Ai Auteur : Hadéshiei

Origine : Yu Yu Hakusho

Disclamer : bon, après l'échec Yusuke, je me suis dit bah, je vais essayer Kuwabara, mais là encore une fois je savais que ça ne marcherait pas. Bah oui, qui regretterait Kuwabara, personne, il serait capable de me donner de l'argent pour que je le garde, alors j'ai un autre plan, je vais kidnapper Yukina lol, elle est gentille, suis sur que si je lui demande elle viendra avec moi… Hihihi

Genre : Heu… Yaoi ça vous suffit ?

Couples : hum, pourquoi pas une boule de glace fraise Kurama collée à une boule de vanille Hiei, surmonté de crème fraîche, miam

Remarque : J'espère que vous allez aimer ;; et un grand merci a ma correctrice Masami corp. Kis et merci pour tes petit conseil

Un long voyage

Le jour perçait au loin. Kurama dévala les marches de sa maison pour se retrouver dans les rues endormies. Aujourd'hui, lui et ses amis partaient pour un week-end de détente et de retrouvailles, pourtant Kurama ne partait pas le cœur tranquille, les événements de la vieille assombrissaient son avenir.

Il avait mis son cœur à nu, dévoilant son terrible secret à Hiei.

Il arriva à l'arrêt de bus ou l'attendaient déjà trois de ses amis.

« Kurama. »

« Bonjour Keiko. »

« Comment vas-tu ? »

« Ca va. »

Keiko était une jeune femme aujourd'hui, elle avait grandi, mûri, rien à voir avec Yusuke qui ne changeait pas d'un poil.

« On attend qui ? » lança Kuwabara.

« Botan et Hiei, comme d'hab ils se font désirer. »

Au nom de Hiei, Kurama se rembrunit.

Keiko lui sourit, avait-elle remarqué ?

« Ta sœur ne vient pas Kuwabara ?»

coupa Kurama, essayant de détourner la conversation et l'attention.

« Non, elle ne viendra pas, encore heureux ou elle aurait voulu que j étudie tout le week-end, t'imagines l'horreur, être près de Yukina mais obligé de faire des maths. »

Kurama sourit. Il y a des choses qui ne changeront jamais.

Un bonjour enjoué fit sursauter ses trois amis. Derrière Kuwabara, Botan venait d'apparaître.

« Ca va pas la tête ! On apparaît pas comme ça, tu veux ma mort !»

Yusuke disputait Botan qui ne semblait vraiment pas l'écouter. L'intervention de Keiko la soulagea : son poing s'abattit sur la tête de Yusuke.

« Qu'est-ce qu'il fait le hérisson des enfers, le bus va arriver. »

« C'est de Hiei dont tu parles ? »

Botan regarda tout le monde, attendant une réponse.

« Oui. »

« Ho, je croyais qu'il était retourné dans le Makai hier. »

Kurama sentit son cœur se serrer. Il se doutait que Hiei prendrait la fuite, mais il avait espéré.

Les autres faisaient des yeux ronds surpris, l'air de se dire qu'ils ne pouvaient pas penser que Hiei était reparti puisqu'il avait prévu de passer ce week-end avec eux.

« Tu veux rire ? »

« Ne me regardez pas comme ça, je vais le siffler, s'il est dans les parages on le saura. »

Elle sortit le sifflet pour démon qui était un des outils du détective du monde des esprits que Yusuke avait déjà pu tenir, et, avant même que Yusuke et Kurama ne puissent lui dire non, elle prit son inspiration et souffla. Un cri perçant s éleva du petit objet, venant attaquer les oreilles des deux demi-yohkai.

« Et ? »

« T'es malade ou quoi, tu veux nous perforer les tympans ! »

Kuwabara ne comprenait pas pourquoi Yusuke était si en colère, lui n'avait rien entendu du tout et Keiko non plus d'ailleurs.

« Oups, j'avais oublié, désolée… »

« Encore heureux que nous ne soyons que des demi-démons… »

Kurama sourit à Yusuke comme pour l'approuver.

« C'est quoi ce gadget ? »

demanda Kuwabara en le saisissant.

« Le sifflet appelle démon, un des objets du détective du monde spirituel. »

« C'est pas le bon nom Yusuke. »

« Ho Botan, c'est kif-kif. »

« Ca consiste à attirer tous les démons qui traînent dans les kilomètres environs. »

Kuwabara regarda le sifflet puis le porta à ses lèvres et inspira profondément. Yusuke et Kurama se précipitèrent pour l'arrêter.

« Non… »

Un cri strident, deux fois plus fort que précédemment sortit de l'objet et parcourut les environs. Yusuke et Kurama se tenaient la tête, essayant de protéger leurs oreilles. Le bruit finit par s'arrêter.

« Il marche pas ton truc. »

Yusuke allait attraper Kuwabara pour lui mettre une bonne volée quand un bruit sourd de feuillage suivi d'un boum magistral les fit tous se retourner, découvrant un Hiei qui semblait avoir la tête qui tourne. Celui-ci leva les yeux sur eux et les dévisagea un à un, découvrant le coupable de son mal de tête en la personne de Kuwabara qui tenait toujours le sifflet dans ses mains. D'un bond il se trouva sur Kuwabara allongé par terre, essayant non pas de lui faire avaler son bulletin de naissance, mais le sifflet maudit qui lui avait fait si mal aux oreilles, sous les yeux ébahis des quatre autres.

« Je vais te le faire bouffer !»

« Gloups… »

La main de Kurama se posa sur l'épaule de Hiei. Celui-ci se bloqua, tournant les yeux vers ceux d'émeraude du kitsune. Il lâcha prise et s'éloigna de cette main.

« Bonjour Hiei. »

lui dit le jeune homme, un sourire aux lèvres. Qu'est-ce qui lui arrivait, il se sentait tout bizarre… Il secoua sa masse de cheveux noirs pour tenter de reprendre pied dans la réalité.

« Hn. »

« Bah t'arrives à temps Hiei, on allait partir sans toi. »

Le bus coupa court à la conversation et aux retrouvailles mouvementées. Keiko et Botan montèrent pendant que Yusuke aidait Kuwabara à se relever. Celui-ci essayait de recracher le sifflet et de reprendre sa respiration.

Hiei, soupirant, fut le dernier à monter dans le bus, se maudissant intérieurement de ne pas être retourné dans le Makai sans demander son reste. Il était plongé dans ses pensées quand on l'interpella.

« Hé, gamin… »

Le regard de braise se posa sur l'homme qui avait osé l'appeler gamin. Il s'agissait du conducteur de bus. Il s'apprêtait à lui faire payer son insolence, il détestait qu'on prenne ce ton condescendant avec lui.

« Ton ticket. »

lui demanda l'homme, pas du tout impressionné.

Kurama arriva au secours de l'homme qui ne savait pas du tout qu'il venait de risquer sa vie.

« Je paye pour lui, j ai oublié. »

Kurama, souriant, se plaça entre Hiei et l'homme pour essayer de calmer Hiei. Il paya puis poussa Hiei qui avait quasiment fait marche arrière quand il avait entendu la réflexion de l'homme sur les jeunes d'aujourd'hui, mais Kurama le poussait et l'empêchait de faire des bêtises. Hiei rejoignit le petit groupe au fond du bus et prit place près de la vitre, maudissant Kurama intérieurement. Il aurait aimé écraser ce type contre son pare-brise, ça l'aurait calmé.

« Pffffffff, on l'a échappé belle, quelle idée d'emmener ce chien enragé avec nous ? »

« Kuwabara… »

« Quoi, c'est vrai, il ne connaît rien aux humains, il ne sait que détruire ou brûler. »

Kurama sentait Hiei bouillir, Kuwabara le chauffait et il ne se retiendrait pas, humains ou pas et ils se feraient repérer en même temps. Kurama n était pas la bonne personne pour le moment pour calmer le petit yohkai…

« Ferme la baka, ou je te grille. »

« Vous voyez, il sait même pas parler bas, il crie pour tout le monde. »

« Kuwabara, toi aussi tu hurles pour tout le monde. »

D'ailleurs tous les passagers du bus s'étaient retournés sur eux, faisant s'enfoncer Keiko et Botan dans leur siège et faisant rougir Kuwabara et les deux autres. Seul Hiei n'avait pas réagi, il continuait de regarder la nuque du chauffeur, imaginant le nombre de souffrances qu'il lui ferait subir si il pouvait.


''Bonjour, je suis Botan, une envoyée du monde des esprits, vous vous souvenez de moi ? C'est moi qui aidais Yusuke quand il était détective.

Je suis restée en contact avec eux, et oui, je me suis attachée comme dit koenma, d'ailleurs il se moque de moi mais il n'est pas mieux…

J'ai un petit faible pour Yusuke et Kurama car c'est ceux avec qui je m'entends le mieux, quoi… Yusuke est le premier que j'ai connu et même si il m'énerve par fois c'est la personne en qui j'ai entièrement confiance… Heu, vous voulez savoir pourquoi Kurama ?…

°rouge powaa et marmonne tout bas °

Il est trop beau… ''


Hiei finit par détacher son regard du chauffeur. Croisant les yeux de Kurama, il fit mine de ne rien remarquer et se remit à regarder par la fenêtre pour éviter les deux émeraudes.

« Et merde, c'est notre arrêt ! »

sursauta Yusuké. Le petit groupe sortit du bus, soulagé. Ils étaient arrivés à la station de métro et Hiei, qui n'avait sûrement pas l'habitude des transports en commun et encore moins de ce monde demanda tel un enfant :

« On est bientôt arrivés ? »

« Tu es pire qu'un gosse. »

« Heu non, on a vingt minutes de métro. »

répondit Yusuke pour éviter que Kuwabara n'en rajoute plus.

« Pfff, j'aurais du y aller à pied… »

« Tu peux toujours, ça nous ferait respirer. »

Les yeux de Hiei étincelaient de rage et Kuwabara déglutit brutalement quand sa manche s'enflamma.

« Ha ha ha !»

Yusuke agit rapidement, étouffant les flammes avec sa propre veste.

Personne ne semblait avoir remarqué.

« Crétin débile… Hum hum... ? »

Yusuke avait plaqué sa main sur la bouche de Kuwabara pour ne pas qu'il empire les choses. Il le tira plus loin pour le calmer et lui parler sous le sourire pervers de Hiei.

Yusuke devait demander à Kuwabara d'éviter de faire monter Hiei comme un bouchon.

Botan et Keiko regardaient Hiei semblant le supplier de se maîtriser face à leurs amis communs.

Il était le seul à pouvoir le raisonner, ignorant ce qui s'était passé la veille.

Kurama dut se résoudre et attrapa à son tour Hiei pour lui parler en privé.

« Hé, lâche-moi baka ! »

« Hiei. »

Celui-ci réalisa que c'était Kurama, le Kurama qu'il avait soigneusement évité de regarder depuis hier soir.

Cette fois-ci, ce ne fut pas Kurama qui baissa les yeux, mais Hiei, qui dans cette attitude ressemblait à un enfant qui allait se faire gronder.

« Qu'est-ce que tu me veux ? »

Kurama était mal à l'aise, son cœur lui semblait si lourd…

« Hiei, évite d'utiliser tes pouvoirs en public. »

Hiei, qui ne pensait pas que Kurama aie le droit de lui dicter sa conduite, s'énerva, mais au fond il savait que ce n'était pas pour ce que Kurama venait de dire mais pour le malaise que lui causait le regard du jeune homme.

« Je fais ce que je veux et t'as rien à me dire. »

Kurama croisa le regard flamboyant de Hiei, il ne lui avait pas donné d'ordre, Hiei avait encore pris la mouche, à moins qu'il n'utilise cette excuse pour lui faire payer le fait qu'il l'aime. Les yeux de Kurama se voilèrent de tristesse…

Hiei le remarqua. Mais pourquoi avait-il envie de s'excuser, après tout il l'avait mérité ce kitsune !

« Je ne te donnais pas un ordre Hiei, juste un conseil pour éviter que tes amis ne soient dans l'embarras, prends-le comme tu veux. »

Kurama lui tourna le dos et rejoignit le groupe… Yusuke de son côté avait lui aussi fait la leçon à Kuwabara et celui-ci se mordit la langue quand Hiei revint quelques minutes plus tard. Le groupe monta dans le métro. Hiei, qui détestait le monde et être enfermé, était collé contre la porte du fond, Kuwabara et Kurama avaient rencontré deux de leurs amis et étaient entrés dans une grande discussion. Yusuke et les filles avaient eux aussi entamé une conversation.

Hiei ne supportait pas d'être acculé dans ce coin. Les gens qui entrèrent et sortirent le bousculèrent. Il grogna, quand il reprit enfin l'équilibre il chercha ses amis du regard mais ils avaient disparu, emportés par la vague humaine.

Hiei sentit la panique l'envahir. Kurama, où était Kurama, il ne l'aurait pas laissé là, non, pas seul pas avec tous ces gens, pas dans ce lieu.

Il ne pouvait pas le trouver, bloqué entre deux personnes beaucoup trop grandes pour qu'il puisse voir.

Hiei décida de se faufiler dans la foule à leur recherche.

Ses yeux se voilèrent et son cœur battait à tout rompre. Comme il aurait aimé enflammer toutes ces personnes, mais ses amis étaient là aussi…

Ils étaient là quelque part, mais tous ces bruits, ces mouvements lui brouillaient tous ses sens et il n'arrivait pas à se concentrer pour repérer leur aura.

Les portes s'ouvrirent une nouvelle fois, une nouvelle marée humaine entra, le bousculant et le faisant tomber au sol. Il fut si choqué qu'il ne se releva pas et se recroquevilla sur lui-même, bien décidé à griller la première personne qui le toucherait.

« Yusuke, tu as vu Hiei ? »

« Je pensais qu'il était avec toi Kurama. »

« Non… J'étais avec Kuwabara. »

La panique se lut sur le visage de Kurama.

« Calme, il ne doit pas être loin, on va le chercher. »

Il essayait de se frayer un passage entre les gens. Yusuke rejoignit Kuwabara.

« Tu n'as pas vu Hiei ? »

« Non. »

Kurama s'inquiétait vraiment, il n aurait pas du laisser Hiei seul, jamais il n'avait été confronté à tant de monde dans le même lieu.

Kurama rechercha l'aura de son compagnon, remonta jusqu'à celui-ci qu'il découvrit recroquevillé, les genoux sur le torse, la tête cachée dans ses bras comme le ferait un petit garçon qui veut cacher ses larmes. Que lui arrivait-il ?

Hiei sursauta lorsqu'une main se posa sur lui. Dégageant une aura chaude, il brûla la peau de son agresseur.

« Aïe, Hiei ! »

Il reconnut la voix de Kurama. Il releva la tête et put voir ce dernier accroupi face à lui qui secouait la main.

Hiei se sentit tout de suite mieux quand ses yeux croisèrent ceux de Kurama.

« Kurama. »

« Tu m'as brûlé. »

« Kurama. »

Kurama redressa les yeux. Hiei avait prononcé son nom avec tant de soulagement et de douceur, comme lui quand il prononçait le nom de sa mère.

Hiei se mordit la lèvre. Il n'avait pas utilisé de flamme mais il avait bien brûlé Kurama.

« Baka sama, si tu ne m'avais pas laissé seul, j'aurais pas du me défendre. »

Kurama écarquilla les yeux. C'était lui qui était brûlé et c'était lui qui se faisait crier dessus.

Il allait rétorquer quand il réalisa. Se défendre ? Mais de quoi ? Hiei aurait pu brûler tout le monde d'un seul coup.

« Hiei, te défendre de quoi ? »

Oups… Une explication, vite, je vais quand même pas lui dire que j'ai paniqué, pensa Hiei.

« Tu étais dans mon périmètre, tu sais bien que quand je dors, je mets un périmètre de défense. »

Kurama leva un sourcil. Il le savait, mais le périmètre était bien plus grand et Hiei aurait utilisé ses flammes, non pas cette façon de faire.

« Tu dormais ? »

« Hé, Kurama, tu l'as retrouvé ? »

« Oui. »

Hiei se releva. Il n'était pas mécontent de l'arrivée de Yusuke, car si il avait du répondre à la question de Kurama, celui-ci aurait tout de suite compris qu'il mentait, il le connaissait trop bien.

Kurama montrait sa main à Yusuke.

« Il m'a accueilli à coups de brûlure car monsieur dormait pendant que nous nous faisions du souci. »

« La vache, il t'a bien brûlé, ça doit te faire mal. »

« Oui assez. Bon beh moi, je l'approche plus quand il dort. »

« Je te comprends. »

Ils furent rejoints par les autres. Kurama prit dans son sac de voyage de quoi se soigner. Il prévoyait toujours toute éventualité, surtout pour faire du camping.

Puis le groupe se re-faufila entre les passagers vers les portes. Hiei réalisa seulement le mouvement de ses amis quelques secondes après que la panique d'être à nouveau seul en ce milieu hostile le gagna à nouveau, et, jouant des coudes, il rattrapa Kurama et s'agrippa à son pull. Celui-ci se retourna sur le yohkai, croisant ses yeux effrayés. Que lui arrivait-il encore ?

« Hiei, lâche mon pull. »

« Non. »

Ce fut un non catégorique.

« Hiei. »

« Je vais pas arriver à sortir si je te lâche. »

« ?Quoi ? »

Kurama comprit en sentant la foule le bousculer et se voyant séparé de Hiei malgré le fait que celui-ci se soit cramponné à son pull de toutes ses forces.

Kurama bouscula à son tour pour rejoindre le petit yohkai qui pestait.

« Je déteste ça, je veux sortir. »

Hiei était paniqué, ce qui donna l'explication de l'état dans lequel il l'avait trouvé plus tôt.

Ca n'avait rien à voir avec ce fichu périmètre de défense et une sieste, son ami avait eu peur.

Kurama lui prit la main. Ce contact fit frémir Hiei et les mots de la vieille lui revinrent en tête. Kurama l'aimait, il allait le sortir de là, oui… Il avait confiance en lui.

« Ne me lâche pas… Je vais nous faire sortir. »

Hiei resserra sa main sur celle de Kurama. Cette sensation était étrange, il ne savait pas exactement ce que ça lui faisait.

Quand ils mirent le pied sur la terre ferme, Kurama lui lâcha la main et Hiei eut un pincement au cœur. Elle lui sembla si vide, ça lui avait semblé faire partie de lui, cette main chaude dans la sienne, c'était si rassurant.

« J'ai cru qu on vous avait perdus, quel monde ! »

« Oui, c'est l'heure de pointe, les gens vont travailler Botan, c'est pour ça qu'il y a tant de monde. »

« Ah, je comprends mieux. »

Keiko sourit puis regarda Hiei et Kurama. Celui-ci répondit à la question qui lui avait été posée précédemment.

« J'ai bien cru vous perdre aussi. »

« Tu es habitué pourtant. »

« Oui, mais pas Hiei, Kuwabara. »

« Ah oui, c'est clair que pour les nabots des enfers, le métro c'est pire que le Makai, ha ha ha ! »

Yusuke éclata aussi de rire à la réflexion de Kuwabara. Hiei sentait la colère l'envahir, il se retenait à grand-peine de les enflammer, mais il ne voulait pas ennuyer Kurama, il décida d'adopter une autre technique, plus subtile mais tout aussi efficace. Yusuke et Kuwabara avançaient toujours, morts de rire et butèrent malencontreusement sur les pieds de Hiei et c'est sous le regard étonné de Keiko, Botan et Kurama que les deux garçons s'étalèrent de tout leur long dans un plongeon majestueux sur le sol. Ils ne s'y étaient pas attendu à celle-là…

« Ouch ! »

Hiei, le plus innocemment du monde, les regarda et leur dit :

« Ca va ? Faut regarder quand on marche où on met les pieds… »

« Tu… Tu… Nous as fait un croche-pied. »

Yusuke n'en revenait pas. En fait, personne n'en revenait. Hiei était connu pour son tempérament explosif, pas pour sa ruse, mais là…

« Moi… Je ne sais même pas ce que c'est. Après tout, je ne suis qu'un nabot des enfers. »

« Pince moi, je rêve, Hiei fait de l'humour… »

Tout en le relevant Keiko le pinça.

« Aïe, tu es malade ! »

« Tu me l'as demandé. »

Hiei sourit, fier de lui. Il n'aurait pas du penser qu'il ne savait pas se défendre autrement qu'avec ses flammes, et c'est avec bonne humeur, à la façon de Hiei, qu'il demanda :

« On est arrivé ? »

Ce fut Kurama qui répondit car les autres semblaient relativement excédés à cause de cette question mais surtout du plat magistral qu'il s était pris sur le trottoir.

« Non, pas encore Hiei, on doit prendre le train. »

« C'est quoi le train ? »

Hiei n'avait pas demandé pour le bus ni pour le métro, mais après ce dernier, plus question de s'engager sans savoir où il allait mettre les pieds.

C'est Yusuke qui répondit car Keiko et Kurama étaient partis chercher les tickets.

« C'est comme le métro en plus grand. »

Hiei écarquilla les yeux.

« Pas question, je monte pas en train. »

« Pourquoi ? »

«Ca pue la transpiration, on serait bousculé et je veux pas. »

Quand Kurama revint, Hiei et Kuwabara s'étaient lancés, au grand désarroi de Yusuke dans un '' t'as pas le choix '' , '' si '' , ''non '' , ''si ''. Kurama les laissa encore quelques minutes puis coupa calmement.

« Que se passe t'il ? »

« Hiei ne veut pas monter dans le train. »

« Non. »

«Si. »

« Non. »

« Tu m'emmerdes Hiei, je te dis que si. »

« Du calme Kuwabara… Hiei tu sais, le train c'est bien, ça ne ressemble pas au métro, c'est plus grand. »

« Oui, et on est assis. »

surenchérit Keiko, approuvée par une signe de tête de Yusuke.

« M'en fous, je monterai pas là dedans. »

« Pffffff, on le laisse là et bon débarras. »

Kurama lança un regard noir à Kuwabara. Ca commençait à l'énerver. De un, ce week-end sans Hiei serait pour lui d'une grande tristesse, de deux, c'était déjà assez compliqué pour Kurama de gérer son stress par rapport à Hiei sans que le roux en rajoute une couche. Kuwabara comprit et Kurama reprit, gardant un calme et une contenance inégalés.

« Hiei, si tu viens on pourra te montrer que le train n'a rien à voir avec le métro, de plus on a déjà ton ticket et ton sandwich. »

ajouta Kurama un sourire aux lèvres.

Hum… Le mot sandwich plus demande de Kurama firent hésiter le jaganshi et quand le train arriva et que ses amis montèrent, Hiei les suivit, avec comme seule protestation un « hn ».

Yusuke murmura à Kurama en voyant Hiei monter :

« Tu es drôlement convaincant. »

« Je pense qu'il a très très faim. »

ironisa ce dernier, se doutant que Hiei n'avait plus rien mangé depuis le croissant de la veille.

« Ha oui, la bouffe ça attire les hommes »

Keiko qui avait entendu ajouta :

« Hé oui, le ventre et le sexe causeront votre perte. »

« Tu oublies l'argent Keiko. »

renchérit Kuwabara au passage.

Hiei et Botan qui entendaient juste des chuchotements se retournèrent.

« Vous complotez quoi vous quatre ? »

En cœur :

« Nous ? Rien ! »

Ils prirent place. Hiei remuait sur son siège, mal à l'aise, regardant le paysage.

« Il est où ce sandwich ? »

« C'est pour tout à l'heure Hiei. »

répondit Keiko, mais le regard de Hiei la glaça, la forçant à s'expliquer :

« Il n est pas midi, si tu le manges tout de suite tu n'auras rien pour dîner. »

« Je veux mon sandwich. »

Yusuke, voyant le regard affamé de Hiei qui voulait dire « Ne te mets pas entre moi et mon sandwich ou ça va aller mal pour toi », murmura à Keiko :

« Keiko, donne-le lui. »

« Pff, tiens, mais ne te plains pas si tu as faim plus tard. »

Hiei sauta sur le sandwich et se mit à le manger sous les yeux amusés des quatre autres.

Kurama le couvait du regard, n'écoutant pas ses amis qui parlaient. Hiei avait tout d'un enfant quand il mangeait ; ses jambes se balançaient ; il avait laissé tomber son masque. Il semblait si heureux ! Qu'est-ce que Kurama n'aurait pas donné pour pouvoir le rendre heureux comme ce bout de pain garni…

« Kurama… »

« Heu oui. »

« Ha ha ha ha, tu étais où là ? »

« Je pensais, désolé, tu disais ? »

Une heure passa. Hiei, qui avait bien mangé, n'avait pas dit un mot dur, et il avait même fini par s'assoupir et avait glissé sur l'épaule de Kurama.

« Qu'est-ce qu'il est kawaii quand il dort ! »

« Tu trouves ? »

« Ho oui ! »

« T'as de drôles de goûts Keiko. »

« Kuwabara ! »

« Quoi, c'est une teigne ce type ! Botan, me dis pas que toi aussi tu le trouves kawaii ! »

Botan observa le petit hérissé qui semblait complètement abandonné à Morphée contre l'épaule de Kurama.

Elle ne l'avait jamais bien détaillé car ce dernier lui faisait un peu peur.

Il avait de longs cils noirs qui faisaient une délicate ombre sur ses joues. Sa peau était dorée, sûrement du au fait qu'il soit souvent dehors, son petit corps était proportionné et son torse caché par la chemisette blanche se soulevait délicatement dans un rythme constant, ses bras étaient fins mais bien musclés quand même, on distinguait quelques cicatrices. Ne pouvant voir ses jambes qui étaient cachées par son manteau noir elle remonta à son visage endormi. Il semblait si innocent comme ça ! Elle rougit un peu et répondit à Kuwabara.

« Oui, je le trouve mignon. »

« Kurama, dis-leur qu'elles sont tarées. »

Kuwabara se prit un coup de Botan.

« Je ne te permets pas ! »

« Désolé Kuwabara, je suis d'accord avec elles. »

Kurama se moquait bien de leur avis à tous sur Hiei, ils auraient pu encore le détester. Lui, dès le premier jour, il l'avait aimé, dès le premier regard, et il l'aimait de plus en plus au fur et à mesure que les jours avançaient. Il pouvait sentir son souffle chaud sur son épaule. Jamais Hiei n'avait été aussi détendu et aussi proche de lui, ce qui laissait penser à Kurama que le petit démon n'avait pas dormi de la nuit.

« Yusuke, aide-moi. »

supplia Kuwabara comme pour chercher de l aide.

Yusuke était tombé endormi lui aussi, mais suivait toute la conversation et répondit dans son sommeil.

« Moi je l'aime. »

Kurama dévisagea le mazoku. ''Il l aime.'' Il avait employé le mot aimer ?

« Ho kami-sama, aidez-moi, sauvez-moi de ce monde d'aveugles et de fous ! »

clama Kuwabara. Vu que ni Keiko ni Botan n'avaient réagi au mot de Yusuke, Kurama ne souleva pas plus la question. Les deux se réveillèrent une heure plus tard à l'heure du dîner et Hiei regarda les autres manger, les yeux aussi suppliants que ceux d'un chien.

« Allez, tiens, prends la moitié de mon sandwich. »

Hiei ne se fit pas prier et prit la moitié du sandwich de Kurama. A croire que Hiei utilisait sont amour comme une arme secrète pour que Kurama fasse ses quatre volontés. Mais quand il vit le sourire de remerciement de Hiei, Kurama oublia cette mauvaise pensée.

Le reste du voyage se passa sans anecdote et ils finirent par arriver.

« Nous y voilà, ce voyage m'a tué. »

« Quatre heures de train c'est long, mais tu as dormi toute la moitié du voyage Yusuke. »

« Oui, et alors ? »

« Bon, on avance, ma Yukina m'attend. »

Hiei se hérissa. Il détestait que Kuwabara l'appelle comme ça. Ils arrivaient rapidement au pied du temple de maître Genkai.

Le week-end allait pouvoir commencer, mais que leur réservait-il ?