Auteur : Hadéshiei

Origine : Yu Yu Hakusho

Disclamer : Yukina m'a bien gentiment suivi, j'attends toujours de voir si ça va attirer Hiei…

Genre : Heu… Yaoi ça vous suffit ?

Couples : hum, pourquoi pas une boule de glace fraise Kurama collée à une boule de vanille Hiei, surmonté de crème fraîche, miam

Remarque : J'espère que vous allez aimer ;; et un grand merci a ma correctrice Masami corp. Kiss et merci pour tes petits conseils

Méditation

Devant sont temple, maître Genkai attendait ses visiteurs.

« Ils ne vont plus tarder. »

« Maître Genkai. »

« Oui Yukina. »

« Vous pensez que je devrais leur préparer une chambre ? »

« Non, Yusuke m'a dit qu'ils camperaient. »

« Oh, quelle bonne idée, cette région est idéale pour le camping. »

« Ah, les voilà. »


''Je suis Maître Genkai. Ne vous fiez ni à mon apparence ni à mon âge, je suis encore capable de vous mettre une bonne raclée… Ca fait bien un bon mois que je n'avais revu la bande de Yusuke au complet. Kurama et Kuwabara passent régulièrement rendre visite à Yukina, ce sont les deux seuls que j'ai revus. Yusuke devrait venir s'entraîner pour les grandes vacances avec eux deux, mais il semble très occupé à essayer de réussir à l'école. Keiko le pousse, quand à Hiei je ne l'ai plus vu depuis son départ pour le Makai quand Mukuro l'avait appelé à son service. Ca fait du bien de les revoir. ''

Le groupe avança vers maître Genkai.

« Alors la vieille, toujours la forme à ce que je vois ! »

« Hum, bien sur, je pourrais même te faire regretter tes paroles Yusuke… »

Yukina prit la parole avec sa douceur habituelle.

« Bonjour, vous avez fait bon voyage ?»

« Ce fut long, mais la récompense vaut tous les voyages du monde… »

« Crétin. »

« Crétin toi-même. »

« Bonjour Hiei, comment allez-vous ? »

« Hn. »

Kurama sentit que Hiei se crispait et il en comprenait les raisons.

Hiei allait devoir rendre sa perle à Yukina et prendre la décision soit de tout lui révéler, soit de lui mentir à nouveau.

Kurama déposa sa main sur son épaule pour l'apaiser un peu.

Il ne pouvait s'empêcher de l'aimer et d'avoir des gestes d'attention pour lui.

Hei sursauta et tourna les yeux vers Kurama qui lui sourit.

« Entrez, vous devez avoir soif. »

Yusuke et les autres suivirent maître Genkai. Kuwabara entraîna Yukina à sa suite, laissant Hiei et Kurama seuls derrière.

Hiei semblait hésiter. Quel crétin il était ! Il aurait du rentrer dans le Makai quand il en avait eu l'occasion, ça lui aurait évité d'affronter Yukina et Kurama. Il ne savait pas du tout comment gérer ces deux situations de plein front, et l'idée de partir tout de suite semblait si tentante ! Mais le regard de Kurama était sur lui, si il faisait ça, ce dernier le verrait comme un lâche.

« Hiei, tu viens ? »

Il releva les yeux sur Kurama qui était devant lui, semblant l'attendre comme toujours.

Celui-ci, remarquant le trouble qui se dessinait sur le visage de son ami, décida d'alléger sa peine.

« Hiei, ça va aller, je n'attends rien de toi, enfin rien de plus que ce que tu m'as déjà offert, et ça ne change rien à notre amitié, quand à Yukina, je t'ai déjà dit mon avis à ce sujet, mais si tu t'entêtes à lui rendre sa perle, c'est toi que ça regarde. »

Hiei le regarda. Oh que si, ça changeait beaucoup pour Kurama, mais il ne voulait pas le perdre, mais en même temps, il voulait plus que cette amitié.

Mais ce n'était pas le moment, il fallait ôter un poids des épaules de Hiei, ou il risquait de s'enfuir et de ne plus jamais revenir.

Hiei n'avait sûrement jamais été confronté à deux situations comme celles-ci, et il devait se sentir si impuissant !

Kurama se rapprocha du petit yohkai et lui déposa la main sur l'épaule, comme il l'avait fait peu de temps avant...

Quel crétin ce kitsune ! Si, ça changeait beaucoup pour lui, il se retrouvait submergé de questions et de sentiments qui lui étaient totalement inconnus.

Pourtant à ce moment précis, il ne rêvait que d'une chose : se blottir contre son ami chercher du réconfort.

Mais que lui arrivait-il ? Même dans les pires moments, il n'avait jamais ce genre d'envie envers qui que ce soit…

Il se dégagea brutalement de Kurama, comme si ce dernier le brûlait.

« Baka, lâche-moi ! »

Kurama retira sa main. Il serra les dents pour ne pas pleurer et se calmer. Il tourna le dos à Hiei et se mit à monter les marches.

« Rejoins-nous quand tu auras trouvé le courage, sinon bon retour chez toi. »

Kurama avait dit ça avec son calme habituel, donnant encore plus de poids à cette phrase. Hiei le regarda escalader les marches.

Pourquoi, mais pourquoi les humains étaient si compliqués ?

Hiei partit à l'opposé, il s'installa dans un arbre et les heures s'écoulèrent. Il cherchait une réponse à ses questions.

« Kurama, il est où Hiei ? »

« Je sais pas. »

« Yusuke, Kurama, vous venez, on va monter les tentes. »

« Oui, on arrive Keiko. »

« Dis Kurama, tu crois qu'il est reparti ? »

« Qu'est-ce que j'en sais moi ! »

Kurama avait répondu sèchement. Cela avait fait tilter Yusuke.

« Bah vous êtes proches, alors... »

« Alors quoi ? Je ne sais pas où il est, ni ce qu'il fait, je ne suis ni sa mère, ni son père, ni sa sœur et encore moins sa copine. »

Kurama avait dit ça plus calmement et froidement, mais il l'aurait bien hurlé aussi.

« Oui, c'est vrai. »

Le ton de Yusuke indiquait sa déception. Il devait se demander pourquoi Kurama répondait comme ça. D'habitude se dernier s'efforçait de toujours trouver des explications au comportement de Hiei.

« T'inquiètes, il reviendra à l'heure du dîner… »

Soupira Kurama, pas plus sur que ça de ce qu'il avançait. Une fois les tentes montées, ils préparèrent le barbecue, mais toujours pas de Hiei. Kurama sentait sa gorge se serrer…

Et malgré le fait que le dîner se passe dans la bonne humeur, les rires et la joie, il avait toujours gardé ce pincement : le yohkai lui manquait.

C'est à la fin de celui-ci que Yukina demanda où était Hiei. Kurama avait failli répondre, mais Yusuke lui avait épargné cette peine en répondant à la jeune fille que leur ami devait fouiner dans les parages, et Kuwabara rajouta la phrase habituelle :

« C'est pas une grand perte qu'il soit pas là. »

Kurama baissa la tête. Peut-être pour lui, mais pour Kurama c'était un déchirement, comme si on lui avait enlevé le cœur pour le remplacer par de la glace. Sa chaleur était partie et il avait bien peur de ne plus la revoir.

Mais il semblait qu'il ne soit pas le seul à penser ça : contre toute attente, Yusuke s'énerva sur Kuwabara.

« Tu rigoles ? Bien sur que c'est une grande perte, Hiei est notre ami, et sans lui ce dîner n'en est pas un ! »

Cette phrase coupa court aux sarcasmes de Kuwabara et étonna les jeunes filles qui entouraient le feu de camp. Yusuke, lui, s'était replongé dans la contemplation du feu pour éviter le regard plein de questions de Keiko.

C'est Yukina qui coupa le malaise.

« Moi je suis triste que Hiei ne soit pas avec nous. »

Ralliant Keiko et Botan, au grand désarroi de Kuwabara.

« Bon, et bien moi je vous laisse, dormez bien. »

Yukina se leva, saluant le groupe. Keiko et Botan firent de même et partirent. Kuwabara qui n'arrivait pas à obtenir le moindre mot de Yusuke et Kurama décida d'imiter les jeunes femmes.

« Bon ben moi aussi je vous laisse. »

Il se leva, partant dans la direction qu'avait prise Yukina, à l'opposé des tentes.

« Kuwabara, ta tente est de l'autre côté. »

« Ah oui ? T'es sur ? Tout se ressemble ici… »

Il finit par partir du bon coté sous le regard vigilant de Yusuke.

Une fois seuls, les deux jeunes hommes s'abandonnèrent à la contemplation des flammes qui dansaient dans le noir.

« C'est beau le feu. C'est imprévisible, insaisissable, et en même temps ça nous éclaire et nous réchauffe… »

Kurama releva la tête et posa ses yeux sur Yusuke. Parlait-il du feu ou du petit démon de feu ?

« Oui, c'est beau… »

« Quand j'étais tout petit, j'adorais craquer les allumettes et les regarder se consumer. »

« Hum, tu étais un petit pyromane dans l'âme… »

Ironisa Kurama pour ennuyer son ami.

« Non, ça c'est Hiei, tu confonds, ha ha ha, allez, je vais dormir, bonne nuit Kurama. »

« Yusuke. »

« Oui ? »

« Ton allusion au feu, c'était par rapport à Hiei ? »

« Hum... Je me demande si c'est à cause de Yukina qu'il est parti… Mais si c'était le cas, il ne serait pas venu… »

« Peut-être n'a-t-il pas pensé que ça serait aussi dur… »

« Oui, t'as raison, allez bonne nuit vieux. »

« Bonne nuit, et merci d'avoir éludé ma question. »

« Quelle question ? »

Ironisa à son tour Yusuke. Oui, c'était bien de Hiei dont il parlait, c'était comme ça qu'il le voyait et il savait que Kurama lui aussi le voyait ainsi.

Kurama sourit en entendant Yusuke s'éloigner en riant. Sacré Yusuke, il était dur à cerner. Etait-ce parce que lui aimait Hiei ou parce qu'il avait compris les sentiments de Kurama pour le yohkai ?

Kurama resta encore une petite demi-heure à guetter son ami, puis il éteignit le feu pour partir à sa tente.

« Yukina. »

« Oh, Hiei, vous m'avez fait peur ! Mais où étiez-vous passé ? »

Hiei s'avança vers la jeune fille, le poing tendu. Quoi qu'en disent ses amis, il ne pouvait lui avouer, non, qui voudrait d'un frère comme lui ? Si il lui avouait, elle le repousserait.

Il prit sa main et déposa la petit pierre puis la referma.

Yukina ouvrit la main et la lune vint faire scintiller la petite pierre. Elle la regarda un moment. Hiei ne pouvait regarder Yukina.

« Vous ne l'avez pas retrouvé ? »

Hiei hocha négativement la tête. Elle la lui releva, le forçant à lui faire face.

« Peut-être ne veut-il pas qu'on le retrouve. »

Elle déposa la pierre dans sa main.

« Gardez-la Hiei, je vous considère comme un frère, et je suis sure qu'un jour vous la lui rendrez, quand il m'aimera autant que moi je l'aime pour passer au-dessus du passé tragique qui nous a séparés. »

Elle s'éloigna, les larmes aux yeux, laissant Hiei estomaqué... Avait-elle compris ?

Hiei sentait à nouveau la peur l'envahir... Il ne lui avait rien dit de peur d'être rejeté, mais il aurait pu lui dire puisqu'elle le considérait déjà comme tel.

Quelle ironie, tout dans sa vie était ironie, jusqu'à sa naissance qui avait été une ironie du sort.

Ca faisait vingt bonnes minutes qu'il était prostré à regarder la petite perle que lui avait rendu sa sœur. Il n'avait pas senti la pluie se mettre à tomber, et très vite il avait été trempé.

« Hiei. »

Il sursauta. Qui l'appelait ? Il tourna la tête, découvrant Kurama.

« ... »

« Si tu restes là, tu vas attraper la crève. »

Hiei n'arrivait toujours pas à bouger. Kurama lui saisit la main et le tira vers sa tente. C'est une fois dedans qu'il revint à lui.

Kurama avait retiré son pull et avait commencé à s'essuyer. Il lui tendit une serviette.

« Retire tes vêtements. »

« Nyo ? »

« Retire tes vêtements, je vais t'en donner des secs. »

Kurama fouilla sont sac, pendant que Hiei retirait ses vêtements, se retrouvant à moitié nu devant Kurama. Ca ne l'avait jamais gêné outre mesure, mais aujourd'hui, il se sentait vraiment mal à l'aise, et ça parce qu'il savait que le regard de son ami n'était plus le même sur lui.

Il prit le tee-shirt que Kurama lui avait tendu et l'enfila.

« Que faisais-tu sous la pluie ? »

Demanda Hiei qui avait fini par trouver l'ouverture pour passer la tête. Le tee-shirt lui tomba aux genoux et il regarda Kurama qui était occupé à sécher ses cheveux.

« Je te cherchais, je me suis dit que tu allais prendre froid. »

Hiei écarquilla les yeux. Hum, Kurama qui le cherchait sous la pluie, plus ce qui s'était passé avec Yukina, c'en était trop.

Il n'arrivait plus à gérer tout ces afflux d'émotions nouvelles qui lui venaient.

Il avait fait le mauvais choix pour Yukina, mais ce n'était pas encore trop grave, car le lien du sang les unissait, et il ne la perdrait jamais vraiment, mais pour Kurama, si il faisait le mauvais choix, il le perdrait pour toujours.

Cette idée était douloureuse pour Hiei. Kurama était la chose la plus précieuse après Yukina.

« Comment savais-tu que je n'étais pas reparti ? »

Kurama s'était installé dans son sac de couchage.

« Je l'ignorais, j'ai cherché, c'est tout. »

Hiei le regarda. Quel idiot, c'est lui qui aurait eu la crève si il était reparti.

« Tu devrais te reposer, l'orage ne va pas s'arrêter tout de suite. »

Kurama ne lui proposa pas de partager son lit, sachant que Hiei dormirait assis près de l'entrée.

Mais Hiei était trop nerveux pour dormir, et Kurama était la seule personne avec qui il parlait, et il devait se confier.

« Je lui ai rendu. »

Kurama se redressa. Il savait de quoi parlait Hiei, d'ailleurs lui aussi devait lui rendre la sienne tôt ou tard.

« Elle m'a dit de la garder car elle me considérait comme un frère. »

« Hum, c'est plutôt bien, non ? »

« Pas vraiment. »

« Tu penses que tu aurais du lui dire ? »

Hiei hocha la tête et Kurama réfléchit une petite minute.

« Possible que tu aies bien fait. Si ça se trouve, elle aurait attendu plus de toi si tu lui avais dit. De toutes façons, quand les choses sont faites, on ne peut les défaire. »

Hiei le regarda. Kurama parlait de sa propre expérience et Hiei voyait sa tristesse. Le geste qu'il avait eu plutôt avait lui aussi été une erreur.

Kurama lui tendit sa perle.

« Tiens, tu as tenu ta promesse, je te la rends. »

Hiei regarda la perle. Il se revit en train de tendre sa jumelle à sa sœur. Si il la reprenait, perdrait-il Kurama ? Le ferait-il pleurer aussi ?

Sa main tremblante s'avança vers la petite pierre miroitante. Il la saisit et sentit Kurama lâcher le cordon.

Il tourna celle-ci entre ses doigts et entendit Kurama lui murmurer une bonne nuit et lui tourner le dos.

Hiei resta une bonne heure à tourner la pierre entre ses doigts, regardant la silhouette de son ami…

Il était sur d'une chose : il ne voulait pas perdre Kurama, ça il le savait depuis le jour ou Kurama avait été frappé presque à mort et qu'il avait été impuissant face à ça, prisonnier d'un champ magnétique au tournoi de Toguro.

Hiei avança près de Kurama.

« Kurama. »

« Hum ? »

Il s'était penché sur ce dernier qui semblait déjà somnoler.

« Kurama, je... »

Grrrrrr, qu'est-ce qu'il allait lui dire ? Pardon ? Non, pas question. Je t'aime ? Encore moins, il ne savait si c'était ça.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Les yeux verts s'étaient ouverts sur lui.

Kurama sentit son cœur rater un battement. Hiei était penché sur lui si près qu'il pouvait sentir son souffle sur ses lèvres.

« Garde la. »

Il lui tendit la pierre.

« Mais pourquoi ! »

Pas bien réveillé et se disant que c'était sûrement un rêve, Kurama regarda la pierre de Hiei pendre sous son nez.

Hiei qui espérait que cela suffirait, grommela, quasi inaudible :

« Je veux pas te perdre. »

Kurama avait du mal entendre, car il avait cru que Hiei venait de lui dire qu'il ne voulait pas le perdre.

« Quoi ? »

Hiei excédé lui tourna le dos pour cacher sa gêne.

« Je ne veux pas te perdre, baka sama. »

Tomb tomb tomb…

Une minute de silence s'imposa. Kurama pouvait entendre son cœur… Il bondit, entourant les épaules de Hiei qui était tétanisé.

« Tu ne me perdras jamais, idiot… »

Hiei aurait bien repoussé Kurama, tant il sentait une vague de chaleur monter en lui et que cette sensation lui était incontrôlable, mais il se laissa faire, de peur de le choquer. Il pencha sa tête pour voir Kurama, la posant sur le torse de ce dernier. Ce qu'il vit l'émerveilla.

Kurama avait les yeux fermés et le plus beau sourire qu'il ne lui ait jamais vu.

« Arigatô. »

Murmura Hiei.

Kurama se relaissa tomber sur le lit, lâchant Hiei. C'était trop beau, Hiei tenait à lui, peut-être pas d'amour, mais il tenait assez à lui pour lui donner sa pierre et lui dire qu'il ne voulait pas le perdre.

Hiei regarda Kurama retomber, regrettant l'étreinte de ce dernier. Il resta à le regarder un moment. Il semblait heureux.

Etait-ce si simple de l'être ? Il l'avait été en le voyant sourire et en sentant ses bras autour de lui. Pourtant il avait été bref ce moment, et il hésitait : était-ce bien du bonheur ?

Kurama venait de repasser la perle autour de son cou. Il ne la quitterait plus jamais... Il allait fermer les yeux quand il sentit Hiei s'étendre à côté de lui.

« ... »

« Hiei. »

Celui-ci se redressa aussi vite et Kurama se mordit la langue.

« Non, reste, je voulais juste savoir : tu... Tu veux entrer dans le sac... »

Hiei leva les sourcils. Pourquoi il avait eu envie de se coucher contre Kurama ?

Peut-être avait-il espéré retrouver ce bonheur éphémère. Il regrettait fortement cette faiblesse.

« Non, ça va. »

Il allait se lever, mais Kurama le retint.

« Je n'attends rien, pas plus que ton amitié Hiei. »

Hiei regarda Kurama. Ce n'était pas le fait qu'il attende plus qui l'effrayait, mais le fait de la peau qui se touche. Hiei ne supportait pas les contacts. Kurama était un des seuls qu'il tolérait tant que le contact se limitait à une main sur l'épaule. Déjà l'accolade de tout à l'heure aurait pu lui faire attraper une crise de panique. Ca datait de sa petite enfance, il ne savait pas de quoi il s'agissait exactement, il avait du occulter ses souvenirs.

Le regard de Kurama était si suppliant qu'il craqua.

« Hn, d'accord. »

Hiei le faisait à contrecoeur, mais en même temps peut-être que cette sensation de bonheur reviendrait. Il pénétra dans le sac a couchage. Ses pieds frôlèrent les jambes fines de Kurama.

Ce contact le paralysa. Kurama rabattit le sac sur eux et le ferma. Il le laissa s'installer.

C'était confortable et chaud, il se sentit bien au bout d'un petit moment.

« Bonne nuit Hiei. »

Kurama se sentait aux anges. En même temps le contact de Hiei l'excitait au plus haut point, mais il se contrôlait, cela n'aurait pas plu, et ce qu'il avait était déjà si merveilleux et irréel…

« Hn. »

Hiei se roula en boule sur le côté, ses fesses contre le dos de Kurama. Il finit par s'endormir.

Au bout d'une heure, Kurama sentit Hiei se retourner vers lui et agripper son pull, comme il l'avait fait dans le métro. Il se laissa glisser lui aussi pour faire face à Hiei et l'attira contre son torse.

Le tee-shirt de Hiei était remonté, du à ses mouvements, et quand son ventre vint se coller au bras de Kurama, celui-ci put sentir contre sa main la partie intime de Hiei, et il eut toutes les peines du monde à trouver le sommeil.

« Debout là-dedans ! »

Yusuke tambourinait sur la tente et Kurama ouvrit les yeux. Il était seul, pas de trace de Hiei. Seule preuve qu'il n'avait pas rêvé, le tee-shirt qu'il lui avait prêté était roulé en boule sur le bout du sac de couchage...