Le lendemain matin, Gibbs s'était en sursaut, en se retournant il avait réalisé que Tony n'était plus à ses côtés. Une légère inquiétude avait alors commencé à le gagner lorsqu'il entendît des bruits de pas venant des escaliers. Finalement, il poussa un soupir de soulagement quand Tony entra dans la chambre.
- Salut la marmotte, dit Tony en souriant à son amant.
- La marmotte ? Quelle heure il est ?
- Huit heures et demie.
- Quoi ? Mais pourquoi tu ne m'as pas réveillé, on est en retard pour aller au boulot.
- Attends Gibbs, on est dimanche, tu as oublié ?
- Dimanche ? Oui c'est vrai, je sais plus où j'ai la tête !
- C'est moi qui te fait cet effet là…PATRON ?
- Oh tu ne t'imagines pas du tout l'effet que tu peux me faire.
- Et bien, je serais curieux de voir ça.
- Et bien dans ce cas viens te recoucher avec moi, lui répondit Gibbs avec un air de convoitise.
- A tes ordres patron !
Tony vint rejoindre Gibbs, tout deux s'enlacèrent tendrement.
Gibbs attrapa un des préservatifs que Tony avait acheté la veille, ainsi que la bouteille de lubrifiant.
- On est pressé, on dirait ?
- Je te l'ai dit Tony, tu ignores l'effet que tu as sur moi.
- Hmm ! Je sens que je vais aimer ce que je vais découvrir.
- Tu n'as pas idée, répondit Gibbs tout en lui tendant le petit sachet et le flacon.
Tony était un peu surpris, il n'était pas sûr d'avoir bien compris le message que Gibbs venait de lui passer.
- Heu ! Attends, tu veux que moi, je…
- Et bien, quoi ? Tu t'imaginais que les choses ne fonctionnaient que dans un seul sens, Tony ce que tu me donnes, je veux te le donner aussi. Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise tu sais, je veux seulement que l'on puisses partager le maximum de choses ensemble, et le sexe en fait parti.
- C'est également ce que je souhaite, je voulais juste être sûre, tu sais c'est encore tout nouveau pour moi, et je crois que j'ai un peu peur de ne pas être à la hauteur de ce que tu attends.
- Tony, j ne serais jamais déçu par toi, je t'aime et j'ai envie que tu me fasses l'amour.
Après un long et doux baiser, Tony pris bien soins de préparer son amant tout comme ce dernier l'avait fait avec lui la veille, puis il s'enfonça à l'intérieur de lui. Il prît tout son temps. C'était à la fois tendre et passionné. Une fois leurs ébats terminés, les deux amants se blottirent l'un contre l'autre et se rendormirent.
Ils passèrent le reste de la journée ensemble, après une bonne douche, et un copieux petit déjeuné, ils s'étaient rendus à Luna Parc. Tony avait tenu à se rendre là-bas, il ne voulait pas que les évènements qui s'étaient déroulés quelques semaines plus tôt ne gâche le plaisir qu'il avait à venir ici, et il voulait montrer à Gibbs pourquoi il aimait tant cet endroit.
Ils avaient emmené un Pique-nique. Il y avait une petite chute d'eau, c'était le coin préféré de Tony, c'était paisible et reposant. Quand Tony avait des soucis, où qu'il avait passé une mauvaise journée, c'était toujours ici qu'il venait pour se retrouver, réfléchir et aussi pleurer, c'était son jardin secret et il voulait le partager avec l'homme qu'il aimait.
Gibbs était heureux d'être là, pourtant quelque chose le mettait mal à l'aise, il ne pouvait s'empêcher de rester sur ses gardes, mais il ne voulait pas gâcher le moment qu'il passait avec Tony.
Le reste de la journée s'écoula paisiblement, tout deux rentrèrent, ils s'installèrent dans le vieux canapé de Gibbs pour regarder un vieux film en noir et blanc, un de ceux que Tony affectionnait tant. Puis ils montèrent se coucher. Ils n'avaient pas mit longtemps à s'endormir, épuisés par leur journée.
Le lendemain matin, ils étaient arrivés ensemble au bureau, ce qui n'étonnait plus personne d'ailleurs.
Après avoir rempli quelque dossier, Tony était descendu voir Abby.
- Salut petite fille !
- Hey Tony, je croyais que tu ne viendrais jamais me voir.
- Désolé mais j'avais quelques trucs à faire.
- Mouais, mouais, bon je te crois. Alors ? Raconte, comment c'était, je veux tous les détails, absolument tout Tony.
- Ben en fait j'ai pas pu, mentît Tony avec un sérieux qui ne laissait rien transparaître de son amusement.
- Comment ça, je comprends pas Tony, tu avais dit que tu était prêt, qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est ma faute, je t'ai mis la pression et tu as craqué, oh je suis désolée Tony, je m'en veux beaucoup, ça aurait pu être génial, mais je suis sûre que tu vas y arriver, il te faut juste un peu de temps, si tu veux je peux te télécharger des films histoire que tu vois comment ça se passe et on les regardera ensemble, je ferais tout ce que je peux pour t'aider.
Tony éclata de rire face à réaction de son amie.
- Oh toi tu te payes ma tête !
- Désolé Abby mais c'était vraiment drôle.
- Alors raconte.
Tony lui fît donc partager son expérience tout en omettant volontairement certains détails qu'il jugeait trop intime même si Abby était sa meilleure amie.
Quelques heures plus tard
Le téléphone de Gibbs retentît, un meurtre venait d'avoir lieu, un quartier maître avait été retrouvé mort au beau milieu d'un parc, mais pas n'importe quel parc, Luna Parc, à l'endroit exact où Tony et lui avaient passé une partie de la journée la veille.
Ca ne pouvait pas être une coïncidence. Un sentiment de mal être le saisit à nouveau, quelque chose lui disait que Tony était en danger et que Davidson était derrière tout ça, pourtant ce dernier était en prison et ne pouvait communiquer qu'avec son avocat.
Tony n'était pas dupe lui non plus et trouvait tout aussi étrange le fait qu'on ai découvert un corps à l'endroit même où il avait conduit son amant la veille.
L'équipe s'était rendue sur les lieux, de toute évidence le corps avait été amené ici, il n'était pas mort sur place, le quartier maître avait été étouffé, encore une coïncidence sachant que Tony avait failli mourir asphyxié dans une boîte dans ce parc. De toute évidence, on essayait de leur faire passer un message.
- Je suis sûr que Davidson est derrière tout ça, déclara Gibbs.
- Comment ? Il est en prison Gibbs, il ne peut communiquer avec personne, ça n'a pas de sens.
- Il a préparé ça depuis longtemps Tony, ton enlèvement n'était qu'une mise en bouche pour lui, s'il avait voulu que tu meures tout de suite, il se serait arrangé pour qu'on ne te retrouve pas. C'était trop facile.
- Trop facile ? Gibbs j'ai passé près de six heures sous terre a essayer désespérément de respirer alors ne me dis pas que c'était trop facile !
- Désolé Tony, je sais que tu as vécu un véritable enfer, tout ce que je voulais dire c'est que Davidson ne commettait jamais de faute et là il nous met sur la piste et il se fait arrêter en un rien de temps et il savait que ce parc était ton endroit préféré et maintenant on retrouve un marin à l'endroit exact où nous étions hier, y'a quand même de quoi se poser des questions.
- Je suis d'accord mais pourquoi tout ça ? Je comprends pas Gibbs qu'est-ce qu'il veut ?
- Se venger, c'est moi qui l'ai mis derrière les barreaux la dernière fois !
- Mais pourquoi se laisser reprendre alors ?
- Je ne sais pas, je ne comprends pas mais il y a forcément un lien.
- Alors il a un complice.
- Cette mise en scène est un message Tony !
- Tu penses que je suis toujours dans sa ligne de mire.
- En me prenant la personne que j'aime le plus, il sait que sa vengeance aura réussi et peu importe qu'il soit en prison ou non.
- Vous ne croyez pas si bien dire Gibbs, acquiesça Ziva, je viens d'avoir le médecin de la prison, Davidson a un cancer, il ne lui reste que quelques semaines à vivre alors peu lui importe qu'il soit en prison ou non si il sait que son plan fonctionne.
- Je dois me rendre à Levenworth !
- Inutile Gibbs, Davidson n'a plus rien à perdre ça ne servirais à rien.
- Elle a raison Gibbs, il a ce qu'il veut, un successeur, quelqu'un qui pourra finir ce qu'il a commencé, autrement dit quelqu'un qui pourra me tuer.
- Hors de question Tony, ça n'arrivera pas, je te places sous haute protection, Ziva je veux que vous restiez avec Tony quand je ne suis pas là, tu ne vas nulle part sans être accompagné.
McGee envoyez tous ce que vous avez à Abby. Ducky trouves comment est mort ce marin.
Je veux des réponses et vite. Tony, Ziva vous retournez au bureau et vous essayez de découvrir tout ce que vous pouvez sur la victime, les lieux qu'il fréquente en dehors de la base, qui sont ses amis, ses proches, qui il a appelé en dernier je veux tout savoir sur sa vie.
- Et toi Gibbs ? Tu vas quand même le voir n'est-ce pas ?
- Tony fait ce que je te demande s'il te plaît et promet moi de rester avec Ziva.
- D'accord mais fait attention, c'est peut-être un piège pour que tu te retrouves seul.
- Non c'est pas moi qu'il veut voir mort, non ce qu'il veut c'est me voir souffrir, mais je ne lui laisserait pas cette chance, tu peux en être sûre.
- Bien alors à plus tard.
Tony et Ziva s'éloignèrent sous le regard inquiet de Gibbs. « Je ne laisserais personne me prendre mon amour, jamais »
Levenworth
Gibbs était allé voir Davidson dans sa cellule. Il savait qu'il y avait peu de chances qu'il avoue être à l'origine de la mort de ce marin mais il devait essayer.
- Agent spécial Leroy Jethro Gibbs, je commençais à croire que vous m'aviez oublié.
- Aucun risque Davidson.
- Comment va votre agent DiNozzo ? Remis de sa petite escapade sous terre ?
- Je sais que vous avez un complice, qui est-ce ? Un ancien co-détenu ?
- Je ne vois pas de quoi vous parlez ! Oh ! Mais attendez, on dirait que l'agent Gibbs est effrayé, est-ce que quelqu'un voudrait faire du mal à son petit Anthony ?
- Si il lui arrive quoi que ce soit je vous tuerais de mes propres mains !
- Ah ! Ah ! Ah ! Qu'il est doux le parfum de la peur. J'ai bien peur que vous soyez obligé de faire un choix, il y aura un mort toutes les vingt quatre heures tant que votre amant sera toujours vivant et vous ne pourrez rien faire pour l'empêcher. Alors profitez du temps qu'il vous reste car après vous n'aurez plus que vos yeux pour pleurer.
- Espèce de sale ordure !
- N'oubliez pas Gibbs toutes les vingt quatre heures ! Ah ! Ah ! Ah !
Le rire moqueur de Davidson lui glaça le sang. Gibbs avait peu de temps avant qu'il y ai un nouveau meurtre. Il devait trouver le complice de Davidson mais surtout protéger Tony. Faire un choix ? Celui-ci était déjà fait, il ne laisserait personne toucher à son bien aimé alors il devait arrêter cette folie meurtrière et le plus vite possible.
