Disclaimer : Tout est à Jk Rowling, rien à moi sauf Allie, Roger, Lydie, Christie et quelques autres persos. Je ne gagne rien pour écrire et les reviews sont mes seules récompenses.

Note de l'auteur : Voila le chapitre !J'espère vraiment qu'il vos plaira !C'est un de mes préférés (à écrire) je ne sais pas ce que vous en penserez… bisous

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Harry avait oublié de se réveiller ! Il était en retard, très en retard. Il dévala les escaliers en marbre blanc de sa vaste demeure pour se précipiter dans la chambre d'Allie et la réveiller en vitesse. Oh, non, ce n'était pas dans ses habitudes de l'extirper de ses doux rêves aussi brutalement. Il s'en voulait terriblement de la perturber ainsi mais la petite n'avait pas encore pris sa douche et la baby-sitter arriverait dans 20 minutes.

Allie courrait parmi les fleurs enchantées. Leur doux parfum virevoltait dans l'air, embaumant au passage les jolis lapins roses lorsque soudain… son père tira les rideaux de sa chambre, interrompant ce si beau songe. A demi éveillée, Allie, se mit la tête sous les couvertures pour ne pas être éblouie par la lumière trop vive et serra fortement Doudou contre son ventre, pour que lui non plus n'aie pas peur. Elle voulait continuer à dormir, elle était fatiguée ! Son père, qui n'était pas de cet avis, empoigna doucement les couvertures avec Allie à l'intérieur et l'emmena dans la salle de bain. Allie ronchonna quelque peu mais dès qu'Harry la déshabilla pour la mettre dans le bain, celle-ci fut bien réveillée et rigola de bon cœur du ridicule de la situation.

Harry se dépêcha de laver Allie, essayant le plus possible d'éviter les éclaboussures de la gamine. Il ne la grondait pas pour cela, c'était lui qui s'était réveillé en retard, il avait brusqué Allie, il n'allait pas non plus être trop sévère alors qu'il allait partir pour 2 jours, la laissant à une parfaite inconnue !

Allie riait aux éclats. Elle trouvait cela si marrant de voir son père complètement désemparé mais lorsque celui-ci enfila sa robe à l'envers, elle du bien lui faire remarqué, stressant un peu plus son papa chéri.

Harry descendit en trombe le restant d'escalier, fit demi tour en s'apercevant qu'il avait oublié sa fille en haut, prit Allie dans ses bras, et repartit en direction de la cuisine. Arrivé en bas, il mit Allie debout sur une chaise avant de l'asseoir sur la table et lui versa en y mettant autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, un verre de café à Allie tandis qu'il prenait en vitesse une tasse de jus d'orange qu'il fit apparaître avec sa baguette. En voyant Allie se tordre de rire, il réalisa son erreur et ajouta un sucre dans sa tasse de jus d'orange. Le café sans sucre, ce n'était pas bon…. Regardant l'horloge pour vérifier qu'il était bien à l'heure, Harry bu une gorgée dans sa tasse avant de réaliser qu'il avait interverti les deux boissons et de se précipiter dans l'évier pour tout recracher. Allie quant à elle regardait son verre de café, attendant que son père comprenne. Voyant la tête que tirait son papa adoré à ce moment, Allie replongea dans un de ses fous rire dont elle seule avait le secret. Exténué, Harry ne pu que se joindre à Allie dans un rire nerveux. Chaque fois qu'Harry essayait de reprendre son sérieux, les rires d'Allie le faisait replonger. Reprenant ses esprits, il alla rechercher un verre et une tasse pour enfin, prendre une déjeuner normal quand on sonna à la porte.

Harry se précipita pur ouvrir et tomba nez à nez avec… la baby-sitter. Tiens, il l'avait oublié celle-là ! La femme en question qui avait l'air de n'avoir qu'une vingtaine d'année avait les joues creusées et de grands cernes sous les joues à cause de la fatigue. Malgré tout, la jeune femme dégageait une agréable beauté. De grands yeux bleus dont l'étincelle qui les habitaient autrefois avait disparu ornaient son visage durcit par les aléas de la vie. Très pressé, Harry ne fit pas plus attention à la jeune femme, empoigna sa valise et son balai avant de crier : Je vous paierai en rentrant ! Néanmoins, à peine eu-t-il quitté la terre ferme qu'il redescendit et courut jusqu'à la cuisine.

Allie acheva son jus d'orange et regarda par la fenêtre son père partir mais dès qu'elle le vit redescendre, elle s'inquiéta. Elle était à présent sure que son père perdait la carte, il devrait bientôt aller à sainte Mangouste ! Un peu paniquée, la petite vit son père foncer vers elle dans la cuisine avant de dire…

-« Oh, désolé ma puce, j'ai oublié de te dire au revoir ! »

Touchée par cette si belle émotion, la petite fit un énorme sourire à son papa. Elle le reconnaissait bien là. Jamais il n'aurait su partir sans lui dire au revoir, Allie en était sure, à moins qu'elle aussi soit bonne pour l'hôpital…

Harry embrassa longtemps sa fille, comme s'il ne voulait pas se détacher d'elle et finit par s'en aller après que son bébé ait commencé à se plaindre qu'elle allait étouffer s'il continuait ainsi. C'est le cœur gros qu'il enfourcha son éclair de feu, pour de bon cette fois et partit en direction du soleil, pour rejoindre son pays natal. Le vent lui ébouriffait les cheveux, les rendant encore plus en bataille, plus indomptables. Un immense sentiment de bonheur et de bien-être l'envahissait, sur son balai, il était bien !

Il fallu plusieurs heures de route à Harry pour atteindre son objectif…Le Terrier. Il était toujours aussi minable et bancal mais Harry avait toujours la même affection pour cet endroit. C'était sa maison, il le savait et à l'intérieur l'attendaient ses amis. Soudain, Harry se rappela pourquoi un sentiment de malaise l'habitait depuis qu'il avait aperçu cette demeure. Personne, il n'y aurait personne l'intérieur qui l'attendait. Molly et Ron n'y seraient pas, plus maintenant. Il n'y aurait aucun petit gâteau tout juste cuisiné pour son arrivée, il n'y aurait pas de lit improvisé au pied de celui de son meilleur ami. Ils n'étaient plus là pour lui. Dans cette maison, il n'y aurait que Ginny qui ne penserait qu'au futur mariage et les jumeaux, qui menaceraient Neville pour l'obliger de prendre soin de leur sœur. L'arrivée d'Harry dans tout ce remue-ménage passerait inaperçu, il en était sur. Et dire qu'il y a quelques minutes il était si heureux de retrouver son foyer !

Prenant son courage à 2 mains, Harry avança dans la pleine, franchissant les derniers mètres qui le séparaient du terrier. Timidement, il franchit la porte et se fit ensevelir d'embrassades des frères Weasley au grand complet mis à part Ron évidemment. Toute l'amertume de harry disparut immédiatement. Les Weasley étaient et resteraient toujours ses frères et sœurs, il le savait et regrettait déjà d'en avoir douté. Ils seraient toujours là, malgré les drames et les batailles, jamais ils ne le laisseraient seul, jamais ! Harry fit le tour des personnes présentes avant d'aller embrasser chaleureusement la future mariée qui lui demanda soudain…

-« Harry, je voulais savoir si… » Commença Ginny.

-« Elle va te demander de l'épouser, t'a vu, elle a déjà la robe ! » Plaisanta Fred

-« Oh, tais-toi Fred ! Harry, je voulais juste en venir au fait que je ne savais pas lequel de mes frères choisir alors j'ai pensé que peut-être… »

-« Vas-y, accouche Ginny ! » Dit Fred

-« Elle accouche pas encore Fred, elle va juste se marier ! »

-« Fermez-la les gars, je veux juste que Harry devienne mon témoin ! »

-« Oh, bien sur Ginny, sa serait avec un immense honneur ! »

-« Oh, merci Harry ! » S'écria Ginny avant de le serrer dans ses bras.

A cet instant, Harry ne songeait plus à rien. Il en avait même oublié sa fille, à l'autre bout du monde, qui pourtant elle, pensait très fort à lui. Il ne pensait pas, il ne pouvait pas même imaginer qu'un jour, son bonheur éphémère ne pourrait durer… il ne se doutait pas qu'en ce moment même Allie avait besoin de lui… il ne se doutait pas…

Harry sentait tous ses cheveux s'arracher de sa tête un à un. Hermione avait eu la bonne idée d'essayer de le coiffer avec un peigne mouillé, comme le faisait Molly autrefois, toujours sans aucun succès apparent. Pour ce jour de fête, Harry était vêtu d'une magnifique robe blanche, comme tous les convives. Sa robe était brodée de fins fils d'argent qui resplendissaient sous les rayons du soleil naissant, faisant ressortir un mince éclat de vie dans les yeux d'Harry. Les broderies formaient une colombe, comme un message de liberté

Aujourd'hui était un jour de paix, rien ne pourrait venir troubler ce sentiment de joie et de tranquillité, même si plusieurs membres des Weasley étaient au rayon des abonnés absents, ceux qui étaient morts pour la patrie, pour qu'un jour, une infinie note de douceur règne dans le pays, lorsque deux être allaient se dire oui, à tout jamais… Ils étaient morts pour que les autres vivent en paix et leurs vœux avaient été exaucés.

Quelques minutes plus tard, peu avant le début de la cérémonies, les cheveux toujours aussi en bataille que d'habitude, Harry était debout sur la butte non loin du Terrier, le regard plongé dans l'horizon, ses esprits perdus à la dérive. La larme de nostalgie qui perlait au bout de ses cils était la seule trace visible de son désespoir sur le visage du jeune garçon. Tout ce travail, toutes ces douleurs passées pour en arriver là, sur cette colline, loin de sa fille qu'il tente tant bien que mal d'élever en dehors de la douleur qu'il a lui-même endurée dans son enfance, tout ces instants perdu, son enfance réduite à néant…

-« Harry, héé, Harry ! » dit une voix mélodieuse derrière lui.

C'était Hermione. Ne voyant pas revenir Harry toujours perché là-haut sur sa butte, elle s'était décidée d'aller le rechercher avant que le cortège ne débute. En arrivant tout près de lui, elle entendit un simple sanglot, un comme elle en avait déjà tant entendu, un sanglot à glacer un volcan, à briser un cœur de pierre, un sanglot qui désarmait les murs mais qui pourtant, semblait être une des choses les plus pures de la Terre, la chose la plus sincère qu'il avait été donné à Hermione d'entendre. Humblement, Harry se retourna et s'en alla dans le chemin le ramenant au Terrier. Il essuya la larme qu'il avait sur la joue et qui s'envola vers l'horizon, vers un autre territoire pour aller arroser une fleur des champs.

Arrivé en bas du chemin de pierre, Harry rajusta la rose qu'il portait à la boutonnière de sa robe, se concentra quelques secondes avant de remonter la tête avec un sourire bienheureux, il allait encore une fois jouer la comédie, encore une fois, personne ne se douterait de l'angoisse qui lui rongeait les os, rien qu'à l'idée de devoir encore une fois affronter les journalistes, sa célébrité et surtout, le plus important, le fait qu'Allie lui manquait énormément mais il devait rester impassible car le cortège débutait et Ginny n'avait jamais été aussi radieuse. Alors il avança, fit signe aux journalistes et s'avança sur l'estrade, dans le siège réservé aux témoins et attendit que la mariée fasse son entrée dans la Cibla, la salle réservé à l'union des sorciers.

Lentement, doucement, comme portée par le vent, Ginny fit un pas en avant, puis un autre, tout en étant sur l'air de la douce mélodie qui résonnait dans les oreilles de Harry. Elle était vêtue de la traditionnelle robe rose des mariées sorcières tandis que Neville, avec un air d'étourdi qui faisait tout son charme, portait une simple robe bleue ciel, un peu comme portait le professeur Dumbledore, les étoiles en moins. Non, ne pas penser au professeur, oublier, encore un qui n'avait pas survécu, encore un qui ne verrait rien de ce merveilleux spectacle, encore un qui l'avait laissé… Seul, il était seul depuis la mort de ses proches. Non, Allie était et serait toujours là, il le savait, mais pas Ron, pas lui…

Sentant les larmes lui remonter aux yeux, Harry chassa ses sombres idées de sa mémoire et repensa à sa fille qui l'attendait, son sourire merveilleux et ses yeux bleus comme l'océan, cet océan libre et fort qui constituait la base de la vie de Harry. Les mariés arrivaient à la fin de la cérémonie, c'était à présent au tour de Harry de faire bonne figure et venir signer le contrat de mariage auprès du mage qui célébrait la cérémonie. C'est pourquoi il avança doucement avant de déposer sur le parchemin plissé sa signature d'un geste tremblant, rempli d'émotion. Ensuite il alla serrer Ginny dans ses bras pour la féliciter, lui souhaiter beaucoup de bonheur et plein d'enfants qui pourraient la combler jour après jour, au grès des aléas de la vie et dieu sait si Harry en connaissait un rayon sur ce sujet !

La cérémonie arriva ensuite. Les journalistes s'en donnèrent à cœur joie pour immortaliser cette journée, signe de paix et d'espoir dans un monde qui a à peine fait le deuil des dernières années. Les jeunes mariés, ayant un magnifique sourire béat de bien-être sur le visage allaient de table en table pour remercier les invités et faire bonne figure. Harry quant à lui rigolait volontiers aux blagues des jumeaux. Il semblerait qu'ils aient fait le plein de farces pendant le temps que Harry avait vécu en Floride. Cà et là des chaises prêteuses et des amuse-gueules piégés amusaient les invités.

Ce fut seulement lorsque Ginny se retrouva avec les cheveux verts fluos après avoir mangé l'entrée qu'ils jugèrent en avoir assez fait, ou plutôt, le sortilège chauve-furie de la mariée leur ôtèrent l'idée de transformer les journalistes présents en immondes limaces de la tête. Ginny se dépêcha de redonner à se cheveux leur couleur rousse naturelle mais malgré tout, les médias eurent le temps de prendre quelques lichés de la mariée métamorphosée. Harry était persuadé que la photo en question ferait la une du Chicaneur demain.

Les journalistes avaient bien essayé d'interroger Harry au sujet de sa vie et du mariage de son amie mais en voyant le peu de réponses qu'ils obtenaient, c'est-à-dire aucune, ils renoncèrent, laissant libre court à leur plume à papote d'inventer une interview déchirante sur les tourments du jeune héro. Néanmoins, ils ne lâchèrent pas Harry pour si peu. Il était la cible préférée des photographes, il fallait bien que les ménagères du pays aient quelque chose pour se rincer l'œil ! Et puis, évidemment, cela pourrait servir pour sa future élection au prix du sourire le plus charmeur qui paraîtrait dans quelques semaines…

A la fin de la cérémonie, les jeunes mariés coupèrent ensemble le gâteau, monsieur Weasley versa quelques larmes à la vue de sa petite fille qui devenait une femme épanouie, Harry fit de même en pensant que cela serait bientôt au tour de la sienne et les jumeaux finirent tout de même par transformer les journalistes en limaces gluantes, provoquant un fou rire incontrôlé à la table des Weasley et de Harry. A ce moment-là, Ginny faillit pour la première fois de sa vie commettre un meurtre envers ses frères qui reçurent pour la ixième fois un sortilèges en pleine figure. Malgré tout, c'est cela, cette bonne humeur qui donna tout son charme au mariage, c'est ces moments-là qu'ils se remémoreraient durant leurs futurs repas de famille.

Le lendemain de bonne heure, Harry ravi d'aller retrouver sa fille, enfourcha son balai et s'envola, frissonnant sous les rafales du vent frais de la matinée, alors que la rosée n'était pas encore tombée….

Harry était heureux, il avait au fond de son cœur comme une partie d'angoisse, de stress à l'idée de partir loin de l'Angleterre, de fuir son passé, sa célébrité, pour quelques temps seulement. Il était impatient. Il allait retrouver sa fille… mais quand ?