Tant bien que mal, je continue cette petite histoire... mais vaut mieux prendre le temps et pondre quelque chose de potable que de bâcler, non? (je crois que les combats, c'est pas mon point fort en écriture, mais j'espère que c'est assez cohérent pour vous et que vous aimerez quand même ^^)


Boruto avait réussi à s'éloigner de tout et s'était retrouvé dans un site désertique afin de ne blesser personne si sa manœuvre d'éradiquer Momoshiki venait à mal tourner. Assis en tailleur à même le sol les yeux fermés comme s'il méditait, il chercha dans son subconscient à communiquer avec son ennemi mystique. Quand soudain...

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Il se vit légèrement plus âgé dans une cellule, face à Naruto qui lui était assis...avec une chaîne au pied?

-Laisse moi deviner, tu refuses de t'alimenter en espérant le mettre sur ma conscience? Abandonne, ça marchera pas, dit-il avec froideur.

-Conscience? Comme si t'en avais encore une, cracha son père affaibli et amaigri. Cesse de croire que tout tourne autour de toi! Si je ne mange pas, c'est uniquement parce que toute nourriture me rappelle le corps sans vie de ma Hinata, ma Himawari et de tous les innocents du village, rien d'autre.

-Comme d'habitude, tu parles comme si tu étais innocent. Je te laisse à tes divagations, vieux renard, dit le plus jeune blasé en tournant les talons.

-Devant moi tu peux toujours fuir, l'arrêta le Septième, mais comment tu vas te défiler face à ton reflet? N'y vois tu l'assassin de Hima? Celui qui a cause de qui Hinata est morte de chagrin? Et bien d'autres atrocités?

-Et toi? Que vois-tu dans ton reflet? L'assassin de Kawaki? renchérit le balafré en se retournant.

-C'est vrai, je l'ai tué, admit Naruto en le regardant droit dans les yeux. Et je jure par la Volonté du Feu que je l'ai fait la mort dans l'âme et en ultime recours! Mais ce qui me fait le moins mal, c'est que lui au moins avait perdu la raison au moment du drame! Tandis que toi, tu as commis tout ça en étant pleinement conscient de tes actes!
Et oui, c'est vrai que j'ai essayé de te détrôner! Car j'ai compris trop tard avoir commis la pire erreur de ma vie en faisant de toi mon successeur! Je pensais que tu ferais un bon dirigeant, mais tu t'es avéré n'être rien d'autre qu'un tyran! TU NE MERITES PAS D'ETRE HOKAGE!
vociféra Naruto avant de tousser violemment.

D'un air condescendant, Boruto fit quelques pas vers lui et se pencha:

-Et qui le mérite, alors? Sarada? Sasuke? Shikamaru? demanda le jeune avec un sourire cynique. Allez avoue, ce n'est pas un successeur que tu voulais, mais plutôt un pantin qui fait exactement ce que tu attends de lui et au travers duquel tu pourrais continuer à régner. Pas vrai, Papa?

-Ne t'avise plus jamais de m'appeler ainsi, siffla Naruto furieux, je ne suis pas ton père! Maudits soient le sang et le nom que je t'ai transmis! Je n'ai pas de fils comme toi après tout ce que tu as fait!

Mais il fut coupé par une nouvelle et inquiétante quinte de toux, laissant deviner son état de santé fort détérioré.

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Boruto ouvrit brusquement les yeux en haletant, comme s'il venait d'émerger d'un terrible cauchemar. Et c'en était quasiment un mais en pire, car il savait que cette nouvelle vision était très probablement prémonitoire. Bon sang, qu'est ce que c'était que ça? Sérieusement, il y avait de quoi devenir fou...

En cas de réussite, Kawaki devait envoyer un signal dans le ciel dès lors qu'il eut terminé sa part de la mission, et Naruto ou Sasuke étaient censés en faire de même depuis le village. Mais toujours rien, malgré les heures passées depuis son départ... il commença à paniquer.

Et si quitter Konoha était une épouvantable erreur?

Il repensa à tout le monde. Tout ce temps où il devait vivre avec la menace qui planait, toutes ces fois où il s'était juré de ne jamais laisser ses visions se produire... il se battrait jusqu'à son dernier souffle s'il le faudrait, et fit confiance à ses proches qui, il le savait, se battaient de toutes leurs forces pour le village.

C'est alors qu'il sentit le rire de Momoshiki en lui. On y est. L'ultime lutte entre l'Otsutsuki et l'Uzumaki allait commencer. Un survivrait et sera maître de ce corps à tous jamais, tandis que l'autre disparaîtrait pour l'éternité, comme s'il n'avait jamais existé.


De son côté, Kawaki avait atteint le repaire de ceux qui étaient autrefois ses alliés. Après s'être brièvement perdu dans ses pensées nostalgiques, il se reprit et commença à détruire les lieux, lorsque la voix de Code l'arrêta:

-Alors tu es vraiment devenu le fidèle toutou des Hokage hein? C'est un comble pour quelqu'un comme toi qui étais si intenable...

-Je suis le toutou de personne, porc. J'ai simplement trouvé la juste voie, siffla Kawaki.

-La juste voie, ricana le criminel, aurais tu dis la même chose pour chaque individu qui te recueille et qui t'offre un joli petit train de vie?

-La ferme. Peu importe ce que je fais et qui je suis, ça ne te concerne plus!

-Peut-être Kawaki, peut-être... sauf si ça a un rapport avec mon organisation. Tu ne t'imagines tout de même pas que je peux te laisser agir à ta guise, n'est-ce pas?

Sentant le combat imminent arriver, Kawaki se mit en posture.


Au cœur de Konoha, les dernières forces des ninjas s'épuisèrent, mais après tant de lutte, ils en étaient sortis vainqueurs; les membres de Kara avaient été éradiqués, et les ninjas ayant participé à la bataille poussèrent des cris de joie.

Cependant, les plus haut placés savaient que tout ne pouvait pas être aussi simple et s'étaient concertés sur le toit de la tour Hokage.

-Toujours aucune nouvelle? demanda Sasuke.

-Non, mais les ennemis n'ont pas l'air de se régénérer... dit Naruto.

-Ah ça on en sait rien, peut-être que ça prend juste du temps, réalisa Shikamaru.

C'est alors qu'il virent un signal en forme de symbole de Konoha de couleur bleue s'étendre vers le ciel.

-Kawaki et Boruto!

-Mais, ils n'étaient pas censés faire ça, non? fit le Nara suspicieux. En effet, c'était plutôt à eux, restés au village, d'envoyer le signal aux deux jeunes pour les avertir qu'ils avaient terminé. Mais comme ils ne savaient pas que Boruto et Kawaki étaient séparés et que ce dernier devait aussi avertir le blond...

-Peu importe, envoyons le nôtre également, intima Kakashi.


-Pourquoi résistes-tu, petit d'humain? Je t'ai déjà dit que si tu cèdes, tu n'auras aucune peine à ressentir.

-Et moi je t'ai déjà dit que tu ne t'empareras jamais de moi!

Une personne externe voyant Boruto ainsi pourrait croire qu'il était juste très concentré, or il menait une lutte acharnée contre son envahisseur. Toujours dans le subconscient, le blanc essayait de posséder le blond et avait posé sa main griffue sur le visage devant lui.

-Personne ne peut échapper à sa destinée, humain. Je ne vois pas pourquoi tu serais une exception...

-Peut-être parce que je ne suis pas comme tu crois? Je suis Boruto Uzumaki et personne ne me contrôle!

-Allons bon, les humains essaient toujours de mordre plus qu'ils ne peuvent mâcher... abandonne, tu gaspilles tes forces.

-En es tu sûr?

-Mais qu-!

A l'intérieur de son corps, une artère avait explosé, et un filet de sang coula de la bouche de Boruto.

-As-tu perdu l'esprit? Tu crois vraiment que te blesser va m'handicaper?

-Je te l'ai dit crétin. Je ne te laisserai jamais faire, à aucun prix!

Momoshiki le sonda du regard. Donc cet humain était prêt à détruire son corps pour l'empêcher de le posséder?

-Mais... si mourir maintenant ne te dérange pas alors à quoi tout ce que tu as accompli t'aurait-il servi?

-A ton avis? Peu importe la menace qui planera sur les miens, si j'ai les moyens de l'éradiquer et que je ne le fais pas, en quoi suis-je un shinobi ou même un homme? Et ici, la menace c'est toi et aussi un peu moi, tant que tu existeras d'une manière ou une autre! Je me suis débarrassé de toi une fois, je peux me débarrasser de toi deux fois!

C'est alors qu'il enfonça un rasengan en plein milieu du torse de l'Otsutsuki, dont la présence commençait à se dissiper tel un bois dévoré par les flammes.

-Hm, moi qui pensais que tu étais un énième humain trop arrogant... j'avais raison, il n'y en a pas deux comme toi, Celui qui a lutté contre son propre destin.

Boruto ne s'en rendit compte que bien plus tard, mais ce fut les dernières paroles que lui adressa Momoshiki. Cependant, dès que le mirage du blanc se dissipa, tout l'intérieur de son corps fut retourné.

Il s'éveilla alors de son subconscient pour cracher une quantité inquiétante de sang. Apparemment, la disparition de son ennemi en lui avait laissé de graves séquelles... il leva la tête faiblement et vit deux signaux dans le ciel, toujours présents. Il sourit avec fierté.

Mission accomplie... bien joué, tout le monde.

Cependant, son état alarmant ne lui permit point de se réjouir bien longtemps et il tomba sur le dos. Est-ce que sa vie était le prix pour tout cela? Si c'était le cas, il l'acceptait, tant qu'aucune de ses visions ne se réalisaient. N'était-ce pas là le véritable objectif?

C'est vrai que je suis jeune. Et que, égoïstement peut-être, j'aurais aimé vivre encore avec insouciance avec tout le monde. Mais depuis que j'ai su que tout aurait pu basculer, par ma faute en plus, il fallait que je prenne les choses en main.

Je ne sais pas comment l'Histoire me décrira, ou même si je serait décrit tout court. Diront-ils de moi que j'étais un jeune homme insolent? Ambitieux? Qui s'est permis d'utiliser le titre d'Hokage à ses propres fins? Penseront-ils que j'ai été trop sûr de moi? Que j'étais fou? Peut-être bien que je l'étais, oui. Mais si cela me permet d'éviter une hécatombe, alors ça ne me dérange pas d'être décrit comme tel. Quiconque me porte dans son cœur, ne sois pas triste.

Peu à peu, il sentit ses esprits le quitter en même temps que son bandeau se détacha lentement pour tomber sur la terre aride. Puis ses prunelles bleues se fermèrent, il ignorait pour combien de temps...