Titre : Saving Connor: Sauver Connor

Auteur : Lightning on the Wave

Traductrices : Crazy-Snape, Saara, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,

Bêta lectrice du chapitre 1 : Lexy-kun

Bêta lectrice pour les autres chapitres: Phaine

Ancien Correcteur : Harry Griffondor Nouveau correcteur : Jilian

État de la fic anglaise : Terminé( 22)

État de la fic française : Sommaire + 6; Traduit : 1 au 13,18; En cours : 19 jusqu'au 20;

Chapitre traduit par : Chaola

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Un grand merci à ceux qui nous ont reviewver

Ça nous encourage grandement

bonne lecture

Eni et Onarluca

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Chapitre six : Regards suspicieux

« Leçons de vol ! » déclara Connor alors qu'ils marchaient vers la sortie. Le soleil brillait au-dessus d'eux, semblant accompagner le large sourire de Connor, pensa Harry, et il tourna sur lui-même les bras écartés comme s'il saisissait le vent. « Tu n'es pas excité ? »

« Très, » dit Harry calmement, et entendit Hermione Granger, qui marchait non loin de lui en reniflant. Il se tourna et lui sourit. Hermione apparut surprise pendant un moment, puis plongea sa tête dans le livre qu'elle transportait, refusant de la relever. Harry soupira. Il avait essayé d'encourager l'amitié entre elle et Connor, mais cela avait échoué des deux côtés ; Hermione était trop intéressée par ses études, et Connor était trop intéressé par tout le reste.

« Harry, tu es là ! »

Draco courut derrière lui, gagnant un regard offensé de Ron, et un regard suspicieux de Connor. Il ignora les deux sans effort, et sourit à Harry. « Excité par les leçons de vol avec les Gryffondors ? »

« Le balai que Papa a acheté manque probablement à quelqu'un, » dit Ron, assez fort pour être entendu.

« Au moins j'ai un balai, pas une branche, » rétorqua Draco.

Connor secoua la tête, et s'éloigna rapidement des deux autres. « Ignore-le, Ron », conseilla Connor à son ami rougissant. « Nous avons... » Il pausa pendant un long moment, puis cria « …des leçons de vol ! » et descendit en poussant des cris vers le terrain où attendaient en ligne des balais. Ron hésita, fusilla Draco avec un regard qui signifiait qu'ils continueraient leur dispute plus tard, et suivit Connor.

« T'avais vraiment besoin de faire ça ? » demanda Harry, rejoignant Draco pour aller là où les autres Serpentards se dirigeaient.

« Oui, oui. » Draco avait l'air angélique maintenant, mais Harry ne se laissa pas avoir ; il savait que c'était uniquement parce que les choses s'étaient déroulées comme il le voulait. Il passa son bras autour des épaules de Harry, et ceci était également du cinéma, une pièce jouée pour une foule invisible. « Je sais que c'est ton frère, mais il a choisi de traîner avec un traître de sang. Il ne peut pas empêcher certaines choses de déteindre sur lui, je suppose. »

Harry se demanda anxieusement ce qui l'ennuyait le plus : la joyeuse condescendance dans la voix de Draco, ou le fait que la lui faire remarquer serait accueilli par un regard vide. Finalement, il garda le silence. Il avait découvert durant les cinq derniers jours qu'essayer de négocier entre les Gryffondors et les Serpentards impliquait reconnaître un nombre impressionnant de moments où savoir fermer sa bouche.

Ils arrivèrent finalement à la ligne de balais, et prirent leurs places. Harry finit en face de Connor, qui lui sourit joyeusement. Ils avaient assez volé ensemble à la maison pour pouvoir le faire en dormant. Cela ne demanderait pas trop d'efforts.

Peut-être pas pour nous, pensa Harry, entendant déglutir à côté de lui. Il regarda de ce côté et trouva Neville Londubat regardant son balai avec un mélange d'horreur et de peur maladive. Harry pencha la tête. Il devait être sur ses gardes au cas où l'autre garçon aurait besoin d'aide.

Techniquement, Connor devrait être sur ses gardes. Mais je peux l'être pour lui.

« Prenez place ! » lança Madame Bibine tandis qu'elle remontait entre les balais, ignorant le fait que la plupart d'entre eux l'avaient déjà fait. Elle était une sorcière plus trapue que Harry ne l'aurait imaginé, avec des cheveux qui semblaient irrémédiablement ébouriffés, comme si le vent leur avait soufflé dessus trop souvent pour qu'ils ne se calment. Elle pivota lentement alors qu'elle les regardait, les yeux plissés parcourant leurs visages. Harry releva le menton sous son regard, et nota avec amusement que Draco faisait de même - comme s'ils avaient quelque chose à prouver. Draco plomba l'effet en croisant son regard et lui adressant un grand sourire, bien sûr.

« Bienvenue à votre première leçon de vol » continua la sorcière. « Comme vous dirigerez vos balais à l'aide de votre propre magie, et non de vos baguettes, je dois vous demander de les déposer à côté de vous. » Harry entendit un froissement général alors que quelques élèves se débarrasser de leurs baguettes ; Hermione remis avec réluctance le livre qu'elle était en train de lire dans un sac énorme qui se trouvait à ses pieds, puis le poussa du pied derrière elle. « Pour les procédures de contrôle des balais, c'est très simple, » dit Madame Bibine, et se dirigea rapidement vers un balai plus grand posé au bout de la ligne. « Vous mettez votre main au-dessus et dites… »

Debout, prononça silencieusement Harry, alors que Connor faisait la même chose en face de lui.

« …Debout… ! »

Un chœur désordonné de voix donna l'ordre, et pendant un moment Harry vit l'air flamboyer et scintiller tandis que des volontés diverses se tendaient vers les balais. Certains eurent plus succès que d'autres. Son balai se redressa, et celui de Connor, et celui de Draco, et celui de Ron, et celui de Hermione. D'autres firent la moitié du chemin et puis retombèrent. Celui de Neville frappa si fort sa main qu'il tomba assis dans l'herbe sous l'impact. Harry grimaça pour lui.

« Bon et pas si bon, » dit Madame Bibine, qui, bien sûr, tenait son balai. « Vous devez y croire lorsque vous appelez le balai, ou sinon ça ne marchera pas. Vous par exemple, Monsieur Londubat. » Elle s'abattit sur Neville, qui parut terrifié d'être pris pour exemple, mais la laissa l'aider à passer sa jambe par dessus le balai. « Vous avez la force, mais pas la finesse. Quand vous montez un balai - non, pas comme ça ! »

Mais le balai de Neville s'élevait déjà, l'emportant avec lui. Il s'y accrocha en hurlant. Des élèves commencèrent à le siffler, à rire ou à crier de peur comme si ils y étaient. Harry plissa les yeux. Il pouvait voir que les mains de Neville commençaient à glisser, et avait compris qu'il ne tiendrait plus longtemps.

Ses yeux sautèrent sur Connor. Son frère était bouche bée comme les autres, mais il avait une jambe en l'air, placée pour descendre de l'autre côté du balai.

Harry attrapa sa baguette et jeta un sort de Collage discret, dans la direction approximative de Neville. Cela ne tiendrait pas très longtemps non plus, à cette distance et avec le balai qui tressautait de cette façon, mais ça tiendrait assez longtemps pour que Connor fasse quelque chose.

Son frère repris ses esprits un moment plus tard. Il s'éleva comme l'expert en vol qu'il était, se précipita vers Neville, et attrapa son bras juste au moment où le sort de Collage lâchait. Pendant un moment, le poids de Neville l'attira vers le bas, et Harry bloqua sa respiration de peur, se demandant si Connor arriverait à le retenir. Il y arriva, et atterrit sur l'herbe sous les exclamations des Gryffondors. Quelque chose de petit et rond tomba de la poche de Neville et roula dans l'herbe, mais Harry se dit que personne n'avait remarqué ou ne s'y intéressait. Le visage de Connor était rouge de triomphe, et Neville le regardait comme s'il était le soleil.

« Eh bien, » dit Madame Bibine, apparaissant à côté des deux garçons si rapidement, que Harry cligna les yeux de surprise. « Ça c'était du vol, M. Potter. » Le rougissement de Connor devint un rougissement de fierté, et Harry sourit. Il le méritait. Bibine se tourna pour examiner Neville, se penchant jusqu'à ce que son nez soit à un centimètre de son visage. « Et vous, M. Londubat, prêt à voler ? »

« - Je – je crois - » commença Neville, puis s'évanouit.

Madame Bibine renifla, déposa son balai avec précaution sur le sol, et souleva Neville, désignant ses pieds à Connor de la tête pour qu'il les soulève à son tour. « Nous allons l'amener à Madame Pomfresh, » dit-elle, alors qu'ils se mettaient en route. « Ne vous inquiétez pour les cours que vous manquerez, M. Potter, nous serons de retour en deux mouvements de queue de chouette, et vous avez démontré que vous avez déjà maîtrisé les bases. » Elle se tourna et regarda sévèrement les autres élèves de ses yeux d'aigle jaune. « Et vous tous, restez à terre. Si j'apprends quelqu'un a volé, je peux assigner - et j'assignerai - des détentions. »

Harry était content de rester à terre. Il regarda Neville et Connor disparaître, et soupira. Ca s'était bien passé. Neville avait évité de graves blessures, et Connor était passé pour un héros. Les choses étaient telles qu'elles devaient l'être.

« Regardez ce que j'ai ! »

Harry siffla entre ses dents alors qu'il se retournait. La voix de Draco, parlant sur ce ton, signifiait que les choses n'étaient pas telles qu'elles devaient être, ou du moins ne le resteraient pas longtemps.

Draco avait trouvé la petite chose ronde que Neville avait fait tombé dans l'herbe, et la lança en l'air, souriant largement. Elle retomba dans sa main avec un petit smack. Ça et la couleur rouge, et Harry comprit qu'il était en présence d'un Rappeltout. Que Neville en ait un ne le surprit pas beaucoup ; le pauvre garçon oubliait chaque ingrédient d'une potion à peu près au moment même auquel Rogue l'écrivait au tableau. Apparemment, Draco avait, lui aussi, oublié quelque chose.

Tel que ne pas être un con, pensa Harry s'avançant. « Donne ça, Draco » ordonna-t-il, tendant une main.

Draco lui sourit. Harry cligna des yeux. Il n'y avait aucune malice dans cette expression, seulement une joie claire et enfantine qui le laissa perplexe. Si Draco avait pris le Rappeltout pour humilier Neville, il aurait du sortir une blague, ou ricaner, ou en général se lamenter sur l'intelligence des Gryffondors par rapport à celle des Serpentards. La façon dont il se recula devant Harry, tenant le Rappeltout de façon à ce qu'il soit proche de tomber, montrait que c'était quelque chose d'autre.

« Pourquoi le devrais-je ? » demanda Draco. « Ce n'est pas le tien, je vais juste le garder jusqu'à ce que Londubat se rappelle de le réclamer. Ce qui n'arrivera jamais. » Il ricana, et cette fois Harry entendit la moquerie dans son rire.

« Rends ça » siffla Harry, souhaitant soudain savoir rendre sa voix plus autoritaire. C'était une des choses qui sa mère avait essayé d'apprendre à Connor, mais Harry avait plus appris sur le silence et comment se dissimuler.

« Non, je ne pense pas, » dit Draco, qui fit soudainement un pas en arrière, attrapa le balai de Neville, le chevaucha, et s'envola dans une spirale, étourdissant comme une alouette. « Si tu veux venir le chercher, » lança-t-il par-dessus son épaule, « ne te gêne pas. »

Harry serra les dents pendant un moment, puis regarda autour de lui. Les autres Serpentards le regardaient, leurs expressions à moitié curieuses. C'était les Gryffondors qui le concernaient cependant. Leurs yeux étaient plissés, et ils avaient été sur le point de sauter sur Malfoy eux-mêmes, mais maintenant ils le regardaient.

Montres-nous que tu es différent de ces serpents visqueux, le défiaient les regards alentour. Montres-nous que tu défendrais vraiment Neville comme l'un des nôtres.

Harry grimaça, jeta un regard rapide vers l'école, et couru vers son propre balai. Quand il regarda en l'air, Draco était en train de planer au-dessus de sa tête, l'attendant. Il déglutit et frappa le sol pour s'envoler.

La même transformation se passa comme à chaque fois, le moment où ses pieds quittèrent le sol. Il était fou de joie, exalté, en paix, comme un oiseau planant sur le vent. Il ne put s'empêcher de sourire alors qu'il montait en cercle vers Draco, même ce qui était à l'origine de la situation, même s'il enfreignait les règles. Il aimait trop voler.

Draco lui souriait de nouveau, et même si ses yeux étaient plissés, Harry put lire une variante du même défi que lui avaient lancé les Gryffondors.

« Montre-moi ce que tu peux faire, Harry, » dit-il dans un souffle, puis se tourna et lança le Rappeltout en un large arc descendant.

Harry dirigea son regard devant lui, les yeux fixés sur le scintillement, puis s'élança à sa poursuite. Connor n'était pas là, et personne ne pourrait comparer sa performance avec celle de son frère. Il était libre de laisser aller toute la vitesse qu'il restreignait d'habitude. Le vent souffla dans ses oreilles, et ses mains se recourbèrent au bon moment, et il tourna, et le Rappeltout tomba avec un son triomphant dans sa main. Harry resserra ses doigts autour, le maintenant en sécurité. Après la difficulté d'attraper et de garder un Vif d'Or papillonnant, ceci ne posait aucun problème.

Harry se retourna vivement pour voir Draco se dépêcher de rejoindre le sol. Harry tomba comme un faucon. Madame Bibine était en train de revenir, ou elle avait envoyé un autre professeur pour prendre en charge sa classe. Harry jura doucement, alors qu'il atterrissait et descendait de son balai comme s'il était en feu.

Draco le rejoignit juste avant que Bibine et Connor ne reviennent, souriant comme l'idiot qu'il était. « C'était impressionnant, » murmura-t-il.

Harry le regarda. Draco paraissait parfaitement content, comme si tout s'était déroulé selon le plan, mais Harry ne savait pas pourquoi. Avec un haussement d'épaule, il se détourna du Serpentard et tendit le Rappeltout tandis que Madame Bibine revenait sur le terrain.

« Neville a fait tomber ça, Madame » murmura-t-il.

Madame Bibine acquiesça silencieusement et le plaça dans sa poche ; et le cours, complet avec un Connor ravi et un Draco ridiculement satisfait, continua.

Draco attrapa le bras de Harry quand il essaya de quitter le terrain avec les Gryffondors. Harry se tourna et le regarda de travers. Draco savait qu'il n'était pas entré dans ses bonnes grâces tout à l'heure, même si voler avec le Rappeltout de Neville n'avait aucune incidence sur la saleté de jumeau Gryffondor.

Il verra les choses différemment, promit Draco, puis sourit à Harry. « Viens, nous devons aller voir le Professeur Rogue. »

Harry cligna des yeux. « Hein ? Pourquoi ? »

« Parce que c'est comme ça » trancha Draco, et l'entraîna. Harry le suivit, marchant lentement mais résistant pas. Il serait sûrement en train de se débattre comme une licorne piégée s'il savait ce que Draco avait l'intention de faire.

Cela n'avait pas d'importance. C'était une de ces fois où Harry aurait juste à écouter le bon sens. Et une fois que Draco aurait expliqué ce qu'il avait vu, il savait ce que dirait leur Directeur de Maison.

Ils se dépêchèrent le long d'un couloir des cachots et vers le bureau du Professeur Rogue, où Draco toqua sur la porte avec un air important. Harry s'agita nerveusement, jetant continuellement des regards dans la direction qu'avait prise Connor. Draco renifla, croisa son regard, et le força à arrêter.

« Tu n'es pas en faute, tu sais » tenta-t-il de le rassurer. « C'est même le contraire. »

Harry ouvrit la bouche pour demander pourquoi, mais la voix de Rogue retentit : « Entrez ! », et Draco profita de la distraction pour ouvrir la porte et pousser Harry à l'intérieur, devant lui.

Rogue leva la tête de ses essais, ses yeux se plissant. Draco élargit ses yeux innocemment. Rogue ne se ferait pas avoir mais au moins cela le rassurait de savoir que Draco était là dans un esprit facétieux – et améliorant l'équipe de Quidditch des Serpentards, se dit-il vertueusement – et non pas parce qu'il avait des problèmes.

« Potter, Malfoy, » dit Rogue, se levant, « que me vaut cette intrusion inopportune ? »

Harry ne fit que le regarder fixement. Draco en profita pour prendre la parole. Si Harry ne parlait pas pour se défendre, ou du moins se faire épargner, pensa-t-il, il méritait ce qui lui arriverait. « Nous revenons à l'instant des leçons de vol, Professeur. Madame Bibine nous a brièvement laissé seuls, et j'ai pris l'opportunité de tester Harry. » Il sourit à ce dernier, qui avait toujours l'air déconcerté, et pas content. « J'avais supposé qu'il pût l'être, et il l'est. Foutrement brillant sur un balai. Il a attrapé un Rappeltout à quinze mètres de haut et trois mètres derrière. Nous avons trouvé notre Attrapeur. »

Ah, voilà une expression de mécontentement. Draco jeta un coup d'œil à travers son bouclier. Des griffes poussaient sur la puissance de Harry. Il retrancha vivement sa sensibilité et regarda Rogue, dont l'expression montré qu'il l'avait vu, lui aussi.

Et ne se demande-t-il pas pourquoi le moins puissant des jumeaux Potter montre autant de puissance ? pensa Draco. Moi, je me le demande.

« Monsieur, je suis navré » dit Harry, ses épaules se contractant comme si il faisait face à un vent puissant. « Je ne savais pas que Draco m'avait amené pour cela. Je sais que je n'étais pas supposé voler sur un balai pendant que Madame Bibine était partie, et j'accepterai volontiers ma détention. » Il récita ses derniers mots d'un ton froid, neutre, les yeux baissés. Draco renifla. Il savait bien que cette humilité n'était qu'un masque, ayant vu les yeux de Harry jeter des éclairs dès qu'il pensait que quelque chose avait dérangé son frère. Qui Harry pensait-il donc tromper ?

Pas Rogue, comme le montra clairement sa voix. « Comme vous le savez sans doute, Potter, les premières années ne sont pas autorisés à avoir leur propre balai, et encore moins autorisés à faire partie de l'équipe de Quidditch de leurs Maisons...»

Harry releva les yeux, un faible sourire de soulagement apparaissant aux coins de sa bouche. « Oui, je le réalise. Encore une fois, je suis désolé de vous avoir dérangé. »

« ...Cependant, » continua Rogue, et Draco observa avec intérêt le sourire de Harry se figer, « Serpentard est en possession de la Coupe de Quidditch depuis un certain moment, je ne voudrais pas changer ça, particulièrement maintenant que notre nouvelle 'célébrité' a été répartie dans une autre Maison, et devrait s'attendre à recevoir un traitement spécial. » Le sarcasme dans ses mots s'écoulait aussi suavement que de la mélasse. « Si tu es aussi bon que l'affirme Draco, alors je serai fou de ne pas te placer dans l'équipe. Les règles peuvent être écartées pour une bonne cause. »

Harry ne manqua pas le sous-entendu. « Il se trompe sûrement, Monsieur. J'ai effectivement plongé après un Rappeltout, mais pas d'aussi loin ni d'aussi haut que le dit Draco. »

« C'est vrai, » dit Draco.

Il reçut un regard de la mort de la part de Rogue, mais qui ne se prolongea pas alors qu'il continuait. « C'était dix-huit mètres plus haut et quatre mètres cinquante derrière. J'avais oublié. »

Rogue haussa les sourcils et altéra la frigidité de son regard d'un iota. Draco le soutint. Il savait que Rogue pouvait lire dans les esprits, et fit remonter délibérément le souvenir de Harry plongeant après la petite balle à la surface de son esprit. Rogue détourna son regard un moment plus tard, et hocha la tête.

« Vous jouerez Attrapeur pour l'équipe de Serpentard cette année, Potter, » dit-il et se détourna, les congédiant d'un mouvement de robe. « Je parlementerai avec le Directeur Dumbledore à ce propos. Vous ne devrez vous montrer qu'aux entraînements et aux matchs, et alors il vous suffira d'attraper le Vif d'Or. »

« Non, Monsieur. »

Draco fixa Harry. Il avait maintenant les bras croisés sur son torse, et avait complètement laissé tomber son masque d'humilité. Ses yeux brillaient d'un feu vert. Il ne fléchit pas, même lorsque Rogue se retourna, lentement, et demanda, « Qu'avez-vous dit ? »

« Non, Monsieur » répéta Harry, la voix blanche, difficilement contrôlée. « Je ne serait pas Attrapeur pour l'équipe de Serpentard. Je suis seulement un première année, et je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour me faire des amis – autres que Draco. » Son regard en disant long sur ce qu'il pensait de cette amitié à ce moment-là. « Je serai donc la cause de ressentiment et dissension, non seulement dans la Maison de Serpentard mais également et surtout dans les autres Maisons, Monsieur. Aussi je pense qu'il serait préférable que je ne joue pas. »

Draco savait que ce n'était pas vrai, bien sûr, bien que ce soit certainement le meilleur mensonge que Harry pouvait inventer sur le moment. Il connaissait la vraie raison. Il ne jouera pas parce son jumeau n'est pas dans l'équipe de Gryffondor. Connard ! (Il n'était pas certain d'à qui, de Connor ou d'Harry, devait se destiner cette dernière pensée.)

« Vous pouvez jouer, M. Potter, et vous jouerez » ltança Rogue, d'un ton plus doux que précédemment. Draco frissonna. Rogue n'élevait pas la voix quand il était vraiment en colère, et maintenant il était vraiment en colère. « Je parlerai au Directeur. Vous ne devez pas vous en faire. »

« Je crois qu'il n'existe aucune règle forçant quelqu'un à jouer au Quidditch s'il ne le désire pas » reprit Harry, la tête haute. Sa cicatrice en forme d'éclair apparaissant clairement à travers sa frange. Même à travers toute la colère de Rogue, Draco aperçut les yeux du Professeur bouger vers la cicatrice, et son léger, inquiet, questionneur froncement de sourcils. « J'ai décidé, et je ne changerai pas d'avis. Monsieur. »

« Vous changerez d'avis », assura Rogue d'une vois glaciale, ou je pourrai rendre votre vie particulièrement difficile, n'en doutez pas. »

« Oh, je n'en doute pas, Monsieur. » répliqua Harry. Rogue grimaça, et Draco se demanda de combien son bouclier contre les maux de tête dus à la puissance avait diminué. « Mais je suis prêt à supporter cela. Je suis préparé à mourir contre Voldemort, s'il en vient à cela. Cependant, je ne pense pas que vous pourriez être aussi mauvais. » Sa main se dirigea sur le côté pour se poser sur sa robe, comme s'il allait brandir sa baguette à tout moment.

Rogue regarda dans les yeux de Harry pendant ce qui ne dura probablement qu'une minute, mais qui parut plus long à Draco, étant donné le silence arctique. Il aurait souhaité pouvoir voir ce que Rogue avait vu dans ces yeux-là.

« Vous avez tout à fait raison » dit soudainement Rogue. « Je vous demande pardon, Mr. Potter. » Bien que légèrement élevée, sa voix demeurait douce et moqueuse. « J'avais oublié que certains Serpentards avaient à cœur le bien-être de leur Maison, et que d'autres non. »

Comme Draco l'avait suspecté, l'insulte glissa sur Harry comme de l'eau. Il ne pense probablement même pas que c'est une insulte, puisque qu'il veut autant être un Gryffondor, pensa Draco à regret. « Merci, Monsieur. Puis-je y aller ? J'ai un long essai de Potions à finir. »

« Allez-y, » dit Rogue, comme s'il avait perdu tout intérêt, et Draco observa Harry sortir à grands pas, comme s'il avait gagné cette bataille.

Rogue se retourna quand la porte se ferma, et c'était évident selon son expression qu'il n'avait pas laissé tomber cette bataille du tout, s'étant seulement retranché sur des terres plus fermes. Draco lui sourit.

« J'avais raison, n'est-ce pas, de l'amener ici ? » Il n'avait pas l'intention de sembler si anxieux, mais Rogue acquiesça simplement.

« Tu as eu raison. Ce garçon ne pense pas être un Serpentard. » Il y avait une incrédulité dans sa voix, mais également de la colère. « Et il est aussi arrogant que James l'était à ce propos. » Maintenant de la haine, et Draco frissonna alors que le ton se glaçait à nouveau. « Et bien. Aucun problème. Nous le lui apprendrons. » Son sourire réapparut - le genre de sourire que Draco avait vu lorsque son père et Rogue échangeaient des histoires sur la première montée de Voldemort. « Et à James Potter, aussi. J'apprécierai utiliser son fils pour gagner et garder la Coupe de Quidditch. »

Il hocha de la tête à Draco. « Tu peux y aller aussi. »

Draco partit, réconforté. Eh bien, cela n'a pas marché. Mais ce n'est pas comme si Harry pouvait se cacher éternellement. Le talent se montrera de lui-même, et s'il ne joue pas dans l'équipe de Quidditch avant la fin de l'année, je mangerai cinq Galions. Non, dix. Devant Weasley.

À suivre