Disclaimer : Tout les personnages sont à la grande Johanne K. Rowling, rien est à moi sauf Allie, Bobby, Roger et certains autres persos. Je ne gagne évidemment rien pour écrire, les reviews sont mes seules récompenses. L'histoire m'appartient et la relecture est à la talentueuse Jbou.
N/A : Voila, j'avais oublié de préciser sur ce site que je faisais une pause de parution. Il faut dire que le fossé du nombre de reviews entre ce site et les autres me désole. J'atteint les 350 sur un et ici, bah, rien. Voila, c'était juste une petite crise où j'avais plus envie de poster mais je reprend la parution et étant donné qu'une dizaine de chapitres sont écrits (je les poste par 2 ici) cela ,e devrait plus mettre trop de temps entre chaque. M'enfin, tout est relatif. J'espère que vous avez eu de bon point de fin d'année et puis… Bonne lecture à tous
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-« Allie la souris à Bobane la banane. Qu'est-ce que tu fabriques Bobby ? »
-« Attends Allie ! Ma mère est à la baraque. Il faut que j'attende qu'elle parte à la pharmacie pour pouvoir venir. Quand elle reviendra à la maison, elle sera tellement stone à cause de ses médicaments qu'elle ne se rendra même pas compte que je n'y suis plus. Deux minutes et je suis au quartier général ! »
-« Bien reçu. Mais tu es sûr que tu ne ferais pas mieux de lui dire ? »
-« Certain ! Et puis, c'est de ta faute après tout. Tu n'aurais pas teint les cheveux de Coline en bleu, je pourrais venir sans problème. Je suis puni je te rappelle ! »
-« Elle m'avait énervée ! C'est vrai quoi, elle me cassait les oreilles à pleurer sans arrêt alors j'ai usé de la magie accidentellement. Tu es au courant que je ne sais pas toujours la contrôler… En plus les cheveux bleus, sa lui allait à ravir ! »
-« Très drôle ! Coline est petite je te signale ! C'est normal si elle pleure ! Bon, ma mère sors de la maison, j'arrive ! »
-« Bien reçu, terminé ! »
Allie pausa avec un sourire le talkie-walkie sur la table. Rien que le fait de repenser à hier matin lui faisait éclater de rire à nouveau. En effet, lorsqu'elle avait été jouer chez les Lohane, elle avait fait de la magie accidentelle et avait coloré les cheveux de la petite sœur de Bobby en bleu. Lorsque Julia avait vu le résultat, elle n'avait pas cherché à connaître la coupable et avait puni Bobby. Voila pourquoi les deux amis étaient à présent obligés de se voir en cachette pour établir le plan d'attaque. Allie était très fière de son coup. Il faut dire qu'il fallait y penser à se faire punir pour rester à la maison ! Une fois de plus, son père était tombé dans le panneau…
Allie détestait avoir affaire avec les amis de son papa, surtout quand ceux-ci s'avèrent être des femmes. Etre dévisagée comme une bête de foire, c'était pas son truc ! De plus, elle devait absolument établir en secret un plan avec Bobby pour que tout aille comme sur des roulettes ce soir, lorsque Julia et Harry iraient souper au restaurant. Pendant ce temps, la petite troupe constituée de la marmaille des tourtereaux devraient rester ensemble au manoir.
Il avait été convenu que Léo, le plus vieux des enfants, garderait un œil sur les deux garnements ainsi que sur Duncan et Coline Lohane, âgés respectivement de 5 ans et 18 mois. Le fait était que Bobby était furieux. Ayant seulement un an de moins que Léo, il considérait être capable de s'occuper de lui ainsi que de son petit frère et sa petite sœur. C'était en effet lui qui s'occupait d'eux lorsque sa maman avait des crises à cause de sa maladie et il n'avait pas besoin de Léo pour lui donner des conseils !
Bobby savait très bien que sa maman était malade mais il ne savait pas trop de quoi. Lorsque Julia était enceinte de la benjamine, le docteur lui avait dit que le foetus pourrait avoir des malformations à cause de ses médicaments. Heureusement, Coline était née tout à faite normale. Elle était un beau bébé tout rose qui faisait à présent la fierté de son aîné. Celui qui n'avait pas supporté, c'était son papa. Quelques mois plus tard, il a fait ses valises et n'a plus jamais donné signe de vie. Hormis son souvenir quasi omniprésent, Mr Lohane n'a laissé à son aîné qu'une vieille montre en or qu'il tenait d'un de ses aïeux. Il avait déposé l'objet avec soin sur la table de chevet de Bobby lorsqu'il était allé embrasser une dernière fois son cadeau venu du ciel qui dormait à poings fermés. A partir de ce jour, Bobby ne rêva plus jamais… Son cauchemar était devenu réalité.
Allie savait que Bobby souffrait beaucoup de ne plus avoir de présence masculine à la maison. Depuis, il en faisait voir à sa mère de toutes les couleurs. Peut-être était-ce pour cela que Bobby admirait tellement Harry. Un jour, comme chaque semaine, les enfants du village étaient réunis dans le parc du manoir des Potter pour y disputer une partie de football, un jeu moldu. Bobby était alors venu une fois de plus avec Duncan et Coline car sa maman avait été retenue à son job. Allie, avec l'innocence de son âge, lui avait alors demandé pourquoi son papa ne s'en occupait plus. Lorsque Bobby, honteux, lui avait révélé la vérité, Allie eut un sourire malicieux. Que font une petite fille à la recherche d'une mère et un garçon sans papa ? Depuis ce jour, le seul centre d'intérêt des deux garnements était de rassembler leurs parents mais l'affaire était loin d'être dans le sac !
Lorsque Bobby sonna à la porte, Allie s'empara vite de Doudou qui traînait sur le lit désordonné de la jeune fille pour le recouvrir de vêtements au fond de son armoire. Bobby était un grand garçon et Allie ne voulait pas lui montrer qu'elle dormait encore avec un nounours. Certes, si quelqu'un voyait la peluche, il aurait du mal à la différencier d'un vieux torchon mais il valait mieux ne pas prendre de risques.
Lorsque Fifi la peluche eut subi le même sort que Doudou, Allie glissa sur la rampe d'escaliers du hall d'entrée pour aller ouvrir la porte à son meilleur ami. Celui-ci arborait de magnifiques cernes en dessous des yeux et malgré tout, un sourire lumineux qui semblait toutefois légèrement forcé.
-« Désolé d'être en retard. Tu connais ma mère. Elle est revenue au moins cinq fois pour vérifier que je n'étais pas parti ! J'avais prévu le coup, je suis resté un peu plus longtemps, je ne pense pas qu'elle reviendra maintenant. Soi-disant qu'on ferait des bêtises ! »
-« Nous ? Des bêtises ? On dirait qu'elle ne nous connaît pas si bien que cela ! »
-« Si, justement ! » Rigola Bobby.
-« Bon, passons à notre plan… Elle mettra quoi ce soir ta maman ? »
-« Robe noir super sexy. Avec un grand décolleté et une échancrure sur le côté » Déclara Bobby avec un air coquin.
-« Bobby ! Tu sais bien que le noir sa met le cafard à mon paternel ! » Dit Allie avec lassitude.
-« D'accord, elle ira toute nue alors... » Répondit sarcastiquement le jeune garçon.
-« Oui, cela tombe bien, mon père est pas doué pour dégrafer les soutiens-gorge. Sa lui évitera bien des misères ! »
-« Ha Ha, très marrant ! T'en as d'autres des pareilles ? »
-« Oui, c'est un géant, un troll et un gobelin qui entrent dans le Poudlard express… »
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Harry s'en voulait d'avoir puni ses enfants. Certes, cela leur ferait une bonne leçon car leurs petites disputes avaient assez duré mais il trouvait qu'il y était allé un peu fort sur ce coup-là. De plus, toutes ses amies espéraient enfin voir les petits bouts de chou dont il leur avait tellement parlé. Ce qu'il ignorait, c'était que les « amies » en question ne s'intéressaient pas plus aux marmots qu'à la couleur des sous-vêtements du prince du Lichtenstein !
En effet, les enfants étant le seul sujet de conversation que Harry ait, les jeunes étudiantes devaient faire avec et faire semblant d'être intéressées pour pouvoir enfin approcher le jeune papa. Malgré les regards appuyés et les avances déguisées, Harry n'avait rien remarqué de la tactique de ces dames. Harry étant le seul candidat masculin de sa promotion d'éducateur, ils était bien vite devenu un très bon parti. Ce que l'auteur n'a pas précisé, c'est que chacune des ses amies auraient pu correspondre à la description d'un dindon. Couvertes de boutons ou atteignant le poids de feu le cousin de Harry, ces cœurs brisés ignoraient qu'elle n'avait aucune chance et suivaient, sans poser de questions, ce que leur dictaient leurs hormones en ébullition par tant d'année d'abstinence.
Hormis Allie, dans l'esprit de Harry, il n'y avait qu'une et une seule femme : Julia. Elle et elle seule trottinait de temps en temps dans les pensées du Survivant. Elle était la seule à venir penser le cœur de Harry pour l'inonder d'une douce et agréable chaleur. Qu'importe ce qu'il faisait, Harry était hypnotisé par les yeux noisette de sa voisine. De plus, il pouvait déjà considérer Bobby comme faisant partie de la famille, étant donné qu'il passait sa vie en dehors de l'école auprès de Allie. Sur cet avenir plein de certitudes planait malheureusement une zone d'ombre. En effet, pour expliquer les crises successives de Julia, Bobby avait avoué que sa maman devait se faire fréquemment des piqûres. Harry avait donc pensé à un diabète sévère et n'avait pas posé plus de question car malade ou pas, Julia allait devenir sa femme !
Harry fut tiré de sa rêverie par un homme en costume qui grimpait sur l'estrade. Les résultats allaient enfin être dévoilés ! Le cœur de Harry s'emballa, se mains devinrent moites mais c'était trop tard pour paniquer. Il ne pouvait plus reculer. Il allait enfin être fixé.
Les yeux dans le vide, Harry écoutait inlassablement défiler le nom de ses camarades qui avaient été acceptés. Il les voyait aller embrasser leurs proches, ivres de joie. A chaque fois, c'était la même rengaine. La diplômée en question (il n'y avait que des filles mis à part Harry) n'en croyait pas ses yeux avant de se dire qu'elle avait toujours su qu'elle était née pour exercer ce métier. Harry, lui, se contentait de leur adresser quelques sourires forcés avant de retourner à l'écoute des diplômés.
-« Pour finir, le majeur de cette promotion, avec 91 de bonnes réponses… » Continua le bonhomme au costume à carreaux et à la moustache protubérante.
Harry retint son souffle. C'était sa dernière chance. S'il n'était pas cité maintenant, il devrait recommencer son année et reporter son rêve à l'été prochain. Non, il ne renoncerait pas…
Frôlant la crise cardiaque, Harry écouta le présentateur finir son discours.
-« Applaudissez bien fort… »
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Allie et Bobby avaient fini leur plan pour ce soir. Ils le connaissaient même par cœur. Cette fois cela ne pouvait pas louper ! Ils avaient par la même occasion dévalisée l'armoire à chocogrenouilles du manoir. A présent, assis sur le tapis de la chambre d'Allie, entourés de papiers multicolores, les deux garnements faisaient des bricolages. Bientôt, les habits furent couverts de colle et la chambre saccagée du sol au plafond. Lorsque Allie, admira son œuvre d'art, quelqu'un sonna à la porte.
-« Léo ! Va ouvrir la porte ! » Ordonna la petite fille à son frère.
-« Fais-le toi-même ! » Cria le principal intéressé avant de capituler.
-« Merci Léo, t'es un chou ! Si tu t'étais lavé, j'aurais peut-être même pu t'embrasser ! » Se moqua Allie.
Mais son sourire s'effaça bien vite lorsqu'elle entendit la voix de Julia à l'étage d'en bas. En un instant, elle attrapa son talkie-walkie et dit :
-« Alerte de type 3 Bobby ! »
-« Allie, c'est pas la peine de crier dans le talkie-walkie, je suis à côté de toi ! Andouille ! »
-« Je suis pas une andouille, c'est toi la patate ! » Riposta-t-elle.
Les deux garnements furent tirés de leur dispute par les cris de Julia venant d'en bas.
-« Bobane Lohane ! Tu descends immédiatement ou sa va barder pour ton matricule ! »
-« C'est bon, j'arrive ! J'aide juste Allie à ranger… » Se défendit le garçon.
-« Tu ne fais rien du tout ! Tu descends illico presto sinon tu ne mets plus les pieds ici et même pas ce soir ! »
Il ne fallut pas lui répéter deux fois. En un éclair, les deux garnements dévalèrent et se retrouvèrent devant Julia. Apparemment ses médicaments ne l'avaient pas tant endormie que cela et elle s'était fait un sang d'encre en ne le voyant pas à la maison. Lorsqu'elle se décida enfin à partir en prétextant que ses deux plus jeunes enfants étaient restés seuls, Julia informa Allie qu'elle déposerait Bobby et les autres ce soir à huit heures. Allie lui assura que son père serait prêt avant que Julia ouvrait la porte pour sortir, Bobby sur ses talons. A peine eut-elle posé le pied sur le seuil de la porte qu'elle se fit bousculer par un Harry ivre de bonheur, le diplôme avec mention sous le bras qui alla serrer ses enfants dans ses bras. Lorsqu'il lâcha enfin Léo, sans vraiment savoir pourquoi, le Survivant embrassa de pleine bouche Julia qui n'en croyait pas ses yeux.
-« Ben dis donc, ton père, c'est un rapide Allie ! »
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Allie n'en revenait toujours pas. Ce que son père était idiot ! C'est avec un mince sourire que la jeune fille se remémorait la baffe magistrale qui avait suivi le baiser volé. Il faut dire que Harry l'avait bien cherché en prenant Julia par surprise. Depuis que celle-ci, furieuse, avait quitté le manoir en laissant le Survivant tout pantois, personne n'avait plus eu de nouvelle de la famille Lohane et la situation durait depuis plus d'une semaine. Même Bobby n'avait plus parlé à Allie qui ne comprenait pas cette attitude. Depuis ce jour, la petite se morfondait seule dans sa chambre et Harry faisait de même. Plus que tout, la morosité rythmait à présent leur quotidien.
Le seul qui n'ait pas changé son comportement était Léo. Les histoires de cœur de son père étaient le moindre de ses soucis. En effet, il lui restait trois semaines avant sa rentrée à Poudlard et il n'avait pas encore ouvert le livre de sortilèges. Il avait du retard à rattraper ! Son plus grand rêve était d'être à la hauteur de son père. Il était un Potter par Merlin ! Il se devait d'être un sorcier d'exception. S'il le devenait, Léo verrait peut-être pour la première fois de sa vie briller au fond des yeux émeraude de son père une étincelle de fierté qui montrerait que celui-ci n'a jamais regretté de l'avoir adopté. Peut-être qu'enfin, Harry l'aimerait autant qu'il aime Allie…
Léo se demandait sans cesse comment était Poudlard. Il se posait des tonnes de questions. Est-ce que la forêt interdite l'était toujours ? Peeves faisait-il toujours autant de mauvaises farces ? Dans quelle maison serait-il envoyé ? Il était impatient de pouvoir enfin contempler le plafond magique dont son père lui avait tellement venté la beauté, de pouvoir passer des heures au milieu des livres dans l'univers cosy de la grande bibliothèque. Il voulait vérifier que le lieu était bien magique, que toutes les histoires que son père lui avait raconté sur l'endroit, le soir avant de s'endormir étaient vraies. Et plus que tout, il voulait quitter la Floride, sa maison et sa sœur.
Comme tous les jours depuis une semaine, Harry ressassait ses idées noires dans sa grande bibliothèque lorsque Léo pénétra à pas de loup dans la pièce. Seul le bruit de ses pas feutrés sur le tapis de la salle troubla le silence de cathédrale qui y régnait mais il en fallait peu pour alerter Harry. Se retournant, Harry distingua la silhouette menue de son aîné dont un faible rayon de lumière provenant d'un puit de lumière illuminait le visage. La vaste salle était le lieu où les deux hommes venaient se ressourcer lors de leurs déprimes. Léo savait donc qu'il trouverait son père ici, lisant un livre ou sirotant une tasse de thé.
-« Quelque chose ne va pas mon trésor ? »
-« Arrête de m'appeler ainsi ! Je ne suis plus un enfant ! »
-« D'accord mon trésor » Soupira Harry
-« Papa ! »
-« C'est bon, je blaguais ! »
-« Ton humour laisse à désirer. Mais ce n'est pas pour cela que je suis venu. Je voulais savoir si tu ne pourrais pas demander au professeur McGonagall de m'envoyer directement chez les Gryffondor. Elle t'appréciait beaucoup, elle ne pourra donc pas te refuser cela. ! » Tenta d'expliquer Léo.
-« Comment cela jeune homme ? Tu refuses de faire ta répartition ? De quoi as-tu peur ? Que le Choixpeau te dise qu'il s'est trompé, que tu n'es pas un sorcier et que tu dois retourner chez toi ? »
-« C'est pas sa, Papa, mais s'il m'envoyait à Serpentard ? »
-« Oh, crois-moi, mon bonhomme, tu as tout sauf l'âme d'un serpent ! Et puis je t'interdis d'avoir des préjugés sur les maisons ! Elles ont toutes leurs qualités et il n'y a pas que de salauds à Serpentard ! Si tu es envoyé dans une maison, c'est que tu y as ta place et rien ni personne ne pourra y remédier. Qu'importa ta maison, c'est ce qu'il y a au fond de toi qui compte. Je pensais t'avoir donné une meilleure éducation ! » Grogna Harry
-« Je croyais que tu serais déçu si j'était pas un Gryffondor. »
-« Tu pourrais même être un Cracmol que je serais toujours fier de toi ! » dit Harry en essayant de rassurer son enfant.
-« Je t'interdis d'avoir des préjugés sur les Cracmol ! Je croyais t'avoir donné une meilleure éducation » Le singea Léo.
-« Oh, file dans ta chambre, garnement ! » Rigola Harry.
Rire. Harry avait oublié la signification de ce mot. Cela faisait si longtemps qu'il se butait à faire la tête. Une semaine longue et pesante lui avait mis les nerfs à vif. Il s'en voulait tellement de s'être laissé emporter par son euphorie. Pourquoi ce baiser furtif avait-il tout gâché ? Aimait-il Julia ? Difficile à dire. Il aimait Allie autant que Léo mais avec sa voisine, ses sentiments étaient différents. L'homme aux cheveux de jais savait juste qu'il tenait à elle. Il avait besoin de son regard, de son sourire et bizarrement, du mystère qui entourait sa maladie. Ce qu'il cherchait en vain, c'était avant tout l'amour. Peut-être n'aimait-il pas Julia. Peut-être ne voyait-il en elle qu'une femme parfaite qui pourrait égayer ses vieux jours mais comment le Survivant pourrait-il identifier ces sentiments alors que ceux-ci sont encore nouveaux pour lui ? Ce que Harry savait, c'était qu'un jour ou l'autre, la femme de sa vie, celle qui lui donnerait l'envie de se lever le matin et de se recoucher au creux de ses bras le lendemain, celle sur qui il pourrait compter, qu'importe les caprices du destin, celle qui l'aimerait, tout simplement, frapperait à sa porte comme l'avait un jour fait Allie et Léo. La jolie voisine était la femme rêvée mais son admirateur savait qu'il avait encore du chemin à parcourir avant de faire sa vie avec elle. Il devrait apprendre à la connaître, accepter ses défauts, ses petites manies et surtout, se réconcilier avec elle ! Mais, en aurait-il le courage ?
-« Je ne suis pas un Gryffondor pour rien ! Bien sur que j'en aurai le courage ! » Murmura notre héros pour lui-même alors qu'il sortait de sa douche.
-« Et tes chevilles, elles vont bien ? » Lui répondit d'une voix grinçante son miroir.
-« Quoi ? »
-« Oh, rien ! En plus d'être imbu de sa personne, monsieur Potter est lent à la détente ! »
-« Très marrant le miroir rouillé ! Ah, j'en profite tant que je t'ai sous la main. Si tu réponds encore une fois à ma fille que Blanche Neige est plus belle qu'elle, je te brise en mille morceaux, ok ? » Le réprimanda Harry.
-« Sept ans de malheur mon beau Potter ! »
-« Sa peux pas être pire que pour le moment ! »
-« Sieur Potter parle trop vite… »
-« Et toi, le miroir, tu parles de trop ! » Coupa Harry avant de claquer la porte avec une certaine incompréhension. Il alla ensuite voir ce que Allie mijotait dans sa chambre.
-« Ma colombe, tu fais quoi de beau ? »
-« J'ai des plumes ? Non, alors, par Merlin, appelle-moi Allie ! »
-« Oh, qu'avez-vous donc tous aujourd'hui ? » Ronchonna Harry
-« Je ne sais pas moi. Peut-être que si tu n'avais pas tout fait rater mon plan avec Bobby, je serais moins énervée. »
-« Tu m'en veux encore pour cela ? » Demanda le sorcier en s'asseyant sur le lit, à côté de son enfant. Il lui caressa lentement les cheveux avant que sa main ne se fasse repousser par sa fille qui éclata en sanglots.
-« T'as tout cassé ! Bobby il veut plus me parler ! » Articula-t-elle entre deux sanglots.
-« Je suis convaincu que cela va s'arranger. Tu sais, moi aussi Julia me manque. »
-« Mais si sa s'arrange pas ? Je voulais juste que Julia et toi vous vous marriez… »
-« Tu sais poussin, l'amour, cela ne se commende pas. Tu ne peux pas décider du jour au lendemain de faire ta vie avec quelqu'un, même si tu en as très envie. »
-« Mais on peut toujours essayer ? » Tenta de se rattraper la petite fille aux cheveux d'or.
-« Tu pourras toujours essayer mon amour. Et si tu tombes, je serai là pour te redresser. On a perdu la bataille, mais pas la guerre, Allie ! On continuera à se battre. On est des Potter, hein dis ? Allez, sèche-moi ces larmes de crocodile ! » Expliqua le Survivant tout en passant son doigt sous les yeux embués de la petite pour effacer les marques de ses larmes de diamant. L'enfant renifla encore quelques fois avant d'aller se remettre à son dessin.
Quelques minutes plus tard, Allie s'ennuyait ferme dans sa chambre. Une fois son dessin terminé, elle avait recommencé à tourner en rond dans sa chambre. La petite détestait son père, elle détestait son dessin et surtout, elle détestait s'ennuyer ferme ! Lorsque son père débarqua à nouveau dans sa chambre et celle de Léo pour leur annoncer qu'ils allaient récurer le grenier, elle songea sérieusement à vérifier que son paternel n'était pas devenu fou. Le pire étant que Harry semblait totalement sérieux en annonçant cela. Merlin seul savait pourquoi le sorcier avait choisi cet instant mais il s'était enfin décidé à aménager sa maison pour ouvrir l'orphelinat le plus vite possible.
Allie suivit donc son père sans broncher, voyant dans le délire de celui-ci une bonne occasion de tuer le temps. Léo quant à lui, rouspéta quelque peu mais juste pour la forme car il était curieux de découvrir les trésors que recelait l'endroit. Ni lui ni Allie n'avaient jamais mis les pieds au dernier étage car son père avait attendu d'avoir retiré tous les sortilèges de Magie noire ancestraux qui gardaient le grenier pour les y emmener. C'est ainsi que toute la petite famille se réunit au milieu de la poussière et des toiles d'araignées.
-« Ca sent mauvais » Ronchonna Léo, le dernier à entrer.
-« T'as le nez trop près de la bouche ! » Répliqua Allie.
-« Aidez-moi à vider ces vieux cartons au lieu de vous disputer ! Je les empilerai avec ma baguette plus tard mais pour voir leur contenu, j'ai besoin de vous. Vous allez voir, sa va être amusant ! » Intervint leur père.
-« Si on considère que ce dépotoir peut avoir une allure convenable dans au moins trois mille ans de rangement, je dirais que cela risque d'être tout sauf amusant… » Ronchonna Allie, commençant à ouvrir les caisses de carton pour voir si ce qu'elles contenaient pouvaient être réutilisable.
Pendant plus d'une heure, ils fouillèrent de fond en comble la sinistre pièce. Tout le bazar qui y avait élu domicile était uniquement éclairé par une lucarne du toit obscurcie par les toiles d'araignées, ce qui rendait encore plus chaotiques leurs fouilles archéologiques. Néanmoins, grâce au miracle de la Magie, tout le capharnaüm fut trié, les souris délogées, les cartons aplatis et empilés par Harry, à la plus grande joie de ses enfants qui se régalaient de le voir utiliser enfin sa baguette. Le pari de Harry était gagné, il avait réussi à les faire sortir de leur monotonie. Il était grandement temps !
-« Ouf, sa a quand même meilleure allure, vous ne trouvez pas ? » Demanda fièrement Harry.
-« Ouais, mais qu'est-ce qu'on va faire de ce trou à rats ?
-« On pourrait y mettre une chambre d'enfants, tiens ! Là, on mettrait le lit et là, l'armoire… » Expliqua Harry avec entrain en faisant de grands signes expressifs.
Allie quant à elle n'avait rien entendu de la discussion. Elle fixait une porte en bois vernis qui venait d'apparaître sous ses yeux. Cette porte paraissait usée et très vieille, gravée à la main et fermée depuis des lustres. Ni Léo, ni son père ne semblaient en avoir remarqué la présence. Soudain, une voix lui parvint aux oreilles comme un appel à l'aide. La voix fluette et triste envahit les pensées de la petite.
-« Papa, qui c'est qui parle ? » Demanda timidement Allie, effrayée.
-« Al, tu es sûre que tout va bien ? Tu entends des voix toi maintenant ? » S'inquiéta Harry en passant sa main sur le front de sa fille pour lui prendre a température.
Après lui avoir assuré qu'il n'y avait aucune voix, Harry prit sa fille par l'épaule et tous redescendirent dans la salle à manger. Bien que son père lui ai dit le contraire, Allie restait convaincue qu'il y avait bien quelqu'un qui l'avait appelée à la rescousse. Plus que tout, la petite savait qu'une fillette avait besoin de son aide. Allie se le promit, demain, elle retournerait voir ce que contenait la pièce à la porte invisible.
Avec l'agitation ambiante, personne ne remarqua la lettre que Bobby Lohane glissa par-dessous leur porte d'entrée avant de détaler à toutes jambes.
