Titre : Saving Connor: Sauver Connor

Auteur : Lightning on the Wave

Traductrices : Crazy-Snape, Chaola, Ange de Crystal, Kameya, Lilith Lliane Myrddin, Ariane Malfoy-Shinigami,

Bêta lectrice du chapitre 1 : Lexy-kun

Bêta lectrice pour les autres chapitres: Phaine

Ancien Correcteur : Harry Griffondor Nouveau correcteur : Jilian

État de la fic anglaise : Terminé( 22)

État de la fic française : Sommaire + 13; Traduit : 1 au20; En cours : 21, 22;

Chapitre traduit par : Crazysnape

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Comme vous avez pu le remarqué, il a été impossible de mettre le chap et répondre au reviews! Le voici aujourd'hui, avec un peu de retard.

Donc merci à tous le monde! Et rendez-vous au prochain chap

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Nous avons le plaisir de vous annoncer

que Paradise Of Readers a accepté deux nouveaux projet.

des reprises plus exactement, C'est '' Flawed line''

et '' Métamorphose'' , Nous espérons,

que vous aimerez ces deux histoires.

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Place au chap!

Eni et Onarluca

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Chapitre 12 Trois conversations inconfortables

Harry posa une main sur sa tête et s'affaissa contre le mur. Il avait cru ridicule de la part de Madame Pomfresh d'insister pour qu'il reste à l'infirmerie toute une semaine à cause d'un simple sortilège d'épuisement (qu'elle pensait être un cas inhabituel et persistant d'inhalation de fumée), mais il se demandait à présent s'il avait bien fait de sortir si tôt. Sa tête battait en rythme régulier avec son coeur, et une éblouissante lumière et étourdissante lumière lui recouvrait les yeux.

Il cligna les yeux quand il réalisa qu'une partie de cette lumière provenant des sorts brillants tout le long du couloir, les sortilèges pour calmer les colères et étouffer le feu, et donner au flambeau leur couleur parfaite. Aurait-il pu les voir avant le match de Quidditch ? Il ne pensait pas, mais évidemment, il n'était pas non plus descendu bien souvent dans les couloirs menant à l'infirmerie.

« Harry ! Si tu avais attendu, j'aurais pu te raccompagner jusqu'aux cachots. »

Harry leva les yeux. Connor marchait à grand pas dans sa direction, sans être accompagné pour une fois. Harry sourit, puis se demanda comment son frère avait pu échapper à tous les gens qui voulait très certainement l'acclamer, lui serrer la main pour avoir sauvé la journée, et en même temps permis au Gryffondor de gagner la partie.

Puis il remarqua les yeux plissés de son frère, et sa tête légèrement penchée, et il ressentit une envie de vomir qui n'avait rien avoir avec le fait d'avoir jeter trop de sorts sans sa baguette.

Connor s'arrêta devant lui, et loucha vers lui. Harry choisit de ne rien dire, espérant que paraître pathétique serait suffisant pour que son frère oublie ce qu'il avait en tête, quoi que ce fût.

Bien sur, cela ne marcha pas. Connor trouvait rarement quelque chose à se mettre sous la dent suffisamment longtemps pour le distraire du Quidditch, mais quand cela arrivait, il ne le lâchait pas non plus. Parfois, Harry pensait que Sirius aurait dû être son parrain à la place de Remus Lupin. Sirius réagissait exactement pareil face à un problème, s'inquiétant, et harcelant jusqu'à ce qu'il s'inquiète à mort ou que le problème le soit - mort.

« Écoute, Harry, » commença finalement Connor. Il mordilla sa lèvre, comme si son courage retombait alors que c'était le grand moment. Harry, dont l'estomac était définitivement agité à présent, jeta un coup d'oeil dans le couloir, souhaitant que Draco apparaisse et traite Connor de traître, ou que Ron apparaisse et l'appelle le Serpentard.

Aucun des deux n'arriva, et ses coups d'œil semblèrent permettre à l'esprit de Connor de se recomposer. Connor prit une profonde inspiration et se pencha un peu plus près.

« Je ne suis pas stupide, Harry, » dit-il. « Je sais que tu as gagné le match et que tu as vaincu les Lestrange. Je ne me souviens de rien après leur arrivée sur le terrain, et puis je me suis réveillé et des gens me félicitaient pour deux victoires que je n'ai pas remportées. Et je commence à me poser des questions au sujet du troll aussi. Très pratique n'est-ce pas que je m'effondre, inconscient juste avant que n'explose le sort qui est supposé avoir vaincu le troll ? »

Merde. Merde. Merde. Merde.

Harry soupira lentement. Leur mère serait tellement déçue par lui. Les deux première fois où il a vraiment eu à protéger Connor, sans l'aide d'adultes prêts à le faire comme c'était toujours le cas à la maison, il le faisait de telle sorte que Connor suspectait que c'était lui.

Je ne peux pas faire marche arrière et modifier sa mémoire, pensa-t-il, alors qu'il regardait l'expression déterminée sur le visage de son jumeau. Le mieux que je puisse faire est de plonger la tête la première et espérer m'en sortir avec des semi-vérités. Il était content qu'il n'y ait personne d'autre à présent. La dernière chose qu'il voulait, était un témoin de son humiliation ou de l'agressive quête de vérité de Connor.

« Oui » admit-il. « J'ai vaincu le troll, et j'ai recueilli les Lestrange et le Vif d'or. »

« Pourquoi ? » Connor avançait de plus en plus prêt. « Tu pensais que je ne pourrais pas le faire par moi-même ? Je suis le Survivant. » Sa main alla vers la cicatrice à laquelle il n'avait normalement jamais porté grande attention.

Harry soupira. « Non, Connor, Je ne pense pas que tu aurais pu le faire tout seul, » souffla-t-il, étant complètement honnête sur cette partie là. « Le troll t'avais assommé. Et penses-tu vraiment que tu aurais pu vaincre les Lestrange par toi-même ? »

« Ben, non, » avoua Connor, en se balançant d'un pied à l'autre. » Mais c'est pour ça que sont faits les professeurs. Ils se seraient occupés d'eux. Tu n'avais pas à le faire, Harry. Pourquoi as-tu essayé ? »

« Parce que tu étais blessé, avec le troll, et que tu aurais pu être blessé, sur le terrain, » fit Harry. « J'étais tellement énervé, Connor. Je ne voulais rien de plus que blesser ces gens qui t'avaient fait du mal. Je sais que les Lestrange étaient là pour te tuer. Pour quelle autre raison oseraient-ils venir à Poudlard si ce n'est pour attaquer le Survivant, la plus haute cible qu'il puisse y avoir ? S'ils te tuaient devant tout Poudlard, cela répandrait le désespoir dans tout le monde sorcier. »

Connor écarquilla les yeux. Il n'avait pas pensé aux réalités politiques, Harry le savait, une vague d'affection le traversa. Il était là pour être sûr que rien n'oblige Connor à entrer trop tôt dans cette réalité. Il devrait avoir au moins une année scolaire normale, une année où il pourrait être un enfant, un garçon, pour qu'il puisse jouer comme un enfant sans peser chacun de ses mouvements. Leur mère avait déjà prévenu Harry, lorsqu'elle était venue lui rendre visite à l'infirmerie, qu'elle avait l'intention de commencer à le guider sur les questions politiques et l'histoire cet été. Laisse-moi jusqu'à l'été, pensa Harry. Juste jusqu'à l'été. C'est tout ce que je demande.

« Et tu les as attaqués parce que tu étais en colère ? » demanda Connor.

Harry hocha la tête.

Connor expira bruyamment. « Harry, je ne pense pas que tu devrais t'énerver à ce point. »

Harry fronça les sourcils. « Je ne comprends pas ce que tu veux dire. »

Connor passa un long moment à méditer sur ce qu'il pensait, puis secoua la tête. « Harry, une fureur comme ça…une fureur comme ça c'est Serpentard, » dit-il, sérieux comme un matin d'été. « T'énerver à cause de petites choses. J'aurais pu m'occuper du troll. C'était juste un petit choc. Je me serais relevé en une minute. Et les professeurs auraient pu s'occuper des Lestrange. Tu sais à quel point je suis rapide sur un balai, j'aurais pu voler loin de leur sorts. »

« Et puis, Harry, » fit-il il, choisissant à présent ses mots avec un soin évident, « ça donne l'impression que tu veux tout le temps faire les choses à l'aide de la magie. C'est comme ça que Tu-Sais-Qui agissait. J'ai entendu des histoires. Sirius me les a raconté. Tu-Sais-Qui utilisait la magie quand il n'en avait pas besoin pour terroriser et impressionner les gens, pour leur faire, faire des choses que d'autres auraient dû faire. » Il récitait son texte comme si il l'avait appris mot à mot dans une histoire. « Je ne veux pas que tu deviennes comme ça. » Il tendit la main et serra l'épaule d'Harry. « S'il te plaît ? Je t'aime, Harry. Je ne veux pas un frère qui soit comme… » Il s'arrêta un long moment, puis s'obligea à le dire, « …Voldemort. »

Pendant un instant, Harry ressentit le choc s'enfoncer en lui, puis il fourra cet instant dans la petite boite secrète de ses pensées et s'efforça de comprendre. Connor ne savait rien de tous les sortilèges qu'Harry avait appris en secret, ou combien Poudlard pouvait être dangereux pour lui, avec les adultes aux sombres passés qui auraient toutes les raisons de lui vouloir du mal. Il ne savait pas qu'Harry s'était entraîné en vue de l'attaque contre les Lestrange et qu'il n'avait jamais été en véritable danger. Et bien sûr il pensait qu'il aurait pu s'occuper lui-même de l'attaque. C'était un Gryffondor.

Harry n'avait pas la moindre possibilité de faire comprendre à Connor son point de vue, du moins sans révéler ce vers quoi Lily avait promis de guider gentiment Connor, et sans briser sa promesse sacrée. Mais heureusement, il n'avait pas besoin de trouver une histoire. Connor l'avait créée pour lui. Tout ce qu'il avait à faire était de l'accepter.

« Tu as raison, » murmura Harry. « Parfois, je ressens cette énorme colère monter en moi, Connor, et je ne sais pas quoi faire pour la contrôler. Je suis allongé dans sur mon lit dans les cachots, et je regarde les étoiles sur le plafond et je voudrais faire quelque chose, n'importe quoi pour relâcher ma magie. »

Connor l'attrapa par les épaules. « Alors monte à la tour de Gryffondor quand tu te sens comme ça Harry, » dit-il. « A n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Le mot de passe cette semaine est coeur de lion, et je te dirais le nouveau à chaque fois qu'il changera. S'il te plaît ? Je veux que tu sois entouré de la bonté des Gryffondors et de la chaleur de leurs coeurs. Je veux retrouver mon frère. »

Harry lui sourit. « Je vais essayer. »

Connor sourit lui aussi, bondit en avant pendant tout le trajet jusqu'au cachot, parlant de ce qui avait suivi le match de Quidditch et de là où se trouvait Gryffondor dans la lutte pour les points attribués aux maisons. Il jeta à Harry quelques regards brûlants, se promettant en silence de ne pas révéler le sombre secret d'Harry.

Harry sourit, et trouva un nouveau plan pour masquer ses actes la prochaine fois qu'il aurait à sauver Connor. Ses supercheries avaient jusqu'ici été vraiment faibles. Il fallait qu'il s'entraîne plus.

« Je sais que tu as gâché ce jeu. »

« Bien sûr, Draco, » dit Harry, en baissant son livre de métamorphoses et fronçant les sourcils en direction du garçon qui avait surgi devant son lit, il tentait de rattraper les devoirs qu'il avait en retard mais comme il avait du sommeil en retard jusqu'à épuisement ce n'était pas facile, et surtout pas quand Draco insistait pour dire un truc insensé après l'autre. « Je me suis arrangé avec les Lestrange pour qu'ils débarquent, affolent tout le monde et menacent mon frère, juste histoire que je puisse mettre le vif d'or entre les mains de Connor. »

Draco leva les yeux au ciel, grogna, et se laissa tomber sur son lit dans un mouvement très disgracieux. Il n'aurait pas pu être plus éloigné du garçon rigide qui s'asseyait très droit à chaque repas et suivait chaque règle de l'étiquette des Sang-Pur. Normalement, le contraste aurait amusé Harry, mais normalement Draco ne l'énervait pas comme un sortilège de Diffindo. Il voulait que Draco se taise et parte.

« Je ne parlais pas de ça » fit un Malfoy incroyablement las. « Je parlais du fait qu'en vérité tu ais arrêté les Lestrange et mit le Vif d'or entre les mains de Connor. »

Harry retourna son attention vers son livre. « Oui, eh ben quoi. »

Silence complet. Harry souleva un sourcil et commença à compter jusqu'à dix, tout en essayant de dévorer le gros paragraphe devant lui autant que possible. Quand la Métamorphose approche de la courbe normale de la forme originale…

Draco s'accrocha au livre devant lui et demanda, « Qu'est-ce que t'as dit »

« J'ai dit que j'avais fait ce que tu as dis que j'avais fait » claqua la voix de Harry, et puis il s'arrêta et réfléchit à la structure de sa phrase.

Considérant que c'était correct, il poursuivit, « Je sais que j'ai mis fin à la bataille et au jeu, puis j'ai laissé tout le monde croire que Connor l'avait fait. » Il haussa les épaules. « Et oui, tu pourrais menacer de le dire à Connor, mais ça ne ferait pas grande différence. Connor le sait déjà. »

« Tu… » s'arrêta Draco, et apparemment il ne sut pas quoi dire d'autre.

« Oui ? » Harry avait relevé son livre de Métamorphose.

Draco fut silencieux un long moment. Harry pouvait sentir son esprit s'activer, explorant toutes les possibilités. Il pourrait menacer de le dire à toute l'école, mais alors les gens allaient prêter attention à Harry, et Draco ne le voulait pas; il voudrait être sous les projecteurs lui aussi, et puis il voulait garder Harry, qui lui semblait considéré comme une sorte de fascinante bête magique. Il pourrait menacer de le dire au professeur Snape, mais il était sur que le professeur Snape le savait déjà, et Harry ne pensait pas qu'il s'en préoccuperait, ou alors il serait venu en trombe à l'infirmerie pour lui crier dessus à ce propos. Il pourrait menacer de le dire aux autres Serpentards, mais cela provoquerait une aversion de leur part à son encontre, et Draco voulait qu'Harry s'intègre dans la maison de Serpentard.

Draco poussa un soupire de frustration et plongea à nouveau sur la couverture de son lit.

Harry cacha un sourire, puis il se figea. C'était un sourire, n'est-ce pas ? Pas une moue suffisante ? Juste parce qu'il était doué pour prédire les agissements des Serpentards, ça ne voulais pas dire qu'il en devenait un.

Il accusa sa préoccupation pour ne pas avoir été capable de prédire quels seraient les prochains mots à passer la bouche de Draco, « Tu veux venir au Manoir Malfoy pour Noël ? »

Ce fut au tour d'Harry de poser le livre et de regarder Draco incrédule. Il baissait humblement la tête, et laissait les bonnes manières Malfoy et la bienséance du sang pur parler pour lui. Ils ne firent pas un très bon travail.

« Non, » fit Harry. « T'as perdu la tête ? »

« Ce sera drôle ! »

« Non, » trancha Harry.

« Mon père m'apprend la magie sans baguette, » tenta Draco.

« Je la connais déjà. »

« Il veut vraiment te connaître. »

« Draco, ton père était un Mangemort, et je suis le frère de Celui-Qui-A-Survecu. »

« Il était sous Imperium. »

« Non, il n'était foutrement pas sous Imperium, et mes parents et mon parrain vont criser à s'en arracher les cheveux si je tente d'aller au Manoir.»

« Mais ma mère est la cousine de ton parrain. »

« Ca n'aide pas franchement » fit froidement remarquer Harry, puis il reprit sa lecture, ignorant toutes les tentatives de Draco pour l'influencer.

Ce soir tout du moins. Il devint vite évident que Draco n'allait pas abandonner, même à coup de baguette. Harry tenta un Silencio renforcé, et Draco continua dans un langage des signes de plus en plus obscène, qui choqua légèrement Harry surtout de la part du fils d'une célèbre famille sorcière de Sang-Pur.

Ne rien faire, Pensa Harry alors qu'il se tournait finalement et allait se coucher pour la nuit. L'ignorer simplement.

« Retenue, monsieur Potter, » lâcha Snape d'un ton presque absent, en dépassant le chaudron où Harry oeuvrait à éplucher ses figues séchées

Harry faillit ouvrir la bouche pour protester, mais il se rattrapa juste à temps. Snape n'avait pas spécialement besoin de raison pour donner une retenue, comme il l'avait montré avec les Gryffondors, et il n'avait aucune raison d'être content d'Harry à cet instant précis. Peut-être qu'il va me crier dessus au sujet du match de Quidditch, finalement, pensa Harry, il écrasa, remua, mixa, et tenta d'oublier.

Il gardait toujours un œil sur Connor, mais heureusement, son frère s'en tirait sans faire trop d'erreur évidente. Hermione Granger avait organisé un système dans lequel elle pouvait se pencher et chuchoter les bonnes instructions à Ron et Connor à l'instant précis où Snape atteignait le point de parcours où il avait le moins de chance de l'entendre. Snape prenait plaisir à humilier Hermione et il n'avait aucun raison d'être agréable avec les étudiants qui parlaient dans son cours, ce qui rendait Harry certain quand au fait qu'il n'avait pas encore découvert le manège.

Comme si il lisait dans l'esprit d'Harry, Draco chuchota, « Nous pourrions lui dire pour la Sang-de-Bourb… » Il se fit tout petit devant le regard que lui jeta Harry, et corrigea, « …la Moldue, et sa petite technique de triche. »

« Ce n'est pas de la triche si elle donne des informations correctes, » lui chuchota Harry en réponse, en vidant ses peaux de figues séchées dans le chaudron. « De plus, si tu fais ça, je n'irais certainement pas au Manoir avec toi pour Noël. »

Draco s'égaya instantanément. « Tu y penses, alors ? »

« Peut-être, » fit Harry, et il lui fit un sourire qu'il espérait mystérieux. Il était suffisamment mystérieux pour que Draco fredonne joyeusement pendant le reste du cour du potion et semble avoir oublier l'existence d'Hermione.

La classe se termina, et Harry finissait de nettoyer son chaudron quand Snape avança vers lui et cracha, « J'ai décidé que votre retenue devait être effectuée immédiatement. »

Harry ravala la protestation qu'il s'apprêtait à faire. Il aurait voulu aller dîner, mais le dire ne ferait qu'irriter plus encore le professeur, et il allait faire quelques remarques sur les mômes ingrats qui pensent que leur estomac compte davantage que les Potions. De plus, ça garderait son attention loin de Connor. « Oui, monsieur, » souffla-t-il à la place, et il attendit dans la pièce alors que les autres partaient.

Draco semblait vouloir rester avec lui, mais Snape resta là et lui jeta un regard significatif jusqu'à ce que Draco comprenne que les règles dans la classe de Snape s'appliquaient même aux Malfoy. Il s'en alla, le dos droit dans une pose qui donnait l'impression qu'il boudait même si ce n'était pas le cas.

Snape ferma la porte de la salle de classe, et fit un mouvement avec sa baguette. Les instructions d'une potion dont Harry n'avait jamais entendu parler – et qui n'avait pas non plus de nom au dessus – apparurent sur le tableau. « Là, monsieur Potter, » dit-il, en appuyant davantage sur le 'monsieur' que sur son nom de famille, ce qui paraissait plus qu'absurde à Harry, « venez travailler. Votre retenue consiste à réaliser cette potion, correctement. »

Harry loucha vers les étapes de la potion. Elles avaient l'air assez simples, à son grand soulagement. Il avait pris soin de ne montrer aucun signe inhabituel de talent ou habilité dans la classe de Snape, gardant ses notes égales à celle de Connor, ou même légèrement inférieures. En fait, il n'était pas extraordinairement talentueux, pas de la manière dont il l'était en sortilège, mais il en savait plus que ce qu'il laissait voir.

Ça semble relativement simple comme retenue, pensa Harry alors qu'il allait chercher la corne de licorne, les pétales de rose, les poils de demiguise et les ailes de fées dont il allait avoir besoin pour la potion. C'est une liste assez inhabituelle d'ingrédients, et ils ne sont dans aucune potion que je reconnaisse, mais peut-être que Snape avait pensé que je serais frustré de faire quelque chose d'inutile, et que je lui poserais la question et là il se moquerait de moi et de mon manque de connaissance.

De ce fait, il était déterminé à ne rien dire du tout et il posa son chaudron, fit bouillir de l'eau, et prépara la potion – le plus difficile était de répandre lentement les pétales de rose, un par un tout en mélangeant – dans un silence complet. Snape marchait d'avant en arrière et le regardait. Harry ne le laissa pas l'énerver non plus. Il mesura finalement la dernière pincée de poil de demiguise et sa potion étincela une fois, puis se transforma en un liquide clair, à l'odeur douce et plaisante. Harry s'éloigna de la table et mit les mains derrière son dos, attendant que Snape vienne et vérifie.

Snape s'approcha, sentant la potion, l'étudiant de tous les côtés. Harry se prépara mentalement à ce que Snape heurte le chaudron, ou fasse disparaître le contenu et lui demande de recommencer. Harry avait au moins utilisé tous les ingrédients, alors il ne pourrait la détruire en ajoutant soudain quelque chose de sur la table.

A moins qu'il ajoute quelque chose venant de ses robes… Harry garda les yeux fixés sur les mains de Snape, et les fixait avec tant attention qu'il faillit ne pas remarquer lorsque Snape parla. Sa voix n'était pas moqueuse, il ne ricanait pas. Il posait simplement une question.

« Quels effets la potion aura-t-elle selon vous, monsieur Potter ? »

Harry cligna des yeux, mais haussa les épaules et répondit. Il aurait probablement tort puisqu'il n'avait pas la moindre idée de ce que cela devait faire, mais là encore, c'était une sorte de défi que Snape attribuait aux étudiants contre lesquels il semblait exaspéré. « Je pense que ça va porter sur la purification, monsieur, puisque la corne de licorne et les pétales de rose sont des symboles de pureté et d'amour. Le poil de demiguise peut avoir un lien avec l'invisibilité, mais les demiguises sont également doux, cela ajoutera probablement un effet calmant à l'ensemble. Et les ailes de fée proviennent aussi de créatures gentilles. »

Snape se pencha. Harry regarda vers loin aussi calme que possible; il ne pouvait s'empêcher de se tendre un peu lorsque quelqu'un se mettait aussi près de lui, puisqu'un Mangemort ou un autre ennemi pouvait essayer de le garder à sa merci comme ça.

« Je le savais… ! »

Harry plissa son front. « Monsieur ? » Hein ? Snape savait quoi ? Harry s'attendait à ce qu'un discours contre son intelligence commence à tout moment, puisque qu'il avait obtenu l'effet complètement opposer à ce qu'il aurait du avoir. Mais ce n'était une supposition.

Snape se releva, et fit un petit sourire en coin. Il avait l'air extraordinairement laid en faisant ça, pensa Harry.

« Je savais que vous étiez plus talentueux en potions que vous ne le laissiez apparaître, » murmurait Snape, sa voix était douce mais accumulait de la puissance. « Certains peuvent avoir la connaissance théorique sans talent pratique, mais je vous ai regardé, Potter. J'ai remarqué, par exemple, que dans certains essais vous connaissez certaines choses que vous affirmez ne pas savoir dans d'autre. Et parfois vous commettez des erreurs très communes en potion, mais elles ne suivent pas de logique. Si vous ne pouvez pas vous souvenir de mélanger en sens inverse des aiguilles d'une montre dans une potion de mémoire, vous n'auriez certainement pas pu vous en souvenir pour cette potion. » Il hocha la tête en voyait le liquide clair scintiller dans le chaudron de Harry.

Harry ne pouvait déglutir. Il sera les poings de part et d'autre de son corps et regarda Snape furieux. Il n'avait pas fait suffisamment attention, pensa-t-il, comme avec le troll et les Lestrange. Il avait pensé se contenter de rester au niveau de Connor, ou juste derrière, et n'avait pas pensé à vérifier pour être certain que ses erreurs restaient logiques. Bien sur, il ne se pensait pas capable de le faire même si il y avait pensé. Il ne s'y connaissait pas suffisamment en potion pour savoir quelles erreurs il aurait dû effectuer.

« Maintenant, » siffla Snape, sa voix était douce et gentiment venimeuse, « je vous ai dit une fois que je n'accepterai jamais qu'aucun de mes Serpentards travaille moins que son plus grand potentiel. C'est ce que vous avez fait, et j'en ai à présent la preuve. » Il tapota sur le chaudron avec sa baguette, et la potion tourbillonna et jaillit du chaudron en direction d'une bouteille attendant sur le bureau de Snape, dans laquelle elle se scella elle-même. « Cette potion était l'une des étapes préliminaire de la concoction de la potion Tue-Loup, que je travaille actuellement à améliorer, pour que votre loup-garou bien-aimé puisse rester en contact avec des sorciers normaux qui ne deviendront pas de la viande fraîche pour monstres affamés une fois par mois. » Il se tourna vers Harry et se moqua à nouveau. « Cette partie de la potion calme l'esprit du loup-garou, adoucit ses impulsions meurtrières. Ce n'est pas impossible à faire. Un étudiant de quatrième année aurait pu la faire sans grande hésitation. » Il s'arrêta, soutenant le regard d'Harry.

« Mais ce n'était pas si dur ! » protesta Harry, puis il se maudit lui-même à mort, et recommença lorsque Snape se moqua de lui.

« Précisément » sourit Snape. « Donc, vous avez un certain talent pour les Potions, négligez-le tant que vous voulez. Mais je ne vous laisserai pas le négliger. À partir de maintenant vous allez travailler à chaque cours de potion avec tout votre potentiel. »

« Non, Monsieur » répondit Harry, et il se figea. Il vit Snape grimacer, et se demanda pour la première fois si le plus âgé pouvait sentir sa magie lorsqu'il s'énervait. Il grimaça. Il lui faudrait étudier plus spécialement les sorts de protection aussi.

« Pourquoi pas ? » le railla Snape. « Vous avez peur que tout le monde sache que vous n'êtes pas sans espoir dans ma classe finalement ? »

« Je ne révélerais pas que je suis supérieur à Connor, monsieur » lâcha Harry sentant qu'il ferait tout aussi bien de l'admettre. Dissimuler n'était pas une bonne chose à faire avec Snape de toute façon, encore moins qu'avec Draco. D'une certaine manière, Harry devait admettre qu'il était libérateur de pouvoir parler comme ça en face de quelqu'un d'autre.

« C'est ce que je pensais, » fit Snape. « Et cela pourrait être facilement résolu. »

« Vous pourriez me donner des retenues jusqu'à la fin de l'année, monsieur, » dit Harry d'un ton catégorique, « que je ne changerais pas d'avis là-dessus."

« Je n'aurais pas besoin de faire ça, » sourit malicieusement Snape. « J'aurai juste besoin de donner des retenues pour le reste de l'année à votre frère. Et principalement pendant les entraînements de Quidditch de Gryffondor. » Il pencha la tête d'un côté en continuant de le fixer.

Harry ferma les yeux. Il pouvait imaginer le cri d'angoisse de Connor d'ici. Son frère mourrait s'il ne pouvait jouer au Quidditch. Et à la pensée que le reste de l'école ne pourrait pas le voir jouer, ne pourrait pas venir l'admirer pour quelque chose qu'il faisait honnêtement plutôt bien …

Harry ouvrit les yeux et déclama à Snape : « Je ferais comme vous le dites, Professeur. Mais je vous hais pour cela. »

« J'avais quelque peu pensé que vous accepteriez. »

Snape se frotta la tête alors qu'Harry quittait la salle de classe. Il avait une potion contre le mal de tête fraîchement brassée qui l'attendait dans son bureau, puisqu'il s'attendait à ce que cette détention incite Harry à le regarder fixement comme un basilic.

Mais ce n'avait pas d'importance. Un pur triomphe rugissait dans ses veines alors qu'il entrait dans son bureau, portant un toaste à d'invisible compagnons, et buvant la potion.

Celle-ci pour Harry Potter… celle-ci pour le Crétin-Qui-A-Survécu… celle-là pour James Potter… et une pour les Gryffondors, pensa-t-il, exultant, alors que sa douleur se calmait et s'en allait. Ne rendant son triomphe que plus ardant. Le garçon est plus talentueux que je n'aurais jamais osé l'espérer, et il n'aura d'autre choix que ne l'admettre au bout du compte.

Et peut-être que son frère va remarquer la différence…s'interroger là dessus…lui en parler …

Plus tôt je le séparerai de son frère, mieux ce sera.

Snape fit une grande enjambée en direction de l'âtre, pensant qu'il pourrait appeler les cuisines par cheminette et commander un repas compliqué aux elfes de maison. Il était d'humeur à célébrer dans ses quartiers privés.

Et si une partie de cette humeur venait du désir d'éviter le regard perçant de Dumbledore et la proximité d'un jeune sorcier en colère ….

Eh bien ce n'était l'affaire de personne sinon lui-même.

À suivre