Disclaimer : Tout est à Jk Rowling, rien à moi sauf Allie, Roger, Lydie, Christie et quelques autres persos. Je ne gagne rien pour écrire et les reviews sont mes seules récompenses.
Note de l'auteur : On reprend des nouvelles de Ryry Potter dans ce chapitre ! Bonne lecture, en espérant que vous ne vous endormirez pas sur votre clavier… Bye !
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Un mois avait passé. Aucune nouveauté en vue hormis le fait qu'Harry ait arrêté de boire. Un jour, dans son lit, Harry avait réalisé que ce que cherchait la mère d'Allie, c'était exactement ce que Harry faisait : il se laissait aller. Décidé à ne pas donner une raison à la maman d'Allie de se réjouir, il s'était repris en main et vivait maintenant comme quelqu'un de normal, mis à part qu'il était extrêmement déprimé et il y avait de quoi ! Il ne laisserait pas à la ravisseuse de sa fille une nouvelle victoire. Il allait gagner la guerre. Ce n'était pas pour rien que Harry Potter était surnommé le survivant. Il était né pour vaincre et il vivait à présent pour lutter, lutter contre sa mélancolie. Il vivait, Allie aussi et il n'allait plus se laisser abattre !
Depuis quelques temps, Bobby Lohane avait perdu sa meilleure amie. La disparition de Allie avait été un choc pour lui. En effet, il avait deux ans de plus qu'elle et la connaissait depuis qu'ils allaient à la crèche le mercredi lorsque Allie, encore nouveau née en faisait trop voir à on papa débordé. La perdre ainsi le rendait triste malgré qu'à cet âge il ne se rendait pas très bien compte de ce que signifiait « être enlevé ». Allie n'était plus là, c'était tout ce qu'il avait compris et c'était bien suffisant. Il ne voulait pas en savoir davantage.
Un jour, Bobby, caché derrière la porte de la cuisine, avait entendu sa mère raconter à une amie que c'était monsieur Potter qui l'avait tué à coups de hache. Bobby pourtant, il savait que le papa d'Allie était un gentil monsieur et qu'Allie était toujours vivante quelque part sur terre. Il savait que le papa de son amie tenait à elle plus que tout au monde et qu'il ne l'aurait jamais tuée, jamais. En plus, pourquoi l'aurait-il fait à coups de hache ? Le papa d'Allie était sorcier, il n'avait pas besoin d'une hache pour la tuer, il avait sa baguette.
Malgré le vide que causait la disparition de Allie, Bobby continuait à aller jouer tous les jours sur la place du village où lui et ses copains racontaient toutes sortes d'histoires qui faisaient peur sur le dos de Harry Potter le meurtrier, bien que Bobby n'en croie pas un mot.
Comme pour enfin remonter la pente, pour remettre de l'ordre dans ses idées, Harry avait décidé d'enfin démonter la piscine de son trésor, symbole d'une belle époque à présent révolue. C'est avec le cœur gros qu'il dégonfla, nettoya et replia la petite piscine bleue où Allie avait passé tellement de bons moments.
Il se rappelait du jour béni où il avait monté la piscine de sa fille. Il se souvint de ce que son bébé lui avait murmuré au ceux l'oreille : « Demain, cela ne sera plus pareil car tu seras loin de moi ! ». Cela confirmait ce que Harry pensait. Allie avait besoin de lui. Au souvenir de ce beau jour, Harry devint mélancolique. Il regrettait son bonheur d'antan. Il regrettait le sourire lumineux, les cheveux bouclés brillant sous le soleil et les yeux bleus comme la mer d'Allie qui lui faisaient chavirer le cour chaque jour. Il voulait la retrouver mais son principal souci était qu'elle soit en bonne santé.
Quelques fois, l'image de la baby-sitter lui revenait en tête. Une femme au visage au regard triste et au teint sombre ne pouvait rendre heureuse une petite fille si pleine de vie. Il fallait de la bonne humeur à son enfant mais à cette pensée, le visage d'Harry s'aggrava. Lui non plus n'était pas de bonne humeur et lui aussi ressemblait plus à un mort-vivant tout juste sorti de terre qu'à un papa aimant. Alors, il doutait de tout, de lui, de son égoïsme et, deux larmes coulant sur ses joues humides, il alla ranger la piscine, le dernier souvenir de sa fille vivante.
Soudain il vit à l'endroit où avait été posée la piscine dans l'herbe un rond dénudé de toute végétation. L'herbe avait commencé de mourir quelques jours après la pose de la piscine. Elle avait été asphyxiée par tant de pression sur elle, exactement comme Harry, pensa-t-il.
Il se le promit, l'année prochaine, l'herbe aurait repoussé et il remonterait la piscine bleue, pour elle.
Un jour, Bobby allait comme chaque matin jouer sur la place du village pour retrouver ses copains. Ce matin-là, pour impressionner ses amis en culotte courte, il fit le pari de pénétrer dans la demeure hantée des Potter en compagnie de Lucke, un autre bambin. Bobby savait que Harry ne lui ferait aucun mal mais ses copains, eux, ne le savaient pas. Pour preuve, ils étaient bluffés ! C'est avec tout de même un certain malaise que lui et Lucke franchirent en douce la grille de l'immense demeure du haut de la colline.
Le lendemain de l'épisode de la piscine, Harry prenait son petit déjeuner lorsqu'il entendit soudain la grille du jardin grincer. Ayant un souvenir furtif d'un bruit derrière la porte d'entrée avant de voir surgir son bébé avec un sourire radieux, Harry se précipita dehors. Malheureusement, Allie ne surgit pas de derrière un buisson et il ne vit aucun sourire enjôleur. Il se retrouva juste nez à nez avec la face terrifiée de deux marmots du village.
Bobby et son coéquipier pénétrèrent dans le parc avec appréhension. Malheureusement, les deux bambins n'avaient pas prévu le cri strident de la grille. A ce moment-là, ils n'eurent le temps que de se cacher derrière un massif de fleurs avant de voir surgir derrière eux la silhouette impressionnante du survivant. Le stress gagna les deux enfants. Bobby, lui il savait que monsieur Potter ne lui ferait jamais de mal mais être surpris en train d'entrer sans son accord dans sa propriété ne ferait sûrement pas plaisir à Harry. Bobby, à son grand regret, n'avait jamais vu une telle lueur de colère dans les yeux du papa de sa meilleure amie. Lucke, lui, il ne contrôlait plus rien. Il avait fondu en larmes et il semblerait que son fond de culotte soit bizarrement trempé. Plus que tout, ils redoutaient ce qui allait arriver…
Etonné par sa découverte et énervé d'être ainsi déranger par une heure aussi matinale, Harry empoigna les deux gamins par le col de la chemise et les emmena dans sa maison. Les deux petits restèrent debout dans le hall, figés de terreur devant le sorcier. Perturbé, celui-ci ne trouva rien d'autre à dire que :
-« Et bien, qu'est-ce que vous faites là les marmots ? »
Il n'eut comme réponse que les pleurs de Lucke mais Bobby trouva quand même la force de dire :
-« On… on a fait un pari avec les copains. »
-« Oh, je vois, celui d'approcher le tueur à la hache je suppose ? »
-« Oui mais j'ai accepté car je savais que vous êtes pas méchant. On est désolés. »
-« Oh, ce n'est rien Bobby. Et toi mon bonhomme, tu t'appelles comment ? »
Lucke ne pu que ravaler ses larmes et essaya de prononcer une réponse, en vain. Avec un léger sourire, Harry lui prit la main et murmura :
-« On va te chercher des affaires propres. »
Harry alla donc fouiller dans les vieilles affaires d'Allie pour y dénicher un pantalon et un pull qui auraient pu convenir au petit garçon, se remplissant au passage les narines de l'odeur de sa fille. Chemin faisant, il trébucha sur un ballon qu'il prit dans ses mains.
-« Voila mon bonhomme, tout beau tout propre ! »
Pour toute réponse, Lucke lui fit un mince sourire, un exploit, se dit Harry. Ensuite, se rappelant de sa trouvaille, Harry tendit le ballon à Bobby.
-« Tien Bobby, Allie n'a as eu le temps de te le rendre je pense. »
-« Gardez-le, il sera pour elle quand elle reviendra. » Répondit Billy.
-« Merci Bobby. Tu sais qu'elle sera toujours présente parmi nous tant qu'elle restera là, tout au fond de ton cœur » Lui expliqua Harry en pointant son doigt sur la poitrine du petit
« Bon, les mecs, sa vous dirait une tasse de chocolat chaud ? » Continua le Survivant.
-« Ouiii » répondirent à l'unisson les deux garnements.
-« Alors, trois tasses de chocolat pendant que je préviens vos parents ! »
C'est avec des yeux ébahis qu'ils virent Harry faire apparaître trois tasses du bout de sa baguette magique. Malgré tout, Bobby n'était pas très rassuré et dit tout bas :
-« On va se faire gronder par nos parents… »
-« T'en fais pas, on va leur raconter que c'est moi qui vous ait invité à prendre le thé et que vous avez été surpris par la pluie. »
D'un coup de baguette, il fit apparaître un téléphone et sonna à la mère des enfants. Après avoir bu leur tasse, la sonnerie retentit à l'intérieur de la demeure enfin remplie de rires d'enfants. Très vite, Harry s'essuya la bouche d'un revers de la main pour tomber nez à nez avec une ravissante jeune femme aux yeux bruns profonds. Troublé, Harry demanda à qui il avait affaire avant de reconnaître Julia, la maman de Bobby. Il n'eut guère le temps de dire le moindre mot avant que celle-ci ne courre chercher les deux enfants en s'enfuyant, traitant au passage Harry de pédophile
Pour une première rencontre, on peut dire que c'était loupé. Encore une fois, il se retrouvait seul sous la pluie devant sa maison redevenue privée des rires d'enfants par une femme.
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L'hiver arrivait enfin, avec lui, son gros manteau de neige qui avait l'étrange faculté d'ôter tous les soucis des gens, tous les problèmes ne s'envolaient que juste le temps d'une bataille de neige avec les mômes du quartier mais c'était ce qui permettait à Harry de tenir le coup.
Malheureusement, les soucis, c'est bien connu, cela ne s'en va jamais complètement. Cela se range dans un coin de la tête, ça vous ronge le cerveau et ça refait surface lorsqu'on s'y attend le moins. C'était pareil pour les problèmes de Harry. Cela faisait trois mois que Allie avait disparu, et personne ne l'avait jamais ne fusse qu'entraperçu.
Harry avait fait un bout de chemin depuis l'épisode de Bobby et Lucke. L'après-midi même du jour où les deux marmots avaient pénétré dans sa propriété, tout le village où Harry habitait avait été mis au courant par la mère de Billy et celle de Lucke que Harry Potter avait essayé de faire du mal à leur progéniture. Une grande manifestation dans le petit village complètement perdu avait eu lieu pour qu'on enferme le « pédophile » et Lucke qui raconta que Harry lui avait fait changer de pantalon ne fit qu'aggraver la situation. Les deux garnements, honteux de ce qu'ils avaient fait avaient confirmé la fausse histoire. Heureusement, après quelques jours de cauchemar, une enquête avait été menée et, intimidé par les policiers, Bobby avait avoué que monsieur Potter n'avait fait qu'être gentil. La vérité avait été rétablie et les gens du village se sentaient un peu honteux d'avoir cru de telles sottises alors qu'il leur suffisait de regarder la lueur de bonheur dans les yeux du Survivant quand il est en face d'un enfant pour savoir qu'il ne ferait jamais de mal à l'un d'entre eux. Depuis, Julia, la maman de Bobby avait fait des excuses à Harry et celui-ci était régulièrement réclamé par les enfants du village pour aller les arbitrer lors de leurs parties de jeux divers. Enfin, Harry avait trouvé un peu de stabilité et les histoires horribles avaient cessé sur son compte. On le croyait enfin innocent.
Roger n'en pouvait plus de patauger dans la semoule. L'enquête tournait en rond. L'auror n'avait encore pas parlé à Harry Potter du petit « pépin » dont ils avaient à faire. Malgré le calme plat de l'enquête, il avaient néanmoins découvert il y a deux jours comment la ravisseuse avait procédé pour retrouver son enfant. Il y a environ un an, la petite et son père s'étaient rendus au tournoi mondial de Quiddich en Angleterre et le scandale de l'existence de la fille du Survivant avait fait rage. La maman reconnut directement l'histoire de l'abandon de son enfant au père biologique avec en photo un bébé qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Elles avaient en effet les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux bleus et les mêmes fossettes sur le visage. Aucun doute, l'enfant adoptif du célèbre Potter était sa fille. Et ensuite, elle fit tout son possible pour que son plan démoniaque fonctionne. Et il avait marché, même de trop pour Roger.
Un jour, Harry eut une longue discussion avec la maman de Billy qui était venue rechercher son fils chez lui. Elle lui avait raconté qu'après la mort de son mari lorsque Billy avait trois ans et demi, il n'avait eu aucun changement de comportement. Les enfants à cet âge oubliait vite lui avait-elle dit. Peut-être que là-bas, en Angleterre Allie s'était adaptée à sa nouvelle vie. Si sa maman avait cherché à la kidnapper, c'était qu'elle l'aimait par-dessus tout et qu'elle en prenait bien soin. Par conséquent, Harry n'avait pas besoin de s'en faire de trop. Julia pensait qu'Allie était heureuse et qu'elle avait besoin d'une maman à ses côtés. Elle lui dit que si la dame semblait malheureuse c'était, comme Harry à présent, qu'elle avait besoin de sa fille et qu'elle avait sûrement retrouvé a joie de vivre maintenant. Julia ne doutait pas une seconde qu'Allie se souvenait encore d'Harry mais que par-dessus tout, cette petite fille avait besoin d'une mère.
Harry quant à lui, écoutait sans broncher. Il refoulait juste ses larmes. Le discours de Julia ressemblait énormément à celui de la « baby-sitter ». Il en avait assez qu'on lui répète sans arrêt que ce que voulait Allie était une présence féminine à ses côtés. Harry voulait bien se transformer en femme si cela ne tenait qu'à cela ! Plus que tout, Harry souffrait de ce discours mais se sentait également très coupable. Ce n'est que lorsque Julia alla jusqu'à l'accuser d'être égoïste et de ne penser qu'à lui et pas à la petite qu'il décida de mettre fin à la conversation. Il pensait à Allie et ne voulait que son bien mais se faire accuser de tous les maux par une femme alors que son bébé était loin de lui était insupportable à Harry.
Bien après que Julia soit partie avec Bobby, ses paroles continuèrent de faire souffrir l'esprit de Harry. Il ne pensait qu'à lui, il ne pensait qu'à lui… Cela faisait comme une danse qui n'en finissait pas et qui à chaque pas découpait un peu plus le cœur meurtri de Harry. Dans le carrousel incessant des idées noires du Survivant, le souvenir des dires de la baby-sitter venait imposer leur présence par une grande séance de doutes.
Harry se sentait coupable. Coupable de la vouloir pour lui tout seul, coupable d'avoir malgré tout retrouvé le bonheur auprès des enfants dont il s'occupait souvent après quatre heure, coupable d'aimer ces enfants qui faisaient de lui quelqu'un d'important à leurs yeux. Enfin, il s'en voulait d'être devenu l'ami des gosses du quartier, il s'en voulait de faire des batailles incessantes de boules de neiges avec des marmots qui n'étaient pas les siens alors que son vrai bébé était à des milliers de kilomètres de chez lui. Surtout, il s'en voulait de ne rien faire pour la retrouver tout simplement car il ne savait que faire…
Après avoir beaucoup réfléchi, trop réfléchi même, Harry se rendit compte que Julia avait raison. Allie était bien avec sa mère. Il se sentirait impuissant quand Allie deviendrait adolescente et qu'elle aurait besoin d'une mère à qui parler. Allie était une fille elle avait besoin d'une maman. Harry se disait qu'après tant de mois de bonheur auprès de sa génitrice, Allie avait oublié son père et qu'elle accuserait facilement la séparation. Elle était jeune, elle s'en remettrait facilement.
Les sentiments se chamboulaient dans le cœur de Harry. Il se trouvait une fois de plus dans une passe d'un immense chagrin. Il avait mal au plus profond de lui. C'était une part de lui-même qui lui était enlevée amis il devait penser au bonheur d'Allie, il se le devait s'il voulait être un vrai père. Vouloir le bonheur d'une personne demande parfois de faire des concessions. Il devait bien avouer qu'il était lui-même un père médiocre. C'était toujours Allie qui le consolait, il était sans arrêt triste et Allie devait veiller sur lui alors que ce n'était pas son rôle ! Il comprit soudain que la place de son enfant n'était pas auprès de lui. S'il voulait son bonheur, Harry devait laisser son bébé auprès d'une personne compétente, sa mère en l'occurrence. Il resterait toujours à Harry la satisfaction de rendre le sourire à Bobby et tous les autres lors de leurs parties de rigolade et de jeu enfantins.
Il avait la sensation que la Terre allait arrêter de tourner, que le sol allait s'écrouler sous ses pieds mais malgré tout, le Survivant n'avait jamais vu aussi clair dans son esprit. Il allait faire ce qu'il y a de mieux pour son bébé, son trésor, sa colombe. Les yeux embués de larmes et la voix remplie de sanglots, Harry écrivit une lettre qu'il envoya au QG des aurors pour les prévenir d'arrêter les recherches. C'est Roger qui reçut la lettre celui-ci ne prit pas très bien la nouvelle…
