Hey :D !

Me revoici, avec un nouveau bonus à Hormones, au sujet des ruts de Kanda et de son point de vue après les chaleurs. Quand je l'ai proposé j'ai vu que ça intéressait certains d'entre vous donc voilà, c'est chose faite, et j'espère qu'il va vous plaire ^^ ! Petit warning tout de même, il y a des passages un poil hard x').

Edit du 01/07/18 : Merci à Ookami97 pour la correction !

Bonne lecture !


Résumé : Juste après les chaleurs d'Allen, Kanda n'a pas le temps de souffler en s'entraînant qu'il est frappé d'une forte fièvre, et que ses pensées lui échappent. Il est en rut. Dès l'instant où ça commence, il comprend que ça va être difficilement supportable. Comme l'est l'absence de Moyashi…

Une fois sorti de la chambre, Kanda était resté devant la porte, englouti par une curieuse nostalgie, avant d'être atteint par la pensée qu'il était libre. Douze jours. Douze jours qu'il avait été enfermé dans cette pièce, aux côtés de l'oméga encore endormi. Douze putains de jours à s'occuper de cet emmerdeur, à se prendre la tête avec lui, pour lui. Alors oui, en effet, Kanda était soulagé que ce soit fini. Une part de lui s'en récréait réellement.

Seulement, pourquoi restait-il planté contre la porte, pourquoi ses jambes refusaient de bouger ?

Kanda serra les dents en s'en rendant compte.

Ces douze jours passés avec Moyashi avaient tout de l'infernal, de l'insupportable. Mêlés à un arrière-goût de paradis. Pendant qu'il s'était occupé d'Allen, il avait décroché de beaucoup de ses préoccupations habituelles. Oh, bien sûr, ces journées oisives en avaient pourtant éveillées beaucoup d'autres, en nombre pour le moins révoltant. Les souvenirs d'Alma, sa culpabilité enfouie, sa peur de l'amitié. La crainte constante d'aller trop loin avec l'autre, dans tous les sens du terme, et toute une gamme d'émotions auxquelles le Japonais ne donnait jamais de voix habituellement. Kanda ne se prenait pas la tête, avant tout ça. Ce lien l'y avait forcé. La situation l'y avait forcé. Mais il s'était aussi amusé à ses côtés, détendu. Quant à avoir partagé autant de choses avec Allen, c'était du pareil au même. Les odeurs émotionnelles l'incitaient à communiquer, en plus du fait que Kanda n'était pas assez idiot pour ignorer que c'était nécessaire. Qu'il se soit adouci ne signifiait pas qu'il oubliait ses promesses. Le chaos passé, il n'était toujours pas assez con pour ne pas savoir que ça l'avait toutefois changé. Ouvert à d'autres possibilités.

D'une façon non-naturelle, à cause du lien, mais tout de même réelle.

Avec Moyashi, ça avait, comme le lui avait un jour dit Marie, fonctionné en effet comme avec Alma. À ses côtés, il avait pu mieux respirer. Il avait peut-être un peu oublié cette dure vie d'Exorciste qu'il ne voulait même pas mener, son propre masque de dureté, ses propres véritables perceptions pour le moins cyniques et sinistres de la réalité. Réalité qu'Allen lui avait faite, l'espace de quelques jours, non sans engueulades, envisagé autrement. Concrètement, si c'était lui qui avait aidé Moyashi, Moyashi l'avait en quelque sorte aidé aussi, en lui permettant de décrocher de la répétition de son quotidien sordide. Le brun avait dit des choses qu'il n'aurait jamais cru dire et en avait fait d'autres qu'il n'aurait jamais cru faire dans toute cette situation. Le bilan de tout ça était assez compliqué à tirer. Ça s'était passé, cela dit.

Au sens propre. C'était du passé.

Maintenant, tout devait revenir à la normale. Il reviendrait la personne dure, sans attache, qu'il avait toujours été. Il se l'était promis et avait gardé la tête froide, en dépit de tout ce qui s'était produit. Les changements que le Moyashi amenait en lui ne devaient pas être effectifs.

Pourtant, quelque chose lui soufflait que ça n'allait pas être facile. Il ignora cette pensée et se força à bouger, ne voulant demeurer éternellement ici, comme le dernier des crétins. Sa liberté retrouvée, il décida d'en jouir sans attendre.

Un putain de gros bol de Soba pour commencer la journée, voilà ce qui serait réconfortant. Pas qu'il ait besoin de réconfort, hein. Ça ne voulait pas dire que de délicieux Sobas ne l'empêcheraient pas de repenser à toute cette connerie.


Marie était venu au-devant de lui quand Kanda s'était assis. Miranda l'avait suivi, adressant un signe poli de la tête, que le brun ne rendit pas. L'aveugle sourit.

« Tout s'est bien passé, avec Allen, Kanda ? Tu sembles fatigué. »

C'était typique de Marie. Même sans voir, il percevait tout. Ce qu'il prenait pour de la fatigue en était, en fait, mais il s'agissait aussi d'un sentiment étrange qui étreignait furieusement le cœur de Kanda. Un sentiment sur lequel il ne parvenait pas à mettre le doigt. Actuellement figés sur ses baguettes, les membres en question étaient rigides. Comme son être. Il fixait Miranda, cette dernière bafouillant en comprenant qu'elle était de trop. Elle bredouillait qu'elle allait partir, mais Marie la retint par la main, tendrement. Kanda les observa sans en avoir l'air, muettement. Il n'avait rien contre le fait d'être tendre, lui-même l'avait été avec Moyashi, car la situation l'imposait.

Seulement, cet étrange sentiment revint, et il les trouva à vomir. Était-ce une conséquence du lien, un dégoût de ce qu'il avait fait, finalement ? Ou bien autre chose ? Kanda l'ignorait.

Déposant ses baguettes sur le côté de son plateau, Kanda se leva.

« Ça va. »

Ses mots résonnèrent, tandis qu'il se levait du banc, rapportant son plateau à Jerry. Marie ne chercha pas à discourir, et le Japonais laissa le couple derrière lui.

Il préférait ne pas s'éterniser, de toute manière. Nul doute que Moyashi sortirait de sa chambre, si ce n'était pas déjà fait, et il ne voulait pas le croiser. Pas encore. Le plus tard possible. Il irait dans la salle d'entraînement se défouler, et il songea qu'il serait préférable de ne plus prendre ses repas au réfectoire la première semaine. Rien que d'imaginer la senteur du blandin lui bondir au nez lui retournait le cœur.

Kanda ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il se sentait presque malade, lui à qui ça n'arrivait jamais ! Tout ça le rendait pour le moins perdu.

S'entraîner fut libérateur, comme il l'escomptait.

Avec sa violence et sa fougue féroce, Kanda se déchaîna sans merci. Il avait le temps qu'il voulait, pouvait bien y passer l'après-midi s'il le souhaitait, rien ne le retenait, personne ne l'attendait. Ses lèvres fines dessinèrent un rictus goguenard, bêtement satisfait, qui se détruisit tout de suite. Allen… Il pensa brièvement à lui.

Que faisait-il en cet instant ? L'avait-il blessé en s'enfuyant sans lui dire au revoir ? Kanda avait préféré ça. Si c'était à refaire, il l'aurait refait sans hésiter. Parce qu'il était certain que des adieux lui auraient cassé les couilles. Alors pourquoi, entre deux pensées satisfaites, n'arrivait-il pas à chasser l'image de Moyashi, endormi avec un visage d'ange dans son lit ? Pourquoi regrettait-il de ne pas avoir embrassé son front une dernière fois ? Il eut envie de se fracasser le crâne pour ces pensées si connes.

Pourquoi ne ressentait-il pas les choses comme il prévoyait de les ressentir, putain ?

L'envie de vomir revenait, avec elle une colère grandissante. Kanda ne savait pas ce qu'il avait, et quelles conneries lui faisaient ses émotions, mais ça avait intérêt à se calmer dare-dare.

Kanda donna un coup d'épée transversal contre le mannequin qui s'effondra en pièces. Il continua à le frapper jusqu'à ce que les morceaux de bois finissent en lambeaux, minuscules et éparpillés. Toujours aussi furieux, il allait en attaquer un autre. Mugen aurait peut-être besoin d'être un peu aiguisée, nota-t-il. Il faudrait aller voir Komui quand il en aurait l'occasion. Tiens, il voulait une mission, aussi. Il ne supporterait pas de rester à l'Ordre trop longtemps, et peut-être que ça lui changerait les idées.

Remontant sa queue de cheval après avoir rengainé son épée, Kanda s'alloua le temps de reprendre son souffle. Il se sentit brièvement désorienté en promenant ses yeux dans la grande pièce vide. Après presque deux semaines, il avait la sensation que plus rien n'était pareil. L'atmosphère de l'Ordre, les odeurs… Ce n'était pas normal. Ce qui se produisait en lui n'était pas normal. La fatigue en était responsable, peut-être. Peut-être pas.

Soupirant, Kanda dégaina et se remit à exécuter ses mouvements de kendo. Quand il en aurait marre de défoncer des mannequins, il passerait sans doute à des exercices de Qi Gong, un style de méditation imitant des mouvements guerriers, c'était plutôt agréable à faire d'habitude. Il espérait que ça lui viderait l'esprit.

Changeant de position, le Japonais prit de l'élan de son bras, cherchant à l'abattre sur le mannequin, quand son équilibre devint chancelant. Une étrange douleur apparut dans son crâne et il s'effondra, à bout de souffle. Son bas-ventre chauffa, sa vision se flouta et… Oh putain. Kanda venait de comprendre pourquoi il était comme ça. Son rut était arrivé. Grognant entre ses dents, Kanda se traîna piteusement sur le sol. Il prit appui sur sa main droite pour se lever, tentant de faire tenir la gauche à plat, mais trébucha dès lors que ses hanches se levèrent. Il se mordit la lèvre, tapant du poing au sol, tremblant. Il se sentit soudainement comme fiévreux, il crevait de chaud. Une intense excitation pulsait dans ses veines, le clouant au sol.

Les odeurs, surtout celles de Moyashi, étaient là. Il se demanda un instant si Moyashi n'était pas loin, mais non… C'était étrange, mais avec ce qu'il sentait, il arrivait exactement à situer Moyashi dans la citadelle, quand bien même il n'était pas là.

Posant son front contre le sol, Kanda tenta à nouveau de se relever, chutant directement. Comme si son corps était trop lourd. Il avait honte et il était humilié. Si quelqu'un arrivait et le trouvait comme ça… Putain ! Roulant sur son flanc, Kanda serra les jambes, son érection grossissant dans son pantalon. Il se sentait comme s'il pouvait jouir, d'un instant à l'autre, alors qu'il ne s'était même pas touché. Il fallait qu'il se calme. Il ne pouvait pas se permettre d'être vu ainsi, tremblant et libidineux comme un animal.

Alors, en espérant reprendre le contrôle, il se mordit violemment le bras. Le goût du sang monta bientôt à son palais. Ça ne se calmait pas. Il pensait à Moyashi, à son cul mouillé qu'il avait pourtant refusé de baiser pendant ses chaleurs. Les phéromones qui parvenaient jusqu'à lui en portaient encore la senteur. Il voulut le rejoindre, une envie presque irrésistible et incontrôlable d'être à ses côtés le frappa avec un sentiment de terreur. Ce qui était terrifiant, c'est que ce coup-ci, ce n'était pas une intention qu'il qualifiait de saine. Il avait envie de le plaquer contre un mur et de le prendre dans tous les sens, de faire de lui son oméga, maintenant. Ses dents s'enfoncèrent davantage dans son épiderme. Il s'échina à contrôler ses pensées. Oh, le corps, ce n'était même pas la peine. Il n'irait pas loin dans cet état, quand bien même il l'aurait voulu. Mais que de telles bassesses lui contaminent l'esprit… Kanda ne voulait pas se complaire dans ça.

Est-ce que c'était l'effet des chaleurs ? De tout ce qu'il avait retenu ? Le désir lui comprimait la cage thoracique. Impossible de respirer, ces frémissements dans son corps ne s'amoindrissaient pas. Sifflant entre ses dents, Kanda n'en pouvait déjà plus. Il ne tiendrait jamais une semaine comme ça.

La porte de la salle d'entraînement s'ouvrit. Au comble de la honte, Kanda tourna une vision floutée vers la silhouette de Marie. Un faible soulagement le saisit. Faible, car être vu comme ça par quelqu'un, Kanda détestait. D'habitude, quand ses ruts arrivaient, il avait assez de maîtrise pour aller jusqu'à sa chambre s'allonger et se branler au calme. Pourquoi se retrouvait-il dans un état presque aussi fragile que l'oméga ?! Bon dieu.

« Kanda ! » s'exclama Marie, inquiet, en venant vers lui. « Ne te mords pas ! »

L'aveugle tira son bras où étaient plantées ses incisives. Tel un chien enragé, Kanda refusait de lâcher. Il desserra à peine les dents, le goût métallique du sang étant toujours là.

« Ma chambre. »

Marie comprit. Il passa à côté de lui, l'aida à s'asseoir droit, ce qui était passablement difficile pour Kanda tant il se sentait vidé d'énergie, le saisit sous les jambes et sous le bras, se relevant ensuite. L'humiliation cuisante traversa le kendoka. Être porté comme un enfant jusqu'à sa chambre… L'alpha se mordit plus fort, son ami pestant contre sa réaction. Marie ayant les mains prises, il ne pourrait pas le forcer à arrêter. Kanda faisait ça en un réflexe désespéré de se protéger de l'effet du rut, de le contrôler. Il était enfumé de l'odeur de Moyashi. Il regretta d'être parti, s'en bénissant la seconde d'après. Toutes ses émotions se mélangeaient. Il eut l'impression de perdre la tête. Ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes.

En conséquence, Kanda ne sut pas s'ils croisèrent des gens une fois dans le couloir, il était trop dans les vapes pour déjà se rendre compte du chemin jusqu'à sa chambre, mais il espéra bien que non. Marie le déposa sur son lit, allant chercher une couverture et lui apportant un verre d'eau. Tandis qu'il le lui tendait, Kanda gémit de frustration.

« Pars. Il faut que… Va-t'en.

—Laisse-moi au moins bander ton bras, tu saignes.

—Ça va cicatriser.

—Est-ce que tu es persuadé que ça va aller, Kanda ? »

Le jeune alpha regarda le plus âgé avec ses yeux vitreux, ayant probablement l'expression du débile qui ne comprenait pas la question, puisque Marie la répéta. En vérité, le brun ne savait pas. C'était son premier rut en étant lié. Il avait eu Allen en chaleurs, excité comme pas possible, pendant plusieurs jours. Le blandin l'avait même supplié de le baiser, et il s'était retenu. Ça n'allait pas aller, en fait. Kanda avait le sentiment que tout son self-control, qu'il avait su garder envers et contre tout durant toute cette merde, foutait le camp. Il comprenait soudainement mieux le désespoir de l'oméga face à sa condition. Cet enculé de lien se vengeait sur lui comme il avait refusé de le consommer. Il ferma les yeux, mordilla son oreiller, et soupira longuement. C'était plus une tentative d'inspiration dans sa gorge obstruée.

Ça n'allait pas aller, définitivement.

Mais vu la violence de ses réactions, il refusait de mêler Allen à tout ça. Il se doutait que ce n'était pas la solution qu'aurait proposé Marie. Étant un alpha aussi, il savait forcément ce qui lui arrivait, la violence qu'un rut pouvait atteindre et n'était pas assez con pour l'envisager. Seulement, rien ne pouvait être fait. Hors de question qu'il prenne un tranquillisant ou qu'il aille à l'infirmerie. Hors de putain de question. Il remerciait ce connard de dieu d'avoir pu garder le contrôle si longtemps.

« Ouais. »

Marie partit alors, comprenant qu'il avait besoin d'être seul.

Quand la porte se referma, Kanda gémit entre ses dents, ces dernières s'enfonçant de nouveau dans son oreiller. Il ne prit pas la peine de se déshabiller malgré la chaleur dans son corps. En arrachant le bouton de son pantalon, sa main se battit avec son caleçon pour attraper sa verge, à laquelle il infligea des mouvements de pompe brutaux. Son sexe dégoulinait de liquide pré-éjaculatoire, signe qu'il n'en aurait pas pour très longtemps. Même se masturber n'était pas suffisant. Pour être franc, maintenant qu'il avait eu droit à la main d'Allen et à la douceur de sa putain de bouche, ça ne lui apportait presque pas de plaisir. Les pensées obscènes, les images de lui pilonnant le corps de l'oméga, le désir bestial de sexe le consumaient pourtant. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Il se forçait à ne plus y penser, mais c'était impossible. Kanda se détestait pour ce qu'il s'imaginait faire au blandin à l'instant.

Il jouit malgré tout, un orgasme amer, peu satisfaisant, qui le rendit d'autant plus frustré qu'il avait le sentiment que ce serait pareil à chaque fois. Son rut ne serait clairement pas une partie de plaisir. Haletant, l'alpha écarquilla les yeux en sentant qu'il rebandait. Son corps tremblait toujours, la fièvre lui faisait tourner la tête, mais cette fois, il prit le temps d'enlever ses vêtements, son érection le faisant souffrir. Allen avait été dans sa chambre au début de ses chaleurs, et, s'il n'y avait pas fait attention en revenant fugacement prendre quelques affaires lorsqu'il avait été dans celle de l'oméga, l'odeur était toujours là. C'était, étrangement, réconfortant.

C'est ce qu'il pensa dans un premier temps, avant d'être d'autant plus déstabilisé.

Nu, le Japonais se vautra dans ses draps, se fichant complètement qu'ils soient souillés. Il les changerait après, quand il serait redevenu assez lucide pour ça, si tant est qu'il y parvenait. Il ne supportait pas de ne pas avoir le contrôle, d'être la proie de pulsions et d'envies anormalement fortes. Dans la colère, il mordit encore son bras libre, jusqu'à ce que le sang en perle. Sa main parcourait son sexe. Son érection était rougeâtre, gonflée, trempée de sperme. C'était tellement dégueulasse qu'il ferma les yeux, sentant le plaisir l'envahir, et l'orgasme, aussi fade que l'autre, avoir raison de lui.

Cela recommença encore trois fois avant qu'il ne s'endorme, se réveillant quelques heures plus tard, peut-être un peu plus à même de bouger. Il mit ses draps sales en boules dans un coin de sa chambre et entreprit de prendre une douche froide. La fièvre était assagie, mais elle rendait ses gestes mous, lents. Il détestait être en rut, c'était officiel.

L'eau coula sur son corps, le revigorant quelque-peu, les pensées débarquant en rafale. La présence de Moyashi commençait à lui manquer. Kanda soupçonnait son rut d'en être coupable, sachant très bien que c'était le cas. Son corps ne désirait qu'une chose : marquer son lié. Comme si son alpha interne était enragé à l'idée qu'il était passé à côté de l'occasion de baiser l'oméga. Kanda était néanmoins têtu, l'en prouvait sa détermination, et ce n'était pas ces instincts-là qu'il laisserait avoir raison de lui. Il n'était pas ainsi. En revanche, il eut sérieusement peur pour les autres chaleurs d'Allen. Dans sa violence, il avait déchiqueté ses oreillers, et même une partie du matelas. S'ils restaient liés tous les deux et qu'il entrait en rut avec lui… Le brun se força à ne pas y penser.

Néanmoins, ça ne faisait que quelques heures qu'il était en rut. Quand la tension sexuelle grandirait et qu'elle se serait installée, ça deviendrait encore pire.

Durant ces quatre jours qui composèrent son rut, Kanda vécut l'enfer. Ça avait été comme le premier jour, constamment, de plus en plus virulent et exténuant. Il n'avait presque pas mangé et dormi le deuxième jour, tant il avait passé son temps à se branler. Il jouissait, mais sans plaisir. Sa queue souffrait à force d'être caressée avec violence. La pensée de Moyashi était de plus en plus présente. Le troisième jour, Kanda crut devenir fou. Il passa la journée dans la salle de bain, à alterner entre des douches froides et des montées de chaleur insupportables. Il en était à un point où il n'arrivait même plus à avoir une pensée cohérente, et ne cherchait même plus à réfléchir.

Le quatrième jour, quand il commença à recouvrer un peu de maîtrise et à réorganiser ses pensées, il n'était plus aussi possédé par le désir.

Moyashi… Allen… Il lui manquait toujours. C'était très bizarre. Il avait voulu être délivré, et quelque part, il était soulagé d'avoir été seul quelque temps. Sauf qu'il n'avait pas vu les quatre derniers jours passer vu comme il avait été abruti par son rut. Ça n'empêchait pas que maintenant, il ressentait un vide.

Kanda avait déjà pensé que ça l'avait changé et qu'il s'était attaché. Il s'en était rendu compte. Seulement, il n'imaginait pas que ça serait à ce point. Sans doute que ça durerait la prochaine semaine. Puis il oublierait, il le fallait bien. Il se demandait toutefois : est-ce qu'il manquait à Moyashi, lui aussi ?

Il n'aurait pas la réponse. Ses décisions étaient prises et ne pourraient pas être annulées. N'est-ce pas ?

À suivre...


Donc oui, le pauvre l'a eu mal haha XD. Concernant sa question finale, of course, le récit vous a donné la réponse, ce pourquoi je suis pas rentrée à fond dans sa débâcle parce qu'elle est résumée dans le chapitre 31, quand il se demande s'il va accepter Allen ou pas, donc ici je voulais compléter des petits trucs en montrant son hésitation mais pas faire un grand dilemme ^^. Puis c'est un bonus donc je veux rien de lourd :).

Pour ceux qui ne me suivent pas sur la page fb et qui veulent des nouvelles de la partie 2, je suis actuellement au chapitre 11 ! Je vais mettre la gomme pour avoir fini la première vingtaine en juin, et pour le moment ça part bien donc je suis confiante xD.

Sinon, je ne sais pu si je l'avais dit et j'ai la flemme d'aller chercher la preview du précédent bonus pour vérifier alors sorry si je me répète, puis si jamais y en a qu'ont oublié xD bwef, y aura deux autres bonus, qui sortiront entre mai et juin donc. Le prochain devrait être dans pas trop longtemps, et je vous dis pas son sujet, mais, je pense que comme pour celui-là qui montre un peu comment sont les ruts pour les alphas, il servira aussi à introduire quelque chose d'important pour la suite :p.

Reviews ? N'hésitez pas, c'est toujours plus sympa que de partir sans rien dire et ça encourage :) !

Merci d'avoir lu !