Disclamer et notes : cf. avant -propos, svp.

Remerciements : Je fais d'énormes bisous à Artoung, Crazysnape et Cyzia pour leur aide.

Dédicace : à Baud, ma petite sœur. Tout simplement.


RAR :

Normalement, j'ai répondu à tous les reviewers enregistrés.

Je remercie aussi tous ceux qui ont laissé une review anonyme. Ceux qui m'ont laissé leur mail ont reçu un petit message de ma part, normalement. Pour ceux qui n'ont pas laissé leur mail, je vous dis merci, ici.

Si j'ai oublié quelqu'un, je m'en excuse et je vous remercie d'avoir lu puis reviewé.


Note de Reyn : Dans ce chapitre, Lucius est plus paternel que prévu : au départ, Lucius devait être un sale con prêchant au sujet du Seigneur des Ténèbres… Enfin bon, je me suis dit que les lecteurs devaient savoir d'où venaient les tendances paternelles de Draco.

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Note de Quiproquo : Et oui, je suis encore en retard… pour changer ! Franchement, je vous fais mes plus plates excuses ! Je pensais sincèrement pouvoir tenir les délais mais hélas, ce ne fut pas le cas, comme vous avez pu le constater. Ça m'apprendra à faire de belles promesses, tiens !

Sinon, place au chapitre : tous ceux qui voulaient connaître le pourquoi du comment de la présence de Sir Lucius Malfoy auront leur réponse ici !


CHAPITRE DIX -NEUF : Garder des Secrets.

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- Excusez -moi, professeur Rogue. Le Directeur souhaiterait vous voir immédiatement.

Sévérus, qui tenait une théière au -dessus d'une tasse prête à être remplie, stoppa son geste. Il tourna, lentement, la tête vers le portrait qui faisait office de messager.

- Soderwigmus, dit -il calmement, au cas où vous ne l'aurez pas remarqué, je suis occupé en ce moment. J'ai des invités. Ça ne peut pas attendre ?

- Je suis désolé, monsieur, mais il a dit que c'était urgent, déclara Soderwigmus, les pointes de sa moustache frétillant d'importance.

- Vas -y, Sévérus, dit Lucius de sa voix froide, assis dans un fauteuil à haut dossier dans un coin des appartements privés de Rogue. Draco et moi t'attendrons ici.

Après un soupir d'impatience, le professeur reposa la théière et se dirigea vers la porte :

- Toutes mes excuses, messieurs. J'essaierai de faire vite.

Draco se contenta de lui faire une grimace, l'expression de son visage disant clairement : « Vous avez intérêt ! ». La dernière chose dont avait besoin le Serpentard, c'était de se retrouver seul avec son père… surtout quand il avait, à l'heure actuelle, tant de secrets à lui cacher.

Il y eut un moment de silence, si on exceptait le bruit du feu qui ronflait dans la cheminée et le tintement de la porcelaine quand Draco se leva pour servir le thé. Il fut très vite évident que Lucius avait l'esprit ailleurs et Draco n'arrivait pas à se décider : était -ce une bonne chose ou pas ? Au moins, cela voulait dire qu'il n'était pas venu dans un but précis, ce serait donc plus facile de changer de sujet si jamais la conversation prenait une tournure délicate.

- Draco, commença Lucius en fixant le feu, qui étaient ces élèves ? Ceux qui se battaient avant que nous arrivions, d'après tes dires.

Draco cligna des yeux, la tasse à mi -chemin entre la table et sa bouche.

- Je ne me rappelle pas précisément de leur nom mais je sais que l'un d'entre eux était un Weasley et l'autre était un stupide Gryffondor.

- C'est vrai ? Je ne savais pas qu'il y avait d'autres enfants Weasley après la fille d'Arthur, dit Malfoy Senior, tournant la tête pour regarder son fils.

- Oh, vous savez, ils ont tellement d'enfants, c'est difficile de garder un compte précis, répliqua Draco, bien attentif à ce qu'il disait.

- Oui, c'est vrai, sourit Lucius. C'est dommage que cette famille soit si pauvre. Elle ne trouve même pas le temps pour des activités plus… acceptables.

Draco ne pouvait pas vraiment rétorquer vu ce qu'il avait essayé de faire dans ce hall, il y a quelques minutes, à peine. Alors, il préféra émettre un son indistinct et reporta son attention sur son thé.

- Et cet autre garçon ? La couleur de ses cheveux n'est -elle pas contre le règlement ? s'enquit son père, l'empêchant de déguster le fameux thé à la menthe de Rogue, sa tasse n'était, une fois encore, qu'à quelques centimètres de sa bouche.

- Un problème de potion, je pense, déclara Draco au bout d'un moment. Je suppose qu'il apprécie son nouveau style et c'est pourquoi il n'a pas modifié la couleur de ses cheveux.

- Et ?

- Cela ne m'étonne pas vraiment de lui, en fait, ajouta Draco en haussant les épaules.

Lucius se renfrogna : ce n'était pas la réponse qu'il espérait entendre.

Draco, lui, aurait préféré que son fils ait les cheveux complètement blonds et des yeux totalement gris car c'était la preuve de son appartenance à la lignée aristocratique des Malfoy. Mais tant que le garçon ne ressemblait pas trait pour trait à Potter, il considérait que l'apparence plutôt originale de Gabriel ne lui posait pas de problème.

- Connaissons -nous ses parents ? demanda Lucius, arrachant Draco à ses pensées.

- Non… je crois qu'il vient d'une famille moldue.

- Vraiment ? s'étonna Lucius d'un ton léger. Quel dommage ! En le voyant, j'avais l'impression de te revoir plus jeune quand tu dormais.

Touché.

Draco reposa sa tasse de thé. Il était temps de mettre fin à cette conversation superficielle :

- Pourquoi êtes -vous ici, Père ?

- N'ai -je pas le droit de me montrer inquiet quand mon unique fils ne me donne aucune nouvelle pendant plusieurs jours ? s'enquit Lucius avec un soupir.

Comme réponse, il reçut un regard débordant de scepticisme.

- Oh, pour l'amour du Ciel ! Ta mère était complètement paniquée parce que tu ne lui as pas écrit après qu'elle t'ait envoyé cette cape en satin jaune qu'elle avait achetée en Chine. Elle croit que tu t'es senti insulté par la couleur. Elle m'a demandé de te rappeler que le jaune était la couleur de la royauté en Chine ancienne et qu'à aucun moment elle n'a pensé aux couleurs des Poufsouffles quand elle l'a achetée.

- Je sais tout ça, dit Draco avec un petit sourire, mais franchement vous ne pouviez pas espérer me voir porter quelque chose d'aussi… flashant ?

- Tu dois avoir raison, répliqua Lucius en poussant un gros soupir et en déposant sa tasse. J'ai l'impression que je vais devoir rendre un autre achat de Narcissa sans qu'elle le sache.

- Soyez simplement heureux qu'elle ne garde pas en mémoire tout ce qu'elle achète.

- En effet, approuva Lucius tout en se servant une deuxième tasse de thé. Cependant, bien que l'inquiétude de ta mère soit compréhensible et sans surprise, je trouve moi -même bizarre que tu n'aies pas répondu à mes hiboux.

Draco eut un moment de panique et se maudit de ne pas avoir pensé à trouver une excuse au cas où ce sujet serait abordé. Après s'être bien flagellé mentalement pour avoir oublié de concocter un plan, il s'en voulut de ne pas être capable de trouver une explication tout de suite. Et merde, pourquoi fallait -il que Dumbledore convoque Rogue au moment où il avait besoin de lui ?

- Le plus étrange, c'est qu'au moment où je m'interrogeais, Dumbledore a écrit à tous les administrateurs de l'école via pigeon pour nous annoncer qu'il avait décrété que c'était la « Semaine de Soutien aux Hiboux ». Tous les hiboux des élèves ont une semaine de vacances et ont été envoyés à l'Hôtel des Oiseaux, tenu par Minnie à Cannes.

La « Semaine de Soutien aux Hiboux »… on dirait une idée de Granger…

- Exact, c'est la Préfète en Chef qui en a fait la suggestion. Sa plus grande ambition, c'est de devenir le défenseur de toutes les créatures vivantes qui ne souhaitent même pas être défendues ! mentit Draco.

En cas de problème, toujours tout mettre sur le dos de la Sang -de -bourbe frisée.

- Je suis désolé, reprit -il, je vous aurais bien prévenu mais je ne pensais pas que Granger était sérieuse quand elle m'en a parlé pour la première fois. Et je ne m'attendais pas à ce que les professeurs acceptent son idée.

- Hum, je ne suis pas vraiment surpris. Dumbledore a toujours été un peu sénile, commenta Lucius, plus pour lui -même. Bon, assez parlé de l'école, comment va Pansy ?

L'humeur de Draco s'assombrit.

- Elle est à l'infirmerie, dit -il en haussant les épaules.

- Et puis -je savoir pourquoi ?

- Elle a énervé la mauvaise personne, fut la réponse.

Lucius dévisagea son fils pendant un moment, résistant à l'envie de grogner.

- Draco, je sais que Pansy peut être parfois énervante…

- Vous rappelez -vous du vase Ming que Mère m'a offert, clamant que c'était un héritage ? interrompit le Blond.

- Oui… si je me souviens bien, c'est un des rares cadeaux de ta mère que tu ais aimé, si on oublie les sucreries.

- Et bien, il est en mille de morceaux sur le sol de ma chambre, informa Draco d'un ton froid.

- Comment ?

- Pansy a décidé de me l'envoyer à la figure, ainsi que d'autres de mes affaires parce qu'elle n'a pas apprécié l'heure à laquelle j'étais rentré.

- Doux Merlin, cette jeune fille ne sait -elle donc pas que c'est un des rares objets venant de la famille de Narcissa qu'elle t'a légué ?

- Apparemment, non.

- Je devrais peut -être parler à ses parents. Si elle croit pouvoir s'en tirer après une telle scène, c'est que son éducation est à refaire.

- Vous ne m'avez pas laissé la possibilité de me plaindre, rétorqua Draco qui n'avait pas oublié les évènements de la matinée.

- Toutes mes excuses, messieurs, dit Rogue en entrant et en refermant soigneusement la porte derrière lui. Bien, Lucius, et si nous continuions notre petite conversation ?

- Ah oui. Au fait, Draco, tu devras te préparer. Avant la fin de l'année, tu auras la chance de rappeler vers qui va ton soutien.

Et les rouages du Destin se mirent en marche. Tous les doutes que Draco aurait pu avoir quant au fait que Gabriel était bien son fils venu du futur, s'évaporèrent en entendant les mots de son père. Maintenant, tout ce qu'il avait à faire, c'était attendre de voir combien de temps mettrait Potter avant d'accepter de se faire sauter.

- Oui, Père, je me préparerai, déclara Draco en se levant. Veuillez m'excuser, une réunion de préfets m'attend.

- Et combien de temps va durer cette réunion ? voulut savoir Lucius.

- Je ne suis pas trop sûr. C'est plutôt un déjeuner. Pourquoi ?

- Je vois. As -tu des projets pour demain ?

- Un rendez -vous avec le Directeur, mes devoirs et essayer de faire la paix avec Pansy.

Il avait parlé de Pansy surtout pour apaiser son père et rien d'autre. En ce qui le concernait, si la jeune fille pouvait le laisser tranquille au moins une journée, il se considèrerait comme chanceux !

- J'ai l'intention de rester quelques jours. Peut -être pourrais -tu trouver du temps pour dîner avec moi au Nocturnal à Pré au Lard ? Nous pourrons y discuter plus… librement, ajouta -t -il, en lançant un regard vers le portrait de Soderwigmus.

Ce n'était pas une requête.

- Bien sûr.

- Parfait. Rendez -vous à l'entrée du Hall à 18h. Ne sois pas en retard.

Et Draco sut qu'il était temps de partir.

Il était plutôt fier de lui : il avait été capable de garder son calme en franchissant les dix premiers mètres après être sorti de chez Rogue. Le cœur battant, soulagé au -delà des mots, Draco remercia Merlin, les fondateurs de l'école et toutes les divinités existantes qui avaient fait que son père n'était venu qu'à cause de sa mère.

Cela dit, son père l'avait prévenu qu'il resterait ici pendant quelques jours. Même si Lucius était ici pour soi -disant calmer sa mère, Draco savait qu'il faudrait être idiot pour ne pas remarquer que la population estudiantine avait doublé. Et sur cette pensée, le Préfet en Chef changea de direction et se dirigea directement vers l'infirmerie.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

- Il ne s'est toujours pas réveillé ? Mon sort n'était pas très puissant, pourtant.

Harry fit volte face quand il entendit cette voix familière et plissa les yeux instantanément.

- Toi ! A quoi pensais -tu quand tu as envoyé un sort à notre fils ? Tu…

- Je lui ai sauvé la vie, imbécile ! Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, ils nous ressemblent énormément. Si nous étions restés debout les uns à côté des autres, mon père aurait tout découvert sur le champ, s'énerva Draco.

- Ah ouais ? Lucius Malfoy, M. Cul -Serré aurait compris que Gabe est notre fils venu du futur et qu'il existe car notre amour, qui va naître à un moment durant cette année, est si fort qu'il va surmonter tous les obstacles, tous les pièges et même la guerre ?

- Ouais, répondit Draco après un moment de surprise.

- Quoi ? Malfoy, la vérité est si incroyable qu'il est impossible de…

- Pourquoi Gabriel dort encore ? demanda Draco, changeant de sujet comme si de rien n'était.

- Hé ! Tu ne peux pas…

Mais Harry eut une fois encore la parole coupée. Cette fois, ce fut le regard entendu que lui envoya Malfoy avant de jeter un coup d'œil significatif autour d'eux, qui rappela à Harry qu'ils n'étaient pas seuls.

Harry soupira et laissa tomber le sujet.

- Mme Pomfresh l'a réveillé en quelques secondes, expliqua le Gryffondor, mais comme il a été hyper actif toute la matinée, elle lui a donné une potion de sommeil pour qu'il se repose. Mais pour une raison inconnue, les choses ont empiré alors Mack lui a dit quelque chose à propos d'œufs de cocatris. Elle s'est mise vraiment en colère avant de le stupéfixer et elle nous a prévenu qu'il resterait évanoui plusieurs heures et ce, jusqu'à ce qu'elle sache comment annuler les effets de son petit -déjeuner.

- Quoi ? Il a mangé des œufs de cocatris ? s'écria Draco.

- Heu… je crois, oui. Pourquoi, il n'aurait pas dû ? s'enquit Harry.

Il gigota, mal à l'aise, quand il reçut pour toute réponse un regard qui voulait dire : « A ton avis, crétin ? »

- Laisse tomber, Potter ! Il a hérité de ton intelligence, c'est sûr.

Harry se renfrogna et se prépara à rétorquer quand il remarqua que Malfoy observait les alentours.

- Où est son Weasley ?

- Mack est parti chercher Rama, répondit Harry tout en se demandant vaguement s'il ne devrait pas s'inquiéter du fait qu'il savait de qui parlait Malfoy sans même avoir besoin d'y réfléchir.

- Parfait. Ils ne risquent pas d'entendre.

- Entendre quoi ?

- Aller, viens, Potter. Il faut qu'on parle, dit Malfoy en prenant Harry par le poignet pour le traîner vers la porte.

- Oh, non. Pas question ! s'exclama Harry en plantant ses pieds fermement au sol. Tu ne crois tout de même pas que je vais me faire avoir deux fois de suite !

- Pardon ? De quoi parles -tu ?

- La dernière fois que tu as dit « il faut qu'on parle », tu m'as entraîné à l'écart et tu as essayé de me violenter !

- Oh, arrête. On dit « violenter » quand la personne n'est pas consentante, rétorqua Malfoy en lâchant Harry pour croiser les bras.

- Quoi ? Qui a dit que j'étais consentant ? Au cas où tu l'aurais oublié, Malfoy, je t'ai dit que j'étais hétéro !

- Et au cas où tu l'aurais oublié, les mots « non », « arrête » ou « stop » n'ont pas franchi tes lèvres que je n'avais pas touchées exprès pour voir si tu voulais te défendre, répliqua Malfoy, plutôt content de voir la légère rougeur au niveau des joues de Harry.

- Si nous devons parler, je veux que tu me promettes qu'on ne fera rien d'autre que parler.

Draco roula des yeux. Apparemment, Potter n'avait pas remarqué le sous -entendu contenu dans ses propres mots.

- Tu as ma parole de Serpentard, dit Draco les yeux fixés sur Potter, comme s'il le défiait de s'attaquer à son honneur.

Quand Harry se contenta de se diriger vers la porte, le Blond fut sincèrement surpris. Il s'attendait à ce que le Gryffondor marmonne au moins un « comme si ça valait quelque chose », qu'il secoue la tête ou un truc de ce genre… mais qu'il accepte ainsi, sans réserve ? C'était différent. C'était… sympa.

- Hé, la Fouine ! Je croyais que tu voulais parler ? dit Harry depuis le seuil de l'infirmerie.

- Ne m'appelle pas le Fouine, le Balafré ! contra Draco, en le rejoignant rapidement.

Les deux garçons marchèrent en silence jusqu'à ce qu'ils soient à l'abri des oreilles indiscrètes et des regards trop curieux.

- Alors…

- C'est au sujet de mon père, commença Draco, coupant la piètre tentative de Harry pour lancer la conversation.

- Lucius ? Et alors ? S'enquit Harry, d'un ton prudent.

- Comment ça « et alors ? » ! dit Draco en se tournant vers le Brun, l'air incrédule. Il est ici, espèce d'idiot !

- J'avais remarqué.

- Et ça ne te dérange pas qu'il soit là ?

- Oh, tu sais, j'ai pris l'habitude de ne plus m'inquiéter en présence de ceux qui ont essayé de me tuer en plusieurs occasions. Je ne sais pas trop comment je fais, d'ailleurs…

- Comment peux -tu plaisanter à un moment pareil, bordel ? cria Draco, perdant complètement son sang froid.

- Je ne sais pas pourquoi tu t'enflammes comme ça, dit Harry calmement en s'appuyant contre le mur et enfonçant les mains dans ses poches. Je suppose qu'il est venu conspirer avec Rogue pendant son rendez -vous dans les donjons.

- Il va rester ici pendant plusieurs jours, Potter, grogna Draco.

- Quoi ? s'exclama Harry en faisant un bond.

- Heureux de constater que je ne suis plus le seul à paniquer.

- Il ne peut pas faire ça ! N'est -ce pas ?

- C'est un administrateur de l'école, il peut faire ce qu'il lui plait, dit Draco en s'adossant à son tour au mur. Comme, par exemple, venir à Poudlard sans prévenir pour voir comment les choses se passent.

- Qu'est -ce qu'on fait alors ?

- Moi, je vais dîner avec mon père à 18h tandis que toi, tu vas trouver le moyen d'occuper Gabriel et les autres dans ta salle commune pendant tout le week -end.

- Quoi ? Et pourquoi c'est à moi de faire tout le travail ? se plaignit Harry.

- Parce que c'est ton fils, répondit tout simplement Draco. Et tu ne lui diras, sous aucun prétexte, que mon père reste ici pour quelques jours.

- Pourquoi pas ?

- Potter, d'après moi, si Gabriel était si excité tout à l'heure à la vue de mon père, ce n'était pas seulement à cause des œufs de cocatris. Il ne faut surtout pas qu'il essaie de voir mon père, il risquerait de se faire remarquer.

- Bon, ok, dit Harry. Sais -tu, exactement, combien de temps va rester ton père ?

- Aussi longtemps qu'il le voudra, répondit Draco en secouant la tête. En fait, s'il reste ici, c'est parce que Dumbledore lui a dit que tous les hiboux sont en vacances dans une sorte d'hôtel pour oiseaux, quelque part en France.

- Et c'est le cas ?

Le Serpentard faillit émettre un son moqueur en entendant cette question stupide mais se ravisa. Connaissant Dumbledore, c'était probablement le cas, en effet !

- Ah, autre chose… hésita Draco.

Il fronça les sourcils, essayant de trouver la meilleure façon de dire ce qu'il avait à dire :

- Ce serait peut -être mieux de nous éviter jusqu'à ce que mon père s'en aille. Qu'est -ce que tu en dis ?

- Tu sais bien que Gabe ne sera pas d'accord, fit remarquer Harry, après un moment d'hésitation.

- Et bien, il devra l'accepter. Ce n'est pas comme si nous avions le choix.

- Mais si, nous avons le choix. Seulement tu préfères gérer ça façon Serpentard : mettre les problèmes de côté et faire comme s'ils n'existaient pas, rétorqua Harry, de mauvaise humeur.

- Quoi ? Potter, j'essaie de nous sauver la peau ! En plus, tu devrais être content de ne pas me voir pendant quelques jours !

- Oh oui ! Je suis trop content ! Hyper heureux, en fait ! Je bondis de joie ! s'écria Harry, d'un ton sarcastique.

- Qu'est -ce qui te prend ?

- Rien ! Je vais très bien : ma vie est complètement chamboulée depuis que Gabe a fait son apparition et en plus tu me colles tout le temps ! En fait, je crois que j'ai fait une overdose de Malfoy donc je crois que, oui, je pourrai tenir plusieurs jours sans te voir ! Et c'est tant mieux considérant que je vais passer le reste de ma vie en ta charmante compagnie !

- Tu as une meilleure idée ?

- Je…

Harry se tut et il y eut un silence pendant dix bonnes secondes puis :

- J'ai trouvé ! Tu devrais laisser Gabe et Lucius se rencontrer.

- Quoi ? Putain, Potter, est -ce que tu es CINGLE ?

- Et pourquoi pas ? Tout ce que nous aurons à faire, c'est prévenir Gabe : il ne devra pas parler de toi, moi ou des liens qui nous unissent tous. Tout ira bien.

- Il va tout découvrir, imbécile ! Quand nous prenions le thé, tout à l'heure, il m'a dit que Gabriel me ressemblait quand j'étais plus jeune. Et ce n'est pas tout, il se pose aussi des questions au sujet de ce Weasley.

- Et alors ? Qu'est -ce qu'on a à gagner en ne lui disant rien ?

- Oh, juste nos vies ! Ai -je besoin de te rappeler qui sont les amis de mon père ?

- Tu es en train de me dire que ton père serait prêt à sacrifier ta vie, comme si de rien n'était, pour le bénéfice de quelqu'un d'autre ?

Malfoy, les yeux écarquillés, se recroquevilla comme si on l'avait frappé.

- Et Gabe ? continua Harry. Lucius devrait être heureux d'avoir un petit -fils. Tu penses qu'il rejetterait ça aussi ?

Comme Malfoy se taisait toujours, Harry émit un grognement moqueur.

- Tu sais quoi ? J'ai l'impression, qu'en fait, c'est toi qui as le plus honte de toute cette torride affaire. T'es qu'un lâche !

Et sur cette dernière phrase, Harry s'en alla.

A l'insu des deux garçons de 7ème année, un Brun et un Roux, caché derrière une armure un peu plus loin, échangèrent un regard plein inquiétude.

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Gabe resta assis dans son lit, immobile et se contenta de fixer la personne qui se tenait devant lui.

- Désolé.

Gabe cligna des yeux une fois. Deux fois pour faire bonne mesure puis :

- Je n'ai pas bien entendu.

- J'ai dit que j'étais désolé, répéta Parker, les dents serrées.

- Heu… je sais que tu te considères comme un sorcier prodigieux mais ce n'est pas de ta faute si je suis ici, dit Gabe, légèrement confus. A moins que tu aies saboté mon petit -déjeuner.

Parker se renfrogna, regrettant déjà d'être venu.

- Je m'excuse pour t'avoir lancé un maléfice au Bal, espèce d'idiot !

- Oh ! Ah, ouais… dit Gabe dont l'expression de compréhension se transforma rapidement en colère dirigée vers le Brun face à lui tandis qu'il revivait l'incident.

- Pas la peine de me regarder comme ça ! Le professeur Malfoy -Potter l'a bloqué.

- C'est l'intention derrière l'action qui importe, contra Gabe en croisant les bras.

- Dans ce cas, le fait que je m'excuse devrait peser dans la balance !

- Et pourquoi tu t'excuses, d'abord ? Tu ne m'as même pas touché. En plus, tu ne t'excuses jamais !

- Et bien… Castor est toujours dans les vapes. Je n'avais pas l'intention de mettre autant de puissance dans mon sort. Mais tu m'avais vraiment énervé…

- HA ! Abernathy est toujours dans les vapes ? se moqua Gabe. Parker, tu as rendu un grand service à tous les élèves.

- Le maléfice t'était destiné, crétin ! lui rappela Parker.

- Exact ! Pourquoi me balancer un maléfice aussi puissant, d'ailleurs ?

- Et bien, si tu avais laissé Désirée tranquille comme je te l'avais dit…

- C'est ce que j'ai fait ! C'est elle qui est venue me voir !

- Tu penses vraiment que je vais te croire si tu me dis qu'elle t'a traîné de force sur la piste de danse, qu'elle t'a mis sous Imperium pour t'obliger à danser avec elle ?

- Euh… oui ? tenta Gabe.

- Merlin ! T'es pas croyable ! explosa Parker. Je viens à l'infirmerie, j'essaie d'être aimable, je vais jusqu'à m'excuser pour ce que j'ai fait hier soir et toi, tu continues à faire l'idiot borné que tu adores incarner quand tu es avec tes copains tout aussi débiles !

Parker prit la grenouille en chocolat qu'il avait posée sur la table de nuit en arrivant puis sortit avec fracas, bousculant sans ménagement Mack et Rama qui entraient à ce moment -là.

- Qu'est -ce qui s'est passé ? demanda Rama en s'approchant du lit du fils Malfoy -Potter.

- Je crois que je l'ai vexé, répondit simplement Gabe.

- Je crois que ta simple existence le vexe, mec, fit remarquer Mack en roulant des yeux. Mais oublie ça, est -ce que Mme Pomfresh t'a donné ta potion ?

Avec un parfait timing, l'infirmière apparut à cet instant et se dirigea vers les trois garçons :

- Voila, M. Malfoy -Potter. Buvez tout et patientez pendant que les effets secondaires feront effet. Ensuite, vous pourrez partir.

Mack et Rama attendirent que Gabe avale toute la mixture (« Berk ! Ç'a le goût du sirop de myrtille ! ») et ils ne bougèrent toujours pas quand les effets secondaires firent leur apparition : à la grande joie de tous les autres occupants de l'infirmerie, Gabe se mit à caqueter comme un poulet pendant dix bonnes secondes.

Une fois que ce fut terminé, le Loup et le Cerveau prirent une grande inspiration puis :

- Gabe, nous avons quelque chose d'important à te dire….

OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO

Gabe grogna tandis qu'il se laissa retomber sur le lit.

- Que quelqu'un me dise que ma vie n'est qu'une horrible blague !

- Euh… dois -je m'inquiéter du fait que Harry a sorti exactement la même phrase ? s'enquit Rama, ce qui lui valut un coup de poing de la part de Mack. Aïe ! Ben quoi, c'est vrai !

- Peut -être mais ce n'est pas le sujet, grogna Mack.

- Donc mon grand -père est vraiment ici ? demanda Gabe en observant le plafond.

- Ouais.

- Et il ne partira pas de sitôt ?

- Pas avant quelques jours d'après Oncle Draco.

- Et ils vont dîner ce soir à 18h ?

- Affirmatif.

- Et mes pères ont l'intention de me cacher tout ça ?

- Absolument tout.

- Et pourquoi je ne peux pas le voir, d'abord ?

- Parce que tu n'es qu'un idiot qui n'a rien dans le citron et donc tu risquerais de t'incruster et de tout révéler, mettant, par conséquent, le monde entier en…

Rama ne termina pas sa phrase à cause des regards courroucés lancés dans sa direction et tenta autre chose :

- Je veux dire… Tu es leur précieux fils Malfoy -Potter et ils ne veulent pas que tu sois blessé.

- Tu t'es bien rattrapé, crétin, déclara Mack d'un ton sec. Alors qu'est -ce que tu veux faire ? ajouta -t -il en se tournant vers son ami toujours au lit.

- Il est hors de question que tous mes efforts soient réduits à néant parce qu'ils décident de s'éviter, dit Gabe en fixant durement le plafond.

- Hum, nous ne savons pas combien de temps nous resterons encore ici.

- Très bien. Dans ce cas, il est temps d'employer les grands moyens, déclara Gabe en s'asseyant d'un coup.

- Oh oh… Grand comment, les moyens ? voulut savoir Mack, un tantinet sceptique.

- Nous allons passer à l'action ce soir.

Mack et Rama échangèrent un autre regard.

- Passer à l'action ? C'est -à -dire ?

- Et auprès de qui ?

- Je ne sais pas ! Mack, c'est toi le cerveau de la bande ! Trouve quelque chose !

- Quoi ? Mais ce n'est même pas mon problème !

- Si tu ne voulais pas m'aider, tu n'aurais pas dû me répéter ce que tu avais entendu, argua Gabe.

- Très bien, capitula Mack en soupirant. Je suppose qu'il serait plus simple de s'occuper d'abord d'Oncle Harry puisque tu seras coincé avec lui pour les prochains jours mais d'un autre côté, il sera sur ses gardes. Et puis il aura sûrement demandé à mes parents de nous surveiller pour qu'on ne puisse rien faire de bizarre…

- J'ai une idée, annonça tout à coup Rama en se penchant pour poser ses coudes sur le lit. Je suis sûr que ça va marcher mais ça ne va pas te plaire et puis il va t'en coûter.

- C'est la pire proposition que j'ai entendue, fit remarquer Gabe d'un ton moqueur.

- Est -ce que tu sais où ton père va dîner ? voulut savoir Rama après avoir haussé les épaules.

- S'ils vont à Pré au Lard, ce sera le Nocturnal. Il m'emmène toujours là -bas quand nous visitons le village.

- Oh ! Dans ce cas, mon plan va vraiment marcher ! s'écria Rama d'une voix surprise.

- Quoi ! Tu veux dire que tu n'étais pas sûr ? demanda Mack.

- Et bien, j'étais sûr mais je n'avais pas toutes les informations requises pour le peaufiner.

- Quel est ton plan ? s'enquit Gabe, curieux.

- D'abord, il faudra que mon frère nous aide un peu….


( A Suivre)
Je sais, je sais… moi aussi en arrivant à la fin du chapitre, j'ai eu envie de fracasser mon ordi sur la tête de Reyn ! Encore un cliffie ? Mais c'est pas vrai ! Aaarghh !

Mais bon, la tuer ne servirait à rien : nous n'aurions jamais la suite… donc faites comme moi, prenez une profonde inspiration et pensez plutôt à ce que vous avez aimé dans ce chapitre… et puis puisque que vous y êtes, pourquoi ne pas mettre ça par écrit en cliquant le petit bouton violet en bas, à gauche… Hein, hein, svp !

Sur ce, je vous donne rdv pour le chap 20 dans… hum, je préfère ne pas dire quand... mais ce sera le plus tôt possible, promis !

Biz, Quiproquo.