Hey !

Joyeux Noël à vous, pour commencer :D ! C'est aussi l'anniversaire d'Allen alors joyeux anniversaire à notre Moyashi !

Concernant ce chapitre... Vous allez me détester, je crois xDD.

Disons déjà que le chapitre porte bien son titre... Je n'en dis pas plus :p.

Edit du 01/07/18 : Merci à Ookami97 pour la correction !

Bonne lecture haha ! ;)

Guest : Oui, Kanda s'est beaucoup laissé aller x). S'il tenait le coup au début, à force, les chaleurs d'Allen finissent par l'affecter lui aussi ;). J'espère que la suite te plaira ! Merci de ton avis :D !


Allen avait dormi d'un sommeil sans rêve, sans angoisse. Depuis ce matin, il était d'excellente humeur, et s'il avait un peu mal au ventre, ce n'était rien de grave, ça passait. Les massages réconfortant de Kanda y contribuaient. Allen finissait par aller de mieux en mieux.

Ils étaient passés par trois autres crises durant lesquelles ils s'étaient caressés ensemble, baignant dans leurs odeurs. C'était incroyablement gênant et aussi déstabilisant qu'avant, mais pourtant… Allen se sentait plus à l'aise maintenant que c'était mutuel, de ne plus être le seul à prendre du plaisir grâce à l'autre alors que ça n'aurait pas été leur premier choix sans l'influence du lien. De ne plus être le seul à s'abandonner un peu. Il gardait cela pour lui, car il voyait bien que ce n'était pas le cas de Kanda. Il le comprenait. Bien que pour sa part, ça avait été pire, perdre le contrôle devant un autre était toujours gênant. Surtout pour l'alpha, avec son tempérament, ça se devinait aisément. Quand bien même Kanda l'avait choisi, en avait envie, Allen était dans le même cas mais ce n'était pas un désir naturel. Il finissait par le devenir à force des phéromones, et c'était à s'y perdre. Kanda aurait sans doute besoin de temps avant de s'y habituer. L'important était, aux yeux de l'oméga, qu'en faisant ça, ils étaient tous les deux mieux. Pas que lui. Ça deviendrait sans doute moins difficile pour Kanda de supporter ses phéromones avec ce qu'il faisait, s'ils ne couchaient pas ensemble.

Ils en avaient reparlé . En oubliant les préservatifs que l'infirmière leur avait donnés, de ce désir que le lien rendait palpable, ils se contenteraient des caresses. Aller jusqu'au bout, ils le voulaient malgré eux, mais ce n'était pas indispensable. Ils partageaient leurs odeurs, avaient du contact physique et passaient le temps ensemble autant que faire se pouvait, c'était suffisant. Allen espérait simplement que Kanda finirait par se détendre lors des crises. Il essayait de le rassurer, mais comme l'alpha n'était pas de ceux qui aimaient recevoir des paroles réconfortantes, n'aimant pas être perçu en position de faiblesse, c'était passablement compliqué. Ça n'empêchait pas qu'ils se rapprochaient au travers de ce qu'ils partageaient, de la confiance qu'ils se faisaient mutuellement. La gêne avait fait prendre une certaine distance au brun, mais une distance qui n'était pas belliqueuse ou froide, juste réservée.

Il répondait un peu moins aux piques d'Allen après ces moments, participait moins longtemps aux chahuts avant de s'arrêter, mais il n'avait pas arrêté complètement. Rien que ça montrait qu'il ne lui en voulait pas, sinon, il se serait tout bonnement fermé. Allen commençait à comprendre que Kanda donnait ou reprenait, mais qu'il n'y avait pas de juste milieu pour interpréter son attitude. Quoiqu'il donne, ça allait. Si ça n'allait pas, il ne donnait plus rien. Le blandin se doutait qu'une fois que Kanda serait plus habitué, que sa fierté se sentirait moins lésée, ce serait sans doute mieux qu'avant, en termes d'entente et de proximité. Pour ça qu'il en avait hâte. Allen se morigénait et se sentait imbécile, mais avec tout ce qu'ils traversaient, même si ce n'était que pour cette fois, même si ça ne se reproduisait jamais et qu'ils ne garderaient rien de cette entente… Il avait le droit d'apprécier Kanda, bon sang.

Allen se retrouvait encore à se faire ces réflexions, qu'il s'était déjà faites et qu'il avait déjà réalisées. C'était ce qui faisait qu'il allait mieux : dans tout ça, il pouvait se reposer, se ressourcer, se sentait protégé et il obtenait du réconfort. Du soutien, un appui. Le sentiment d'étrangeté était encore là, mais il décidait de ne plus avoir honte. Un sentiment de doute porteur d'irritation lui soufflait qu'il n'était pas quelqu'un comme ça. Et c'était vrai. Sauf qu'il en avait le besoin. Si ce n'était que pour quelques jours, ça ne le dérangeait pas. Ce serait seulement problématique s'il restait toujours comme ça, mais Allen avait du caractère, il était fort et tenace, il avait juste besoin de lâcher prise pour mieux se relever, comme tout être humain. Ça se traduisait comme ça chez lui, comme ça aurait pu se traduire autrement dans un autre contexte. Il était dans celui-là, donc il ne pouvait pas savoir.

Peut-être que le plus dur n'était pas passé, Allen avait entendu dire que les derniers instants des chaleurs étaient toujours les plus difficiles, car le besoin atteignait son paroxysme… Mais ils en avaient bientôt fini avec ça. Ce serait derrière eux.

Quand bien même le contexte ne restait résolument pas des meilleurs, l'entraide que Kanda et lui partageaient était, enfin de compte, bien plus que tout ceux qui louaient et recherchaient l'amour du lien auraient pu espérer. Parce qu'ils ne s'aimaient pas, parce qu'ils n'avaient rien pour fonctionner ensemble, qu'ils ne s'entendaient que difficilement avant tout ça, que le lien avait détruit leur relation plus qu'autre chose, mais c'était eux qui l'avaient renforcée, par leurs choix. Ce qu'ils avaient abandonné au lien, ils l'avaient fait car ils n'avaient pas le choix, mais, Allen voulait le croire, en restant relativement eux-mêmes, en ayant fait au mieux. À cause du contexte dans lequel elle naissait, c'était pour ça que leur amitié n'était peut-être pas viable. Mais elle était. Elle aurait pu servir d'une base à quelque chose d'autre. À quelque chose qui dépassait le lien.

Et ça, dans son refus de se plier aux règles face à sa condition et du lien, Allen aimait que leur amitié de circonstance puisse fonctionner pour autre chose que les influences, parce qu'il y avait quelque chose entre eux qui leur permettait de s'entendre. Que le lien, malgré les suggestions, ne l'emporte pas sur eux. Des sentiments intempestifs étaient là, le blandin savait pourtant les voir et les différencier des siens. Tant qu'il y avait ça, il était gagnant sur ses chaleurs. Il l'avait décidé, qu'après tout ça, il avancerait. Il serait fort, et il affronterait l'avenir. Pour l'heure, Allen décidait de tirer profit de son état, de sa faiblesse, pour prendre le recul et le repos que réclamaient son esprit et son corps.

Kanda et lui échangeaient encore leurs odeurs en cet instant, tout en lisant, chacun aux prises avec ses pensées internes. L'Anglais appréciait cette chaleur entre eux, ce cocon de bien-être. S'étant perdu en pensées, les mots sur la page devant lui devenaient transparents. Bientôt, il se sentit piquer du nez, remua légèrement dans le bras de l'Asiatique qui le tenait sans trop d'emprise, pour les laisser tous les deux libres de leurs mouvements, et il s'endormit sans plus de temps.

Après s'être débarrassé du livre tombé entre eux, Kanda rehaussa Allen contre lui. Si Moyashi était crevé, il allait bien mieux qu'hier. Kanda était satisfait. Vu comme il avait été éprouvé dernièrement, ça ne changerait pas en un jour, mais ça pouvait s'améliorer petit à petit. Chassant le sentiment attendri qui le frappait en coulant un regard sur le blandin, le visage coincé entre son bras et son flanc, bouche entrouverte et l'air bien heureux, Kanda voulut arrêter de penser. Pour l'heure, c'était le mieux à faire. Il reprit sa lecture. Une lente irritation ne le quittait pas, parce que merde, l'oméga faisait chier à être mignon. Puis ce qu'ils faisaient ensemble le gênait, bien sûr. Il devait admettre, et c'était la raison pour laquelle il avait accepté, ça le calmait relativement et il en avait eu envie. Ça le faisait suffisamment chier comme ça, mais devant ce qu'il avait failli faire à Allen, il se disait que c'était la seule solution pour ne pas exploser sous la frustration. Il préférait s'abaisser que de violer l'oméga, qui comptait sur lui, dans ses pulsions bestiales.

Ce n'était pas seulement car le gamin comptait sur lui. Peut-être qu'en oubliant le rien à foutre dans lequel s'obstinait l'alpha, ça avait une certaine valeur. Il ne voulait simplement pas briser ses promesses et agir comme un enfoiré alors qu'il s'était engagé à prendre soin d'Allen. À l'aider. Pas à lui faire du mal, ni à empirer la situation. Seulement, Kanda craignait toujours l'afflux de phéromones, il avait peur que ça lui fasse perdre le contrôle malgré tout. Mais pour le moment, le Moyashi était tout contre lui, pelotonné, semblant innocent, alors Kanda n'avait pas de mal à freiner le désir. Ce sentiment de tendresse à la con, en revanche, refusait de partir.


Allen s'agitait dans son sommeil, comme souvent. Il murmurait, se débattant avec lui-même, et Kanda entendait des noms, dont 'Mana'. Il se rappelait que c'était le nom du père adoptif de l'oméga. Les récents événements avaient réveillé chez lui la douleur de la perte. Kanda pouvait y compatir, sincèrement. Lui aussi avait toujours mal à cause d'Alma. Certaines personnes et certains actes ne disparaissaient jamais vraiment. S'attacher à un individu faisait mal. Bien pour ça que Kanda refusait de s'attacher réellement à Allen, ou à qui que ce soit. Alma lui avait servi de leçon. Ce n'était pas pour lui, toutes ces conneries. Il ne pouvait pas se le permettre. Cette faiblesse… S'offrir lui-même à la blessure… Kanda ne voulait pas ça. Malgré lui, il sentait que sa volonté, à cause du lien, avait tendance à faiblir. Peut-être pas qu'à cause du lien, en fait. Au départ, il avait vu Allen comme un type qui lui rappelait Alma, mais sans plus. S'il l'avait déjà pensé, le connaître faisait qu'il découvrait qu'Allen aurait été un oméga qu'il aurait pu accepter, si la vie avait été autre. Ce contre quoi il s'insurgeait au départ lui revenait au travers du visage. Oui, passer du temps avec Moyashi, surtout avec tout ça, avait créé quelque chose entre eux.

Kanda choisissait de l'ignorer, mais sachant qu'il ne pouvait pas rejeter Allen ou s'en éloigner dans les circonstances, il ne pouvait pas l'occulter totalement. Peut-être qu'une part de lui n'en avait pas envie et se plaisait là-dedans. Peut-être qu'un arrêt de cette solitude punitive et que le contact de l'oméga le déridait. Peut-être bien. Kanda ne comptait pourtant pas l'accepter entièrement ni s'y soumettre. Même s'il laisserait gagner ces sentiments tant que c'était encore pour le bien-être d'Allen.

Doucement, il posa une main sur l'épaule de l'oméga, et remarqua qu'il tremblait compulsivement contre lui. Toujours en douceur, en se mordant d'abord l'intérieur de la joue et se maudissant lui-même, il déposa un baiser sur le front d'Allen. Ses phéromones négatives se dissipèrent un peu. Kanda poussa un soupir. Comme à chaque fois, il se calmait avec Moyashi. C'était, comme toute cette saloperie de situation, un mal pour un bien. L'oméga souhaitait qu'ils n'y fassent plus attention, il le lui avait répété, car c'était comme ça, mais Kanda savait qu'il n'y arriverait jamais complètement. C'était chiant. Vraiment chiant. Seulement, pour les mêmes raisons qui faisaient qu'il ne repoussait pas l'oméga, il s'y laissait effectivement aller. À peine, juste un peu. Déjà trop à ses yeux.

Quand l'oméga menaça de se remettre à gémir, Kanda le secoua, cette fois. Allen finit par se calmer.

Près d'une heure plus tard, il émergea. Dans une très vague inquiétude de mise, Kanda parla :

« Tu murmurais un nom, » fit-il, Allen se frottant les yeux sans comprendre. « Mana. C'était ton père, non ? »

Allen eut l'air surpris qu'il s'en soit souvenu. Il déglutit en hochant la tête, puis soupira.

« Je faisais sans doute un cauchemar. » Devant le regard scrutateur de Kanda, il ajouta : « Ne t'inquiète pas, je vais bien, c'est juste un rêve. Mon inconscient a l'habitude de travailler, ça ne va pas passer comme ça. »

Le blandin eut un rire nerveux. Son regard se perdit dans le vide, puis il le posa sur le livre que tenait Kanda entre ses mains. « Ce n'est pas comme dans un bouquin où on change d'état d'esprit du jour au lendemain… La vie est plus compliquée. Mais ça va aller. »

Le Japonais hocha la tête. Dans le fond, sans qu'il n'ait besoin de le dire, Kanda se doutait que ce qu'ils avaient fait avait été suffisant pour remonter un tant soit peu le moral d'Allen. Par ces questions, il avait simplement tenu à le vérifier, pour le cas où. Effectivement, ça n'allait pas changer du jour au lendemain. Il l'avait dit au gamin : lui parler n'allait pas changer sa vie. Rien ne changerait sa vie, à part lui-même et les chemins qu'il emprunterait. Seulement, ça le débarrassait. Allen souriait, content de voir que Kanda ne lui demandait pas plus d'explications et qu'il n'avait pas à en rajouter. Intérieurement, Kanda se demandait s'il ne s'était jamais réellement ouvert à quelqu'un avant, car si le Lapin ou Lenalee avaient eu connaissance de son mal-être, ils l'auraient encore plus couvé qu'ils ne le faisaient déjà. Ou même à quelqu'un d'autre, comme le gamin se faisait facilement des amis. Kanda pressentait que ce n'était pas le cas, en plus de l'avoir entendu de la bouche d'Allen. Étrangement, il attribuait une certaine valeur à ça, tout comme, étrangement, il en était presque… touché. C'était de la connerie, mais quelque chose en lui appréciait de loin que le gamin s'offre à lui. Son esprit, plutôt que son corps. Le corps était, néanmoins, ce que le lien lui donnait envie d'obtenir, si Kanda se trouvait à mieux apprécier la dimension spirituelle de leur relation.

Allen et lui avaient des rapports que l'on aurait pu qualifier de musclés. Ils communiquaient plus par les gestes et par les engueulades que par les mots. Sans le savoir, ils étaient deux à penser, et pas pour la première fois, qu'être capable d'un peu plus n'était pas désagréable. Depuis que lien les avait réuni, ils avaient l'un et l'autre un besoin de respirer, d'ignorer la tension que leur grossissait le lien en plus du fardeau de leurs propres vies.

Le blandin s'étira et se repoussa de la proximité de Kanda. Il demanda de l'eau. Après cela, il sembla bien réveillé et plus guilleret, Kanda le remarqua tout de suite. Allen sembla hésiter à parler.

« Tu sais, Kanda… »

Interpellé, ce dernier écouta.

« Tu as toujours vu juste à propos de moi. Je porte un masque. » Allen eut un fin sourire. « J'avais l'impression que tous les jours, je l'enfilais en cachant mes véritables sentiments. C'est sans doute ça qui m'a fait perdre pied… Ça ne m'allait simplement plus, avec la tournure qu'ont prises les choses jusqu'à maintenant… J'ai enfin pu dire ce que je pensais, et enfin pu parler de choses dont je n'aurais jamais cru parler. Je crois… » Une gêne était dans sa voix, et si Kanda aurait cru qu'il baisserait la tête, l'adolescent raffermit son regard. « … que j'avais besoin d'être vraiment moi. Alors… Je me sens libre. »

Cette confession était lourde de sincérité. Kanda observa un silence.

« T'étais pas obligé de dire tout ça, Moyashi. J'avais compris.

—Je le sais. Ça fait partie de ce qui me tranquillise, aussi. Mais j'avais juste envie de le dire. »

Le doux sourire qui le visait déstabilisait à peine l'alpha. Encore une fois, le brun observa un silence, au bout duquel il finit par déclarer :

« Si porter ce masque t'épuise tant, enlève-le. Avec ou sans, tu restes un putain de Moyashi chiant, mais t'es pas pire quand tu l'enlèves. Ça te va peut-être mieux.

—Qu'est-ce que tu veux dire, Kanda ? »

Le Japonais eut un claquement de langue irrité. Allen le dévisageait.

« Rien.

—Je ne peux pas l'enlever tout le temps, » répartit l'oméga, laissant tomber la digression inutile, « de toute façon… Des fois, je suis obligé de le porter.

—Pas ici, » trancha Kanda avec un naturel qui l'étonna lui-même.

Allen lui offrit un long regard.

« Non, pas ici. Je ne compte pas le porter ici. Pas avec toi. »

Cette phrase eut un écho bizarre chez l'Asiatique. L'Anglais dut s'en rendre compte puisqu'il eut un petit rire nerveux.

« Je veux dire, après tout ça, ce serait ridicule. Et tant que je suis là, que tu t'occupes de moi, j'ai besoin d'être libre. »

L'oméga parlait honnêtement, les paroles résonnant encore en Kanda. Il était troublé en réalisant que l'oméga lui faisait assez confiance pour ça, troublé d'être en position d'accepter cet étrange rapprochement entre eux. Allen poursuivit :

« Rassure-toi, je ne compte ni profiter de tes attentions ni trop m'appuyer sur toi, mais juste ne plus m'inquiéter et ne plus avoir peur. C'est le mieux, non ? »

Kanda ne pouvait qu'être d'accord. Son silence fut approbateur. Allen but une gorgée d'eau, s'avançant doucement contre lui. Kanda tendit alors la main, dans un réflexe dû au lien qui lui échappa totalement. Il l'approchait du crâne de l'oméga, mécaniquement, dans l'idée d'y emmêler ses mèches, comme il se surprenait maintenant à le faire quand l'oméga le caressait. Il s'arrêta pourtant, son bras retournant aussi sec où il était posté, le long de son corps, alors que sa mâchoire se tordait sous l'incompréhension et la colère. Ce foutu lien.

Allen avait bien remarqué son geste. Il soupira.

« Si je ne porte plus mon masque, ne porte pas le tien. Arrête de te restreindre. Tu allais me caresser le crâne. Fais-le, Kanda. »

Kanda ne bougea pas sa main, ne répondit pas. Non, hors de question qu'il fasse ça. Il ne pouvait pas ne pas se restreindre. Pas quand ils commençaient à s'entendre comme ça, comme deux êtres proches, que ce n'était pas le lien, et certainement pas quand ça devenait déjà bien trop pour lui. Allen soupira encore.

« Si je te demande, est-ce que tu vas le faire ?

—Va te faire foutre.

—Fais-le, s'il te plaît. J'ai besoin de contact de toute façon.

—Putain, Moyashi !

—Caresse mon crâne, s'il te plaît, Bakanda. »

Il le défiait, le petit fourbe. Kanda prit une inspiration et attira brusquement son corps contre le sien, l'enserrant, et sa main glissant dans ses cheveux, à l'arrière de son crâne. Ce n'était pas exactement ce qu'il avait demandé, bien pour ça qu'il l'avait fait, mais comme ça, le blandin avait son contact et il lui foutrait la paix. Kanda n'aimait toujours pas ça. En fait, c'était même plus qu'il avait demandé. Mais le corps chaud de Moyashi… Ce n'était peut-être si mal. Il commençait peut-être à s'en foutre, finalement.

« T'es bien, comme ça, connard ?

—Ouais. »

Toujours cette voix souriante. Fâché, Kanda se sentit obligé de rajouter une couche en râlant :

« T'es qu'un p'tit enfoiré, Moyashi, tu le sais ?

—Tu en es un grand, toi, Bakanda. »

Le kendoka serra les dents. Bordel, ce que le gamin pouvait l'irriter.

Les odeurs d'Allen commencèrent bien vite à s'emballer, et Kanda se sentit réagir. Il caressait sans le vouloir les cheveux du blandin, et inspira sans pouvoir se contenir les phéromones qui déferlaient dans ses narines. Allen recula de son torse et leva les yeux sur lui, le rouge aux joues. Il se mordillait la lèvre. Rien que la vision menaça d'exciter Kanda. Ce n'était définitivement pas normal que le Moyashi l'excite comme ça, que seul son visage suffisse pour lui donner ces envies charnelles. Putain de chiasse. Les phéromones s'installaient, ils sombraient davantage sous leurs emprises qu'il y a encore un ou deux jours, il fallait s'y attendre.

Le kendoka rugit intérieurement, impuissant. Il ne pouvait pas lutter. Son corps réagissait lui aussi. Son pénis commençait à se gorger de sang, il le sentait, et la proximité d'Allen n'arrangeait rien.

« On… On le fait ? demanda Moyashi, parlant des attouchements.

—Ouais. »

Kanda ne pouvait pas refuser, pas plus qu'il ne le voulait. Bien au contraire. Le blandin hésita.

« Peut-être qu'on devrait se déshabiller tous les deux ? Tu m'as déjà vu nu et je ne te regarderai pas si ça te gêne. »

L'épéiste haussa un sourcil. Qu'est-ce qu'il lui sortait encore ce…

« Pour ne pas se tâcher, Kanda. On passe notre temps à nous changer et à changer les draps. Alors… »

Pas faux. Kanda se fit violence, et acquiesça.

« Ouais, t'façon je m'en fous. Je suis pas pudique, contrairement à toi. »

Allen haussa les épaules. Il commença à s'enlever ses vêtements, Kanda considérant les siens, n'osant paradoxalement pas faire de geste. Ça faisait vraiment trop intime… Se dire qu'ils se déshabillaient tous les deux pour se toucher… Kanda ne pouvait pas s'empêcher d'être irrité en pensant qu'ils ressemblaient à un jeune couple en train d'expérimenter la sexualité, depuis que les contacts étaient mutuels. Au détail près qu'ils étaient un alpha et un oméga liés l'expérimentant sans qu'ils ne soient ensemble. Une part de lui s'en moquait, mais avec certaines de ses pensées, certains de ses actes… Le lien devenait lui aussi plus fort. Comme s'ils étaient sous l'emprise d'une substance illicite, de quelque chose qui agissait profondément sur leurs êtres, ils se gangrenaient et s'abandonnaient car lutter empirait le tout.

Kanda n'était toujours pas prêt à faire d'Allen son oméga, pas plus qu'il ne commençait à l'aimer. Fallait pas déconner. Il était plus proche de rentrer en rut et avait découvert qu'il était attaché à lui, mais il n'allait pas tomber amoureux en trois-quatre jours. Le réel sentiment d'attachement qu'il refoulait était exploité par le lien et amplifié. Allen lui avait glissé ce matin qu'il avait l'impression que le lien le droguait, comme ses médicaments qu'il renâclait à avaler. Ils en avaient de plus en plus marre et étaient deux à en souffrir. Au risque que ses pensées prennent un revers répétitif, Kanda voulait se battre. Se battait encore. Entre abandonner un peu et se voir arracher beaucoup, le choix était vite fait. Mais ce n'était pas plus facile.

En caleçon, Allen coula un regard sur lui. Il portait encore un de ses débardeurs et pantalons noirs assortis, ses pieds nus croisés devant lui, jambes pliées. Il n'avait toujours pas entamé le moindre geste, ne faisant que le regarder. L'oméga était gêné, et l'alpha le sentit en prime. Il retourna bien vite cela contre lui :

« Qu'est-ce que tu attends ? Tu es timide, en fait, Bakanda ?

—Va te faire foutre, putain ! »

Kanda ôta ses vêtements avec précipitation, piqué dans sa fierté.

Allen déglutit en contemplant sa nudité. Son corps musclé, à qui le sien n'avait certes rien à envier, mais ça n'empêchait qu'il était beau à voir… Et… Bon sang. Allen s'étrangla avec sa salive. Sans être particulièrement énorme, le pénis du brun ne ressemblait vraiment pas au sien. S'il s'en doutait, le voir... Allen bégaya :

« C'est bizarre, on dirait vraiment que tu as deux paires de… »

Une espèce de renflement arrondi sur la base du sexe rappelait en effet les testicules, donnant au pénis l'aspect d'une poire. Il l'avait déjà senti avec sa main. Ce n'était pas énorme, mais assez imposant, et le blandin ne pouvait s'empêcher de se demander si ça ferait mal en cas de pénétration. Ce ne serait pas son problème, de toute façon. Le brun grogna, visiblement gêné :

« J'suis un alpha, débile, on est faits comme ça ! Puis je t'ai pas demandé de commentaire sur ma bite, bordel, Moyashi, j'en ai pas fait sur la tienne !

—Oui, mais je n'ai jamais vu le sexe d'un alpha avant toi, Bakanda, ça m'étonne, c'est tout ! »

L'oméga rougissait furieusement. Kanda tempêtait encore :

« Moi non plus, j'avais pas vu la bite d'un autre oméga que toi, et j'ai fermé ma gueule !

—Ouais ben excuse-moi, je dirai pu rien ! »

Kanda allait ajouter quelque chose, le visage contracté de colère, mais Allen leva les mains en signe d'apaisement.

« Ne t'énerve pas, Kanda. On ne va pas se disputer maintenant, ça serait vraiment stupide. Je ne voulais pas te gêner. »

Allen n'aimait pas s'excuser envers Kanda, surtout quand il le taquinait, mais voyant que ce dernier le prenait apparemment assez mal, Allen jugeait que se disputer à ce moment précis n'était vraiment pas bon. En d'autres circonstances, il aurait bien continué les joutes verbales, mais dans un moment si intime…

Kanda nia.

« La ferme, je suis pas gêné !

—C'est normal de l'être, Bakanda.

—J'ai dit la ferme ! »

L'oméga abandonna. En fait, il était excité. L'alpha l'attirait. Il se sentait étrange, un instinct s'éveillait en lui et il commençait à avoir des envies, des pensées qui n'étaient pas les siennes. Qui n'auraient pas dû être les siennes. Ce sexe en érection face à lui… Il était tendu, entre l'envie de le ressentir en lui et celle de le goûter. Ce n'était pas la première fois, lorsque Kanda jouissait dans sa main, qu'il se demandait quel goût avait son sperme. C'était presque animal et la pensée l'embarrassait furieusement. Si Kanda avait été son alpha, qu'ils étaient un couple, ce genre de pensées auraient pu être normales. Mais son instinct prenait le pas sur lui. En s'aidant l'un et l'autre, ils s'empêchaient d'être frustrés au point de ne répondre de rien, mais les envies s'installaient de toute façon. Comme Kanda était proche d'entrer en rut, les phéromones de l'alpha se répandaient avec autant d'ardeurs que les siennes. Leurs phéromones se répondaient. Allen maîtrisait de moins en moins ses propres désirs, et ils se transformaient, révélant une part de lui-même que le jeune oméga ignorait.

Avoir cette envie… Il savait ce qu'était une fellation. Vu le milieu qu'il avait fréquenté, il avait parfois entendu des bruits de couloirs et des ragots qu'il aurait préféré ne pas entendre. Y compris de son propre maître. Allen était un peu refroidi de penser à lui dans un moment pareil, mais il avait le souvenir de ce dernier lui disant mot pour mot que c'était le plaisir de l'homme. Si à l'époque, il s'était dit que son maître n'était qu'un vieux pervers et que ce genre de choses l'écœuraient car il n'était encore qu'un jeune adolescent, maintenant… Ça le rendait inévitablement curieux sur ce que ça serait de le ressentir lui-même, étant aussi un homme, mais dans une pulsion primale d'apporter du plaisir à l'alpha, il avait envie d'essayer ça.

Parce que Kanda aurait dû être son alpha. Que son instinct lui soufflait qu'il était à lui. Pour un oméga, ça paraissait étrange, mais Allen avait une sorte de possessivité dominante. Parce qu'il n'était pas un oméga soumis, de toute façon. De là à penser que Kanda lui appartenait…. Ce n'était pas vrai, quand bien même ils auraient été ensemble… Mais ces pensées étaient là, à cause du lien.

Les chaleurs étaient en train d'avoir raison d'eux. Lui le premier.

« Est-ce… » Allen déglutit difficilement, chassant ses pensées, « est-ce que je commence… ou tu commences ? »

L'alpha inspira subrepticement.

« T'es sûr que tu le veux ? T'es vraiment pas obligé de me soulager.

—Je le sais. J'en ai envie, Kanda. Tu poses la question à chaque fois.

—Tu faisais pareil que moi avant, connard. »

Allen regarda Kanda détourner le visage et fut sûr qu'il avait pris quelques couleurs. Il s'en amusa, de manière peut-être stupide.

« Bon, alors je vais le faire. Tu te laisses faire, Bakanda ? »

Kanda hocha la tête. Récalcitrant, mais il obtempérait. Allen se mit au-dessus de lui, de manière à avoir son visage face au sien. Hésitant, doucement d'abord, il baisa sa joue. Kanda se raidit.

« Putain, qu'est-ce que…

—T'as dit que tu te laissais faire. Attends. »

Allen descendit dans son cou, maladroitement. Baisant de nouveau la peau, il sentait Kanda toujours raide, mais s'il ne réagissait pas, sa peau était chaude et il sentait clairement son torse se soulever. Preuve qu'il lui faisait de l'effet. Allen ne voulait pas s'en enorgueillir, mais ce maudit instinct d'oméga s'en agitait. Il baisa plus bas, encore. Il essayait d'exciter l'alpha et de le faire se sentir bien, comme s'il avait réellement été sien. Kanda le touchait de la même façon, quand c'était lui qui le soulageait. Allen était bien placé pour savoir ce qu'il avait enduré en se retenant si longtemps, et il voulait l'apaiser. Il l'avait dit plus d'une fois à Kanda, il savait qu'il ne lui devait rien. Il n'était pas obligé, Allen ne voyait absolument pas ça comme une obligation. C'était un choix. Ils se désiraient.

C'était gênant, ce n'était pas normal pour eux de ressentir ça l'un envers l'autre, mais puisque ça arrivait, ils avaient le choix. Allen y succombait certes, mais en ayant le contrôle de lui-même, de ses actes. Il préférait que ça se passe comme ça, lui donnant sciemment du plaisir à l'alpha, plutôt que ce dernier ne perde le contrôle faute d'avoir refoulé ses pulsions ou que ce soit son cas à lui.

Il n'avait pas honte de ce qu'il faisait. Car après tout, si son corps était en chaleur, il était quasiment adulte. Il était maître de ses réactions, de son corps, et de ses désirs. Il ne laisserait pas le lien lui enlever, pas plus que les chaleurs. Il voulait donner du plaisir à Kanda, il le choisissait. Alors il le faisait.

Il se mordilla les lèvres un court instant, et se mit à embrasser les clavicules du brun, jusqu'à ses pectoraux. Kanda demeurait raidit, sa respiration s'emballait en lui si son physique n'en délivrait rien. Allen se surprenait à aimer ça. Percevoir ça par contact à défaut de le voir directement. L'alpha n'était, peu importe qu'il se contrôle, pas insensible à ce qu'il lui faisait, c'était ce qui lui importait. Timidement, Allen prit son téton droit en bouche. Kanda tressauta clairement sous lui. Amusé, le blandin retint un sourire, se doutant que l'alpha n'apprécierait pas. Il tétait doucement, la langue léchant le bout, s'amusant intérieurement des maigres tressautements de l'alpha si stoïque. Du droit, il passa au gauche.

« Moyashi, putain…

—Ça ne te plaît pas ? »

Allen s'était arrêté, dévisageant l'alpha.

« C'pas ça… Putain, tu fais des trucs bizarres… Je pensais que t'allais juste me branler, qu'est-ce que tu fous ? »

Le blandin s'arrêta encore, envahi de doute. Il ne savait pas ce qu'il fabriquait, ou au contraire trop bien. Son corps et son instinct agissaient de lui-même. Allen savait que les phéromones le contrôlaient. Il n'arrivait pas à leur échapper. Tout ce qu'il voulait, c'était que l'alpha ait du plaisir et lui faire du bien. Pour le soulager, et parce qu'il était si mignon à chaque fois qu'ils… Bon dieu. Bien sûr qu'il était excité et que ça finissait par atteindre son raisonnement… Il était en chaleurs, après tout. Les rumeurs avaient raison. Les derniers jours étaient les pires. Et les phéromones de Kanda n'avaient jamais sentis si bon…

Allen se mordit le bout de la langue, voulant se reprendre. Il siffla entre ses dents sous la douleur.

« Il y a juste… quelque chose que j'ai envie d'essayer… Est-ce que tu veux bien me laisser faire ? Je te promets que tu vas apprécier.

—J'comprends pas ce que tu fais, Moyashi. Essayer quoi, bordel ?! » Kanda s'écriait, agacé.

Allen soupira. Il n'était même pas sûr de le faire vraiment, tout en ayant le très étrange besoin d'essayer.

« Y a rien à comprendre, tu verras… Laisse-moi simplement faire, tu veux bien ? Je ferai de mon mieux. »

Sa timidité, due à l'inexpérience, ressurgissait pourtant. Allen sut encore plus que dans sa détermination à donner du plaisir à l'alpha, il était définitivement influencé par les phéromones de Kanda, par son désir pour lui. Il commençait à comprendre ce que devait ressentir l'alpha. C'était fort. Avec les chaleurs qui tapaient sur son cerveau, il était encore moins en état de s'y refuser. Il était quand même toujours capable de réfléchir, toujours capable de savoir ce qu'il voulait faire. Et il le voulait... Baissant la tête, baisant le ventre puis le bas-ventre du brun, il rencontra la toison sur son pubis. Elle n'était pas particulièrement importante, un peu comme chez lui. Ils étaient des jeunes hommes, de toute manière. Hésitant, faisant bientôt face au pénis de Kanda après quelques baisers, il déglutit. Il ne l'avait pas qualifié d'énorme, mais il n'était pas tout petit non plus. Kanda cessa de le laisser faire et repoussa sa tête, le visage courroucé. Ses traits indiquaient qu'il commençait à comprendre.

« Moyashi, réponds-moi et explique-moi ce que t'es en train de branler ! »

Sous le coup de la gêne, Allen s'énerva à son tour :

« Bon sang, ne me force pas à le dire, Bakanda ! Me dis pas que tu sais pas ! »

Le blandin s'irritait, plus rouge que jamais. Kanda eut l'air de celui qui reçoit un seau d'eau froide, son visage s'écarquillant momentanément.

« Bordel, t'es sous l'emprise des phéromones, Moyashi ? »

Allen étouffa un rire.

« Je crois que oui. Mais je sais ce que je fais, ne t'en fais pas. On dirait moi quand je m'inquiétais de te forcer. Tu m'engueulais. Laisse-moi faire. Tu n'en as pas envie, Kanda ? »

Kanda se tut. Il ne refusait pas. Dans le doute, le blandin s'arrêta quand même, jetant un œil à son érection. Ses baisers l'avaient, semblait-il, galvanisé. Son membre était fièrement dressé. Cette excroissance de chair rougeâtre au niveau du gland… Allen se demanda pour la deuxième fois ce que ce serait de le ressentir dans sa bouche, ou encore à l'intérieur de lui.

Kanda coupa court à ses questionnements internes.

« Bordel, sans déconner, tu comptes vraiment me sucer ? C'est ça, que tu veux faire ? »

L'alpha paraissait estomaqué, aussi l'oméga baissa la tête.

« O-Oui.

—Moyashi, » s'énerva Kanda, prenant une grosse voix moralisatrice, « t'es complètement sous l'emprise des phéromones, tu devrais pas… »

Allen en avait marre de ça. D'accord, il était l'oméga en chaleurs, il était faible et pas très à même de rester cohérent, peut-être. Kanda aussi. Mais justement. Pourquoi c'était toujours les omégas qui étaient responsables de tout ? Pourquoi Kanda le sermonnait de vouloir lui apporter du plaisir ? Comme si c'était de sa faute s'il était esclave de ses pulsions, comme si c'était de sa faute si Kanda se laissait faire ! Le blandin fronça durement les sourcils.

« Si tu refuses, refuse, c'est toi que ça concerne et je ne ferai seulement que ce que tu veux. Si tu acceptes, ne dis pas que c'est parce que je suis contrôlé par tes phéromones, parce que toi aussi tu es contrôlé par les miennes ! Ne me laisse pas tout assumer tout seul. »

Kanda souffla.

« C'est pas ça, Moyashi ! Putain, tu sais bien que j'ai envie autant que toi. Mais je veux être sûr que tu fais pas un truc que tu vas regretter après.

—Je suis en chaleurs, je suis excité tout le temps, alors oui, j'en ai envie. Je n'en aurais pas envie sinon, c'est vrai, mais je veux le faire. C'est quelque chose que tu ne vas pas aimer, et ne te fâche pas, mais tu es mon alpha. Mon instinct le sait, il veut réagir comme si j'étais ton oméga. Le tien fait ce genre de choses, non ? » Kanda s'apprêta à gueuler, Allen sut qu'il allait le faire, mais il contra : « Ne le nie pas. Alors… Kanda… Laisse-moi te faire te sentir bien, s'il te plaît. J'en… J'en ai tellement envie… » souffla Allen. Il s'étouffait presque avec sa salive, et il perdait ses mots. « C'est… c'est juste impossible à ignorer. »

Kanda se tut, encore. Allen resta dans le silence lui aussi. C'était si gênant pour lui d'avouer que les phéromones le dévoraient. Et ils n'arrêtaient pas d'avoir ce genre de conversation. Maintenant qu'ils dialoguaient plus facilement, Allen exprimait plus naturellement ce qui le gênait avec le lien. Kanda, quant à lui, se sentait visiblement plus libre de râler à l'encontre du lien en réponse à ses remarques. En tant que liés, être 'amis', discuter des changements qu'ils encourraient… C'était vraiment important pour le blandin. Parce qu'ils avaient besoin de comprendre, mais qu'ils n'avaient d'emprise sur rien. La communication était cruciale pour constituer un début.

Allen redemanda :

« Est-ce que tu veux qu'on essaie ?

—Putain, je… » Kanda finit par soupirer, « Ouais… »

L'alpha en était choqué. Ça, laisser libre cours aux phéromones, au lien, c'était ce contre quoi il protestait. Ils protestaient contre ça. Quand Allen disait qu'il le faisait à cause de son instinct, que Kanda réagissait à cause du sien… Ça lui mettait les nerfs en boule, parce que c'était vrai, et qu'il ne le voulait pas. Mais, il y avait toujours ce mais, cet affaiblissement interne, ce besoin de lâcher prise, d'abandonner, qui le contaminait. Kanda avait agréé avec Allen sur le fait qu'ils pouvaient laisser libre cours à certaines pulsions, parce qu'il allait exploser s'il retenait tout et s'il pétait des colères internes à chaque fois que quelque chose l'énervait. Ça… Peut-être qu'il pouvait l'accepter. Il ne voulait pas profiter de l'oméga et abuser de son état, mais s'énerver contre lui ne paraissait pas indiqué non plus, si Allen était celui qui tenait à essayer. Gêné, l'alpha se dit qu'il le lui ferait aussi, dans ce cas. Histoire de rendre ce qu'Allen lui donnait, d'instaurer une égalité. Aussi platonique et, regrettablement, érotique que soit ce moment, Kanda était furieusement gêné.

Moyashi lui avait plusieurs fois glissé de se détendre pendant qu'il le touchait. Il allait avoir du mal si…

Kanda s'étrangla avec sa salive. Allen venait de saisir son membre. Il approchait sa bouche du bout, sa main faisant un va-et-vient, sa langue pointant. Elle goûta, le souffle d'air percuta son sexe… L'alpha eut du mal à ne pas gémir, surpris par la sensation qu'il n'avait jamais expérimentée auparavant. Allen ne fit pas plus de mouvement, le branlant, expression confuse. Kanda attendait, ne disant rien pour ne pas le presser s'il changeait d'avis et pour le laisser faire à son rythme. Finalement, le blandin commença à prendre confiance. Il baisa le gland, ses lèvres fines s'entrouvrant et… merde… Rien qu'avec ça, Kanda ressentit un frisson de plaisir. Il était sensible ici, les phéromones l'excitaient en plus des stimulations qu'il recevait.

L'oméga le prit en bouche, plissant les yeux, comme curieux de la sensation et prêt à se retirer. Brusquement plongé dans son humidité buccale, Kanda se mordit violemment la lèvre. Honnêtement, il espérait presque qu'Allen ne se rétracterait pas. Ça l'emmerdait d'être dominé par ses pulsions et le plaisir sexuel, mais il n'arrivait pas à y couper. Comme le reste, il n'en avait pas envie. Allen ne se retira pas. Il progressa doucement, descendant sur le membre, toujours avec cette même expression. Kanda se mordait à présent l'intérieur de la joue pour ne rien laisser paraître, mais il était de toute évidence loin d'être insensible. Ses cuisses tressautèrent malgré lui. L'oméga y posa les mains. Il les caressa.

Kanda lâcha un léger gémissement, qui ressemblait plus à un râle d'agacement, lorsque le plus jeune l'engloutit à moitié. Il n'allait pas plus loin, et commença à reculer, pour mieux le reprendre, sa tête dodelinant. Il mettait peut-être un peu les dents, mais s'appliquait, et Kanda n'avait aucune envie de se plaindre. Il était excité, c'était vraiment agréable. Bon dieu, qu'il avait envie que l'oméga le prenne en bouche en entier, et d'être en lui. Comme à chaque fois qu'ils se touchaient, ne serait-ce que pour se sentir et échanger un contact, Kanda le désirait. À présent… C'était encore plus intense.

Allen n'avait pas encore trouvé de rythme, embarrassé et lent, ses joues étaient bien rouges, mais c'était si bon, l'alpha était obligé de l'admettre. L'oméga ne tarda pas à refaire quelques allés et venues, retournant s'aider d'un vif mouvement de pompe. Kanda serra les dents. Ses mains se crispaient sur les draps, son visage se tendait également et il luttait pour garder ses sons.

« Bordel, Moyashi… »

Allen releva la tête, le fusillant du regard.

« J'ai un prénom, Bakanda.

—Crève ! »

Le blandin rit, cette fois-ci. Juste avant de recommencer, il glissa sur un demi-sourire :

« Tu sais, je te trouve vraiment mignon quand tu es comme ça, Kanda.

—T'es sérieux, espèce de sale petit con- …putain ! »

Englouti jusqu'à la garde, Kanda fut pétrifié par l'expression de l'oméga. Allen avait un peu de mal, ça se voyait. Une part de Kanda lui ordonnait de lui dire de ne pas faire ça s'il y peinait, mais il était, honteusement, excité par la vision. Son oméga le prenant en bouche, le suçant… Tout son corps réagissait, ses bas instincts, ignorant sa raison. Allen fit très vite un mouvement de recul, Kanda sentant un frisson remonter dans tout son corps. Il renversa sa tête, ses orteils se crispant à peine, et il eut honte de son manque de retenue. Ce n'était rien d'extraordinairement expressif, mais pour lui, c'était beaucoup. Allen répétait les mouvements et gestes qui le torturaient intérieurement, et bientôt, l'alpha ressentit la délivrance. Ils venaient à peine de commencer, ça n'avait même pas duré longtemps, et il était déjà proche de jouir. Peut-être à cause des phéromones, de l'excitation, et de cette sensation à laquelle il n'était pas habitué. Bon dieu. Il essaya d'avertir l'oméga :

« Moyashi, je vais…

—Déjà ? »

Allen s'étonnait. Kanda émit un 'tch' et sentit son visage chauffer. Il croyait quoi, ce con ?! C'était tellement bon, il ne pourrait pas résister longtemps. Sans s'en formaliser, le blandin remonta près de lui et décida de finir le travail manuellement. Kanda ne put que se sentir déçu et Allen lui offrit un regard d'excuse en s'en apercevant. Il murmura :

« Je ne préférerais pas que tu… jouisses dans ma bouche… ou sur mon visage si je ne me dégage pas à temps.

—J'sais, c'est pour ça que j't'ai prévenu. »

Sa voix était rauque de plaisir, le Japonais voulait simplement que ça se termine. Quand la main d'Allen s'enroula autour de son pénis, que les mouvements reprirent, Kanda se mordit l'intérieur de la joue en inspirant longuement. Il ne fallut que peu de temps à Allen pour lui apporter le plaisir ultime, le brun lâchant un fin gémissement en se libérant dans la main du plus jeune. Allen se servit des draps pour s'essuyer. Respirant plus fort, Kanda essayait de garder la face, mais il avait du mal. L'oméga lui sourit, venant embrasser sa joue comme il le faisait à chaque putain de fois.

« Moyashi, sérieux, tu m'gaves. »

Cela dit, il ne le repoussait pas, ce qui était une forme d'acceptation en soi chez Kanda. Allen s'en amusait davantage.

« Roh, arrête de râler tout le temps, Bakanda. »

Exaspéré, le brun rétorqua :

« Je râle si j'veux et t'avise pas de me redire que je suis mignon.

—Pourquoi ? »

Kanda s'irritait.

« Parce que c'est faux.

—Je ne trouve pas. »

Devant l'éternel sourire de l'oméga, Kanda se dépêcha de l'attirer à lui. Il tira sur l'élastique du caleçon du plus jeune, celui-ci se laissant faire, bien que rougissant.

« Tais-toi. À ton tour.

—Tu…

—Quoi ? »

Allen rougit.

« Rien, je me demandais juste si tu avais aimé.

—Putain.

—Kanda… »

À nouveau, l'alpha s'irrita, s'égosillant agressivement :

« Mais à ton avis, crétin ! Tu crois que j'aurais fait des gueules que tu trouves mignonnes si j'aimais pas ? »

L'oméga secoua la tête, brièvement étonné par sa réponse. Kanda se sentit encore gêné, aussi, il grommela.

« J'vais te le faire. J'vais essayer de le faire bien. »

Allen fit un mouvement hésitant de la tête.

« T'es pas obligé de…

—Toi non plus.

—Oui, je voulais essayer.

—J'vais essayer aussi. »

Allen déglutit, comprenant que Kanda avouait à demi-mot qu'il en avait envie lui aussi.

Il se fit docilement allonger sous l'alpha, dorénavant nu. Il vit la pomme d'Adam de Kanda bouger dans sa gorge, si son expression ne changeait pas. Allen, quant à lui, déglutit bruyamment. Kanda se mit à imiter ses mouvements. La mâchoire serrée, il commença par embrasser sa joue, puis le côté de son cou, jusqu'à son épaule. Allen avouait qu'il trouvait ça agréable. Curieux et, il fallait l'avouer, excité, il se laissait faire, paisible. Quand il s'était concentré sur l'alpha… Il avait serré les jambes pour étouffer son érection. Avec la crise, son désir était tenace. Allen ne regrettait pas ce qu'il avait fait, car les réactions de Kanda n'avaient pas de prix. Le goût n'avait pas été particulièrement affriolant, il n'irait pas mentir, mais ce n'était pas horrible non plus. Peut-être qu'il proposerait à l'alpha de le refaire une prochaine fois, vu qu'il lui avait avoué avoir aimé. Allen était content qu'il se soit un peu plus relâché, cette fois. Qu'il commence à se détendre à son contact, à montrer qu'il l'appréciait.

La bouche de Kanda trouva le chemin de son torse, et, tout comme lui, il prit son téton en bouche. Allen sursauta, gémissant. Avec ses chaleurs, tout son corps était sensible, l'excitation sensibilisait aussi cet endroit. Kanda léchait, suçotait, changeant de côté, sa main cherchant son membre. Le blandin gémissait à chaque mouvement, appréhendant les sensations à venir. Kanda lui faisait subir une douce torture, en écho à celle dont Allen l'avait gâté. Enfin, devant son membre, l'Asiatique se stoppa. Allen s'apprêta à lui dire qu'il n'avait pas à se forcer, mais l'alpha posa ses lèvres sur le gland, mimant un baiser. L'oméga eut honte d'abandonner sa considération, mais il se contenta de frissonner sous le plaisir et d'espérer plus.

Kanda fit moins de cérémonie que lui avant de le prendre vraiment en bouche, le long frissonnement réattaquant sournoisement Allen. Après un temps d'adaptation, sans être plus expressif, Kanda se mit en mouvement. Allen devait l'avouer à son tour, et ses gémissements le montraient bien, il ne bouderait pas son plaisir. Sa respiration haletante et son corps frémissant semblèrent encourager l'alpha. Comme lui, l'oméga fut rapidement prit par un plaisir intense qui menaçait de lui ôter sa conscience à chaque fois. Il voulait prévenir Kanda, car lui avait eu la décence de le faire, en plus du fait qu'Allen avait senti le goût du liquide pré-éjaculatoire qui l'avait légèrement rebuté dans son affaire.

Au moment où il tenta d'ouvrir la bouche, il sentit un doigt se glisser entre ses fesses, pour caresser son entrée mouillée. Allen déglutit, en difficulté pour garder le contrôle.

« K-Kanda, qu'est-ce que tu… ? »

Sa bouche relâcha son membre. Allen eut vraiment du mal à avaler sa salive, cette fois. Kanda lui jetait un regard fiévreux.

« C'que t'es trempé, bordel. » Le maudit manqua de s'étrangler en entendant ça. Merde, Kanda ne pouvait pas dire ça comme ça ! Ce dernier poursuivit avant qu'il ne puisse s'écrier : « J'le vois à chaque fois, mais là… » Il ne termina pas sa phrase, au grand soulagement d'Allen. « T'as envie que je continue ? »

Allen hésita. Il détourna le regard, rouge pivoine. Son corps l'exposait suffisamment pour lui.

« C'est vraiment pas juste.

—Comment ça ? »

Le blandin soupira, embarrassé.

« Tu le sais très bien, tu vas vraiment me faire perdre le contrôle si tu fais ça. »

Kanda eut un rictus.

« Ouais, mais tu vas te sentir bien. »

Oh, c'était ça qui faisait peur à Allen, se sentir trop bien. Seulement, avec les chaleurs, ignorer l'envie était difficile. Il devinait que Kanda était sous influence, forcément, comme lui, mais s'il proposait de lui faire ça… Allen ne voulait pas refuser. Il hocha la tête.

« C'est d'accord, mais tu es sûr de ce que tu fais ? » Il demandait quand même pour le principe.

Pour toute réponse, Kanda le prit en bouche et après une caresse qui fit tressaillir son corps, son doigt le pénétra. Allen gémit. Définitivement, il aimait que Kanda lui fasse ça. Les deux sensations décuplaient son plaisir. Kanda inséra un autre doigt. Il les bougeait doucement, tout en s'affairant sur son membre. Allen se laissait toujours faire, appréciant le plaisir qui l'emportait. Il se sentait proche de la jouissance à chaque seconde, et l'alpha semblait tout aussi déterminé que lui à la lui apporter. L'oméga attrapa les draps entre ses mains, se cambrant malgré lui et ouvrant ses jambes. Il était si proche…

« Kanda, il faut que tu arrêtes, sinon je… »

L'alpha n'arrêta pas, ignorant son avertissement. Allen voulait essayer de se retenir, mais les sensations étaient trop fortes.

« K-Kanda ! »

Sans plus de réaction, Kanda continuait. Cette langue, les vas-et-vient entre ses lèvres et cette bouche humide, ces doigts en lui… Allen éjacula, sentant la délivrance l'envahir, et une certaine culpabilité qui dérangea son orgasme. Il gémit quand la bouche du brun le relâcha, observant ce dernier avaler avec une grimace. Le blandin bégaya, horrifié en craignant la réaction encolérée à venir :

« Excuse-moi, je suis vraiment désolé, j'ai essayé de te prévenir, je suis vraiment désolé-

—Je m'en fous. »

Le kendoka prit une inspiration, une main massant sa gorge qu'il se racla.

« C'est moi qui me suis pas arrêté, Moyashi. Fais pas cette tête désolée.

—Pourq… » Le regard vaporeux du brun le dissuada de demander pourquoi. « M-Mais… Tu es sûr que ça ne te gêne pas ?

—Ouais, tu relâches rien à côté de moi. »

Allen opina encore, ne sachant que répondre. Il se passa une main sur le front, ôtant des mèches de cheveux blancs trempées. Il se redressa ensuite, s'approchant de Kanda qui s'était repoussé au bord du lit. Allen posa ses mains sur ses épaules nues, collant son corps au sien. Ils étaient tous les deux gênés, mais le blandin appréciait les échanges de contacts après ces moments. À sa surprise, Kanda amena une main au-dessus d'une des siennes, et il ne broncha pas contre sa proximité. Il la complétait. Allen n'osa pas en premier lieu, mais avança sa tête de manière à embrasser la joue de Kanda. Ce dernier se tourna vers lui, Allen lui faisant un petit sourire taquin en reculant.

« Tu vas encore râler ?

—Non. J'commence à m'poser une question. »

Interloqué, Allen fronça les sourcils, mais se permit de réapposer sa tête contre Kanda.

« Laquelle ? »

Pour la troisième fois en quelques jours, le brun revint poser sa main sur les cheveux blancs, qu'il remua à peine d'un mouvement de pouce. S'il aima ça, le symbiotique attendait qu'il lui réponde.

« T'as envie qu'on le fasse ? »

Le cœur d'Allen rata un battement.

« Tu veux dire…

—Coucher ensemble. T'en as envie ? »

C'était tellement ironique de poser cette question. Avec les chaleurs, bien sûr qu'Allen en avait envie. Il ne pensait qu'à ça tout le temps. Tout son esprit était partagé entre l'envie de sexe, l'envie de Kanda, ce qui était à peu près la même chose, certaines de ses craintes, qui s'affaiblissaient néanmoins et renforçaient son abandon à ses pulsions. Un allégement d'esprit qui avait un prix. Allen savait bien que Kanda lui demandait ça parce qu'il voulait qu'ils en discutent, qu'ils consentent tous les deux avant de faire quoi que ce soit. Ce qui était, techniquement, la meilleure chose à faire. Allen se passa la langue sur les lèvres.

« Tu disais que tu ne voulais pas jusqu'à présent.

—Toi aussi.

—Oui, mais Kanda, quand tu dis quelque chose, tu t'y tiens. Pourquoi tu changes d'avis soudainement ? Tes ruts… ? »

Le brun secoua la tête.

« Toujours pas, mais tu sens si bon et t'es excité. Ça me fait chier, mais je suis excité aussi à cause de toi. On a été plus loin que les simples caresses. Qu'est-ce qu'on perd à faire plus ? T'imagine pas à quel point j'ai envie de te baiser. » Le regard que lui lançait le brun le transperçait littéralement, Allen manquant de s'étouffer à ces mots. Il sentait son visage le brûler. « Qu'est-ce que t'en penses ?

—Je… » Allen s'enflammait littéralement, tout se mélangeant dans sa tête. « Attends, tu trouves que je sens bon ?

—Putain, c'est tout ce que tu retiens ?!

—Tu m'as toujours dit que je sentais mauvais ! »

Kanda soupira.

« On est liés, t'es en chaleurs, alors ouais, tu sens bon. Mais c'est pas la question. De quoi t'as envie ? »

Le blandin soupira à son tour.

« J'en ai envie aussi… à chaque fois que tu me touches, j'ai juste envie qu'on… Merde, c'est tellement compliqué. Je… J'ai envie de dire oui. Mais je… »

Allen s'arrêta. Il avait du mal à faire la part des choses, même si la crise était terminée et que ses sensations de chaleurs étaient moins vives. Kanda parut le comprendre.

« Si t'es pas sûr, on fera rien. Je te l'ai dit, je veux pas que tu fasses un truc que tu vas regretter après. »

C'était tout à son honneur d'avoir cette considération, mais Allen ressentait la même chose.

« Et toi ? Tu ne voulais même pas qu'on devienne amis, alors coucher avec moi… Tu ne vas pas regretter, Kanda ? »

Le brun marqua un temps d'arrêt.

« Y a beaucoup de choses que je regrette. Pour l'instant, j'sais que j'en ai envie. J'serai prêt à assumer ça. »

Allen n'aimait pas quand il disait ce genre de choses, il paraissait faire allusion à un passé sombre et ça l'effrayait. Ça l'inquiétait pour Kanda. Mais ce n'était pas le problème actuel.

« J'en ai envie aussi. Je serai aussi prêt à assumer.

—Alors on le fait ? »

Allen hocha la tête, ignorant une certaine anxiété. Car c'était radical, et un peu intimidant, il fallait l'avouer, comme il s'agissait de sa première fois. Enfin, Kanda était dans le même cas que lui, de toute manière. Ça rassurait Allen, d'un certain côté, tout en le laissant relativement indifférent. Ça ne changeait rien, dans le fond. Allen se contenta de sourire, venant chercher la main du brun, qu'il tint dans la sienne.

« Tu… Tu veux le faire à la prochaine crise ?

—Pourquoi pas maintenant ?

—Euh… Tout de suite ?! Mais qu'est-ce qui te prend, Bakanda ?! »

Le blandin blêmissait un peu, il fallait dire que c'était soudain. Puis il comprit. Kanda serrait les jambes, essayant de camoufler son sexe en érection avec un bout de drap.

« Me soulager t'a remis d'aplomb…

—Tch. »

Irrité, le Japonais évita son regard.

« C'pas ça le problème, j'me disais que ça serait mieux pendant qu'on était encore nous-mêmes. Plutôt qu'avec les phéromones qui nous enfument. »

L'Anglais était obligé d'admettre qu'il préférait ça aussi. Il entoura le torse du brun de ses bras, se pressant, lui faisant clairement un câlin. Toujours, l'alpha le laissait faire. Le blandin lui baisa rapidement l'épaule. Il sentit Kanda frissonner. Le brun bougea, Allen se forçant à reculer son corps. Kanda tendit la main, la posant sur sa joue, tout en se penchant. Il lui embrassa le front. Allen se sentit envahi de bien-être, revigoré par la marque affective, encore plus car celle-là rendait ses gestes. À cause du lien, car Kanda aurait dû être son alpha, car lui aurait dû être son oméga. Il souriait encore, le cœur joyeux, et… encore une fois prêt à s'offrir. Kanda ne se retira pas, le regardant, avec ce visage éternellement neutre, mais peut-être plus doux à l'instant.

« C'est toi qui décide. On fera ce que tu veux.

—C'est d'accord. »

Sous l'étonnement, Kanda recula. Allen ne se démonta pas.

« Est-ce qu'on commence ? »

Kanda hocha la tête. Il embrassa sa joue, cette fois, et l'allongea sous lui, entre les draps déjà sales qui n'avaient manifestement pas fini d'en voir de belles, reproduisant ainsi les mêmes gestes que tout à l'heure. Ils procédaient lentement, maladroits et déconcertés. Kanda resta sans bouger au-dessus de lui, alors qu'ils se dévisageaient mutuellement, avant de parler.

« J'vais vraiment essayer d'être doux, faudra que tu me dises ce que tu veux ou ce que tu veux pas. » Ça se voyait qu'il était gêné. « Tu l'as dit tout à l'heure, on agit selon nos instincts et selon le lien. » Allen hocha la tête, Kanda concluant : « J'te traiterai comme si t'étais vraiment mon oméga, mais j'embrasse où tu veux, sauf sur la bouche. Ça fait trop couple. Compris, Moyashi ? »

Allen le comprenait. Il appréciait sérieusement l'attitude de Kanda. Évidemment, ce qu'ils feraient ne changerait rien entre eux.

« Ça marche. Merci. Je te traiterai comme si tu étais vraiment mon alpha, pour ma part. »

C'était la bouche plus que sèche qu'il disait ça. Kanda opina à son tour.

« Tu le fais déjà. Me dis pas que t'aurais fait ce que tu m'as fait à n'importe qui, Moyashi ?

—Mais bien sûr que non, Bakanda ! » s'écria Allen, les sourcils froncés méchamment, en colère.

Kanda eut une sorte de rictus qui ressembla presque à un sourire –moqueur, certes, mais une sorte de sourire. Sa joue fut encore marquée d'un baiser, Allen ayant du mal à le croire. Il appréciait cela, commençant à se détendre. Il rendit l'embrassade à l'alpha.

« Toi aussi, tu me traites déjà comme ton oméga, » souligna-t-il, « je suppose que tu n'aurais pas fait ça sinon.

—Tch, à ton avis, petit con. »

Allen eut un rire, Kanda soufflant de dépit.

« J'te l'avais dit, t'façon. Tant que t'es en chaleurs, je suis ton alpha. »

Le maudit acquiesça.

« Alors… je suis ton oméga. »

Les regards se connectèrent. Les nez plongèrent dans les cous. Ils se sentaient. Les mains caressèrent les courbes des corps sans oser descendre trop bas ou s'aventurer trop au sud. Les odeurs s'accentuaient en réponse aux stimulations, aux touchers et à l'allégresse qui les emplissaient. Les corps nus qui apprenaient à se côtoyer, les caresses qui, au fur et à mesure des minutes, essayaient de se centrer, pour qu'ils soient tous les deux en condition. C'était bon. C'était agréable. Pour le moment, c'était surtout de la tendresse, qu'ils échangeaient. Allen ne regrettait pas ce qu'ils commençaient à peine à faire, et il voyait que Kanda non plus. Leurs torses étaient aux mêmes niveaux, leurs jambes entremêlées, Allen sentait l'alpha raser le creux de sa nuque de son appendice, lui plongé au-dessus de sa clavicule saillante. C'était doux, en lenteur, toujours en tendresse et maladresse de mise.

La main de Kanda fut la première à trouver le chemin de son entrejambe, à entamer quelques caresses. Allen, quant à lui, embrassait son cou en ignorant le sentiment d'inapproprié. Entre chaque baiser, il prenait des inspirations qui lui étaient volées par le plaisir. Il était léger, pour le moment, mais ça n'empêchait pas la sensation d'être là. Dressant son bassin, Kanda saisit sa propre verge et après une hésitation, il la maintint contre celle d'Allen, prenant les deux pénis en main. Il les caressa. Allen gémit en écho avec lui, et ils eurent le réflexe de bouger le bassin. Leurs membres durs se frottaient l'un contre l'autre, des soupirs lascifs accusant les frottements.

Leurs regards se voilaient, ils laissaient l'excitation les posséder et ne luttaient plus. Les baisers reprirent, çà et là, sur toute parcelle de peau à leurs portées. Les langues traînaient même, goûtaient la peau, la sueur se sécrétant. La chaleur grimpait, dans tous les sens du terme. Allen sentit que le brun atteignait une nouvelle fois son anus, toujours aussi dilaté. Les doigts suivirent, lui prenant l'alpha en main. La façon qu'avait Kanda de couvrir son cou de baisers, une main au travail, l'autre soutenant sa hanche, pendant qu'Allen le masturbait… Sachant qu'ils n'auraient pas à se restreindre, le blandin choisissait d'accepter ce que son instinct lui disait, ce qu'ils s'étaient déjà déclarés de vive voix.

Ils n'en étaient qu'à l'ébauche des préliminaires, et en y repensant, Allen voulait que ça dure. Pour avoir le temps de jouer un peu. Il était fier, ne voulait pas s'abandonner trop facilement. Il voulait qu'ils luttent un peu, qu'ils chahutent et miment un combat pour la dominance avant de céder les armes de son plein gré. Au moment où il aurait été excité d'être acculé, mais seulement de la manière dont il le désirait. S'amusant, l'oméga attendait, prévoyant de renverser leur position pour se retrouver sur l'alpha et prendre les rênes. Enfin, le plaisir des attentions qu'ils échangeaient, il ne voulait pas l'anéantir. Aussi, emporté par les sensations, Allen abandonna, ou remit l'idée à plus tard. Chevaucher Kanda quand il serait en lui l'excitait également.

Soudain, Kanda enleva ses doigts et contraint Allen à arrêter ses caresses. L'épéiste saisit sa verge et l'amena contre son antre. Allen se tendit, son anxiété revenant, chassée par son excitation. Si sa raison lui soufflait quelques angoisses et lui rappelait la peur de l'inconnu, son instinct lui criait qu'il serait enfin satisfait, complet, relié physiquement à son alpha. Kanda ne le pénétra pas tout de suite, frottant d'abord son sexe contre son humidité, gémissant à son tour. Allen s'inquiéta brièvement du moment où il se nouerait à lui. Kanda baisait son cou, ses dents rasant dangereusement la peau, comme s'il allait mordre. Allen l'aurait désiré, tout comme une part de lui désirait qu'il le pénètre.

Tout en repensant à ce qui se passerait, Allen se mit soudainement à paniquer. Il le réalisait : Kanda ne portait pas de préservatif. Avec ses chaleurs, s'il jouissait en lui, il serait enceint, ça serait automatique et il n'y aurait aucun retour en arrière possible.

Allen repoussa Kanda, une sueur froide lui courant dangereusement dans le dos. L'alpha ne s'arrêtait visiblement pas, et Allen perçut son regard voilé. Il désespéra. Pas encore, bordel. Pas maintenant ! Si Kanda ne répondait plus de ses sens… Allen essaya quand même.

« Kanda, attends ! »

Sans succès, les caresses et les baisers s'intensifiaient même, Allen se voyant lâcher un gémissement malgré lui. Cette envie qu'ils concrétisent était là, et il devait faire un effort pour la réprimer.

« S'il te plaît, » tenta-t-il, « arrête… Les préservatifs, on n'en a pas… Kanda, c'est important, arrête-toi ! »

La manière douce ne marchant pas, Allen poussa le torse de Kanda, ayant la ferme intention de se dégager. Ce dernier le retint par les hanches, et, comme la dernière fois, s'appliqua à lui faire sentir l'ampleur de son désir. Il ne bougeait pas, comme s'il attendait qu'Allen s'offre volontairement. Ça ne changeait pas qu'il refusait de se dégager. Allen déglutit difficilement. Il commençait à être mal à l'aise, même avec la certitude que l'alpha ne lui ferait rien, et c'était bien ce qu'il détestait. Être dans le rôle de la proie et Kanda du prédateur. Avoir la position du dominé. Son sang ne fit qu'un tour. Il puisa dans ses forces et repoussa encore le torse du brun, mais avec une nette violence, le forçant à se dégager.

« Je t'ai dit d'arrêter, Bakanda ! »

Allen n'était plus cambré, les jambes ouvertes sous Kanda, mais il était toujours semi-allongé, surplombé par l'autre garçon. Ce dernier n'aurait eu que peu de mouvement à faire pour être au-dessus de lui à nouveau. À la place, le brun grimaça et serra les dents. Il se mordit bientôt la lèvre. Allen y vit perler le sang. Il essaya de recouvrer ses émotions. L'alpha s'essuya rageusement la lèvre, et sembla regarder autour de lui comme s'il voyait la chambre pour la première fois de sa vie. Le regard qu'il posa sur l'oméga fut le même. Allen en fut abasourdi, mais il le comprenait. Lui aussi avait un autre regard maintenant qu'il était libéré de l'influence des phéromones. Kanda se taisait, Allen aussi. L'oméga fut celui qui risqua le premier :

« Kanda…

—… J'étais sur le point de te violer. »

Allen secoua la tête. Kanda avait perdu le contrôle et l'avait effrayé, mais toujours, il ne le pensait pas dangereux. Il n'avait fait que lui faire sentir son érection de manière, certes, plus prestante, et pressante, mais Allen pensait que c'était plus une demande de permission un peu lourde qu'autre chose.

« Bien sûr que non, Kanda ! Je voulais simplement qu'on mette un préservatif. » Il secoua encore la tête. « Je ne veux pas me retrouver enceint. Mais si tu veux, on peut continuer, je suis toujours prêt à le faire. »

Il levait la tête avec confiance. Kanda n'avait pas la même attitude.

« J'ai pas l'impression que je me serais arrêté si tu m'avais pas repoussé.

—Tu attendais que j'accepte, je sais que tu n'aurais rien fait.

—J'en suis pas sûr, Moyashi. J'suis pas un type bien, mais je pourrai pas me pardonner de te violer si tu changes d'avis et si j'en viens à me foutre de ton consentement.

—Si on a un préservatif, je ne voudrai pas arrêter. J'ai confiance en toi, Kanda. »

Le brun émit un autre 'tch' agacé.

« Je préfère pas qu'on le fasse, et pour le contrôle, et j'viens d'y penser, mais parce que je te marquerai de mon odeur, si on couche ensemble, avec le lien. L'odeur partirait pas. T'as envie d'être marqué par moi à vie ? »

Allen s'étrangla avec sa salive. Il n'avait absolument pas pensé au fait qu'avec le lien, l'odeur d'un alpha recouvrait celle de son oméga une fois qu'il était consommé. Kanda continuait :

« Puis je veux pas céder au lien. C'est mieux qu'on s'en tienne à des caresses et aux autres trucs si c'est pas assez. On est pas obligés de baiser, on se l'était dit l'autre fois. »

Le blandin n'hésita que peu de temps avant d'agréer. Ils avaient sans doute failli commettre une erreur, à force d'influence.

« Peut-être que c'est mieux, oui. Si on veut que le lien parte…

—Ouais. »

Ils se regardaient, leurs respirations courtes et hachées, encore sous le coup de leurs émotions.

« Donc on est d'accord pour s'arrêter à ça, » fit Allen.

Kanda hocha la tête.

« Ça change pas ce que je t'ai dit, j'suis ton alpha le temps de tes chaleurs. »

Allen sourit.

« Pareil pour moi. »

Le brun soupira une dernière fois. Sa colère était visible.

« Quand j'me vois perdre le contrôle comme ça, j'me demande si ça serait mieux que je parte. Tu te sens en sécurité avec moi, Moyashi ? »

Cette fois-ci, l'oméga s'insurgea.

« Mais bien sûr que oui, Bakanda ! Sérieusement, si j'avais eu confiance en toi pour ça, c'est que je me sens en sécurité ! Tu es mon alpha, tu viens de le dire ! Je sais que tu ne perdras pas le contrôle jusqu'à me faire quelque chose que je ne veux pas, et… je ne veux pas que tu me laisses. »

Allen savait qu'il sonnait ridicule. Peut-être qu'il faisait ressortir son attachement. Kanda sembla étonné, mais ne rétorqua rien. Au contraire, il se tut, Allen demandant :

« Est-ce qu'on peut quand même se soulager ? »

L'alpha opina.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes hommes étaient côte à côte, épuisés et entrelacés. Garder le contrôle avait été difficile, surtout avec la précédente libération de leurs instincts. Allen se rappelait de ses pensées qui l'embarrassaient affreusement, et Kanda vivait sûrement la même chose de son côté. Allen s'était appliqué à rassurer l'alpha qui avait craint d'encore dépasser les limites. Kanda semblait se rasséréner petit à petit, et il ne pouvait pas dire que ça ne le détendait pas lui aussi. Il savourait même le câlin maintenant que la tension était descendue. Ils échangeaient leurs odeurs, ne parlaient pas. La communion que leurs corps et leurs esprits recherchaient était là. Allen eut l'envie de se tourner vers Kanda et d'embrasser sa joue, pour la énième fois. Ainsi, il le fit.

Sans voir que Kanda avait eu exactement le même réflexe que lui.

Leurs lèvres se touchèrent en claquant, les deux garçons se toisant avec un regard éberlué, ruinant complètement la béate tendresse qu'ils voulaient instaurer. Allen se sentit à nouveau pris de sueur froide.

« N-Ne te fâche pas, hein, on s'est tourné en même temps, je n'ai pas fait exprès et toi non plus, alors-

—Putain, va falloir que t'arrête de vouloir m'embrasser ! » cria Kanda.

Allen protesta :

« Mais on était deux à le faire, là ! Puis tout à l'heure tu disais rien !

—Tch. »

Voyant le visage ulcéré de Kanda, Allen souffla, une main soutenant son poignet.

« Ne te mets pas en colère. C'est vraiment idiot, c'est de la maladresse et ça a déjà failli m'arriver avec Lenalee… Alors… »

Comme un dragon prêt à cracher du feu, Kanda gronda.

« Ouais, c'est bon, j'ai compris. » Puis, il écarquilla les yeux. « Putain, vous passez tellement de temps à vous tripoter Lenalee et toi que vous en êtes là ? C'est avec elle que t'aurais dû être lié, Moyashi.

—Bordel, Bakanda, Lenalee est comme une sœur, rien d'autre, c'est pour ça qu'elle le fait ! Arrête de m'emmerder avec ça ! Toi t'aurais dû être lié à un iceberg. »

La pique tombait à pic, vu la froideur du Japonais.

« Ferme-la.

—Sérieusement, » reprit Allen, « je te dis ça pour te montrer ce n'est pas grave et qu'on peut en rire, en fait, c'est plutôt drôle. »

Voulant faire office d'exemple, Allen eut un petit sourire. Kanda croisa les bras, se dégageant au passage de sa faible emprise, boudeur.

« Non, je rirai pas.

—Comme tu veux, mais je trouve ça drôle.

—En quoi ? »

Le brun haussait les deux sourcils.

« C'est comme tout ça. Le lien nous a mis dans une situation vraiment ridicule et grotesque, et là c'est un peu le pompon. » Le maudit rit, lui coulant un regard. « Tu trouvais ça drôle hier. »

Embarrassé, Kanda ne put que râler.

« Tch.

—Allez, rigole, Bakanda.

—Non. »

Allen insista encore, tapotant sa joue d'un index enquiquineur, décidé à l'asticoter.

« Rigole. »

Il recommença deux fois de suite.

« Putain, Moyashi, t'arrêtes ?

—Mais détends-toi un peu, Kanda ! »

Ce dernier grinça des dents quand le doigt d'Allen percuta encore sa joue.

« Je vais te casser ton doigt.

—Espèce de brute ! » s'insurgea le maudit.

Comme ayant l'air de souffrir d'une migraine, Kanda souffla.

« Tais-toi.

—Alors arrête au moins de faire la tronche.

—Va te faire ! » cracha le brun, le fusillant du regard. « Pourquoi tu veux que je rigole ? C'est vraiment con, c'est tout.

—Les choses connes sont drôles.

—Arrête de t'envoyer des fleurs. »

Kanda aurait presque pu rire en voyant la tête de Moyashi qui cherchait à comprendre le sens de ses paroles. Qui arrivèrent tardivement à son cerveau.

« Fumier ! »

Cette fois-ci, Kanda eut une sorte de rire, fier de lui. Allen rit à sa suite, se pressant contre son torse, tête au creux de la nuque de l'alpha. Kanda soupira, enfumé par les phéromones joyeuses de l'oméga.

Plus que deux foutus jours, putain.

À suivre...


Pas taper l'auteur ! XD

Dooonc nos deux idiots ont poursuivi leurs expérimentations, et ils étaient pas loin de conclure cette fois. Alors quant au fait que le transfert d'odeur par le "marquage" n'était pas évoqué, ça trouve justification, en dehors du fait que je l'ai gardé pour plus tard intentionnellement. (Je ne sais plus si je l'ai dit, mais j'ai pris le parti, plutôt que de balancer d'un seul coup toutes les infos sur le lien alpha/oméga, ou autres aspects de l'univers de cette fic, de les distiller au compte goutte, qu'elles apparaissent seulement quand il faut qu'elles soient dites ^^.) Que les personnages l'aient oubliés et s'en rappellent ici est bien entendu une stratégie d'écriture, qui peut être perçue comme foireuse en apparence mais aussi justifiée par une certaine logique : ils sont tous les deux en train d'apprendre de leur lien, tout leur monte à la tête, ils ont voulu se "libérer" et se sont rappelés au dernier moment qu'ils allaient faire une connerie :').

Ils continuent à se rapprocher, Allen essaie de briser les défenses de Kanda (y arrivera-t-il ? ;)) et pour le coup du baiser involontaire... Cliché mais ça me faisait marrer, j'ai pas pu résister en écrivant x).

Oh, et, bon, la description du pénis d'un alpha, parodie encore, mais ça vient du fait que dans le prompt, le pénis d'un alpha serait en effet une forme de croisement entre le penis d'un homme et celui d'un chien/loup XD. Pas très glamour et bizarre comme fantasme à mon sens mais soit, ce fut drôle à écrire xD.

Pour reprendre la phrase de fin, plus que deux chapitres sur les chaleurs d'Allen :3. J'espère que vous êtes curieux de ce qui va s'y passer et que vous ne m'en voulez pas trop pour la feinte de ce chapitre XDDD.

Prochain chapitre le 31/1er janvier ! Extrait jeudi ;). Btw, j'ai aussi parlé de ça sur la page FB, mais j'ai un OS de Noël en prévision, qui sortira un peu en retard du coup mais pour les intéressés, c'est au programme ! :)

Petite review :) ?

Merci d'avoir lu !