L'équipe du NCIS découvrira-t-elle à temps la vérité cachée ?

Et ça continue... Merci pour vos avis, bonne lecture.

Chapître IX

Vérité Cachée

Quartier Général du NCIS. Labo d'Abby. 12h50.

Avant d'ouvrir la porte, Tony respira un grand coup. Pas qu'il douta que Gibbs soit en vie mais il voulait vraiment arriver à réconforter Abby. Il aimait tant la voir sourire, c'était un véritable rayon de soleil. Pour une gothique, c'était peut-être un non-sens mais ça n'y changeait rien. Il savait aussi le lien particulier qui unissait Abby et Gibbs. Dans leur différence, ils se comprenaient. Abby pouvait pratiquement faire tout ce qu'elle voulait. Mais il était aussi pressé d'être là pour elle. C'était toujours ainsi avec Abby. Elle le troublait, il avait besoin de l'impressionner aussi. "Allez ! Vas-y ! Elle a besoin de toi." Et il ouvrit la porte.

Quand il arriva, Abby était assisse à terre comme si elle s'était laissée glisser le long du mur. Tony s'accroupit devant elle.

- Abby ! Abby ! Regarde-moi, Abby !

Avec une main, il releva son visage.

- Tu as confiance ?

Une fois que les yeux d'Abby se furent fixés sur les siens, Tony continua :

- Répète après moi. Gibbs n'est pas mort.

- G.. J'y arriverai pas !

- Avec moi.

- Gibbs n'est pas mort, dirent-ils ensemble, les yeux dans les yeux.

- Bien encore.

- Gibbs n'est pas mort. Gibbs n'est pas mort, dit Abby, chaque fois plus convaincante et convaincue.

- Et quand il reviendra, je devrai dire à Tony qu'il avait raison pendant au moins un an.

- Ne rêve pas, dit-elle, en le poussant.

Tony bascula et se retrouva assis à terre.

- Oh, je m'excuse, dit Abby, en se relevant.

Ensuite, elle tendit les mains à Tony qui put se remettre debout.

- Au départ, j'étais venu pour t'aider, et là c'est toi qui m'aides.

- Je peux encore faire mieux.

Abby se sentait revenir de loin, elle avait repris espoir et ce grâce à Tony. Elle devait bien avouer qu'elle n'avait pas cessé d'espérer le voir franchir la porte.

- Ah oui ?

- J'ai déjà décortiqué une partie de l'ordinateur, il y avait des codes d'accès partout. Preuve qu'il a bien dissimulé quelque chose. De toutes manières, je vais finir par arriver à tous les avoir.

- Je sais.

Ils se lancèrent un regard complice puis Tony ajouta :

- Je peux t'aider ?

- Reste juste près de moi.

- D'accord.

Tony s'assit.

- Je peux parler quand même ?

- Oui, répond Abby, en souriant.

- Et à moi, vous allez parler ?

Tony reconnut la voix de Morrow et se retourna.

- Monsieur !

Tony pivota sur sa chaise et se mit debout. Il fallait qu'il ait le soutien du bureau et donc de Morrow.

- Je me doute de ce que vous devez penser mais je sais ... nous savons que Gibbs est vivant. Junior .. je veux dire Delmonico ...

Tony pensa alors : "Respire DiNozzo ou alors tu n'y arriveras jamais." Ce fut à cet instant qu'il sentit la main d'Abby sur la sienne et il reprit sa phrase où il l'avait laissée :

- ... avait un plan. Nous avons jusqu'à minuit.

- Bon, c'est un peu brouillon. Jethro m'avait prévenu pour votre bagou incontrôlable mais je vous comprends parfaitement tout de même.

- Nous avons lancé les tests ADN, les explosifs sont en cours d'identification et l'appartement de Gibbs est passé au peigne fin.

"D'ailleurs, j'espère que Gibbs me laissera en vie quand il l'aura découvert,"pensa DiNozzo, sans se rendre compte de l'espoir que contenait cette phrase.

- L'analyse de l'ordinateur va bientôt donner des résultats, termina Tony.

- C'est déjà mieux ! Tenez -moi au courant.

- Bien sûr, Monsieur.

Et Morrow s'éloigna. Tony, lui, avait besoin de s'asseoir.

- Tony, ça va ? demanda Abby.

- Je sais qu'il est vivant mais est-ce que ça suffira ? Je veux dire peut-être que je vais le perdre aussi. Je ne suis pas à la hauteur.

Devant le silence d'Abby, Tony avait peur de lui avoir fait de la peine.

- Désolé Abby, je ...

Mais au contraire, elle posa un doigt sur les lèvres de Tony.

- Chut ! On sait tous qu'il y a bien plus en toi que ce que tu veux bien montrer.

Et Tony lui sourit.

Le temps s'égrainait et comme toujours jamais à la bonne vitesse. Même si McGee avait couru dans tous les sens pour les analyses, le temps passait lentement car aucun des résultats ne les avaient aidés. Les débris, récoltés sur les lieux, avaient permis de déterminer que la mise à feu avait été enclenchée par liaison d'une mini-caméra, donc de n'importe où. Ensuite, pour ne rien arranger, l'explosif, bien que puissant, était artisanal et composé de substances classiques et abondantes.

D'autres rapports leur avaient aussi appris, que comme à son habitude, Delmonico avait tout prévu. Il était toujours aussi méticuleux. Après avoir volé une moto, il avait braqué un distributeur pour se procurer le matériel de sa liste.

Le seul moment positif avait été les résultats d'ADN, le corps dans la voiture n'était pas Gibbs, désormais ils en étaient certains. En revanche, le temps passait beaucoup trop vite car minuit approchait sans qu'ils sachent où chercher. Tout reposait désormais sur Abby. Tony faisait les cent pas tandis que Kate essayait de suivre les manipulations qu'Abby effectuait.

Quand enfin, le dernier code sauta :

- J'y suis, mais je ne comprends pas.

- Quoi ? demanda Kate.

- Il a bloqué le fichier sur l'Académie de Police, ça je comprends pourquoi, mais il y a aussi ce site sur les bâtiments en voie de rénovation.

- Il y a des photos ? questionna Tony.

- Oui.

- Passe-les, s'il te plaît.

- D'accord, je les charge.

Les images défilèrent, de vieux immeubles décrépis avec les projets en cours dessus.

- Abby, attends ! demanda Tony.

- Oui ?

- Reviens en arrière.

- Celle-là ? demanda Kate.

- Oui, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu.

- Alors, voyons ce que c'est ! annonça Abby. Un ancien hôpital psychiatrique, il a été désaffecté en 1998. C'était le 'Sibelius Institute'. Son père a bien fini par être interné, non ?

- Oui, répondit Tony.

- Je vérifie où..., dit Kate.

Elle prit le dossier concerné, parcourut les pages et finit par relever la tête pour dire :

- Oui, c'est bien là-bas qu'il a été interné. Tu crois que ... ?

- Oui. C'est le fichier le mieux gardé. Il faut que ce soit ça.

- Alors qu'est-ce qu'on attend ? dit Kate.

- On y va. Préviens McGee qu'il nous retrouve au parking.

Kate sortit son portable tandis qu'ils couraient vers l'ascenseur.

- Faites attention, leur dit Abby.

Abby les regarda partir mais quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, elle se retourna. Les voir s'y engouffrer était bien au-dessus de ses forces. Elle espérait que tout se passe bien. Tout pouvait arriver. Delmonico pouvait leur tendre un piège, elle pourrait les perdre. Elle ne pouvait pas les perdre, ils étaient sa famille. Avec toutes ces pensées, elle ne se rendit pas compte que des larmes lui étaient montées aux yeux. Et quand elle le réalisa, elle ne les refoula pas. Elle sentit alors des bras l'enlacer par derrière et la voix de Tony lui murmurer :

- Je le ramène, c'est promis.

Puis comme un mirage, il quitta la pièce.