Auteur de la fic : Sushi
Genre : yaoi/aventure (non lemon donc tout public)
Rating : G
Disclaimer : les personnages de Full metal alchemist ne m'appartiennent pas mais sont la propriété d'Hiromu Arakawa et je ne suis pas payé pour écrire cette fic
Note de l'auteur : Bon enfin le chap 2 huhuhuhuhuhuhuhuhu, j'ai mis un peu de temps mais bon faut ce qu'il faut hein ? Je tiens a remercier les petites reviews que j'ai reçu pour le premier chap, je m'attendais pas à en avoir déjà c'est gentil. Je remercie Neko qui corrige ce chap et qui m'inspire grandement pour faire Royichou XD Enfin je vais pas papoter pendant des lustres et voilà le deuxième chap de ma première fanfic Yaoi (fufufufufuffufufufufu)
Bonne lecture !
Envie de flamme
Chapitre 2 : Le militaire et l'homonculus
Envy ne bougea pas d'un pouce, observant toujours le colonel alité.
-« Explique-moi pourquoi ? ... » Commença d'une voix sourde celui-ci. « Pourquoi je suis toujours en vie ? » Ne pouvant retenir cette question qui lui brûlait les lèvres.
Question qui reçu une exclamation amusée et un regard mauve moqueur.
Roy fronça les sourcils.
« J'aimerai une réponse autre qu'un gloussement. » Trancha-t-il, autoritaire et un peu agacé.
Machinalement il tâtonna de sa main la poche de son pantalon, enfonçant celle-ci dans le vêtement, mais ses doigts ne perçurent aucun tissu autre que celui de ladite poche.
Un petit rire fusa dans le coin sombre.
-« Dis-moi ? C'est cela que tu cherches ? » S'exclama Envy en soulevant sa main devant lui et découvrant une paire de gants blancs sur lesquels était dessiné un cercle de transmutation…les gants du Flame Alchemist qui lui permettait d'user de son alchimie.
Roy plissa des yeux et pinça la bouche d'irritation, mais sa fierté lui fit reprendre un masque impassible et lentement, il détourna les yeux.
-« …Hm…Je vois…Mais tu n'as pas répondu à ma question. »
Envy poussa un léger soupir et doucement se redressa.
-« Pourquoi je ne t'ai pas achevé ? » Un sourire étira ses lèvres, ses prunelles mauves ne quittant pas un instant sa victime.
-« Hum…Oui c'est effectivement la question que j'ai posée. » Répliqua le militaire d'un ton détaché.
L'homonculus s'avança sortant de l'ombre, Roy, malgré lui, réprima avec peine un frémissement inquiet, ses prunelles sombres se posant sur Envy.
Ce dernier, loin de se démonter, s'avança inexorablement pour enfin se planter juste à côté du matelas. Il baissa les yeux vers l'alchimiste, demeurant parfaitement inexpressif pendant un long moment. Finalement le coin de ses lèvres se redressa en un léger sourire en coin, puis lentement, il s'agenouilla à sa hauteur.
Il était si proche que Roy pouvait parfaitement sonder le regard si félin de son vis-à-vis.
Pendant un long moment, l'alchimiste et l'homonculus se firent face, un silence pesant entre eux, puis…brusquement, les lèvres chaudes d'Envy saisirent celles du colonel. Ce dernier n'avait pas vu venir le geste, son masque impassible tomba brutalement, écarquillant les yeux sous la stupeur tandis que l'homonculus lui témoignait un élan de tendresse et d'affection d'un long baiser brûlant.
Celui-ci fut soudain, il cessa tout aussi brusquement. En effet, Envy s'écarta, laissant un humain décontenancé et encore sous la stupeur.
Un sourire réapparut sur les lèvres d'Envy ne quittant pas du regard le colonel enfin bien plus expressif que précédemment.
-« Est-ce que cela répond à ta question humain ? » Railla-t-il.
Un long moment le colonel resta sans voix, les yeux ronds, puis doucement son visage changea…Son étonnement s'évanouit pour laisser place à de la perplexité. Il plissa des yeux, ces derniers redevenant inexpressifs, son masque impassible et froid retombant sur ses traits.
-« Que signifie cette attitude ? »
Envy émit un petit rire amusé et cala sa joue contre la paume de sa main, ses prunelles mauves fixant toujours le militaire avec cette lueur légèrement moqueuse.
-« Pourquoi ? Cela ne t'as pas plu l'humain ? Ce n'était pas agréable ? »
-« Je… » Roy de nouveau fut légèrement déstabilisé par la question puis fronça les sourcils. « Là n'est pas la question ! » Répliqua-t-il d'une voix sourde.
L'homonculus pencha légèrement la tête vers lui, son sourire se faisant plus grand.
-« Cela t'as donc plu…. » Souffla-t-il doucement le visage très proche de celui du colonel.
Décidément, cet homonculus avait le don de moucher l'humain. En effet, Roy demeura sans la capacité de répondre, ce qui amusa encore grandement Envy. Seulement l'alchimiste avait sa fierté.
-« Me plaire ? C'est un bien grand mot… » Répliqua-t-il avec cynisme.
-« Vraiment ? » Une étrange lueur s'anima dans ses yeux félins. « Pourtant tu ne m'as pas repoussé. »
Un tic nerveux apparut sur le visage si calme du colonel.
« Et si je t'embrassais de nouveau ? Me repousserais-tu ? »
Nouveau frémissement nerveux de Roy.
Envy étira son sourire.
« Alors ? Me repousserais-tu ? »
-« Dois-je comprendre que tu désires le refaire ? C'est plutôt à toi que cela plait visiblement. » Ironisa le militaire.
La bouche de l'homonculus esquissa une petite moue, son regard se faisant moins moqueur.
-« …hm… » Il détourna un instant le visage.
Roy observa non sans inquiétude le profil d'Envy. Que signifiait tout cela ? Et que préparait-il encore ?
C'est à ce moment…Où ces nouvelles questions fusèrent dans l'esprit du colonel que l'homonculus refit face et saisit vivement son visage entre ses mains, se penchant brusquement vers lui pour coller ses lèvres sur sa bouche.
Les yeux en amandes du militaire s'écarquillèrent de nouveau, les paumes fraîches d'Envy encerclant son visage, l'obligeant à subir son baiser ardent. Une étrange torture que voilà… Délicieusement enivrante… Doucement grisante, sous cette bouche… Il ferma les yeux se laissant faire, ces lèvres si chaudes éveillant en lui une curieuse sensation. L'esprit troublé, ne se rendant plus compte de rien, il glissa sa main sur la taille d'Envy et pressa doucement sa paume sur la peau blanche, puis, chose curieuse il se mit à rendre les baisers, cédant à cette étrange sensation que provoquait le comportement bizarrement tendre de l'homonculus vis-à-vis de lui.
Lentement, les lèvres d'Envy s'écartèrent de son visage, il se redressa doucement, ses prunelles mauves sondant le visage sous lui.
Roy rouvrit les yeux et croisa son regard… Militaire et homonculus se jaugèrent longuement.
Les lèvres si passionnées d'Envy s'étirèrent en un sourire amusé.
« Finalement … Ca te plait… » Sa voix acide s'éleva dans le silence troublant de cette pièce sombre.
Un pli irrité se forma sur le coin de la bouche du colonel, il venait de se faire avoir.
L'homonculus leva sa main vers sa joue et de l'index effleura ce petit pli, s'amusant follement de voir un éclat de colère dans ce regard si sombre.
« Oui. Cela t'a beaucoup plu… » Il pencha la tête de côté élargissant son sourire et posant un regard mi-amusé mi-provocateur sur lui.
Son doigt continua sa douce caresse, s'attardant sur les lèvres de Roy, le regard d'Envy se fit vague.
« Tu embrasses bien l'humain…Mieux que je n'aurais pu l'imaginer. » Avoua-t-il dans un murmure.
Roy fronça légèrement les sourcils et ouvrit la bouche pour répliquer, mais un bruit de voix et de pas l'arrêta.
Envy tourna légèrement la tête en arrière.
« Hm…Ils en ont mis du temps. » Répliqua-t-il avec un soupir.
-« Qui donc ? » Questionna le colonel d'un ton méfiant, fixant de son regard pénétrant la porte de la pièce.
L'homonculus soupira et refit face à l'alchimiste.
-« Tes amis... »
-« Mes amis ? ... » La méfiance se faisait plus visible encore sur le visage du militaire.
Envy se pencha un peu en avant et afficha un air amusé.
-« Hé ouais…Tes potes, les chiens de l'armée. »
Ses propos attisèrent la perplexité du gradé, le fait que ses hommes arrivaient et, visiblement, étaient attendus ne lui disait rien qui vaille.
Les voix se firent plus fortes, ils se rapprochèrent. Leurs pas résonnèrent faisant craquer les marches d'un escalier.
Envy se redressa lentement, le regard planté sur la porte et les mains sur les hanches.
« On peut pas dire qu'ils sont très discrets ceux là. Ils en font, un boucan. »
-« Qu'est ce que cela signifie ? Pourquoi sont-ils ici ? Si tu m'as épargné…C'était pour… tendre un piège ? »
L'homonculus se retourna légèrement offrant un visage surpris.
-« Tendre un piège ? ... A tes hommes ? ... »Un petit rire fusa dans sa gorge. « Allons bon ! Et pourquoi faire ? » Il fut pris d'un petit fou rire.
Fou rire assez agaçant pour Roy, cependant, il demeura impassible, ne laissant rien paraître.
« Tu es décidément trop drôle… » Continua l'homonculus dans son hilarité.
Comme les pas se rapprochaient, il cessa de rire et se pencha vers lui, brusquement, à sa stupeur, il lui jeta ses gants blancs et un petit objet rouge.
« Tiens cadeau ! »
Roy saisit l'objet entre ses mains et l'examina.
-« Une … »
Envy se redressa étouffant un soupir.
-« Ouais…Une pierre rouge… » Il jeta un coup d'œil dans sa direction. « Pour ta blessure…Il te suffira d'user de son pouvoir pour faire cicatriser ta plaie. »
Après l'examen de cet étrange présent, Roy leva ses prunelles sombres vers la créature.
-« Pourquoi ? » Fit-il d'un ton soupçonneux.
Envy haussa les épaules et se massa la nuque d'un air blasé.
-« Tsssss…Tu poses trop de question... »
Le bruit des pas et les voix indiquaient qu'ils s'approchaient de la porte.
Il lança un dernier coup d'œil dans cette direction puis s'avança d'un pas léger et souple vers la fenêtre ouverte.
« C'est ici qu'on se quitte, l'humain. » Il s'appuya sur le rebord de la fenêtre et ses prunelles mauves se posèrent un instant sur le colonel toujours alité. « J'ai envoyé un message à tes potes pour qu'ils viennent te chercher… Maintenant qu'ils sont là… » Les pas s'arrêtèrent devant la porte et la poignée bougea. « … Hm… Ciao l'toutou… Peut-être à bientôt. » Il esquissa un petit sourire amusé et s'élança vers les toits.
-« Attends…. ! » Roy tenta de se redresser, mais la douleur lui rappela cruellement que pour le moment, mieux valait éviter les gestes brusques. Il soupira et se laissa retomber sur le matelas avec lassitude.
La porte s'ouvrit au même moment. Le lieutenant Hawkeye suivit d'Havock, de Fuery et de Breda entrèrent dans la pièce.
Riza s'avança vivement, l'arme dégainée au cas où.
-« Colonel ? Est-ce que ça va ? » S'enquit-elle s'agenouillant près de lui.
-« Plutôt sordide comme endroit ! » S'exclama Havock la cigarette aux lèvres et balayant du regard la pièce sombre.
-« Hm…Ca peut aller ne vous inquiétez pas Lieutenant Hawkeye. » Répliqua d'une voix posée Roy. « Juste une égratignure visiblement. » Il effleura le bandage autour de son ventre.
-« Qui vous a fait ça ? » S'intéressa Havock se penchant vers lui.
Riza se redressa vivement, et, brusquement lui arracha la cigarette de la bouche, la jetant par la fenêtre d'un air calme mais sévère.
« Hééééééééééééééééééé ! Ma cigaretteeeeeeeee ! C'était ma dernièreeeeeeeeeeeeee ! » Protesta Jean en se précipitant vers l'ouverture et s'y penchant pour contempler d'un regard mouillé de consternation sa dernière clope tombée dans le vide, tout droit vers un petit ruisseau.
-« Il est interdit de fumer en plein service, et d'autant plus en présence d'un blessé. » Trancha la voix posée mais sans appel du lieutenant. Puis lentement elle pivota vers son supérieur. « Que s'est-il donc passé, mon colonel ? »
-« Hm… Juste une rencontre des plus… » Il jeta un regard vers la fenêtre. « Surprenantes… Je dois dire. » Acheva-t-il d'un ton un peu songeur. Puis, lentement, ses yeux en amande se posèrent sur la pierre qu'il tenait entre ses doigts. Il les plissa légèrement fixant l'objet rond, rouge et brillant. Les coins sa bouche s'abaissèrent en une moue perplexe.
Roy Mustang fut ramené au service hospitalier de l'armée, il y demeura une longue semaine, trop longue à son goût. Il fut donc ravi au bout de celle-ci de pouvoir sortir et rejoindre son appartement avec encore une semaine de congés pour continuer sa convalescence.
La voiture prêtée par le QG s'immobilisa devant le petit immeuble, Riza au volant.
-« Mon colonel ? » L'interpella-t-elle en jetant un regard dans le rétroviseur.
Roy perdu dans ses pensées, tressaillit légèrement.
-« Hm… ? » Lentement il leva son regard vers son reflet.
-« Nous sommes arrivés. » Précisa-t-elle un pli soucieux se formant sur son front. Depuis qu'il était revenu de cette mission, blessé, il semblait comme ailleurs. La jeune femme s'inquiétait un peu de le voir ainsi… Perdu dans ses réflexions. « Voulez-vous de l'aide ? » Proposa-t-elle tentant de prendre une voix calme et posée.
Roy ouvrit la portière et lentement, appliquant sa main sur son ventre encore un peu sensible, descendit du véhicule.
« Mon colonel ? » Riza fit un geste pour elle-même descendre, mais aussitôt les mains de son supérieur s'appuyèrent sur la porte et il se pencha lentement vers la fenêtre.
-« Inutile ! Rentrez chez-vous. »
La jeune femme sonda son visage un peu pâle.
-« Vous avez l'air fatigué, je pourrai… »
Il tapota de la main sur la portière.
-« Vous en avez assez fait ! Et je me porte comme un charme. » Il afficha un petit sourire en coin. « Je suis un grand garçon je saurai prendre soin de moi. »
Riza hésita un moment, les mains sur le volant, sondant le visage de son supérieur. Bien que souriant, elle se doutait qu'il se forçait à se montrer plus expressif pour la rassurer.
« C'est un ordre Lieutenant ! Rentrez chez-vous ! » Continua-il d'une voix autoritaire en se redressant lentement, levant son regard vers le bâtiment.
La jeune femme capitula et hocha lentement la tête.
-« Très bien ! Reposez-vous bien, mon colonel. »
Ses prunelles sombres s'attardèrent sur elle un moment et les coins de ses lèvres se redressèrent imperceptiblement en un discret sourire amusé.
-« A dans une semaine, Lieutenant Hawkeye. »
Riza leva sa main droite en salut militaire, Roy recula d'un pas tandis qu'elle démarrait et s'éloignait, laissant son supérieur devant chez lui.
Il poussa un long soupir, levant ses prunelles sombres vers la fenêtre de son logement au deuxième étage. Puis lentement, la main toujours plaquée sur son ventre, il entra dans le bâtiment, s'arrêta au niveau des boîtes aux lettres, sortit son trousseau de clefs de la poche de sa veste, et ouvrit celle qui portait son nom pour prendre son courrier. Tranquillement, il consulta la pile d'enveloppes.
Il étouffa un grognement sourd un peu irrité en voyant le nombre de publicités inutiles. D'un geste las, il referma la petite porte grise de la boite, glissa les enveloppes importantes sous son bras et s'avança vers l'escalier.
Il lui fallait monter jusqu'au deuxième, chose facile ordinairement mais… Avec ce ventre sensible... C'est donc avec une grimace et d'un pas un peu lourd qu'il foula les marches en bois sombre. Celles-ci craquèrent sous ses pieds, c'était une petite résidence, un petit immeuble ancien, mais bien rénové et plutôt bien entretenu. L'escalier, quoi que vieux, était soigneusement ciré par la gérante. D'ailleurs…? Roy s'immobilisa et jeta un regard par-dessus la balustrade de l'escalier. Il était étonnant que cette femme n'ait pas déjà pointé son nez de commère hors de chez elle. La porte de sa loge demeurait fermée, pourtant au bruit qu'il faisait… Et c'était de son habitude de lui sauter sur le poil à chaque fois qu'il rentrait.
Remarque, c'était tant mieux, il appréciait moyennement sa compagnie quelque peu envahissante, surtout qu'elle avait la fâcheuse habitude de lui tenir la jambe des heures pour des discutions parfaitement inutiles, et cela, toujours quand il revenait d'une longue journée où il n'aspirait qu'une chose : être chez lui, au calme, et pioncer.
Il reprit son ascension, réfléchissant mentalement à ce détail…On était… hm… Jeudi…Et le jeudi…Ha oui… Evidemment… Jour de marché. Elle devait saouler les commerçants… A cette pensée, un petit sourire amusé se dessina sur ses lèvres alors qu'enfin il s'arrêtait devant sa porte. Son trousseau de clef en main, il dégagea la bonne, l'enfonça dans la serrure et la tourna deux fois déverrouillant dans un déclic métallique le lourd verrou... Il était enfin chez lui.
Il s'avança dans son salon, déposa avec négligence sa veste sur le divan, laissa tombé ses clefs avec et se dirigea vers la cuisine. En chemin, il jeta la pile d'enveloppes sur la table du salon, déjà fort encombrée de papiers et de dossiers divers, puis franchit le seuil de sa cuisine.
Sans un regard, il laissa tomber les prospectus de publicité dans la poubelle près de la fenêtre et s'approcha de l'évier.
Il se prépara un bon café bien fort, chauffant l'eau qu'il versa avec précaution sur le filtre remplit de café moulu. Le liquide brun coula dans la petite cafetitière en fer blanc, une vraie antiquité mais tant que cela faisait du café potable, peut lui importait.
Une fois sa tasse remplie, il se dirigea de nouveau au salon et s'installa sur le divan d'un geste lent, appliquant une nouvelle fois sa paume sur la zone douloureuse tout en étouffant un petit grognement de souffrance.
Une fois calé confortablement dans le sofa, il laissa fuser un soupir soulagé et porta la tasse à ses lèvres buvant quelques gorgées de café bien chaud.
Il n'y avait rien de mieux qu'être chez soi plutôt que dans cet hôpital. Tout en buvant, son regard se planta sur la fenêtre et reprit son air songeur.
Une semaine était passée depuis cet étrange affrontement où il avait bien crut mourir. Une semaine… Il leva de nouveau sa tasse mais l'immobilisa devant ses lèvres, son regard se plissant au souvenir de ce qui s'était passé ensuite. Sept jours étaient passés…mais bizarrement la sensation de ces lèvres… si chaudes demeurait intacte ancrée dans sa mémoire. Les propos et le comportement de l'homonculus l'obsédaient depuis.
Il se passa la main sur le visage avec un soupir un peu agacé.
-« Mais bon sang….Pourquoi je pense encore à ça ? » Marmonna-t-il d'un ton ironique. S'enfonçant plus profondément dans les coussins, il contempla le ciel par la fenêtre, pensif. « Si je commence à perdre la tête…où va-t-on… » Songea-t-il non sans une certaine auto-dérision. C'est dans cet esprit qu'il finit son café, se redressa, grimaçant, pour poser la tasse sur la table, empilée sur son « foutoir » qu'il ignora, comme à son habitude de remettre toujours au lendemain un éventuel projet de rangement et de classement. Il ne voulait qu'une chose… Prendre une douche et dormir. Il se traîna littéralement jusqu'à la salle de bain, laissant choir ses vêtements sur le carrelage et l'épais bandage qui maintenait sa blessure. Pendant un moment il l'examina, elle était pratiquement cicatrisée, mais demeurait sensible.
Finalement, il se glissa sous le jet d'eau bien chaud, appréciant avec joie les bienfaits de l'eau tiède sur son corps fatigué et encore convalescent. Il y demeura un bon moment, plus que d'habitude, ployant la nuque se laissant copieusement inonder, le regard viré vers le sol, contemplant l'eau s'échappant par le conduit de la douche. La tête vide de toutes pensées et de tous tracas… Il serait bien resté encore un bon moment, seulement la fatigue lui fit quitter à regret le sauna qu'était devenue sa salle de bain. Le militaire s'essuya distraitement avec une serviette, enfila un peignoir et, d'un pas las, traversa le salon vers la chambre. Il ouvrit sa large penderie, enfila un sous-vêtement. Le tiraillement au niveau du ventre lui rappela qu'il lui fallait refaire son bandage. Il esquissa une grimace de dépit, posant un instant son regard sur le grand lit si accueillant. Avec un soupir, il quitta la chambre et revint vers la salle de bain pour prendre sa boite à pharmacie et prélever ce qu'il lui fallait.
Les soins faits, il retourna dans sa chambre et c'est avec un grognement de contentement qu'il s'installa sur le lit, saisit d'une main la couverture qu'il rabattit sur ses épaules pour enfin caler sa tête contre l'oreiller et se laisser envelopper par un profond sommeil bénéfique…Oui qu'il était agréable d'être enfin chez soi…au calme.
Il lui semblait s'être à peine assoupi quand un bruit le tira de son sommeil, il ouvrit péniblement les yeux étouffant un grognement agacé. Qui pouvait donc tambouriner ainsi à sa porte ? Il se redressa lentement, plaquant sa main sur sa blessure encore sensible et, alors qu'il posait les pieds sur l'épaisse moquette, il reconnu le timbre de la voix.
-« Youhouuuuu ? Roy ? T'es là ? C'est moi ton grand ami de toujours ! J'espère que tu n'es pas en train de faire des choses avec une jolie jeune femme ? »
Un soupir las et irrité fusa entre les lèvres du colonel qui se leva lentement et s'avança d'un pas lourd vers la porte malmenée.
Il déverrouilla cette dernière et l'ouvrit. Face à lui, sur le seuil, affichant un large sourire : Hugues Maes.
-« Je suis en convalescence ! » Répliqua Roy comme tout bienvenu. « Et j'étais en train de dormir, je te signale. »
-« Houla ! Et tu t'es levé du pied gauche du coup. »
Un nouveau soupir sorti des poumons du colonel, et il se passa longuement la main sur son visage fatigué.
-« Qu'est ce que tu veux ? »
-« Juste te rendre visite en tant qu'ami ! Franchement tu pourrais être plus accueillant et me faire entrer plutôt que me laisser croupir sur ce palier comme un vulgaire démarcheur. »
Roy à ce moment eu bien envie de lui claquer la porte au nez pour lui apprendre à ne pas le sortir du lit pour une raison si… futile… Mais finalement, il s'écarta pour lui laisser le passage.
Maes franchit le seuil d'un bon pas et présenta sous le nez du colonel un sachet remplit de viennoiseries venant de la boulangerie du coin de la rue.
« En plus t'as vu je suis pas venu les mains vides, comme ça on va pouvoir en profiter autour d'un bon café. »
-« Hm…En gros tu t'invites à prendre un café… ? » Roy referma la porte et emboîta le pas au lieutenant. Ce dernier entra dans le salon en terrain conquis et déposa le petit sac sur la table parmi la pile de dossier en désordre.
Il balaya du regard l'aspect de l'appartement et remonta ses lunettes d'un geste de la main.
« Franchement mon vieux… Il te faut une femme… »
Le visage du colonel tiqua légèrement mais préféra ne pas relever le commentaire, il n'était pas d'humeur pour ce petit jeu-là.
Il entra dans la cuisine sans un mot et s'affaira à préparer le café pour son… invité… imposé.
Quelques minutes plus tard, ils étaient tous deux confortablement installés dans le salon, Roy avait enfilé un pantalon et une chemise rapidement. Maes assis dans le fauteuil juste en face de lui buvait tranquillement le café préparé par son ami. Les viennoiseries disposées dans une assiette devant eux, sur la petite table. Cependant, Roy demeurait l'esprit ailleurs, touchant à peine aux pâtisseries et encore moins à sa tasse qu'il serrait entre ses mains.
L'attitude pensive n'échappa à Hugues qui l'observait depuis un moment.
-« Ca n'a pas été trop dur, ton séjour à l'hosto ? » S'exclama-t-il pour briser ce silence.
Mustang tressaillit légèrement, revenant à la réalité.
-« Hm… ? » Il posa son regard en amande sur lui. « …Mon séjour ? ... Non ! Pas vraiment. » Il porta enfin sa tasse à ses lèvres et bu quelques gorgés.
-« Au fait … Il faudra que tu me donnes ton rapport. »
-« Mon rapport ? A propos ? » Roy fixait de nouveau la fenêtre, accordant peu d'attention à son ami.
Maes soupira légèrement.
-« A propos de ce qui s'est passé dans cet entrepôt, pardi. A savoir qui t'as mis dans cet état. »
Le visage las et impassible du colonel se fit plus expressif. Il pâlit légèrement et un très, très discret frémissement anima ses traits. Il pivota lentement son regard sombre vers le lieutenant.
Maes esquissa un petit sourire, avait-il relevé le changement d'attitude de son ami d'enfance ? En tout cas, il enchaîna de la même voix cordiale.
« Hé ouais mon vieux ! On me réclame des faits, là-haut. Tu n'as pas moucheté un mot à ce sujet depuis que les autres t'ont déniché dans cette pièce. D'ailleurs… » Il se pencha légèrement au-dessus de la table basse, plantant ses prunelles dorées dans celles du colonel. « J'aimerais bien savoir qui t'a mené là-bas, soigné et surtout prévenu le QG ? »
Roy demeura un moment immobile la main tenant la tasse levée devant son visage.
« Alors ? Tu peux le dire à ton vieil ami non ? »
Finalement, Roy baissa sa main et posa la tasse sur la table.
-« T'auras mon rapport à ce sujet dès que je serai suffisamment d'attaque pour le faire. » Répliqua-t-il d'un ton impersonnel. « Tu attendras donc la fin de mon congé. »
Maes esquissa une moue un peu déçue et soupira.
-« Dommage… » Il saisit un des croissants et mordit dedans avec vigueur. « A moins que… » Commença-t-il la bouche pleine.
-« Que ? ... » Roy semblait être de nouveau passionné par le bâtiment en face, qu'il pouvait voir par la fenêtre.
-« Que c'est à cause d'une jolie femme. »
Mustang ferma un instant les yeux dans une attitude excédée.
« Pour ça que tu tardes à en parler, tu veux la garder pour toi seul, mon saligo ! » Un large sourire s'afficha sur les lèvres du lieutenant.
-« Maes … ? »
-« Ouiiii ? »
-« La ferme ! »
Et Roy finit tranquillement son café, sous les protestations faussement indignées de son meilleur ami.
Une semaine plutôt… Dans la cité engloutie, Dante était confortablement installée dans un fauteuil, lisant un ancien ouvrage quand la porte de ses appartements s'ouvrit et que la silhouette d'Envy apparu sur le seuil.
Elle leva son regard de sa lecture pour sonder le nouveau venu.
-« Envy ? » Elle haussa un sourcil. « Enfin de retour… » Puis elle referma d'un coup sec le livre pour l'abandonner sur la petite table à côté de son fauteuil. « Tu en as mis du temps. » Critiqua-t-elle, impassible.
L'homonculus s'avança et s'arrêta devant elle, ses prunelles mauves se posant sur le livre. Il se pencha et le ramassa, parcourant le titre pour enfin l'ouvrir et jeter un œil aux premières pages.
« Envy ! » S'impatienta Dante.
Il leva son regard violet vers elle.
« Où étais-tu ? »
L'homonculus soupira et reposa le livre à sa place.
-« J'ai été un peu retardé. » Répliqua-t-il évasivement se dirigeant vers un des fauteuils et s'y laissant tomber avec désinvolture.
-« Retardé ? Et pourrais-je savoir par quoi ? » S'enquit-elle le suivant du regard.
-« Hm… » Il croisa les mains derrière sa nuque et passa ses jambes par-dessus l'accoudoir. « J'ai pris le temps de saluer quelqu'un… »
-« Qui donc ? »
Envy soupira et s'intéressa à la vue de la cité fantôme par la fenêtre de la chambre de Dante.
-« Un de ces toutous de l'armée. »
Pendant un instant il eu un profond silence, Dante en réalité observait l'attitude plus que grossière de cet homonculus affalé dans un fauteuil.
-« Envy ! » Sa voix se fit encore plus sèche que précédemment. « Il serait bien qu'à l'avenir quand je t'envoie en mission, tu ne fasses que les exécuter et non pas perdre ton temps en allant… te distraire… Est-ce bien compris ? »
Lentement, Envy pivota son regard sur elle.
-« Ouais c'est on ne peut plus clair. »
-« Bien ! Tu m'en vois ravie. » Et sur ses mots, elle reprit son livre ainsi que sa lecture ne faisant plus cas de la créature insolente encore présente.
Envy quant à lui n'accorda pas plus d'intérêt à elle, il n'avait pas pour l'habitude d'obéir aveuglément, aussi, il n'avait rien à faire de sa critique. S'il avait envie de « s'amuser » avec lui… Ca n'était pas elle qui l'en empêcherait. Un léger sourire amusé releva les commissures de ses lèvres. Il revoyait clairement la surprise sur son visage... Un si distrayant souvenir.
A suivre
Petite note de la Bêta-Readeuse :
Dites-moi… Avez vous déjà réfléchit au initiales que donneraient le nom de cette fic ? Non ? Eh bien , maintenant que je le fais remarquer, vous devez avoir saisi… Personnellement, j'ai bien rigolé lorsque je m'en suis rendue compte ! XDDD … EDF, c'est pas commun, nan ? XDDD Serait-ce un coup du sort prouvant que le courant passe apparemment bien entre Roy et Envy ? o Huhuhuhuhu… En tout cas, je trouve ce détail bien amusant, et je félicite Sushi si c'était intentionnel ! nn
Et surtout : Vive les Envy/Roy ! On en trouve pas beaucoup, alors c'est d'autant plus de mérite pour notre Sushi que d'entreprendre d'écrire une fic sur ce couple ! nn
