Disclamer et notes : cf. avant-propos, svp.
Remerciements : Alors, j'aimerais, s'il vous plait que vous fassiez une ENORME ovation à Artoung, Crazysnape, Cyzia et Léviathoune car c'est grâce à elles si j'ai pu posté ce chapitre, aujourd'hui mardi 28 mars, le jour de mon anniversaire. Je voulais marquer le coup en postant aujourd'hui mais j'étais super en retard et je leur ai filé le chapitre hier ! Et pourtant, elles ont su me consacrer du temps et elles se sont défoncées pour me relire et me corriger à temps, utilisant tous les moyens de la société moderne : mail, MSN et téléphone… ouh là, faut que j'arrête mon délire, on se croirait presque dans « 24 Heures Chrono » ! looool Encore merci, les filles !
Dédicace : à toutes celles et ceux qui, dans leur review pour le chapitre précédent, m'ont traitée de « sadique », « méchante », « tortionnaire » et autres gentillesses (grand sourire), sans oublier les menaces… aussi diverses qu'imaginatives ! Y'en avait un paquet (lol) donc j'ai préféré vous faire une dédicace collective mais je suis sûre que vous vous reconnaîtrez ! En tous cas, j'ai adoré lire vos petits mots d'amûûûûûr… loooool. Merci encore.
RAR :
Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés.
Je remercie aussi tous ceux qui ont laissé une review anonyme. Ceux qui m'ont laissé leur mail ont reçu un petit message de ma part, normalement. Pour ceux qui n'ont pas laissé leur mail, je vous dis merci, ici.
Si j'ai oublié quelqu'un, je m'en excuse et je vous remercie d'avoir lu puis reviewé.
Note de Reyn : Mwaha ah aha ! Je suis une vraie peau de vache ! Pour éviter la colère des lecteurs furieux, Gabe fait désormais partie du Programme de Protection des Témoins ! Quant à moi, je suis protégée par Malfoy qui est armé de sa baguette et qui a l'autorisation d'utiliser l'Avada Kedavra !
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Note de Quiproquo : Alors attention amies lectrices et amis lecteurs ! Ce chapitre est mon chapitre PREFERE, celui qui m'a convaincue de traduire la fic. En le lisant, je pense que vous comprendrez…. J'espère qu'il vous plaira. En théorie, ça devrait….. (clin d'œil)
CHAPITRE DIX-HUIT : D'après La Tapisserie.
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- Et ensuite, alors que je maintenais la tête de Mack comme ça, Lief est arrivé en courant et en hurlant « J'ai une meilleure idée ! J'ai une meilleure idée ! » avant de sauter dans la mêlée. Mais après Rama l'a attrapé et….
- Potter !
Gabe et Harry s'arrêtèrent et se retournèrent, imités par les autres.
- Père ! s'exclama Gabe, tout content.
Il relâcha Mack et se précipita vers Draco.
- Dis, on peut aller déjeuner à Pré au Lard ? Toi, moi et Papa ? Et Mack ? Et Rama et Wolcott ? Oh et aussi Tante Hermione et Oncle Ron ?
- Et pourquoi ne pas louer une salle dans un bar et organiser une fête ? ironisa Mack, en roulant des yeux.
- Hé, c'est une très bonne idée ! On peut, Père ?
- Mais aucune sortie n'est prévue à Pré au Lard, ce week-end, fit remarquer Hermione.
Gabe lui fit une grimace avant que son visage ne s'éclaire tout à coup.
- Et si nous allions aux cuisines pour manger, proposa-t-il. Non ! Encore mieux : on pourrait aller pique-niquer sur le terrain de Quidditch ! Je vous montrerai comment je me débrouille puis ce sera votre tour.
- Pas tout de suite, Gabriel ! Il faut que je parle avec Potter, répondit Malfoy.
Son regard passa des yeux de Potter au visage de Gabe… et il eut un sursaut de surprise.
- Pourquoi tu me souris comme ça ? demanda Draco.
- Tu l'aimeuh !
- Quoi !
- Oh, Mack, c'est trop génial ! Réfléchis, c'est peut-être LA discussion qui va mener à la formation de leur couple ! C'est un moment important ! s'écria Gabe en attrapant le devant de la robe de son meilleur ami. Que dis-je, c'est un moment CRUCIAL ! Il… Il faut que je trouve Rama ! Il ne voudrait pas rater ça !
- Est-ce qu'il est toujours comme ça ? s'enquit Ron, d'un ton inquiet.
Il avait parlé tout en observant le gamin Malfoy-Potter relâcher Mack avant de pousser Harry vers Draco pour ensuite les entraîner vers le bout du couloir.
- Et bien, nous avons découvert, il y a quelques temps, que si tu fais une omelette avec des œufs de cocatris et que tu rajoutes du sirop de myrtille, du sirop de fraise, du sirop d'érable, du miel, du sucre et qu'ensuite tu essaies de retirer le sirop de myrtille avec le mauvais sortilège, tu obtiens une espèce de mixture bizarre mais très savoureuse qui n'a rien avoir avec ce que tu avais l'intention de faire au début, expliqua Mack.
Ils suivaient Gabe et ses deux pères qui essayaient de le faire lâcher prise tandis qu'ils descendaient tous un escalier.
- Le plus beau, reprit Mack, c'est que les effets ne se feront ressentir que plus tard dans la journée.
- Et ? insista Ron, les sourcils froncés.
- C'est ce que Gabe a pris ce matin au petit-déjeuner. C'est un peu comme s'il faisait une overdose de sucre et ça va durer quatre, cinq heures.
- Ils nous servent des œufs de cocatris à l'école ? s'écria Hermione, clairement horrifiée.
- Non. Mais ce n'est pas si difficile que ça de s'en procurer. L'année dernière, quand nous les avons trouvés pour la première fois, nous ne savions pas quoi en faire, dit Mack en haussant les épaules. Ensuite, Rama a eu l'idée de faire une omelette. Mais comme les œufs de cocatris ont un sale goût, on a rajouté les autres ingrédients. Et voila.
- Donc tu es en train de dire que Gabe est défoncé ?
- Défoncé au sucre, précisa Mack.
- C'est quand même très dangereux ! s'exclama Hermione. Vous ne saviez pas ce que vous prépariez et pourtant vous l'avez mangé, juste histoire de voir ce qui pourrait se passer !
- Et c'est exactement pour ça qu'on ne vous a pas dit la moitié des choses qu'on a pu faire, dit Mack avant d'accélérer le pas pour rejoindre Gabe.
Ron se pencha vers Hermione.
- J'ai l'impression que notre fils t'a cassée.
Hermione se contenta de le fusiller du regard avant de tourner les talons pour partir dans la direction opposée. Ron soupira tandis qu'il se lançait à la poursuite de sa petite amie. Mack les observa s'éloigner, puis se retourna vers les trois autres :
- Gabe ? Ils ne peuvent pas discuter si tu continues à les pousser à travers les couloirs.
Gabe s'arrêta à ces mots.
- Tu as raison. Ok, vous deux, vous parlez. Mack et moi, on sera là-bas.
Et Draco et Harry regardèrent leur fils entraîner Mack à l'autre bout du couloir.
- C'est ridicule, maugréa Draco tandis que Gabe leur faisait un signe de la main, leur indiquant ainsi qu'ils pouvaient commencer. Allez, viens, Potter.
- Quoi ? Pourquoi ? Où allons-nous ? Tu vas me lâcher, oui ? Je sais marcher, tout seul, tu sais, se plaignit Harry quand Malfoy le prit par le bras pour le traîner vers l'escalier le plus proche.
- Oui, je sais, mais il ne faudrait pas que tu te perdes, n'est-ce pas ? se moqua Malfoy, sans lâcher prise et en ouvrant une porte qui menait vers un autre escalier.
- Sache que je ne me suis jamais perdu depuis que je suis arrivé ici, dit Harry, d'un ton indigné.
Après plusieurs escaliers, différents halls et autres passages dérobés, ils arrivèrent dans un corridor sombre et isolé, chichement éclairé par des torches, décoré avec des chaînes et de nombreuses tapisseries si décolorées qu'il était très difficile de voir ce que représentaient les dessins.
- Euh… Où sommes-nous ? demanda Harry, inquiet, en examinant les alentours.
- Dans les sous-sols, on est allé un peu plus loin que les appartements privés de Rogue, répondit le Serpentard, tout simplement.
- Et où sont Gabe et Mack ? Et Ron et Hermione ? s'enquit Harry en fronçant les sourcils, car il venait tout juste de remarquer leur absence.
Malfoy eut un petit sourire alors qu'il s'approchait de Harry, envahissant son espace personnel quand il posa un doigt mince et pâle sur les lèvres du Gryffondor.
- Chut. Ecoute.
Harry cligna des yeux en ouvrant grand les oreilles. Il pouvait entendre le son de l'eau qui gouttait quelque part à distance et c'était tout. Pas de bruit de pas, même étouffés, pas d'écho de rire d'élèves… rien n'arrivait jusqu'à ce coin reculé du château. Il avait l'impression que le silence l'écrasait.
- Ils ne sont plus là, dit Malfoy doucement en retirant son doigt.
Ses yeux restèrent fixés à l'endroit où il avait touché la bouche du Gryffondor et il passa la langue sur ses lèvres sans s'en rendre compte.
Harry, lui, se mit à rougir quand il sentit ses propres lèvres le picoter. Il s'en voulut pour cette réaction et lança un regard noir vers le Blond.
- Qu'est-ce que tu veux dire par « ils ne sont plus là » ? Si jamais tu leur as fait quelque chose…
- Franchement Potter, est-ce que tu m'as vu faire quelque chose ? Ce que je voulais dire c'est qu'ils n'ont pas réussi à nous suivre. On les a semés, expliqua Malfoy.
- Et pourquoi voulais-tu les semer ? demanda Harry en enfonçant les mains dans ses poches.
Ainsi, si jamais il avait besoin de sa baguette, il serait prêt.
- Doux Merlin, ce que tu peux être long à la détente ! soupira Malfoy en se massant les tempes. Il faut qu'on parle. En privé.
- Très bien, je t'écoute, dit Harry d'un ton renfrogné.
- En fait, j'espérais plutôt avoir une aimable conversation.
- Pourquoi ? voulut savoir Harry.
- Et bien, si notre futur est aussi heureux que le prétend Gabriel, il doit bien y avoir une raison.
- C'est marrant, mais je pourrais jurer que d'après Gabe, cette raison, c'est l'amour.
- Justement, reprit Draco, ignorant le ton sarcastique, si nous nous aimons vraiment, il y a forcément une raison.
- Nous ne nous aimons pas, Malfoy, dit Harry d'un ton sombre.
- Pas encore, souligna Draco en examinant une des tapisseries avec une expression d'ennui.
Harry détailla un des dessins à son tour et il lui sembla distinguer un minotaure. Cependant la créature qu'il pensait voir était couverte de tâches sombres qui ressemblaient à n'en pas douter à du sang alors il n'était pas trop sûr.
- C'est stupide ! s'écria Harry après un moment. Tu as vraiment l'intention de rester debout, là, à discuter avec moi pour mieux me connaître et voir si nous sommes capable de nous entendre comme le dit Gabe ?
- Nous pouvons toujours marcher et parler, si tu préfères, dit Draco en tournant la tête et en s'approchant de la tapisserie suivante.
Harry émit un son moqueur, mais le suivit quand même et reprit :
- Pourquoi ne pas faire comme tout le monde et ramasser un magazine ou le journal ? Je suis sûr que tu peux y lire l'histoire de ma vie chaque semaine !
- Ne te la raconte pas trop, Potter ! contra Draco avec un sourire méprisant. Si ta vie est vraiment telle qu'ils la décrivent alors je te plains.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qu'ils disent sur moi ?
Draco se tourna vers Harry, son visage exprimant clairement la question «Tu déconnes, là ? », mais comme le Gryffondor se contenta de le regarder, l'air de rien comprendre, Draco souffla tout en reportant son attention sur la tapisserie.
- Ils te dépeignent comme une sorte de Golden Boy, le sauveur du monde sorcier, destiné à vaincre le Seigneur des Ténèbres et à nous sortir de ces heures sombres pour toujours.
Harry gigota nerveusement, mal à l'aise en entendant les mots choisis par Malfoy, mais il resta silencieux tandis qu'il suivait l'autre garçon pour observer la tapisserie d'à côté.
- Tu es comme le Messie, portée aux nues par cette bande pathétique de Sang-Mêlé et de ceux qui viennent de famille moldue. Tu n'as pas ton mot à dire parce qu'ils comptent sur toi. C'est comme si tu n'existais que pour ça, comme si tu n'avais pas de propre personnalité qui te définisse. C'est comme s'il n'y avait rien qui te reliait aux autres.
Et tandis que Harry écoutait parler Draco, les tapisseries semblaient devenir de plus en plus apparentes. Malgré la saleté et la poussière accumulées pendant des siècles, il était impossible de se tromper : l'halo d'or situé en haut du dessin et le position en croix dans laquelle se trouvait le personnage prouvaient qu'ils regardaient une image moldue de la crucifixion de Jésus Christ, datant des temps médiévaux.
- Mais moi je t'ai vu, Potter, continua Draco, arrachant Harry à la contemplation des dessins.
Les yeux gris plongèrent dans le vert.
- Je t'ai observé de loin et je sais qu'ils ont tort. Tu n'as rien de spécial. Tu n'es qu'un garçon ordinaire avec une personnalité charismatique qui, non seulement, attire les gens vers toi, mais qui les trompe aussi. Tu leur fais croire que tout ira bien quand en fait, tu es aussi perdu qu'eux.
- Je crois que tu m'as un peu trop observé, Malfoy, dit Harry, en reculant d'un pas. Tu crois voir des choses là où il n'y a rien à voir.
- Tu en sûr ? Si tu n'étais pas aussi borné et si… Gryffondor, tu te mettrais en colère pour qu'ils cessent de te suivre bêtement comme des moutons de panurge.
- Et bien, heureusement que le Choixpeau Magique m'a envoyé à Gryffondor, fit remarquer Harry en s'approchant d'une autre tapisserie, espérant ainsi changer de sujet.
- Comme s'il pouvait t'envoyer ailleurs, se moqua Draco.
- Imagine un peu, dit Harry en haussant les épaules. S'il m'avait placé à Serpentard, nous aurions pu être les meilleurs amis du monde, coucher ensemble et terroriser ensemble Poudlard ou alors on se serait quand même détesté et la maison Serpentard serait divisée à cause de notre rivalité, ce qui ne nous empêcherait pas d'avoir des parties de jambes en l'air sauvages et violentes à l'insu de tous !
- Pourquoi envisages-tu des relations sexuelles dans les deux cas ? demanda Draco, en fronçant les sourcils.
- Tu ne peux pas vraiment échapper à ton destin, n'est-ce pas ? J'en suis la preuve vivante. Mais je reconnais que je n'ai pas fait grand-chose pour en réchapper. C'est dommage quand tu y penses : j'ai spécialement demandé au Choixpeau de ne pas m'envoyer chez les Serpentards.
- Tu me détestais à ce point ? s'enquit doucement Draco.
- Que veux-tu…. T'es un vrai con !
- Tu sais, tes mauvaises manières rendent tout ça très difficile.
- Dans ce cas, pourquoi tu insistes ? voulut savoir Harry, têtu et sur un ton de défi.
- Parce que notre fils…
- Ne me sors pas cette excuse ! Malgré la présence de Gabe, tu as continué à vivre ta vie normalement et ce, jusqu'au Bal.
- Exactement ! N'essaie même pas de le nier, Potter, mais pendant cette danse tu as ressenti quelque chose. Je le sais parce que je l'ai ressenti aussi. D'un autre côté, je commence à croire que ce que j'ai ressenti c'est du contentement en sachant que ta compagnie peut être agréable quand tu la fermes ! s'écria Draco.
- Quoi ! Si tu préfères ma compagnie quand je la ferme, pourquoi m'as-tu recherché après ça?
- Je n'aurais pas eu à partir à ta recherche si tu ne te cachais pas tout le temps !
- Ce n'est pas le sujet !
Les deux garçons se défiaient du regard, aucun ne voulant aborder le vrai sujet, justement !
Draco baissa les yeux le premier avant de déclarer :
- Si, par un cruel tour du destin, je tombe réellement amoureux de toi et si tu deviens mien, alors je te suivrai jusqu'au bout du monde que tu te souviennes de moi ou pas…. donc te suivre après le Bal n'est rien en comparaison.
- C'est vrai ? s'enquit Harry, sincèrement surpris.
- Oui. C'est ce qu'a fait mon grand-père quand ma grand-mère s'est enfuie pour devenir la maîtresse d'un autre homme.
Harry préféra ne faire aucun commentaire sur ce dernier point et poursuivit la conversation :
- Je suppose que ça tombe bien qu'il soit si difficile de tomber amoureux de moi.
- Là, t'as pas tort ! Peut-être que tu avais raison tout à l'heure quand tu parlais de sexe violent !
- Oh, arrête, je plaisantais. De plus, si je devais avoir des relations sexuelles avec toi, quelles qu'elles soient, il faudrait d'abord que mes goûts changent radicalement.
- Tu prétends toujours être hétéro ? ironisa Draco, un sourcil levé.
- Je ne prétends rien… je suis hétéro.
- Tiens donc ? Ça te dit de vérifier cette théorie, Potter ? défia Draco.
Il avait un petit sourire aux lèvres qui se faisait dangereux, tandis qu'il se rapprochait du Gryffondor.
- Quoi ! Attends une minute, t'es en train de me dire que tu n'es pas hétéro ? s'écria Harry. Tu es gay !
- Je préfère dire que j'aime l'amour viril, dit Malfoy, avançant d'un pas vers un Gryffondor devenu lâche tout à coup. Oh, allez, n'aie pas l'air aussi choqué. A ton avis, pourquoi je ne m'oppose pas plus à toute cette histoire ? Bon, j'admets que c'est égoïste de ma part d'accepter notre couple pour ça, mais je n'allais quand même pas le faire juste parce que je savais que ça allait t'énerver.
- Mais… mais je t'ai vu sortir avec des filles ! s'exclama Harry en reculant.
- En effet, ce qui voudrait dire que je suis bi, non ?
Harry resta debout à fixer Malfoy, complètement choqué, incapable de bouger alors que le Blond s'approchait encore pour caresser la peau bronzée du cou de Harry.
Malfoy se tapait des mecs ! Harry aurait voulu se frapper pour ne pas l'avoir remarqué avant ! Il avait été tellement plongé dans ses propres émotions, qu'il n'avait pas même pas pris le temps d'observer comment Malfoy prenait la chose. Cela expliquerait pourquoi le Serpentard n'était pas aussi opposé au baiser qu'il aurait dû l'être.
Ça expliquerait aussi pourquoi cet idiot efféminé était aussi efféminé pour commencer, mais là n'était pas la question !
Mais avec qui Malfoy était-il sorti, bon sang ? Selon Harry, la plupart, si ce n'était pas tous les garçons ici, étaient hétéros (en tous cas, c'étaient les dires de Jay Kaye, l'auteur de « Critères d'Admission à Poudlard » et que Hermione citait de temps à autres). Cela dit, en voyant d'aussi près la figure de Malfoy (où il n'y avait aucun sourire dégoûté), Harry était bien obligé de reconnaître à quel point ce petit enfoiré était beau gosse. Ses traits étaient plutôt fins, son visage parfaitement proportionné (pas de yeux globuleux ou de lèvres trop minces ou ce genre de chose) et pourquoi sa peau était-elle aussi nette à leur âge ?
Une soudaine bouffée de désir bouillonna au creux de son estomac et ramena Harry à la réalité. A un certain moment, les doigts de Malfoy avaient décidé de voyager vers le sud et se trouvaient à présent dangereusement bas sur son ventre, traçant légèrement les muscles tendus cachés sous le t-shirt trop large.
Harry prit une inspiration tremblante :
- Ma… Malfoy, qu'est-ce que tu fais ?
- Quelque chose qui te plaît, apparemment, répondit Draco.
Il fit un autre pas en avant, frottant délibérément sa cuisse contre l'érection qui essayait de se faire remarquer sous la bosse déformant le pantalon du Gryffondor.
Harry sauta en arrière quand son sexe tressaillit au contact, visiblement heureux d'une telle attention. Et il aurait reculé plus encore si Malfoy n'avait pas attrapé ses hanches pour le maintenir fermement, mais Harry ne ressentait aucune douleur, pas quand une telle chaleur l'envahissait.
- T'as peur, Potter ? demanda Malfoy d'un air de défi, se penchant pour murmurer doucement au creux de l'oreille de Harry. Tu as peur que ton corps réagisse à mes caresses ?
Malfoy serra un peu moins les hanches du Gryffondor, lentement…pour voir… mais dès qu'il fut évident que le garçon aux cheveux noirs n'allait pas s'enfuir, Malfoy se rapprocha de nouveau, son torse se pressant contre celui de Harry.
Harry essayait de toutes ses forces de reprendre ses esprits. En ce moment, n'importe quelle pensée cohérente aurait été la bienvenue ! Mieux encore, il n'aurait même pas dit non à une absurdité du genre « le pénis du singe a touché mon gryffon ». Malheureusement, son attention tout entière avait décidé de se focaliser sur les actions de Malfoy et en plus elle l'avait fait sans même lui demander d'abord la permission !
- Serais-tu homophobe au point de refuser un tel plaisir ? Après tout, du moment que c'est bon, on s'en moque, n'est-ce pas ? murmura Draco dont les mains se faufilèrent sous la veste du Gryffondor pour mieux tracer la ligne de ses côtes.
Mais cela ne dura pas longtemps, car le Serpentard se rendit compte qu'il en voulait plus. Ses doigts glissèrent jusqu'à l'ourlet de l'horrible t-shirttandis qu'il tentait de contenir l'incendie qui venait soudainement de s'allumer en lui et qui ne demandait qu'à être ravivé.
D'un mouvement adroit et plein de sensualité, Draco remonta une main sous le t-shirt et soupira quand ses doigts se brûlèrent au contact de la peau chaude.
- Etrange… ce… n'est pas… pas ce genre de pensée… qui mène à la… bestialité ? fit remarquer Harry qui maudissait sa voix de trembler ainsi.
Draco, qui plaçait de légers baisers le long du cou et de la mâchoire de Harry pour que ce dernier se détende, cessa tout mouvement. Puis, il ouvrit la bouche et mordit la gorge du Balafré. Durement.
- Aïe ! Merde !
- Fais gaffe, Potter ! murmura Draco d'un ton sec dans le creux de l'oreille de Harry. Ce genre de phrase pourrait nous obliger à parler du cas Hagrid et je peux t'assurer qu'aucun de nous n'a envie de s'étendre sur le sujet.
Grâce à un rapide mouvement stratégique du pied, Draco tourna et plaqua Harry contre le mur le plus proche pour le mordre de nouveau avant de lécher le même endroit tout en plaçant une cuisse entre les jambes de Harry.
Un grognement s'échappa de la gorge du Gryffondor (une fois encore, sans sa permission, si je puis me permettre) tandis qu'il rejeta la tête en arrière et Malfoy décida ici et maintenant qu'il devrait utiliser sa langue et ses dents plus souvent.
- Je peux être une bête pour toi, Potter, susurra Malfoy en clouant Harry contre le mur avec le bas de son corps.
Ses mains poursuivaient leur exploration du ventre plat de Harry dont les muscles tremblèrent sous le toucher doux et aérien.
- Je peux être violent, reprit Draco et je peux facilement te faire mal. Mais à côté de ça, je peux te faire connaître un plaisir plus intense que dans tes rêves.
Entendre une telle promesse, sans parler d'un truc dur (Harry espérait presque que c'était la baguette de Malfoy) collé contre son propre truc dur, fit que les yeux de Harry s'ouvrirent démesurément et son regard plongea dans celui du Blond.
Les deux garçons se fixèrent sans ciller, la respiration haletante. Plusieurs mèches s'étaient délogées et tombaient devant les yeux de Draco comme si elles essayaient d'atténuer l'intensité du regard couleur argent en fusion qui lisait au plus profond de Harry. Les yeux verts pouvaient y voir une passion tout juste contenue, qui ne demandait qu'à être relâchée et Harry fut étonné de constater que Malfoy ne continuerait pas sans son consentement.
Tout ce qu'il avait à faire, c'était bouger. Peut-être avancer lentement la tête ou alors décaler ses hanches un peu vers la droite….
- Hé ho ! Y'a quelqu'un en bas ?
La magie du moment avait disparu, brisée par la voix de Gabe qui parvenait jusqu'au corridor.
- Gabe… dit une deuxième voix, légèrement exaspérée.
- Je t'assure Mack, j'ai entendu quelque chose.
Malfoy s'éloigna de Harry et s'écarta de plusieurs mètres, le dos tourné. Il était évident qu'il cherchait à se reprendre. Harry, lui, passa les mains dans ses cheveux, regrettant que son corps tout entier tremble à ce point.
- Hé ho ! Y'a quelqu'un ?
- Gabe, réfléchis…. Peut-être qu'ils ne répondent pas parce qu'ils veulent rester… seuls.
- Papa ! Père ! Génial ! On vous a cherchés partout, expliqua Gabe, tout joyeux, en se précipitant vers eux.
Harry réussit tout juste à faire un vague geste de la main tandis que la pensée « le pénis du singe a touché mon gryffon » traversa son esprit.
Gabe s'immobilisa quand il vit que son père ne se retournait pas. Il regarda son papa et remarqua que ce dernier était effondré contre le mur. Il fronça les sourcils.
- Est-ce que vous étiez en train de vous battre ? demanda-t-il, énervé et les mains sur les hanches.
- Euh… non, tout va bien, Gabe, dit Harry en posant les yeux sur Malfoy qui se tournait lentement vers eux.
- Parfait ! s'écria Gabe, de nouveau de bonne humeur. Je vous accuserais bien de pelotage mais je ne pense pas que vous en soyez encore là, merci Godric ! A mon époque, je n'arrête pas de vous surprendre en pleine action ! Franchement, le nombre de fois où je suis tombé sur vous, ne serait-ce qu'à Poudlard, est suffisant pour me traumatiser à vie ! C'est vrai quoi, vous avez une maison et les appartements privés de Papa. Utilisez-les de temps en temps !
Interloqués, Harry et Draco dévisagèrent Gabe tandis que ce dernier fit volte-face et quittait le hall, convaincu que les autres le suivraient.
- Euh….
- Il est un peu hyper actif en ce moment, expliqua Mack alors qu'ils marchaient dans le couloir. Ça passera dans quelques heures.
- Je crois que c'est fait, fit remarquer Malfoy quand ils arrivèrent dans un nouveau couloir et qu'il vit Gabe debout, immobile à l'autre bout.
- Père ! Papa ! cria Gabe en se retournant et en courant vers eux. Vous n'allez pas le croire mais je crois que je viens de voir Grand-père !
Harry et Malfoy échangèrent un regard confus.
- Mais mon père est… commença Harry qui s'interrompit quand il comprit. Tu veux dire Lucius ? Lucius Malfoy est ici !
Harry se tourna vers Draco pour confirmation, mais le Blond s'était déjà précipité vers le bout du couloir pour vérifier. Les trois autres garçons retinrent leur souffle, attendant de savoir si Gabe avait raison.
Quand Draco jura tout bas et qu'il frappa le mur du poing, ils surent que c'était le cas.
- Je ne l'ai pas vu depuis mes quatre ans, dit Gabe, les yeux exorbités. Vous croyez qu'il me reconnaîtra ?
- Gabe, tu n'es pas encore né, comment veux-tu qu'il…. Gabe ! cria Mack quand son ami courut vers le bout du couloir.
- Grand-père !
- Je vais tuer Rama pour m'avoir laissé tout seul pour te surveiller quand tu es dans cet état ! s'exclama Mack.
Harry et lui s'étaient lancés à la poursuite du jeune Malfoy-Potter, tous deux pensant aux possibles conséquences d'une rencontre Lucius/Gabe et aucun d'eux n'était très rassuré.
- Grand-père ! Grand-pmmmmhh….
- Potter ! Tu vas le faire taire, oui !
Harry ne se prit même pas la tête à répondre puisqu'il avait déjà rattrapé son fils et qu'il avait fermement posé une main sur la bouche de Gabe.
- Mmmh ! Mmmm ! Grmmmh !
D'un autre côté, ce n'est pas comme si ça faisait une grande différence ! Rajoutez le fait que Gabe se tortillait dans tous les sens pour se libérer et n'importe quel idiot pouvait voir que Potter ne se débrouillait pas très bien.
- Potter !
- Je suis un peu… aïe… occupé, en ce moment, s'écria Harry. Mack, tu ne peux pas lui envoyer un sort de Silence ou quelque chose comme ça ?
- Et pourquoi pas toi ?
- Parce que j'ai les mains prises !
- Mmmmph ! Grand-pmmmh !
Harry regarda le jeune Weasley d'un air entendu.
- Tu ne t'attends quand même pas à ce que je jette un maléfice contre mon meilleur ami ! s'indigna Mack, scandalisé.
- Ce n'est pas un maléfice, c'est… oh, pour l'amour de…
- Potter, ils arrivent !
- Grand-pèmmmh ! Mmmph !
- Gabe, tais-toi !
- Merde ! Il m'a mordu !
- GRAND-PE….
- Stupefix !
Harry resta debout, immobile et tenait le corps désormais inconscient de Gabe en dévisageant Malfoy. Choqué.
- Tu as jeté un maléfice à notre fils, accusa-t-il, l'air de ne pas en croire ses yeux.
Malfoy se contenta de le regarder tout en les rejoignant, son expression disant clairement « la FERME ! ».
Mais, apparemment Harry et Mack n'avaient pas bien compris le message étant donné qu'ils continuaient à dévisager Malfoy, bouche bée.
- Tu as jeté un maléfice à notre fils, répéta Harry, stupidement.
Mais avant que Draco ne puisse répondre, le professeur Rogue tourna le coin, suivi de près par Lucius Malfoy.
- Que se passe-t-il, ici ? s'enquit Rogue, glacial, après avoir jeté un coup d'œil rapide à la situation.
- Ces deux garçons se disputaient, mentit adroitement Draco. Le Roux a lancé un mauvais sort à l'autre garçon au moment où je suis arrivé. J'avais l'intention de lui retirer des points au moment où vous êtes arrivé, Professeur.
- Et qu'est-ce que M. Potter fait ici ? demanda Rogue, les yeux fixés sur Draco.
Merlin, est-ce que ce mec essayait de les griller ?
- Je ne sais pas, Professeur. Je n'ai pas encore eu le temps de lui demander, dit Draco tout en lançant un coup d'œil vers son père.
En effet, Lucius Malfoy était en train d'examiner Gabe, les sourcils froncés.
- Qui sont ces étudiants ? s'enquit Lucius qui était trop loin pour lire le nom sur leur badge.
- Deux troisième année qui nous posent pas mal de problèmes, répondit Rogue d'un ton ennuyé. 25 points en moins à Gryffondor parce que vous vous êtes battus. Potter, emmenez ce garçon à l'infirmerie, immédiatement.
Harry hocha la tête, puis il prit Gabe dans ses bras comme s'il s'agissait d'une mariée.
Mack les suivit en silence et attendit d'être loin des oreilles indiscrètes pour murmurer :
- S'il m'avait dit que Rogue était là aussi, j'aurai jeté un sort à Gabe avec joie !
( A Suivre)
Alors ? Qu'est-ce que vous en dites ? Génial, non ?
Et contrairement à ce que vous pourriez croire, si j'adore tellement ce chapitre, ce n'est pas seulement à cause de la scène où Draco chauffe Harry… Bon, ok, ça joue beaucoup (loool) mais ce que j'ai beaucoup aimé aussi, c'est le parallèle que Reyn a fait entre Harry et Jésus… quand elle parle d'un homme, seul, qui doit se sacrifier pour sauver l'Humanité... un peu osé, certes mais pas con !
Au fait, je sais pas vous mais c'est la 1ère fois que j'ai insulté Gabe : en général, je l'adore mais là, j'avais envie de l'ÉTRANGLER ! Aaaaargh, s'il ne les avait pas interrompus…. On aurait eu un lémon super torride !
Voila, voila, j'ai hâte d'avoir vos impressions, laissez-moi une petite review, svp.
En plus aujourd'hui, je fête mes 27 ans donc laissez-moi plein plein de reviews, svp, svp, je déprime un peu : rendez-vous compte: 27 ans !
On se retrouve vendredi de la semaine prochaine, si tout va bien et si je ne me suis pas noyée dans les larmes,
Biz, Quiproquo.
