Chaque blessure a son histoire, ses bons et ses mauvais côtés ...

Merci pour vos commentaires sur le chapitre précédent. Bonne lecture pour celui-ci. Moi il me plaît beaucoup. Je suis plutôt contente de moi. Et oui, je me passe de la pommade !

A vous de voir...

Chapître VII

La Blessure

Tony, dans son récit à Kate, en est arrivé au même point. Lui, par contre, se souvenait très bien de cette phrase...

... FLASH BACK

- Oui, Boss ... Oh désolé...

"Qu'est ce qui te prend ? Tu n'as jamais appelé quelqu'un ainsi ! Pourquoi alors ? Ca m'a semblé si naturel... Bon allez, enchaîne." Et pour éviter de devoir regarder Gibbs, il marche dans l'allée.

- Les initiales. Anthony DiNozzo ! Ne me dis pas que tu n'as pas remarqué ? D'ailleurs, j'ai appris que c'est toi qui a découvert pour sa folie des lettres et je dois dire que ...

- DiNozzo, viens en au fait !

"Je parle toujours trop quand je suis nerveux. Il doit l'avoir compris," pense Tony, avant de reprendre :

- Je vais sur la base en annonçant de façon grotesque qu'on a une piste et que tu m'as envoyé là pour vérifier. Je m'arrange pour mettre mes précieuses initiales en évidence et ...

- C'est hors de question.

Gibbs sait bien que DiNozzo fait tout ça pour Donahue. Il en est impressionné, mais ça ne change rien au danger qu'il court, même si ça doit lui être égal.

- Je peux y arriver et puis tu seras là.

Tony regarde Gibbs droit dans les yeux en disant cela.

- C'est d'accord. Un micro et un localisateur.

- Super, j'aime tous ces gadgets à la James Bond, dit Tony, le regard pétillant.

Mais en fait, il est surtout complètement décidé et ce qu'il pense le prouve sans équivoque : "Peu importe les risques, j'y arriverai. Pour Albéric."

Le lendemain en fin d'après-midi, comme prévu, Tony arrive à la base, demande où se trouve le bureau chargé des uniformes. Et Gibbs peut le voir jouer son rôle d'incapable à la perfection. Pour l'instant, il est en train de tourner en rond, de demander son chemin et finalement, il amadoue une jeune recrue, qui est ravie de le conduire au bon endroit.

- Après vous Recrue Dupree, je vous suis, dit Tony, bien fort.

Chaque membre du bureau relève la tête et peut voir Tony occupé à regarder les formes avantageuses de la jeune femme.

- Merci beaucoup.

- Vous êtes sûr que vous retrouverez votre chemin ?

- Tout à fait et puis vous devez manquer à quelqu'un ! Avec tous ces atouts ... !

Le visage de la recrue se décompose face à ces allusions de mauvais goût. Tony a parfaitement réussi son coup et pense : "Est-ce que je pourrais faire pire ? Il faudra que je m'excuse pour ça ! "

- Pardon !

- Je voulais dire que l'on doit vous attendre.

Et sans plus se faire prier, la recrue Dupree quitte le local.

DiNozzo se tourne vers les bureaux et annonce :

- Bon, à nous. NCIS !

Tony va dans sa poche et sort son portefeuille mais à l'envers, il est donc occupé à le remettre à l'endroit quand Delmonico sort de son bureau. "Garde ton calme. Pour Donahue, tu dois l'arrêter," pense Tony, tandis que Delmonico s'approche.

- NCIS, répète Tony, en brandissant son insigne.

- Nous pourrions passer dans mon bureau et ... , propose Delmonico.

- Je suis envoyé pour vérifier une de nos pistes sur le tueur aux initiales, non c'est pas ça. Ah oui ! 'Le chasseur d'initiales'. Il pourrait être ici d'après Gibbs, le coupe Tony, d'un coup.

Puis comme pour se rattraper, il ajoute :

- Je veux dire sur la base. Pas uniquement ici, ça va de soi !

- Oui, bien sûr !

- Enfin pour moi, Gibbs, mon patron, doit être un peu surmené. Vous voyez ce que je veux dire !

"J'imagine la tête de Gibbs, en train de m'entendre." Et donc Tony articule le mot "Vieux" puis continue :

- Mais bon, je ne vais pas me plaindre, j'étais en uniforme il n'y a pas si longtemps et me voici au NCIS. Pas mal !

Même si DiNozzo n'aurait pas su qui il cherche, le regard de Delmonico aurait suffi. Il doit faire plus. Faire naître cette étincelle de folie dans ses yeux, celle qui le pousserait à tout, qui le pousserait à s'en prendre à lui.

- J'ai oublié de me présenter, Anthony DiNozzo.

- Delmonico, lui répond ce dernier, avec un sourire aux lèvres.

Quand Tony sort du bureau, une heure plus tard, il arrive enfin à respirer. Jouer les incapables, il peut le faire, c'est même sa spécialité mais être à côté de ce type le rend malade. Comme Gibbs l'écoute, il dit :

- Bon, je me balade encore un peu, puis je retourne à la voiture. A cette heure, le parking est pratiquement vide.

Effectivement, lorsque Tony arrive sur le parking visiteurs, il ne reste que trois voitures. Tony ne sait pas où est Gibbs mais il a confiance. En fait, ce qui le tracasse le plus, c'est justement que rien ne se passe, qu'il ait échoué. Peu importe ce qui peut lui arriver, du moment qu'ils arrêtent Delmonico. Il est parcouru d'un frisson mais il a beau regarder autour de lui, il n'y a personne. Pourtant, il peut le sentir. Il monte en voiture, met le contact, démarre et déclare :

- Laisse-moi encore un peu de temps. Junior va montrer le bout de son nez. Si j'ai tort, je te paie un café.

Cela fait presque trois-quarts d'heure que Tony roule, il commence à se demander s'il ne s'est pas trompé. Quand d'un coup, des phares viennent l'aveugler dans le rétroviseur. Ensuite, la voiture le double, vient se placer à la même hauteur et le conducteur ouvre sa fenêtre. Tony sait qu'il ne le tuera pas d'un simple coup de feu. Il lui faut une mise en scène.

- J'ai besoin de vous parler, s'il vous plaît, lui crie Delmonico.

- D'accord, je me gare, répond Tony.

Ils sortent de leur voiture respective et s'approchent l'un de l'autre. Tony sait qu'il doit aussi envisager la possibilité que Junior ait compris qu'ils l'ont identifié. Avant que Tony ne prononce un mot, Delmonico lui dit :

- Je devais vous parler mais en particulier.

- Que se passe-t-il ?

- Non, c'est une erreur, je ne devrais pas.

"Tout ça pour que je m'approche de lui, que je lui fasse confiance. Est-ce ainsi qu'il a abordé Albéric ?"

Tony s'approche donc et dit à Delmonico ce qu'il veut entendre :

- Confiez-vous à moi. Je peux vous aider. Je vais contacter le bureau.

Tony fait le geste de vouloir prendre son portable dans sa veste.

- Oh, je l'ai oublié dans la voiture !

Il s'agit d'un mensonge mais il doit lui fournir l'occasion. Et à peine s'est-il penché dans la voiture que Delmonico sort un couteau mais il n'a même pas le temps d'esquisser un geste en direction de Tony que Gibbs sort de l'ombre et crie :

- Je n'ai pas pu attendre !

DiNozzo se retourne, prend le couteau et le jette dans la voiture en disant :

- Pas d'initiales pour toi aujourd'hui, ni demain, Junior. Heureusement pour toi qu'Albéric m'a appris que le pire pour vous est d'aller en prison.

- Oh, alors c'est personnel !

Gibbs prend les menottes, plaque Delmonico contre la voiture avec les deux mains sur le toit. Tony s'appuie sur le côté du capot.

- Nous y sommes arrivés, annonce Tony.

Gibbs et Tony se regardent. Lentement, Delmonico fait glisser son bras droit le long du toit de la voiture. Maintenant sa main est sur son buste où sa chemise est déboutonnée.Quand Tony le voit, sa main est à l'intérieur. Delmonico arrache un couteau, celui qu'il applique toujours là avec du chatterton. Le couteau prend la direction du thorax de Gibbs.

Pour Tony, tout a l'air de se passer au ralenti, mais en fait, une fraction de seconde a suffit. Tony lance son bras gauche en direction du couteau tandis que du droit, il pousse Gibbs. Puis une douleur lui fait comprendre que son bras a bien intercepté le couteau. Delmonico se retourne déjà prêt à recommencer, seulement Gibbs a sorti son arme et lui tire dans la main. Sous l'impact de la douleur, il perd connaissance.

Immédiatement, Jethro tourne son regard vers DiNozzo. Il a glissé à terre, le long de la voiture, du sang marque sa chemise. Gibbs est prêt de lui désormais et comprime la blessure d'une main tandis que de l'autre, il compose le numéro des urgences ...

... Fin du FLASH BACK

Ayant entendu les pas de Gibbs, Tony se retourna et dit :

- Et c'est pour ne pas que je perde connaissance que tu m'as frappé sur le crâne en disant que tu étais bien obligé de me proposer une place au NCIS.

- Oui, la première d'une longue liste, commenta Kate, en insistant bien sur le mot 'longue'

- Si j'avais su, j'aurais protesté tout de suite.

- Allez, ça suffit pour ce soir. Rentrez.

- Sérieux ! Tu t'adoucis avec l'âge.

- Ne me fais pas changer d'avis, DiNozzo. Je rentrerai avec le fourgon du labo. Il vient d'arriver.

- D'accord.

Et Kate et Tony se dirigèrent vers la voiture.

- Hé ! DiNozzo ?

- Oui ?

- Bon travail.

- Merci, Boss.