Une première rencontre à fleur de peau.
Chapitre suivant... Merci encore pour vos commentaires. Bonne lecture.
Chapître IV
A Fleur de Peau
Quartier Général du NCIS. Labo d'Abby. 12h59.
En arrivant au labo, Tony n'en pouvait plus, la chaleur était étouffante. Il avait profité du trajet de l'ascenseur pour enlever sa veste et relever les manches de sa chemise. Quand les portes s'ouvrirent, il les bloqua avec son pied, reprit la tour de l'ordinateur et débarqua au labo. Il aurait même eu besoin d'aide, Tony ne savait pas comment il aurait pu appeler Abby vu le volume de la musique. Pourtant, Tony adorait ça. Abby était toujours elle-même, elle était claire avec elle-même et avec les autres. Elle était si sincère ... "Où tu vas là ! Arrête-toi tout de suite ! Allez au boulot..."
Comme un sixième sens, Abby se retourna et sourit en voyant Tony. Contre ça, elle n'y pouvait rien, c'était plus fort qu'elle. C'était une chose qu'elle n'avait pas encore analysée...
- J'ai quelque chose pour toi, dit Tony, en lui montrant la tour, pour être sûr d'être compris vu la musique.
Abby baissa le son et il continua :
- C'est l'ordinateur que Delmonico utilisait. Je suis désolé que tu doives replonger là-dedans, dit Tony, en déposant l'engin à l'endroit qu'Abby lui indiquait.
Cette dernière se laissa aller à penser : "Se rend-il compte combien c'est important pour moi toutes ces petites attentions ? Ou est-ce moi qui me fais des idées ? "
- Abby, tu es là ?
- Eh, oui ! dit-elle, en hochant la tête, surprise par les pensées qui venaient de la traverser et qui, elle espérait, ne se remarquaient pas.
Elle reprit son sérieux et enchaîna en branchant le matériel :
- Ce n'est rien, voyons. Il faut le coincer très vite. Les sites qu'il a visités sont des liens et je trouverai ce qu'il a voulu dissimuler. Et puis, tu oublies que c'est grâce à toi que mes cauchemars ont cessé, la première fois. Je me souviens de la technique DiNozzo pour stopper les mauvais rêves.
Elle lança la reconnaissance des programmes après avoir pianoté sur son clavier.
- Ah oui ? dit Tony, d'un ton espiègle.
Du coup, Abby sourit.
- Veux-tu une thérapie préventive ? continua Tony, en souriant à son tour.
- Oui.
C'était sorti tout seul. Abby pensa alors : "Bravo, Abby ! Moi et ma spontanéité ! ", tandis que Tony se dit : "Je ne pensais pas qu'elle accepterait. J'aime cette spontanéité."
- D'accord, enchaîna DiNozzo.
Tony vint se placer derrière Abby et commença son massage.
- Et applique-toi !
- Toujours quand il s'agit de toi.
"J'ignorais que la spontanéité était contagieuse,"pensa Tony.
Les mains de Tony faisaient des miracles, elles provoquaient un agréable frisson sur la peau d'Abby. Et pour avoir essayé avec d'autres, il n'y avait que les mains de Tony qui lui faisaient cet effet ! Encore une chose qu'elle n'avait pas analysée. Abby était aussi sincère à propos des cauchemars, ils avaient disparu. Machinalement, Abby tourna la tête vers son équipement informatique pour s'assurer que l'analyse du poste s'effectuait bien et là, elle vit la cicatrice sur l'avant bras de Tony.
Quand Tony vit Abby se fixer sur son bras, il se rappela qu'il n'avait pas rabaissé ses manches. Il s'arrangeait toujours pour
cacher ça aux autres comme à lui-même. Abby remarqua tout de suite que Tony s'était arrêté de la masser.
- Bon, j'y vais ! Je vais te laisser travailler.
Tony retira ses mains.
- J'avais presque oublié, dit Abby.
- Moi, elle m'en empêche, dit-il, tout en se dirigeant vers l'ascenseur.
Les portes s'ouvrirent tout de suite et au moment où il entra dans la cabine, Abby le rejoignit devant et dit :
- Je suis contente que tu travailles ici.
Tony quitta sa cicatrice des yeux pour revenir à Abby et lui sourire. Dans leurs yeux ne subsistaient que le reflet de leur coeur.
- Moi aussi, Abby.
Et avant que les portes ne se soient refermées, elle lui sourit à son tour.
Debout, devant les portes closes de l'ascenseur, Abby secoua la tête et dit tout haut :
-Bon, il faut que je m'y mette.
Abby prit place devant son Pc mais il n'avait pas encore terminé, elle devait encore attendre. Elle fit pivoter sa chaise sur elle-même et lorsqu'elle eut finit sa course et s'immobilisa, elle était de nouveau face aux portes de l'ascenseur. Elle se rappela que c'était là qu'elle avait vu Tony pour la première fois. Il avait l'air perdu quand elle le vit sortir de la cabine. Il portait un pantalon noir et une chemise blanche à manche longue. Et Abby ferma les yeux ...
... FLASH BACK
" Je me demande qui c'est ? Je ne l'ai jamais vu au NCIS, ou sinon je m'en serais souvenue. En tous cas, ma journée commence bien. Il est trop terrible."
Puis, elle se lève et se dirige vers lui. Bien sûr, Abby sait déjà qu'elle aura droit à un regard intrigué, voire même amusé, quand il aura fini de la détailler pour la ranger dans la catégorie 'En dérangement !'
- Je peux vous renseigner ?
Il se retourne. Abby relève la tête pour voir son regard exorbité mais rien. Au contraire, son regard vous donne l'impression que vous vous connaissez depuis toujours, que vous êtes importante et qu'il est tout à fait prêt à découvrir ce qu'il ignore encore. Il a un regard capable de vous faire croire que vous êtes parfaite, que de promesse à travers ces yeux.
- Oui, je cherche l'Agent Spécial Gibbs. J'ai dû me tromper d'étage.
- Effectivement, c'est un étage plus haut. Je vous y conduis si vous voulez.
"Qu'est-ce qui t'arrive, Abby ? Tu te sens bien, tu as de la fièvre ! "
- Je ne voudrais pas vous déranger dans votre travail.
- Non, ça ira. Allons-y.
"Tu ne peux plus reculer maintenant que tu lui as proposé, assume."
- D'accord et merci.
Une fois dans l'ascenseur, il se tourne vers Abby et lui dit :
- Je me présente Anthony DiNozzo mais Tony ça me va très bien aussi.
- Moi, c'est Abby. Abby Sciuto.
- Enchanté, dit-il en souriant.
"Je n'ai jamais vu un sourire pareil, il est encore plus beau. J'espère que je ne rougis pas là ... !"
Lorsque les portes s'ouvrent sur l'étage des bureaux, Abby voit Hawkins. "La poisse ! Je croyais en être débarrassée vu que Gibbs l'a viré."
- Il faut que je te parle.
- Hawkins, je t'ai déjà dit que même te parler, c'est non ! Je n'ai pas dû être assez claire et si Gibbs te trouve ici alors qu'il t'a viré ...
- Un dîner ...
- Et arrête de m'appeler aussi.
- Oh ! C'est lui, intervient Tony.
- Quoi ? dirent Abby et Hawkins ensemble.
Tony agrippe Abby par la taille. "Pourquoi je frissonne comme ça ? " mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir, elle doit revenir à la conversation.
- Excuse-moi, mec. Je voulais justement te voir pour te faire une révélation. Il faut que tu arrêtes d'appeler à la maison parce qu'après mon entraînement de boxe...
"J'exagère peut-être mais il a l'air assez stupide pour y croire donc ..." pense Tony, avant de reprendre :
- J'aime assez qu'on me laisse tranquille avec ma petite gothique préférée.
- Quoi ? Abby et vous ... !
- Oui, parfaitement. Et c'est d'enfer ! En revanche, je me ferai un plaisir de t'envoyer au paradis. Bon, tu permets, l'ascenseur t'attend.
Et Tony l'y pousse puis lui fait "Au Revoir" de la main.
- Merci, je ne sais pas comment ...
Puis Abby se stoppe en entendant :
- Merci, pourquoi ?
- Oh, Gibbs, c'est ...
- Pour rien, dit Tony, en faisant un clin d'oeil à Abby.
- Alors que me vaut votre visite, DiNozzo ? ...
... Fin du FLASH BACK.
