dormir là où elle était. Il se déshabilla, enfila un bas de pyjama en cachemire et se coucha.
Draco revint à la réalité quand Mme Pomfresh toucha une autre blessure… ce qui lui rappela que laisser Pansy dans sa chambre avait été une terrible erreur.
En effet, Draco fut arraché à ses rêves et ramené dans le monde réel par le bruit d'objets se brisant et par un cri de rage. Le Serpentard se réveilla en sursaut, s'assit d'un coup et tendait la main vers sa baguette quand son cerveau se décida à se mettre en marche pour trouver la source de tout ce raffut. Pansy était réveillée. Oh, chouette !
- PANSY ! Mais, PUTAIN, qu'est -ce que tu FOUS, BORDEL DE MERDE ? hurla Draco.
Etait -il besoin de préciser que le jeune Malfoy n'était pas du matin ?
Mais au lieu de sursauter ou de reculer, apeurée, comme l'aurait fait toute personne normalement constituée, Pansy fit volte face et fusilla du regard le garçon toujours dans son lit :
- Tu m'avais promis que tu me rejoindrais après la soirée ! Tu m'avais promis !
- Et alors ? se renfrogna Draco en s'appuyant contre la tête de son lit.
Il se frotta les yeux pour tenter de mieux se réveiller. Franchement, il était trop tôt pour toute cette merde.
- Et alors ? ET ALORS ?
Ce fut à ce moment -là que Pansy se saisit d'une poignée de fruits qu'elle lança vers Draco, ponctuant chacun des mots qu'elle criait par un lancer de projectiles :
- JE ! T'AI ! ATTENDU ! TOUTE ! LA ! NUIT !
Draco sauta hors de son lit pour éviter les fruits qui avaient pourri et utilisa le drap pour se protéger.
- Pansy ! Je… Pansy, tu vas te calmer, oui ? Je… Hé ! Laisse -moi parler, femme !
L'attaque stoppa, mais seulement parce qu'elle n'avait plus de fruit à balancer.
- Ecoute, je sais que je t'avais dit qu'on se verrait après le Bal, mais il y a eu une bagarre et j'ai dû faire mon devoir de Préfet en Chef, mentit Draco d'un ton tranquille en replaçant le drap sur le lit.
- Dans ce cas, pourquoi n'es -tu pas passé par ici pour me prévenir que tu ne pourrais pas me rejoindre tout de suite ? demanda Pansy.
Draco haussa les épaules avant de se tourner vers son armoire pour choisir des vêtements propres.
- J'étais avec McGonogall la plupart du temps. Je n'ai pas pu m'échapper.
- Oh.
- Je ne suis revenu qu'au petit matin et j'étais tellement fatigué. Et puis, tu étais si charmante, endormie sur mon lit. Je ne pouvais tout simplement pas te déranger, dit Draco en enfilant un pantalon.
A peine avait -il réussi à désamorcer la bombe que la porte de sa chambre s'ouvrit avec fracas.
Parce qu'à ce moment -là Ron était parti
Pour être embrassé par Hermione
Mais notre chanson ne parle pas de ça
Donc écoutez -moi, je vais tout vous raconter
Comment un jour leur fils est arrivé
Et a fait de leur vie un enfer
- BONJOUR PERE ! cria Gabe pour se faire entendre malgré le bruit que faisaient ses deux amis.
Et donc imaginez ma surprise
Quand j'ai appris la nouvelle
- Gabriel, qu'est -ce que…
De l'héritage Malfoy -Potter
Qui a lieu dans 19 ans
Selon leur fils Gabe
- HE ! LA FERME ! cria Draco ce qui fit effectivement taire les deux garçons. Gabriel, qu'est -ce que tu fais ici ?
- Et bien, j'aimerais que tu viennes prendre ton petit -déjeuner avec nous et que tu t'assoies avec Papa, répondit Gabe, tout simplement.
- Prendre le… Tu veux dire que le petit -déjeuner n'a pas encore commencé ? s'enquit Draco.
- Non. Il sera servi dans… une demi -heure, déclara Gabe après avoir vérifié l'heure sur l'horloge sur pied, qui était dans un coin. Tu as tout ton temps pour te préparer.
La bouche grande ouverte, Draco se tourna vers Pansy, furieux :
- Tu m'as réveillé UNE DEMI -HEURE avant que le petit -déjeuner ne soit PRET ?
Cette fois, Pansy eut un sursaut de peur. C'était bien connu chez les Serpentards : Draco Malfoy n'aimait pas se lever avant la première partie du petit -déjeuner et il ne s'autorisait à descendre dans la Grande Salle que pour les quarante cinq dernières minutes du repas. Il ne faisait aucune exception, quelque soient les circonstances. Tout le monde (même les Gryffondors) respectait cet état de fait, c'était une question de sécurité. L'humeur matinale de Draco n'était pas une chose avec laquelle on plaisantait !
- Ah, je voulais te prévenir : Papa n'est pas de très bonne humeur en ce moment, je ne sais pas trop pourquoi. J'aurais cru que le baiser l'aurait fait planer, mais il….
- Baiser ? Quel baiser ? interrompit Pansy d'un ton sec.
- Oh, tu n'es pas au courant ? demanda Rama d'une voix innocente. Seamus Finnigan a inventé une chanson à ce sujet.
Les garçons ouvrirent la bouche pour chanter une fois de plus, mais Pansy les arrêta.
- Qui s'est embrassé ? voulut -elle savoir.
Le ton sur lequel elle avait parlé n'augurait rien de bon et son regard accusateur passait des trois garçons au jeune homme à demi vêtu, près du mur.
- On s'en moque, répondit Draco avec dédain. Comme si la vie privée du Balafré m'intéressait à cette heure indue ! Gabriel, toi et tes amis, vous allez m'attendre dehors pendant que je m'habille, ok ?
- Hé ! Tu as appelé Oncle Harry « Balafré » ! s'exclama Mack. Ce baiser n'était pas pour rien, en fin de compte !
- Hé ! Qui a dit que c'était pour rien ? s'enquit Gabe, visiblement vexé. C'était le premier baiser officiel de Père et de Papa. C'est un moment historique, ce n'est pas rien !
- Super ! dit Rama en ignorant Gabe. Maintenant, si la prochaine fois, on pouvait les obliger à faire plus que s'embrasser rapidement, ce…
- TU L'AS EMBRASSE ? vociféra Pansy.
Le feu dans la cheminée gronda tout à coup, les flammes léchant le manteau. Bien que Draco était habitué à ses crises de colères, le fait que sa magie lui échappe ainsi prouvait que Pansy était vraiment vraiment furieuse.
- Oh, j't'en prie… ce n'était pas de ma faute ! contra Draco.
- Et cette histoire de « bagarre » ? Et tes « devoirs de Préfets en Chef », alors ?
A cet instant, les objets vibrèrent sur place comme s'il y avait un tremblement de terre.
- Ok, ce n'était pas tout à fait vrai et… Hé ! Attention !
Draco sauta sur le côté car Pansy s'était saisi d'un verre à vin et l'avait lancé dans sa direction.
- Et donc, je suppose que « McGonagall » est désormais un code pour me faire comprendre que tu as passé toute la nuit avec un stupide GRYFFONDOR !
La voix de Pansy monta d'une octave alors que différents objets s'élevèrent d'eux -mêmes dans les airs avant de s'envoler dans tous les sens pour se fracasser contre les murs, les étagères… ou les corps humains.
- Je…. Aïe ! Pansy, fais gaffe ! Je n'étais pas avec lui TOUTE la nuit ! J'étais… Bordel !
- Ah ouais ? « Pas toute la nuit » ? Donc tu étais avec lui une grande partie de la nuit, c'est ça ?
- MAIS NON ! PAS DU TOUT ! Putain ! Tout ce que j'ai fait, c'est le raccompagner jusqu'à sa Salle Commune.
- ET TU L'AS EMBRASSE ! ajouta Pansy.
- Oui, aussi. Aïe ! Bon sang ! Pansy, tu vas te calmer, oui ?
- Dans ce cas, qu'as -tu fait le reste de la nuit ?
- Je suis sorti faire un tour !
Du coin de l'œil, Draco vit les trois Gryffondors échanger des regards avant de quitter rapidement la chambre pour se mettre à l'abri.
- TOUTE LA NUIT ?
- Oui ! siffla Draco, les dents serrées car un de ses livres s'envola des étagères et le frappa au bras.
- Tu penses vraiment que je suis idiote à ce point ? Tu étais avec quelqu'un d'autre, n'est -ce pas ? accusa Pansy.
- J'étais tout seul, toute la nuit ! Et maintenant, arrête ton cinéma, S'IL TE PLAIT. Arrête de bousiller mes affaires et remets -les à leur place !
Pansy l'ignora :
- Depuis que ton FILS est arrivé, c'est comme si tu avais oublié mon EXISTENCE !
- QUOI ! Tu es restée accrochée à mon bras tout le temps ! Comment aurais -je pu oublier que tu étais là ?
- Et comment sais -tu que c'est vraiment ton fils ? Tout ça parce qu'il t'a dit qu'il était ton enfant, tu crois tout ce qu'il te dit ! Tu pactises avec l'ENNEMI ! Tu es même devenu GAY ! C'est comme si tu étais son petit CHIEN !
- Je ne suis le chien de PERSONNE, s'énerva Draco, faisant exploser en mille morceaux une figurine en cristal au moment où elle volait près de son oreille.
- C'est ce que tu dis ! Explique -moi ton comportement de ces derniers jours, alors !
- C'est moi qui ai choisi de faire tout ça pour Gabriel, personne ne m'y a obligé, argua Draco.
- Même embrasser Potter ? demanda Pansy avec véhémence.
Draco ouvrit la bouche pour répondre mais ne dit rien car il n'en était pas sûr lui -même. Bon, c'est vrai que la situation en elle -même avait été forcée mais c'était bien lui qui avait décidé de poser ses lèvres sur celles de Potter.
Pansy prit le silence de Draco pour un oui et, poussant un hurlement de rage, elle attrapa le vase Ming et le balança à la tête de Draco. Se faisant, elle cria des phrases comme : « Je te hais ! », « Avec Potter, en plus ! », « Sale enfoiré ! » et autres insultes.
Une fois que les étoiles avaient cessé de danser devant ses yeux, Draco toucha doucement son front et se rendit compte qu'il saignait. Un peu étourdi, il put voir que Pansy attrapait tout ce qui lui tombait sous la main et qu'elle lançait les objets dans toutes les directions.
Tout en chancelant un peu, Draco tenta une dernière fois de la raisonner. Mais quand elle accusa la lignée Malfoy de n'être « qu'un tas de petits chiens prétentieux prêts à lécher les bottes de la personnes la plus puissante alentour » et qu'elle suggéra que la relation entre le Seigneur des Ténèbres et Lucius était bien plus profonde que le léchage de bottes, Draco explosa.
Sans même prendre le temps de réfléchir aux conséquences, le Préfet en Chef pointa sa baguette vers Pansy et hurla les dix premiers maléfices qui lui traversèrent l'esprit (incluant mais non limité à : Protego, Silencio, Impedimenta, Petrificus Totalus, Dentesaugmento, Incarcerem pour finir par Stupefix) puis il enfila une chemise avant de quitter sa chambre pour faire une entrée fracassante dans la Salle Commune. Là, il prévint que si quelqu'un osait ne serait -ce qu'entrer dans sa chambre pour aider la salope qui gisait inconsciente, ce quelqu'un non seulement perdrait la capacité d'engendrer une descendance dans d'atroces souffrances, mais en plus il serait frappé par une malédiction mille fois pire que celle que pourrait imaginer le Seigneur des Ténèbres lui -même.
Sur cette promesse, le Blond se dirigea vers l'infirmerie tandis que plusieurs élèves jetèrent un coup d'œil dans la chambre du Préfet en Chef pour voir l'étendue du désastre.
Bien que Draco savait qu'il resterait de mauvaise humeur pour toute la journée, il ne put retenir un sourire hautain quand il vit le nombre de Gryffondors qui occupaient de nombreux lits de l'infirmerie. Apparemment, il n'était pas le seul à avoir perdu son calme ce matin.
Pendant que Mme Pomfresh finissait de soigner ses blessures, Draco, une lueur de défi au fond des yeux, s'amusa à soutenir le regard des quelques Gryffondors assez braves pour le dévisager comme si sa présence était une sorte de consolation pour eux. Ils n'avaient pas le droit de supposer que, sous prétexte qu'ils avaient été envoyés à l'infirmerie par Potter, c'était le cas pour lui aussi. D'un autre côté, leur dire que c'était à cause d'une fille qu'il se retrouvait ici n'arrangerait pas tellement sa situation !
Alors, Draco préféra plutôt observer les dégâts qu'avait causés Potter et il fut déçu de voir que bien que les sortilèges et mauvais sorts utilisés étaient plutôt puissants et impressionnants, ils n'étaient absolument pas dangereux et qu'ils ne laisseraient aucune séquelle.
Cependant, le Serpentard oublia sa mauvaise humeur quand il vit entrer un Seamus Finnigan maussade, les cheveux d'un rose vif pleins de rubans verts et vêtu en tout et pour tout d'un tutu bleu clair. C'était impossible de ne pas rire face à cette vision.
Tandis que Mme Pomfresh quitta Draco pour découvrir ce qui n'allait pas chez l'Irlandais, Seamus répondit tout simplement :
- Je n'arrive pas à l'enlever.
Le Préfet en Chef retomba sur ses oreillers, hurlant de rire.
Seamus s'assit sur le lit près de celui de Malfoy et le fusilla du regard, attendant que le Serpentard cesse de rigoler. Au bout de cinq minutes, il perdit patience :
- C'est ton petit ami qui a fait ça, dit -il, énervé.
Huit autres minutes passèrent avant que Malfoy ne soit capable de respirer à nouveau.
- Dix points pour Gryffondor, déclara -t -il en essuyant les larmes qui perlaient au coin de ses yeux et en ignorant la phrase de Seamus. Je crois que c'est la première fois que Potter m'a fait autant rire !
- Et si j'en avais le pouvoir, je donnerai cinq points à celui qui t'a envoyé ici parce que je suis sûr que ça valait le coup, contra Seamus.
Draco cessa de rigoler aussitôt.
- Pas quand j'en avais terminé avec elle.
- Elle ? répéta Seamus, un sourcil levé.
- Vous avez fini, M. Malfoy. Vous avez été soigné et vous n'avez pas pris de potion donc il est inutile de rester ici, coupa Mme Pomfresh, interrompant la conversation entre les deux garçons. Je suis assez débordée comme ça !
- Oh, mais vu le nombre d'élèves présents ici, ce matin, peut -être qu'il serait mieux que je reste pour vous aider ? proposa Draco en se levant.
L'infirmière ouvrit la bouche pour répondre mais elle fut distraite par un grand boum et un nuage de fumée rose.
- Petite idiote, je vous ai dit de ne pas essayer de les enlever vous -même ! Franchement ! Je ne sais pas ce qui est arrivé au jeune Potter ce matin pour qu'il envoie des maléfices à tous ceux qui ont croisé sa route !
Draco, très amusé, regarda Mme Pomfresh se précipiter pour arranger le problème de la jeune fille, quel qu'il soit, puis il se tourna vers Finnigan :
- Alors ? Qu'est -ce que vous avez fait pour énerver le Golden Boy ? demanda Draco d'un ton suffisant tout en observant Finnigan tirer sur le justaucorps qui le moulait.
- Hé ! Ce n'est pas de ma faute ! J'étais complètement bourré ! se défendit le Gryffondor.
- Tiens donc… On m'a dit que tu avais inventé une chanson, déclara Draco, laissant une pointe d'humour percée dans sa voix.
- Ouais, c'était plutôt sympa, répondit Seamus, un brin nostalgique avant de hausser les épaules. Bon, ok, on a chanté quelques chansons, on l'a charrié à propos de votre baiser, on a un peu exagéré question plaisanterie… rien de bien méchant.
- Je vois. Et demain tout sera oublié, peu importe ce qui s'est passé, tout le monde aura pardonné à Potter et vous serez de nouveau les meilleurs amis du monde, maugréa Draco.
- En fait, c'est nous qui devrons nous excuser. On n'aurait pas dû le provoquer alors qu'il était de mauvais poil.
- Merlin, c'est ça que je déteste tellement chez vous, les Gryffondors ! Toujours si nobles, toujours prêts à endosser la faute. Ça me débecte ! s'écria Draco, dégoûté.
- Ouais, enfin, tu ne nous détestes pas tant que ça puisque tu sortiras avec Harry dans quelques mois, fit remarquer Seamus, tout en se reposant sur ses oreillers.
- Ce n'est pas parce que je couche avec Potter dans un futur proche que ça veut dire que je le détesterai moins qu'avant, souligna Draco, grincheux.
A cette phrase, Seamus se releva d'un coup.
- Si jamais tu fais souffrir Harry… grogna -t -il.
- Oh, je t'en prie ! Tu as vu comme notre fils a l'air heureux ? dit Draco d'un ton important, faisant fi de la menace.
- C'est vrai, admit Finnigan en se recouchant.
A cet instant, la porte de l'infirmerie s'ouvrit et Draco leva les yeux pour voir Crabbe et Goyle transporter une Pansy toujours inconsciente. Il jeta un coup d'œil vers l'horloge et fut heureux de constater qu'ils avaient attendu au moins quarante cinq minutes avant de l'amener ici.
- Ste Rowena, qu'est -ce qui lui est arrivé ? demanda Mme Pomfresh, en se dirigeant d'un pas rapide vers le lit où avait été déposé le corps de Pansy.
- Euh…
Les deux garçons tournèrent la tête vers Draco qui prenait tout son temps pour s'approcher du lit.
- A mon avis, elle a dû énerver quelqu'un, commenta Draco.
Puis il fit un geste en direction de ses sbires pour qu'ils le rejoignent tandis qu'il quittait l'infirmerie. Il se sentait beaucoup mieux que quand il y était entré.
Hélas, la vie n'était pas aussi simple et après plusieurs minutes de silence plein d'arrogance, Goyle ouvrit la bouche pour parler :
- Draco, tu n'es pas fâché ?
- Quoi ? Pourquoi ? Oh, tu parles de Pansy ? Je ne suis plus fâché, mais je n'ai pas l'intention de pardonner à cette garce avant un long moment, répondit Draco en agitant la main.
Crabbe et Goyle échangèrent un regard.
- Ok… Et à propos de… Potter ? s'enquit Crabbe.
- Et bien ?
- Tu n'es pas fâché d'être avec lui ?
Draco cessa de marcher et lança un regard assassin vers les deux Serpentards.
- Vous avez réfléchi à ma situation, n'est -ce pas ? Je vous ai déjà dit de vous mêler de vos affaires !
- Ce n'est pas ce que tu crois, se défendit Goyle, rapidement. La nuit dernière, je dansais avec Pansy et elle n'arrêtait pas de répéter que tu ne semblais pas vraiment rejeter l'idée de passer ta vie avec un Gryffondor.
- Je vois, dit Draco d'un ton pensif. Et qu'est -ce que vous en pensez, vous ?
- Et bien, dit Goyle en haussant les épaules, si je finis avec Pansy, je me moque pas mal de savoir avec qui tu couches.
Crabbe hocha la tête pour montrer son accord
- Mais sois discret, ajouta ce dernier. Nous ne voulons pas de problème avec nos familles si elles apprennent tes… choix de vie.
Draco fronça les sourcils au ton utilisé par Crabbe quand il avait dit « choix » mais préféra ne rien dire.
- Alors, euh… qu'est -ce qui te plait chez Potter ? voulut savoir Goyle.
Il avait parlé avec hésitation car il avait peur d'avoir dépassé le quota journalier de tolérance de Draco.
Le Préfet en Chef plissa les yeux, se remémorant les heures passées à réfléchir à ce sujet.
- C'est une très bonne question, dit -il avant de faire volte face et de s'éloigner.
- Où vas -tu ? demanda Crabbe.
- Chercher la réponse.
( A Suivre)
Ooooh ! Le beau cliffie !
Draco va -t -il trouver une réponse et si oui, cette réponse est -elle celle qu'il attend ?
Hé hé, moi je sais, moi je sais ! Niark, niark niark !
Mais bon, comme je ne suis pas méchante… enfin, pas trop, je vais faire une chose que je n'ai pas l'habitude de faire, je vous donne un extrait du chapitre suivant… histoire de vous donner un avant -goût ou plutôt… histoire de vous faire saliver :
- Qu… qu'est -ce que tu… fais ?
- Quelque chose qui te plaît, apparemment…répondit -il en avançant d'un pas et en frottant l'érection de l'autre garçon.
Alors, ne me dites pas que ça ne vous donne pas envie de lire le chapitre 18 ! Mais, bon, avant, soyez sympa et laissez -moi une petite review pour me dire ce que vous avez pensé du chapitre d'aujourd'hui, svp. Il était plutôt drôle, non ? Pansy m'a fait trop rigolé et le passage avec Seamus valait trop le détour… Ah aha hah !
Sur ce, rdv dans deux semaines… ou trois…. hum, hum….
Biz, Quiproquo.
