Titre : Saving Connor: Sauver Connor
Auteur : Lightning on the Wave
Traductrices : Crazy-Snape, Saara, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,
Bêta lectrice du chapitre 1 : Lexy-kun
Bêta lectrice pour les autres chapitres: Phaine
Ancien Correcteur : Harry Griffondor Nouveau correcteur : Jilian
État de la fic anglaise : Terminé( 22)
État de la fic française : Sommaire + 5; Traduit : 1 au 13,18; En cours : 19 jusqu'au 20;
Chapitre traduit par : Chaola
Merci à toutes pour vos reviews!
Nous vous informons que le 2 ème tome, No mouth but somme serpents est aussi en cours de traduction. 4 chapitres sont entrain d'être traduit en ce moment même.
Comme convenu, voici un nouveau chapitre.
Passez un bon moment et à lundi pour la suite!
Bonne lecture!
Eni et Onarluca
Chapitre cinq : Le Lion et le Serpent
Harry hésita pendant un long moment, et se demanda quelque temps s'il devait ouvrir les rideaux verts et argents du lit d'à côté, juste pour être sûr que Draco dormait toujours.
Mais un long ronflement le rassura. Harry esquissa un sourire alors qu'il marchait hors de la chambre, dépassant Greg et Vince profondément endormis, et le lit vide de Blaise. L'autre Serpentard se levait tôt tous les matins, et apparemment le samedi ne faisait pas exception.
C'était définitivement une exception pour Draco par contre – et c'était précisément la raison pour laquelle Harry avait choisi de s'esquiver maintenant. Une fois dans la salle commune, il commença à courir. Personne n'était présent si tôt le matin, sauf un septième année qui s'était endormi sur une chaise inconfortable, un livre sur les genoux. Il ouvrit un œil alors qu'Harry passait devant lui, puis renifla et le referma, ne daignant pas parler à quelqu'un dont la tête atteignait à peine son buste.
Harry passa la porte et la referma doucement derrière lui. Une fois cette dernière fermée, elle se fondait dans le mur et devenait très difficilement repérable. Les Serpentards étaient incroyablement suspicieux, aussi, aucune des autres Maisons ne pouvait savoir exactement où ils résidaient.
Bien sûr, on pouvait dire la même chose des Gryffondors. Les préfets de Gryffondors prenaient garde à ce que personne – et plus particulièrement les Serpentards – ne suivent les plus jeunes années vers la Tour des Gryffondors. Tous voyageaient par groupe d'élèves de la même année, de même que le reste de l'école ; cela faisait une semaine que Harry était à Poudlard, et déjà il avait déjà compris que les amitiés inter-Maison étaient rares. Et, bien sûr, il ne connaissait pas le mot de passe pour Gryffondor.
Rien de cela n'importait.
Il sortit sa baguette, en cyprès avec un ventricule de dragon, et la mit en travers de sa paume. « Pointe-moi Connor Potter. », commanda-t-il, mettant en avant toute sa volonté. Leur père insistait sur le fait que ce n'était pas un sort compliqué, mais il avait vidé Harry les rares fois où il avait essayé par le passé. Bien sûr c'était une baguette d'entraînement ; peut-être cela serait plus facile avec une vraie.
Apparemment c'était vrai. La baguette tourna sur sa paume, puis s'arrêta, pointant droit devant. Harry sourit et commença à parcourir le couloir du donjon.
Escalier après escalier, il avança, la baguette vibrant de temps à autre mais lui indiquant toujours quand et où tourner. Il évita Peeves au détour d'un couloir, qui sembla ne pas le remarquer, évitant les tableaux qui marmonnaient, à moitié endormis, et attendant patiemment lorsqu'un escalier mobile prenait son temps pour décider où le déposer. A chaque fois, il continuait, les yeux fixés sur la baguette tandis qu'elle bougeait. Finalement elle le conduisit devant un portrait d'une femme endormie vêtue de rose, vibra une fois, puis s'immobilisa.
Harry hocha la tête et s'assit par terre près du tableau. La femme ronfla une ou deux fois puis s'éveilla alors qu'il était là depuis dix minutes.
« Qui êtes-vous, mon cher ? », demanda-t-elle, l'observant. Si elle remarqua l'emblème des Serpentards sur sa robe, elle ne semblait pas vouloir commenter, ce dont Harry lui était reconnaissant.
« Mon nom est Harry Potter, » dit-il doucement, « et je suis le frère de Connor. Serait-il possible pour moi d'entrer et de le voir ? »
« Bien sûr mon cher, si vous avez le mot de passe. »
Harry secoua la tête. « Je vais l'attendre à l'extérieur, dans ce cas, » dit-il, et s'appuya contre le mur. Connor n'avait jamais été un lève-tôt les samedis quand ils n'avaient pas derrière eux une semaine épuisante. Harry doutait que cela diffère ici. Enfin, Connor devrait sortir tôt ou tard pour aller déjeuner dans la Grande Salle, et alors lui et Harry pourraient parler.
« Faites comme vous voulez, » répondit la femme en haussant les épaules, et elle commença à fredonner doucement tout en examinant ses ongles. De temps en temps elle lui jetait un coup d'œil. Harry se concentra sur sa respiration. Il était devenu doué pour rester immobile pendant des heures quand il était chez lui, s'entraînant pour quand il devrait suivre Connor lors d'une mission dangereuse au cœur du territoire ennemi. Après être resté silencieux pendant dix minutes, le portrait sembla l'oublier complètement, et les gens qui entraient et sortaient par le tableau - aucun d'eux n'était Connor - ne le remarquaient pas.
Et alors, surprise des surprises, Connor arriva du couloir menant à la Grande Salle, Ron a ses côtés. Harry avala une boule non prévue dans sa gorge. Avait-il déjà autant changé ? Comment vais-je être capable de le suivre ?
Ron était au milieu d'une blague lorsque Connor leva une main pour l'arrêter. Harry observa avec attention sa posture, puis hocha de la tête. Cela suffirait. Leur mère avait passé des années après Connor pour le faire asseoir droit et se tenir avec la grâce qu'un chef du Monde Magique devait avoir. Quelques-unes de ses leçons, apparemment, avaient porté leurs fruits.
Ce fut à ce moment-là que le regard de son jumeau croisa le sien, tranquille et intense, et Harry ne put penser à autre chose.
« Harry, » dit Connor, les yeux sombres et sa voix presque formelle, « que fais-tu là ? »
« J'ai pensé que nous pourrions parler, » répondit Harry en se détachant du mur. Il vit le visage de Ron rougir, mais le garçon se tenait derrière l'épaule droite de Connor, où ce dernier ne pouvait le voir. « Sil te plaît, Connor. Je sais que je ne me suis pas conduit comme un frère le devrait cette semaine, mais il y a des choses que j'aimerais éclaircir. »
Connor mâchonna sa lèvre inférieure pendant un moment, le fixant. Harry le regarda en retour. Il était ébahi : son frère avait l'air si jeune, et il utilisa cette information pour se rassurer que rien n'avait changé. Connor était toujours un enfant innocent, et c'était toujours le devoir de Harry de protéger et de chérir cette innocence.
« D'accord, » lâcha soudainement Connor. « Viens. » Il s'avança vers le portrait de la grosse femme en rose et dit quelque chose, trop bas pour que Harry l'entende. Elle acquiesça de la tête, et le portrait s'ouvrit, révélant l'entrée ronde qui se trouvait derrière.
Cela sembla sortir Ron de sa stupeur. « Connor ! » objecta-t-il. « Tu ne peux pas l'inviter à l'intérieur. »
Connor se retourna et le fusilla du regard. Harry baissa sa tête, tentant de cacher son sourire, sentant que ce ne serait pas très diplomate. « Et pourquoi pas ? »
« C'est un Serpentard ! »
« C'est mon frère, » corrigea Connor, puis montra Harry. « De plus, tu ne me battras pas, je serai dans la Salle Commune avant toi, » ajouta-t-il gaiement, puis disparut à travers le trou tandis que Ron postillonnait toujours des protestations, et que Harry s'élançait pour le suivre.
La boule de tension au milieu de l'estomac de Harry disparut. Il sourit à Ron, qui lui grimaça mais le suivit dans la salle commune, où Connor s'était installé dans une chaise près du feu, et s'écria, « J'ai gagné ! »
Harry regarda autour de lui. La salle commune était pleine de couleurs, brillante et chaude avec de l'or et du rouge. Des chaises et canapés se trouvaient partout, plus grands que ceux de la salle commune des Serpentards, comme si ici les élèves devaient être libres de s'asseoir les uns près des autres. Le cœur de Harry se réchauffa et se serra simultanément. Il était content que Connor ait un endroit tel que celui-ci, un endroit où l'on se sentait chez soi. En même temps, son ressentiment de la semaine contre le Choixpeau s'était réveillé. Il devrait être ici, également, où il pourrait rire aux blagues de Connor, garder ses arrières et jouer aux cartes explosives avec des gens tels que Ron Weasley. Harry ne savait toujours pas pourquoi le Choixpeau l'avait placé à Serpentard. Il se demandait s'il le saurait un jour.
Et bien, je peux au moins faire ça, réalisa-t-il, quand il se tourna et réalisa que Connor et Ron attendaient tous les deux qu'il prenne un siège. Je peux faire en sorte d'être invité à nouveau.
« Assieds-toi, Harry », lança Connor. « Et raconte-nous tout sur les Serpentards. Est-ce vrai qu'ils te font manger des serpents au petit-déjeuner tous les jours pendant un mois ? » Sa voix trahissait à la fois révolte et fascination.
Harry sourit et s'assit dans une chaise qui l'avala entièrement. Combattant le besoin de se trémousser jusqu'à ce qu'il soit plus confortable, il répondit : « Non. Mais c'est vrai que tout le monde sourit d'un air mauvais tout le temps. Je n'ai pas encore compris pourquoi. »
Connor rit. Harry se complut dans le son. Ca m'a manqué. Je souhaiterais être à ses côtés à chaque instant. Mais faire une scène ne ferait qu'attirer l'attention sur moi. Il est temps de réparer les ponts.
Ron lui donna l'opportunité parfaite en sautant dans la conversation et déclarant, « Mais tu as été réparti à Serpentard. Il doit y avoir une raison. »
Connor arrêta de rire et fixa Harry. Ses yeux étaient enflammés par ce feu intérieur dont Harry savait qu'il lui permettrait de devenir un grand chef, quand il aura vécut une enfance normale, il montrera ses capacités et entrera dans une vie d'adulte extraordinaire. « Oui, Harry, » dit-il, « je veux savoir pourquoi. »
« J'y ai déjà réfléchi, » admit calmement Harry. « Je ne vois que deux raisons, cependant, et une seule d'entre elles est valable. »
« Tu peux me dire les deux, » dit Connor, et se pencha en travers des chaises pour prendre sa main. « Je promets. Qu'importe ce que c'est, qu'importe la raison que tu aies imaginé, je sais que mon frère ne peut être mauvais. »
Harry ferma les yeux. « Et bien, l'une d'entre elles est le fait que je serai capable d'espionner les enfants des familles qui furent des Mangemorts. Je pourrais les écouter parler à leurs parents, découvrir ce qu'ils pensent de Voldemort, et te donner des informations dont tu auras besoin dans cette guerre. »
Il ouvrit les yeux pour trouver Connor touchant sa cicatrice, de la façon dont il le faisait toujours quand quelqu'un mentionnait le nom de Voldemort. Harry se demanda si cela lui faisait mal. Il voulait demander à Connor si elle avait saigné depuis qu'ils étaient arrivés ici, mais Ron l'interrompit.
« Et quelle est l'autre raison ? »
Harry s'humidifia les lèvres. C'était la partie dont il ne voulait pas parler tout haut. Mais Connor était là, attendant, ses yeux ouverts sur une lumineuse brillance. Harry se rappela alors les mots que son frère venait de dire. Je sais que mon frère ne peut être mauvais.
« Peut-être suis-je vraiment un Serpentard, » murmura-t-il. « Peut-être que personne ne l'avait remarqué - Maman, Papa, Sirius, tout le monde… »
Il ne put continuer après cette phrase, Connor l'ayant enserré dans une embrassade rassurante. Harry posa sa tête sur l'épaule de son frère et s'accrocha. Il était supposé être celui qui rassure et conforte la plupart du temps, mais parfois, ce n'était pas grave si c'était Connor. Harry connaissait sa place, et si son frère avait besoin de quelqu'un pour qui il serait fort, tout comme quelqu'un qui le protégerait si bien qu'il ne s'en rendrait pas compte, alors Harry pouvait le faire, aussi.
« Tu n'es pas un Serpentard, » lui murmura Connor. « Je pense qu'il y aune troisième possibilité : le Choixpeau a fait une erreur, c'est tout. Il est vieux. Peut-être commence-t-il à oublier certaines choses tout comme Frédéric le Mal Fagoté. »
Harry sourit, se rappelant le portrait du vieux sorcier qui était accroché sur un mur de la chambre de ses parents. D'abord il avait oublié tous les noms de ceux qui habitaient la maison, appelant Harry par le nom de son grand-père et Sirius par celui de sa mère. Puis il avait déambulait de portrait en portrait en robe de chambre. Ensuite il était persuadé d'être toujours en guerre contre Grindelwald, et ses parents ont du se séparer du portrait. L'image mentale du Choixpeau perdant le fil pendant sa chanson remonta le moral de Harry.
Je ne peux être mauvais. Connor a dit que je ne pouvais l'être, donc je ne le suis pas.
« Je ne te laisserai pas tomber comme nos parents ont laissé tomber Frédéric," le rassura Connor, se détachant de lui pour le fixer intensément dans les yeux. « Je sais que le Directeur, Dumbledore, ne consentira probablement pas à te mettre à Gryffondor, mais nous pouvons toujours être amis, et nous amuser ensemble, et bien sûr nous passerons Noël ensemble. » Il hocha la tête fermement, puis sourit. C'était un sourire malicieux, le genre que Harry se rappelait avoir sur le visage de Connor juste avant qu'il ne tente de faire une blague à Sirius (qui n'avait pas manqué pas de se retourner contre lui). « Et si quelqu'un essaye de te convaincre que tu es à Serpentard, alors tu peux leur dire que tu n'es là que parce qu'il y a eu une erreur. Laisse-les ruminer là-dessus. »
Harry laisse s'échapper un petit soupir de soulagement, se sentant mieux qu'il n'aurait jamais pu penser se sentir lorsqu'il passa pour la première fois par le trou derrière le portrait. « Merci, Connor, » dit-il, « je savais que tu me réconforterais, mais c'est beaucoup mieux de te l'entendre dire. »
« Je suppose que je peux accepter ça, » dit Ron, même s'il ne paraissait pas entièrement convaincu. « Tu souhaites vraiment être à Gryffondor, Harry ? »
Harry décida de prendre comme un signe de progrès qu'il avait gagné « Harry » et non « Serpentard ». Il se tourna vers Ron et acquiesça de la tête. « De tout mon cœur, » dit-il. « C'est la Maison où nos parents ont été, et nos parrains, et maintenant mon frère. » Il jeta un coup d'œil à Connor et reçut un coup sur l'épaule en retour, comme si, malgré son sourire, Connor objectait d'être à la fin de la liste. Harry reposa son regard sur Ron. « C'est là qu'est ma place, » finit-il, « je ne laisserai pas la Maison des Serpentards me transformer en quelque chose que je ne suis pas. Je le promets. »
« Pourquoi es-tu ami avec ce foutu Malfoy, alors ? » s'offusqua Ron. « Si ce que tu dis est vrai, alors tu devrais vouloir tous les ignorer, et en particulier ce con ! »
Harry soupira doucement. « Il a décidé qu'il voulait être mon ami, » admit-il. « Et c'est plus facile de lui répondre que de l'ignorer tout le temps. De plus son père était un Mangemort. Je devrai être capable d'espionner Draco et par lui d'avoir des informations concernant Lucius Malfoy. »
Ron secoua la tête, mais paraissait plus à l'aise avec Harry qu'avant. « Eh bien, ne l'invite surtout pas la prochaine fois que tu viens, » marmonna-t-il, et monta les escaliers en vitesse.
La prochaine fois que tu viens. Harry cacha la petite flamme de joie qui s'alluma à l'intérieur de lui jusqu'à ce qu'il se tourna vers Connor, et vu la confirmation dans ses yeux et sourire. Alors il s'autorisa à sourire.
« Je m'assurerai que tu aies les mêmes chances que moi, » promit Connor, alors qu'ils retournaient vers le portait. « Ron finira par surmonter sa méfiance, et alors nous pourrons traîner ensemble. Ses frères sont les plus fantastiques farceurs que j'aie vus de ma vie. Ils ont promis de me montrer tous les passages secrets. Je viendrai te chercher lorsque nous les explorerons. »
Harry acquiesça. Il devait de nouveau retourner dans les cachots, et il ne demanderai pas à son frère le mot de passe des Gryffondors - il y avait trop de probabilités qu'il le révèle accidentellement à quelqu'un de Serpentard - mais il se sentait plus à l'aise qu'à la rentrée. « Au revoir, Connor. »
Connor lui sourit alors qu'il sortait par le trou du portrait. « Au revoir, Harry. »
Harry pouvait encore voir ce sourire alors qu'il atteignait la Grande Salle.
§§§§§§
Draco plissa les yeux alors qu'il regardait Harry entrer dans la Grande Salle et approcher la table des Serpentards. Il se sentait déjà perturbé parce qu'il s'était réveillé pour trouver l'absence de Harry et que Vince et Greg n'étaient d'aucune aide pour savoir où il était allé. Il avait alors rencontré un sixième année qui lui avait dit avoir vu Harry aller en haut.
En haut signifiait probablement la Tour des Gryffondors, pensa Draco. Et son Gryffondor de frère.
Draco sut ce que cela voulait dire lorsque Harry s'assit à ses côtés et lui fit un sourire que Draco ne dut pas aller chercher. Malheureusement, cela ne fit qu'empirer la mauvaise humeur dans laquelle il était.
« Où étais-tu ? » murmura-t-il, alors que Harry remplissait son assiette. « Je voulais aller à la bibliothèque. »
Harry pausa pour le regarda d'un air incrédule. « Avant le petit-déjeuner ? »
Oui,bon, concéda Draco, ceci était légèrement stupide. « Aller déjeuner, alors, » dit-il. « Dis-moi où tu étais. »
« Rendre visite à Connor, » dit Harry, le con, qui avait le culot de sourire comme si tout allait bien, avec des petits oiseaux bleus chantant dans les coins de la salle. Il prit une grande bouchée de son petit-déjeuner, ne semblant pas se préoccuper du fait qu'il avait entièrement coupé l'appétit à Draco. Ce dernier avait déjà fini son petit déjeuner, bien, mais l'important n'était pas là.
« Pourquoi voulais-tu lui rendre visite ? » demanda Draco, incapable de retenir le geignement de sa voix. « Tu es à Serpentard, et il est à Gryffondor. »
Harry pausa pendant un long moment, puis se tourna en travers du banc pour faire face à Draco. Son visage était maintenant complètement sérieux, et quand Draco jeta un coup d'œil autour de son bouclier, il pouvait sentir la puissance de Harry, concentrée en une pointe de flèche étincelante pointée droit vers lui. Il grimaça et remonta son bouclier.
« Draco, » dit doucement Harry, « je ne suis pas ingrat pour tout ce que tu as fais pour moi. Tu as essayé de me faire sentir à l'aise à Serpentard, et – eh bien, avec certaines des politiques qui se trouvent derrière Celui-Qui-A-Survécu, cela ne peut être facile. »
Draco resta silencieux. Il n'allait pas refuser des compliments. De plus, Harry ne pouvait sentir sa propre puissance, et ne savait pas qu'il était, ou était supposer être, le remède contre l'ennui de Draco.
« Mais il y a une chose que tu dois comprendre, » continua Harry, se penchant plus en avant. Sa chevelure noire en bataille tomba sur son front, couvrant entièrement sa cicatrice et assombrissant ses yeux verts. « Peut importe ce qu'il nous arrive à l'école, peut importe ma Maison, ou celle de Connor, peut importe quelles classes nous prenons, ma loyauté première ira toujours à mon frère. Je me suis réconcilié avec lui. Je me suis même réconcilié avec Ron Weasley… »
« …Je ne savais pas que les Weasley importaient pour toi, » répliqua sèchement Draco, furieux et blessé.
« Tous ceux qui sont amis avec mon frère m'importent, » dit calmement Harry. « Et je pense toujours que j'aurai dû être à Gryffondor. Donc j'apprécie tout ce que tu as essayé de faire pour moi, mais je ne veux pas te donner de fausses impressions. Je ne peux pas être ton ami, pas entièrement et complètement. Ma première responsabilité est toujours d'être le frère de Connor. » Il fit une pause, puis haussa les épaules, quelque chose dans ses yeux qui n'était pas vraiment du regret. « Je suis désolé si cela te blesse. »
Il se retourna et recommença à manger, laissant Draco fixer le côté de sa tête. Mais les propres émotions de Draco n'étaient pas de la colère ou de la peine ou de la frustration autant qu'un choc.
Il pense qu'il aurait du être à Gryffondor ? Ne pas sentir sa propre puissance est une chose, mais – Grand Merlin ! Est-il aveugle
Il doit l'être, pensa Draco, ses yeux s'étrécissant en fentes tandis qu'il changeait légèrement ses plans. Harry n'allait pas juste être un prix à gagner, ou un remède contre l'ennui. Il était un Serpentard qui allait reconnaître qu'il était un Serpentard.
Si je peux gagner cette victoire, pensa Draco, peu importe ce que dira ou fera le héros Gryffondor. Je l'aurai quand même récupéré. Et alors Harry sera plus amusant que jamais, une fois qu'il connaîtra la vérité sur lui-même.
Satisfait de son propre raisonnement, Draco attendit patiemment que Harry finisse son petit-déjeuner.
À suivre
