Un matin, dans la maison des Uzumaki...

-Bon, votre mère est dehors donc on doit se répartir les tâches ménagères entre nous, déclara Naruto. Hima, tu t'occupes des mauvaises herbes dans le jardin, moi des vitres, Boruto de la poussière et Kawaki... euh, où est-il?

-Je parie qu'il fait tranquillement la grasse mat', grommela la cadette.

-Je monte voir, dit Boruto avant de se diriger vers les escaliers avec son père. Non mais oh, ça n'allait pas se passer comme ça!

Le duo de blonds ouvrit la porte de la chambre de Kawaki à la volée et virent celui-ci tranquillement sous sa couverture.

L'Hokage s'éclaircit la gorge:

-Hu-hum, on peut savoir ce que tu fais jeune homme?

-Un concept ancestral et naturel consistant à se reposer plusieurs heures ou communément appelé: dormir. Enfin, c'est ce que je faisais jusqu'à ce que vous débouliez ici comme des buffles, répondit le jeune avec sarcasme.

-Et explique-moi pourquoi tu aurais droit à ce privilège pendant qu'on nettoie tous cette maison? demanda Boruto inquisiteur en le pointant avec son plumeau. Maman a bien dit que toute la famille était de corvée de nettoyage à part elle aujourd'hui!

-Ce qui veut dire que je suis pas concerné, déclara le taciturne en refermant les yeux.

-Justement si, fit Naruto les bras croisés. Nos galères sont tes galères, tu es des nôtres maintenant.

-...vous m'aviez pas kidnappé, de base? rappela Kawaki en plissant les yeux avec une pointe de reproche.

Les deux hommes aux yeux bleus levèrent leurs index pour rétorquer avant de se regarder, un peu coupables. Mouais, si on prend en compte le fait que Boruto ait pris la décision d'amener Kawaki à Konoha alors que celui-ci était inconscient, que Naruto avait utilisé son mode Kyubi dans le but de l'intimider...

-Allons, allons, tu parles comme si ta présence ici était une sorte de syndrome de Stockholm, sourit le plus âgé avec une goutte de gêne sur la tempe. Ce qui n'est pas du tout le cas, hein?

-Hmm, acquiesça à moitié Kawaki.

-Bon allez, debout. De toute façon il est onze heures, t'arriveras jamais à dormir, fit Boruto.

.

.

Une fois ses tâches effectuées, l'ex-membre de Kara déambulait dans les rues de Konoha, mains dans les poches, perdu dans ses pensées.

"Tu es des nôtres maintenant"

Il repensa à cette déclaration, plutôt évidente depuis le temps. Quoique... Parfois, il se posait des questions sur son lien avec cette famille, les Uzumaki. Pouvait-il vraiment se considérer comme l'un des leurs?

Au départ, il était comme un animal sauvage à apprivoiser, chose que tous les membres de la famille de l'Hokage avait réussi avec brio, lui-même ignorait encore comment.

Boruto, qu'il trouvait agaçant au départ (comme tout le monde), était le seul qui portait cette marque maudite sur la paume. Donc le seul à vraiment comprendre tout ce que ça implique. C'était lui qui avait commencé à l'appeler "frère".

Puis il y avait la petite Himawari. Elle était un peu intimidée par lui mais avait très vite fini par l'adopter. Il s'était surtout rapproché d'elle en l'absence de Boruto mais il avait été un peu surpris quand elle s'est mis à l'appeler "Aniki".

Le Septième lui disait qu'il lui faisait penser à lui-même étant plus jeune. Il l'avait pris sous son aile et le traitait comme un fils. Quant à son épouse...

Chaque fois qu'il mettait un pied dans cette maison, il était envahi par une atmosphère chaleureuse qu'il n'avait jamais connu auparavant. C'était sans doute ça, la chaleur d'un foyer... dont cette femme était le pilier.

Elle l'avait toujours traité comme un membre à part entière de sa famille, alors que rien ne l'y obligeait. Elle était l'une des rares femmes qu'il laissait l'approcher, bien qu'il lui arrivait d'être un peu mal à l'aise face à sa tendresse maternelle.

Soudain, il fut tiré de ses pensées par un trio d'hommes, sûrement pas d'ici:

-Regardez cette créature, là... Pas mal, hein?

-Ah ouais, siffla un de ses compères. Si on allait la voir?

Kawaki suivit leur regard et vit une femme de dos, assise seule à une terrasse. Elle était vêtue d'un kimono parme, caractérisant à la perfection la femme traditionnelle qu'elle était. Son teint diaphane était en harmonie avec ses yeux nacrés, ourlés de longs cils aussi sombres que sa chevelure. Quant à ses cheveux -de nouveau- longs, ils étaient noués par un ruban orange, jurant un peu avec cet ensemble de couleurs froides mais rappelant la couleur fétiche de son mari.

Oui, c'était bien de la femme du Septième que ces gredins étaient en train de parler.

Le regard de Kawaki s'obscurcit. Vu qu'ils étaient étrangers, ils ne savaient sans doute pas qui elle était mais... comment ces porcs osaient-ils parler ainsi de cette femme si respectable?!

Il serra les poings. Mais par égard pour elle, il prit sur lui pour ne pas faire de carnage en sa présence. Alors il s'avança et s'adossa brusquement au mur non loin d'elle avant de fusiller du regard quiconque oserait l'approcher. Face à son regard sauvage et son aura oppressante, les hommes déglutirent avant de décamper en vitesse.

Le jeune les regarda s'en aller avec dédain. Pathétique. Le but de son manège était effectivement de les faire fuir, mais ils restaient pathétiques à ses yeux.

Hinata, qui n'avait pas bougé, posa sa tasse en tapotant ses lèvres de sa serviette.

-Tu sais que j'aurais pu gérer ça seule, n'est-ce pas Kawaki?

-Bien sûr que je le sais. J'ai agi instinctivement, c'est tout.

La matriarche Uzumaki eut un doux sourire.

-Cela me touche beaucoup. Merci.

-Hn, fit-il les bras croisés en tournant légèrement sa tête sur le côté, yeux clos. Il n'avait aucune idée de pourquoi elle le remerciait. Il avait fait quelque chose qui lui semblait tout à fait naturel.

Hinata rit doucement sous sa main face à cette réaction. Il était peut-être un Uzumaki par adoption mais avait clairement l'attitude d'un Uchiha.

Elle se souvenait encore du jour où Naruto avait amené ce garçon à la maison. Il avait l'air si déboussolé... sa situation l'avait touchée, et elle s'était attachée à ce jeune homme. Il était désormais son enfant, tout comme l'étaient Boruto et Himawari. La seule différence était qu'elle ne l'avait pas porté.

Et vu ce qu'il venait de faire, elle se doutait bien qu'il la considérait aussi. Cependant, bien qu'elle pouvait lire en lui, il ne se parlaient pas énormément. Il ne l'avait jamais appelée "maman" (l'appelait-il seulement?) mais ce n'était pas si important, après tout.

Une affection maternelle et filiale tacite. Tel était le lien qui les unissait.


Parce que c'est quand même dommage que le manga ne s'attarde pas sur la relation entre Kawaki et Hinata...

En attendant, voilà mon point de vue! Commentaires?