Disclaimer : Tout est à Jk Rowling, rien à moi sauf Allie, Roger, Lydie, Christie et quelques autres persos. Je ne gagne rien pour écrire et les reviews sont mes seules récompenses.

Note de l'auteur : Bonjouuuur ! Voila un nouveau chapitre juste pour vous ! En espérant qu'il vous plaise et que vous laissiez plein de reviews… bisus

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Harry admirait le paysage qui défilait sous lui. Il regardait avec ébahissement les arbres resplendissants, le relief changeant et les nuages duveteux. Il regardait aussi la mer qui s'étendait au loin. En s'approchant, il pu voir la mer verte et blanche se fracasser avec force contre les rochers. Cette mer qui, chaque année animait les saisons d'Angleterre. Il pouvait ressentir l'instinct sauvage qui envahissait tous les marins auprès des océans. Il se sentait revivre, comme une bouchée d'air frais dans un monde si impur. Il la voyait, belle et sauvage, indomptable parfois mais jamais triste, jamais terne, contrairement aux hommes de ce monde.

Il survola monts et vallée, il parcouru des kilomètres. Harry pu enfin se ressourcer dans l'élément qu'il préférait : l'air. Il était heureux de pouvoir enfin respirer à plein poumon, heureux de s'envoler loin de ses soucis… pour mieux les retrouver ensuite. Oui, malgré le bonheur qu'apportait le vol, il fallait toujours atterrir et une fois en bas, tout redevenait comme avant. La vie n'était pas rose, pas noir, elle était neutre, transparent quelques fois mais résistait malgré tout. Insipide, inodore et incolore, telle était la vie de Harry lorsqu'il était seul dans son malheur. Lorsqu'il était avec Allie, elle était tellement rythmée qu'on aurait pu la qualifier de jaune vif. Belle et lumineuse, étincelante et pétillante… belle en général mais il fallait qu'Allie soit là.

Harry ne pouvait se passer d'elle comme un homme qui a besoin d'oxygène pour vivre.

Mais comment vivre si son oxygène n'est plus là… telle est la question !

Après des heures de route, Harry arriva enfin auprès de sa vaste demeure. L'imposante bâtisse surplombait la vallée qui s'étendait jusqu'aux rives d'un fleuve. Aux environs de là, des maisons s'alignaient çà et là, comme prosternées devant l'habitat du survivant.

Dès qu'Harry posa un pied par terre, il sentit que rien n'était normal. L'air était moite et un étrange sentiment de malaise flottait dans l'épaisse brume qui recouvrait la colline. Le cœur d'Harry s'accéléra, sur son front pelait des gouttes de sueur, des sueurs froides comme il en avait déjà eu tant. Lentement, doucement, redoutant ce qu'il allait découvrir, Harry franchit le pas de la porte, celui-la même où il avait vu Allie pour la première fois. Un silence pesant régnait dans la demeure. Rien ni personne n'était là pour sortir de sa torpeur Harry.

Harry sentait que ses jambes allaient se dérober sous lui. La maison était d'apparence vide. Allie était introuvable. Il était comme cloué sur place, paralysé par la peur. Il sentait l'angoisse monter de plus en plus. Il eut à peine la force de regarder à droite et à gauche du hall d'entrée. La maison était trop calme. Habituellement dérangé par les rires ou même les pleurs d'Allie, le lieu de vie du survivant était à présent silencieux.

Harry avait envie de hurler pour troubler l'inactivité ambiante juste pour se convaincre que tout était normal, qu'Allie était là, saine et sauve. Dormir, peut-être qu'Allie était en train de dormir tout simplement. Non, Allie ne faisait plus la sieste depuis plus de 6 mois et puis la baby-sitter devrait être là.

En y repensant, Harry n'eut aucune confiance en la dame chargée de garder sa fille. Bien que, dégageant une incroyable beauté, la dame lui faisait peur. Son instinct paternel lui avait tout de suite dit rien qui vaille mais il avait été trop pressé pour y attacher quelconque importance. Il aurait du faire plus attention au choix de la personne et ne pas prendre la première venue. Toute vêtue de noir, la gardienne semblait être en pleine dépression. En effet, elle avait le même regard triste que Harry, comme ceux qui n'arrivent pas à refaire surface. Vivre semblait être son seul but, vivre, comme tout le monde.

La traditionnelle quête du bonheur qui anime chacun d'entre nous et qui nous oblige à rester en vie. La peur du lendemain qui nous dicte nos pas. Peut-être que notre vie est lamentable mais qui sait ce qui nous attends après, vaut-il mieux rester là où l'on est ? A part Dieu peut-être, personne n'a de solution à ce mystère. Dieu existait-il seulement ? A cette question, Harry n'avait jamais réussi à répondre. Si Dieu existe, sans doute est-ce parce qu'il a trop honte de ceux qu'il a créé qu'il reste sur ses nuages, comme quelqu'un qui reste la tête en l'air pour ne pas voir la misère de ce qui l'entoure.

Perdu dans ses pensées, Harry ne ressentait plus rien. Plus de peur, plus d'angoisse, un peu comme en dehors du temps pour ne pas revenir à la réalité. Il ne voulait pas savoir. Il redoutait seulement le moment où il devrait revenir sur Terre, pour affronter le désastre qui semblait le toucher.

Soudain, Harry perçut derrière la porte des chuchotements. Il se retrouva sortit de sa torpeur. L'angoisse et les frissons reprirent leurs droits sur le corps du survivant. Il avait les mains moites, le cœur qui semblait battre un record du nombre de battements en une minute et la transpiration qui dégoulinait avec force sur son front. Il y avait quelqu'un derrière la porte. Allie n'était pas là et quelqu'un qui ne devrait pas être là se trouvait dans sa maison, c'était tout ce que Harry était capable de cerner dans cette situation.

Il aurait dit que le temps s'était arrêté. Depuis combien de temps était-il immobile sur le pas de cette porte ? Une année, une semaine, une heure ou peut-être même une minute, il était incapable de le dire. En fait, il ne s'était écoulé qu'une dizaine de secondes. Les plus longues de sa maudite vie. A peine avait-il repris un semblant de vie normale que le malheur le touchait déjà. Sa fille, son bébé, son amour, on lui avait pris. Il avait surmonté avec elle toutes les difficultés. Il avait subi ces nuits blanches lorsqu'elle était bébé sans broncher. Il avait toujours été là comme elle était là pour lui et à présent, la maison était vide, mis à part ces chuchotements derrière la porte.

Seul, encore une fois, il était seul. En une seconde, c'était comme si la Terre s'était écroulée sous ses pieds, comme si elle s'était arrêtée de tourner. Bien vite, ses instincts de combattant reprirent le dessus. Il y avait encore une chance pour que Allie soit dans cette maison. Il devait voir qui était derrière la porte. Peut-être la retenaient-ils prisonnière et qu'elle était là, à quelques centimètre, à peine séparée de lui par un morceau de bois… Peut-être qu'elle avait encore confiance en lui et qu'elle attendait avec impatience son preux chevalier… son papa qui l'aime et qui pour rien au monde ne l'abandonnerait… Son papa qui tout à coup, ne pensait plus à rien d'autre qu'à une simple porte. Derrière cette porte, il semblait y avoir toutes les réponses à son malheur, et elles y étaient… Derrière cette porte, il avait son avenir…

Soudain, les chuchotements reprirent. Les yeux de Harry s'embuèrent de larmes et son cœur sembla s'arrêter de battre. Tout à coup, le temps sembla tourner au ralenti. On attaquait Harry. Il eut juste le temps de voir un corps foncer droit vers lui et sentit un choc au niveau de son abdomen. Déstabilisé, Harry se vit, seconde après seconde chuter pour se retrouver projeté par terre.

Il était allongé, il était perdu, ses agresseurs allaient enlever sa fille, il devait réagir mais un poids le retenait toujours par terre. Quelqu'un était couché sur lui. L'agresseur était toujours là. Doucement, Harry dégaina sa baguette et la pointa sur le corps au dessus de lui.

Il eut juste le temps de voir Allie couchée sur lui avec un sourire rayonnant qui lui cria :

-« Surprise ! »

Harry ne comprit plus rien à partir de ce moment là, le choc avait été trop grand pour lui. Il s'évanouit très vite, sous le regard joyeux d'Allie qui avait enfin retrouvé son papa.

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Tout était floue autour de Harry. Il se souvenait à peine de ce qui venait de se passer. Une surprise, Allie lui avait fait une farce. Elle était là. Il pouvait l'apercevoir penchée au dessus de lui. Peu à peu, sa vue se stabilisa. Il était tombé dans les pommes en imaginant le scénario catastrophe mais sa fille était bien là, avec un super sourire dont elle seul en a le secret. Vivante et en bonne santé, tout ce qui importait.

Après avoir repris ses esprits, Harry se redressa lentement et fixa gravement sa fille. Celle-ci éclata de rire et son père ne pu résister d'en faire de même. Seule la baby-sitter ne partageait pas la gaieté ambiante. Toujours en noir de la tête aux pieds, toujours avec ces cernes sous les yeux et toujours avec sa beauté enivrante, la dame semblait rester de marbre. Ses longs cheveux blonds perturbaient Harry, ils étaient si beaux, si envoûtant. Il se surprit à les admirer lorsqu'un « Hum, hum » vint le sortir de sa rêverie. Honteux d'être surpris dans cette position, Harry se remit sur ses pieds, embrassa longuement sa fille et dit d'une voix gênée :

-« Hum, euh, venez, je vais vous payer… »

-« Mais j'y compte bien ! » Répondit la dame en noir.

-« Euh, oui évidemment, euh, allons dans la cuisine… »

Déstabilisé par le ton froid et dur de la femme, Harry se précipita dan la salle à manger et se dépêcha de sortir quelques billets d'une boite en métal.

-« Euh, voici. Allie a été sage j'espère ? » Se risqua Harry

-« Tu sais bien que oui papa… » Commença Allie

-« La question ne t'était pas adressée, petite. Laisse parler les grandes personnes entre elles. » La coupa la baby-sitter.

-« Ne dis rien » chuchota Harry dans l'oreille de sa fille.

-« Votre fille est un vrai petit monstre, vous devriez avoir plus d'emprise sur elle. Je savais qu'il n'est pas bon pour une enfant d'avoir comme seule famille un père célibataire. Navrant. Ce dont a besoin cette petite, c'est sa mère ! »

-« Mais… » Tenta Harry.

-« On ne me coupe pas la parole ! Sur ce, je vous laisse… » Continua la bonne femme.

-« Au revoir ! » Répondit froidement Harry, encore sous le choc des déclarations de la baby-sitter.

La baby-sitter tourna les talons, ses longs cheveux blonds virevoltants derrière elle. Sans adresser un dernier coup d'œil à Harry, elle se précipita pour finir vers la porte avant de murmurer…

-« On se reverra Allie, je te le promet ! »

Et comme elle était venue, elle disparu par l'imposante porte de chêne, laissant Allie et son papa muets de stupeur.

-« Pourquoi elle a dit sa la madame ? » Demanda timidement Allie, les larmes aux yeux.

-« Je ne sait pas ma puce, je ne sais pas… » Répondit Harry, les idées obscurcirent par les dires de la 'madame'. « Elle a été gentille avec toi au moins ma colombe ? »

-« Bof, elle a pas voulu que j'aille dans ma piscine, elle a juste crié pour que je range ma chambre » Pleurnicha la petite.

-« C'est tout mon bébé, je suis là, ne t'en fait pas, ne t'en fait pas… »

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La dame en noir avait réussi sa première mission. Les doutes ne se poseraient pas sur elle, en tout cas, l'espérait-elle. Elle avait repéré tout dans la maison. Le plan était parfait, elle allait avoir ce qui lui revenait de droit. Il le fallait, c'était vital pour elle. Cette nuit, son plan allait fonctionner, cette nuit, plus que quelques heures à attendre… Plus que quelques heures après tant d'années de galère ! Enfin, elle allait y arriver mais l'angoisse prenait possession de son cerveau. Elle ne devait pas ses laisser déstabiliser, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour arrêter si près du but, elle devait en venir à bout…

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Fatigués par ces deux journées de séparation et remplis d'émotions les plus variées, Allie et son papa montèrent se coucher pour une bonne nuit de sommeil. Il prit sa fille dans ses bras pour monter l'escalier et ne la lâcha que pour la poser entre de douces couvertures qui sentaient bon le propre et qui avait a faculté de réconforter même la plus triste des personnes. Un intense sentiment de bien être habitait alors Allie qui sombra bien vite entre les bras de Morphée…

Dans son lit, Harry repensait aux derniers évènements. Il repensait à ses angoisses incontrôlables qui prenaient souvent le dessus sur lui. La peur lui tiraillait toujours l'esprit même maintenant que le mage noir n'était plus, maintenant que la vie avait repris son cours normal. Son problème était là. Malgré tout, malgré Allie, sa vie n'était pas vraiment comme celle des autres. Aucune des personnes qu'il connaissait n'élevait seul son bébé, personne ne restait enfermé chez lui pour ne pas devoir affronter le regard des autres, personne n'avait vécu dans la peur et enfin, personne ne savait que le bonheur est éphémère et que du jour au lendemain, en un simple claquement de doigts, tout peu basculer pour sombrer dans l'oubli…

Harry lui, n'avait pas oublié… Tous ses souvenirs lui remontaient en mémoire lorsqu'il était seul… Seul dans le noir…

Le noir, voila sa phobie. Quand tout est noir, rien n'est rose, médites là-dessus. Pure logique made in Potter qui pourtant fait toute la différence. Le noir c'est l'oubli du bonheur, de la joie. Quand tout est noir, le monde autour de nous n'existe plus. On ne sait plus rien distinguer ; reste alors nos souvenirs pour passer le temps mis Harry haïssait ses souvenirs… Ils lui faisaient trop de mal, beaucoup trop…

Allie dormait à point fermer. Elle était une belle princesse enfermée dans sa prison d'argent. Un vilain dragon, celui de oncle Hagrid gardait la porte de la haute tour, la plus haute du château enchanté. Elle avait peur toute seule. Heureusement, un preux chevalier vint la secourir. Il la libéra de l'emprise du méchant sorcier et ils vécurent heur…

Allie eut juste le temps de voir une main couvrir sa petite bouche avec un mouchoir imbibé d'éther avant de retomber dans les vapes. Le rêve se terminait en cauchemar…

Toujours soucieux, Harry n'entendit pas le bruit à l'étage du bas, il n'entendit pas non plus la porte claquer et la voiture démarrer. Il était plongé dans ses songes et était bien. Les couettes réchauffaient son corps, la fatigue faisait fermer ses paupières. Ses maudits souvenirs hantaient toujours ses esprits mais ne lui faisaient bizarrement aucun mal. Il était bien, calme et paisible, comme une enfant qui dort sauf qu'un enfant, cela souffre plus rarement que lui.

Après une bonne nuit de sommeil réparateur, Harry se le va péniblement. Il n'avait pas l'habitude de dormir aussi tard. Allie aussi devait être fatiguée hier soir après tout, c'est pourquoi elle dormait encore, croyait-il.

Lentement, Harry s'extirpa de ses couvertures, frissonna à cause de la fraîcheur du matin et avança lentement jusqu'à la salle de bain. Avec des gestes encore incertains, il fit sa toilette et essaya en vain d'aplatir ses cheveux. Il abandonna à partir du moment où ses muscles engourdis étaient épuisés par des gestes si matinaux.

C'est encore avec des gestes désordonnés qu'il entra dans la chambre de sa fille. Traînant les pieds, il butta contre une poupée d'Allie. Il alla donc ouvrir les rideaux et s'étonna du calme qui régnait. Il ramassa sur son chemin quelques vêtements sales avant de tomber nez à nez avec… Fifi la peluche ! Harry ne comprenait pas, Allie ne gémissait pas alors qu'il venait de la réveiller et Fifi la peluche n'était pas dans son lit alors qu'elle ne pouvait pas encore s'en passer pour dormir.

C'est avec angoisse qu'il tourna enfin la tête vers le lit de sa fille mai celui-ci était vide…